IV.3. Facteurs comportementaux
IV.3.1. Pollution intérieure des locaux
d'habitation
Quoi que les résultats analysés ne prouvent pas
qu'il y a une différence statistiquement significative, 57,61% des
enquêtés affirment qu'ils font la pollution intérieure des
locaux d'habitation par la fumée lors de la cuisson contre 42,39% qui ne
sont pas du même avis. Ceci pourrait être expliqué par le
fait que la plupart des ménages enquêtés n'ont pas de lieu
spécifique pour cuisiner d'où ils sont obligés de faire la
cuisine à l'intérieur de l'habitation lors de la pluie ou du
soleil accablât.
Ce pourcentage vient confirmer la théorie de l'OMS qui
dit que la pollution de l'air est l'un des problèmes environnementaux
les plus graves dans la région africaine. C'est une menace d'importance
pour la santé publique, surtout dans les zones urbaines
[56].
~ 52 ~
IV.3.2. Pratiques d'aération régulière
par les portes et les fenêtres
La ventilation est le processus par lequel l'air
intérieur est renouvelé par admission d'air neuf et par
évacuation d'air vicié, à l'aide de moyens naturels ou
mécaniques, dans le but d'assurer le confort des occupants. Les taux de
ventilation requis pour les bâtiments d'habitation sont prescrits par des
normes dont la gestion s'effectue à différentes échelles
et de façon variable. Les normes ASHRAE Ventilation for Acceptable
Indoor Air Quality sont les plus connues et font office de code
modèle à travers le monde. Dans la plupart des pays, le taux de
ventilation requis dans l'habitation se situe entre 0,3 et 0,5 renouvellement
d'air à l'heure (rah) [57].
Les résultats issus de cette étude ont fait
remarquer que plus de la moitié des enquêtés soit 56,63% ne
pratiquent pas l'aération régulière par les portes et les
fenêtres tandis que 43,37% la pratiquent régulièrement.
Ces résultats sont discordants de ceux de BANZA
KATSHEKEWA R où 80% des habitants pratiquaient l'aération
régulière par fenêtres [55].
IV.3.3. Pratiques néfastes exposant la population
à des risques
A la lumière des résultats de l'étude, il
est ressorti que les enquêtés (44,33%) évoquent les travaux
industriels (réparation des véhicules, soudures, moulage etc.