Conclusion générale
La contribution de l'approche «Police de
Proximité» au développement durable est composé de
deux parties comprenant ensemble quatre chapitres. La première partie
est intitulée Généralités et comprend deux
chapitres. Le premier chapitre intitulé Cadre théorique sur le
développement durable et la police de proximité nous a permis de
nous appuyer sur des concepts clés sur lesquels l'on s'est basé
tout le long de cette étude. Ce premier chapitre concernait les concepts
indispensables dans le domaine de Management de projet en général
: plan de développement, programme, projet et développement mais
aussi des concepts sur le cas d'étude à savoir le
développement durable, le renforcement des capacités et la police
de proximité.
Dans ce même chapitre, l'on a parlé de
l'historique sur la police de proximité au Burundi, et comment ce
concept est devenu un projet d'appui de certains partenaires externes comme la
GIZ et d'autres partenaires qui ont contribué à
l'élaboration des axes sur ce concept et qui appuient également
pour sa mise en oeuvre en l'occurrence la CTB et le DSS. Les étapes d'un
projet furent un autre point de ce chapitre pour rappeler
l'importance/pertinence d'un projet mais aussi pour le suivi et
l'évaluation qui caractérisent son impact sur la
communauté pour notre étude de recherche.
Dans le second chapitre : Développement de la
coopération de la GIZ, l'on a parlé de l'entreprise qui nous a
permis de collecter les données et qui met en oeuvre de la «Police
de Proximité». Dans ce chapitre, l'on a parlé de
l'historique de la GIZ, sa création, la naissance de la
coopération avec le Burundi, les objectifs de la GIZ, et ses missions.
Le développement de la coopération de la GIZ comporte un autre
point qui est l'organisation de la GIZ. Dans ce point, on a parlé du
nombre de pays partenaires avec la GIZ, le personnel de la GIZ à travers
le monde, le chiffre d'affaire, ainsi que les alliances et les commettants de
la GIZ.
La situation économique du Burundi se trouve dans ce
chapitre. Ce point décrit le Burundi sur sa superficie, les
potentialités d'exploitation de terres, de marrais, et renseigne sur sa
population, et son PIB. Les interventions de la GIZ au Burundi est un dernier
point de ce
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chapitre où l'on a parlé des domaines/secteurs
dans lesquels la GIZ intervient à travers les programmes et les projets
ainsi que les thèmes transversaux au Burundi.
La deuxième partie : Contribution de l'approche
«Police de proximité» au développement durable comprend
deux autres chapitres et c'est sur cette partie que l'on s'est beaucoup
attelés puisqu'elle s'avère être le noyau de cette
étude de recherche. Le troisième chapitre : Makamba et le concept
«Police de Proximité» est réparti en trois points. (i)
la position géographique de Makamba, où on l'a situé
géographiquement. On a parlé des pays frontaliers et les communes
périphériques de Makamba. On a également parlé
à ce point des zones qui composent cette commune. (ii) la
démographie de Makamba où l'on a parlé de sa population et
sa densité. Et (iii) le concept «Police de Proximité»
à Makamba où l'on a parlé de la situation de cette commune
ainsi que l'implantation de la «Police de Proximité».
Nombreuses communes comme celle de Makamba, par exemple, ont été
conquises par la guerre. À Makamba, certaines communes et pays sont
frontaliers avec cette commune. On remarque beaucoup d'immigrants, de
malfaiteurs et par conséquent de criminalité. Les policiers sont
accusés d'actes d'exactions envers les citoyens. La commercialisation
des produits prohibés, la croissance inouïe de la sorcellerie et
l'obscurantisme, etc. constituent des facteurs d'insécurité.
À Makamba, comme c'est une commune frontalière avec la Tanzanie,
il y'a beaucoup d'importations et d'exportations et par conséquent
beaucoup d'actes commerciaux.
Ce centre de transaction connaît pas mal de facteurs
d'insécurité. Sur ce point, l'on a évoqué les
causes de ces facteurs, les victimes de cette insécurité mais
aussi les auteurs de cette insécurité. On n'a pas omis de
mentionner les composants de cette police qui ne sont autres que les anciens
mouvements rebelles ainsi que la gendarmerie. Cette composition n'est pas sans
conséquence puisque les policiers ont commencé d'être
opérationnels avant d'avoir les formations de base. L'autre lacune que
l'on a fait remarquer est qu'un nombre important de policiers ont un faible
niveau de scolarité.
Sur ce point comme on l'a souligné ci-haut, à
travers des graphiques, on a parlé des principaux facteurs à
l'origine de l'insécurité : l'ivresse, la pauvreté, les
conflits fonciers, le partenariat sexuel multiple, les conflits politiques, le
voisinage, la corruption, la non exécution des jugements et l'influence
obscurantisme. On a également parlé les principaux
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groupes à l'origine de l'insécurité
à savoir les personnes en état d'ébriété,
les drogués par exemple. Ensuite, on a parlé de quelle
façon se manifeste cette insécurité et enfin les
principales victimes de l'insécurité.
Dans le quatrième chapitre, qui est le dernier, il est
intitulé : Analyse des données et vérifications des
hypothèses. Il comporte trois points. D'abord (i) le questionnaire
d'enquête auprès de la population sur la contribution de
l'approche «Police de Proximité» au développement
durable. Sur ce point, l'on s'est basé sur les 3 dimensions pour
permettre le développement durable. Nos graphiques se repartissent ainsi
en trois façons. (a) la population : dimension sociale. Il s'agissait
essentiellement d'abord de voir si la population a confiance en la police dans
la résolution des problèmes de sécurité, ensuite de
voir si les policiers ont changé leur comportement depuis la mise en
place des CMS et enfin de voir si la police de proximité est
perçue comme moyen de résolution des problèmes de
sécurité. (b) la planète : dimension environnementale. Il
s'agissait de voir si la «Police de Proximité» tient compte de
la protection de l'environnement mais encore de voir si la population et la
police travaillent ensemble pour la protection de l'environnement. (c) le
profit : dimension économique. On a posé la question de savoir
s'il y'a des changements en matière de la sécurité.
Ensuite (ii) résultats de questionnaires à
travers le tableau logique de l'analyse SWOT. L'on a mis en lumière, au
point de vue interne, les forces et les faiblesses et au point de vue externe
les opportunités et les menaces. Enfin (iii) le dernier point concerne
la vérification des hypothèses. La première et la seconde
hypothèse sont affirmées tandis que la troisième et la
quatrième hypothèse sont nuancées.
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Difficultés rencontrées et
suggestions
La sécurité est une nécessité dans
un pays en voie de développement. Le concept «Police de
Proximité» est tout nouveau et pourrait être
intéressant s'il est vulgarisé sur tous les niveaux du pays. Le
Gouvernement du Burundi avec les partenaires externes, en l'occurrence la GIZ
aidant dans la mise en oeuvre du concept devraient revoir d'autres
stratégies de formation pour permettre la sensibilisation de la
population à grande échelle. Par exemple : à travers les
ondes. Il serait aussi intéressant de l'inclure dans le milieu
académique spécialement dans le cours d'Éthique et Bonne
Gouvernance.
Il faudrait intégrer cette philosophie dans les textes
légaux. L'inclure dans le cursus académique dans l'institut
supérieur de police et autres formations à l'endroit des
policiers. Il faudrait aussi décentraliser les services des Officiers de
police Judiciaires en vue de les rapprocher réellement aux citoyens.
Pour sa durabilité, il faudrait également évaluer les
CMS.
Durant notre travail de mémoire, l'on s'est
heurté à de difficultés qui méritent d'être
citées. Sur le terrain, l'opinion de femmes nous était importante
surtout dans la zone Nyange. Dans cette zone, on a rencontré plusieurs
femmes qui tenaient de bars, certaines buvaient et d'autres se tenaient
près d'un petit marché. Aucune d'elles ne nous a accordé
une entrevue. Par contre, le peu d'hommes qui s'y trouvaient nous ont
accordé leur temps et ont répondu à nos questions.
Lors des interviews dans certains programmes et projets de la
GIZ, l'on a fait face à un manque de données sur l'entreprise
puisqu'il y a rareté de la documentation sur la GIZ si ce n'est que des
brochures ou dépliants qui parlent sur le projet donné. Dans ces
grandes organisations ou entreprises, on retrouve plus de détails sur
leurs sites Web. Il s'agit de leurs objectifs, leurs missions, les valeurs, les
partenaires, les commettants etc. Certaines données n'étaient pas
actualisées car elles ne correspondent plus à la période
d'étude. Une fois que l'on parvenait à décrocher un
entretien, on devrait collecter plus de rapports possibles sans tris puisqu'il
nous était impossible de savoir quand serait le prochain rendezvous.
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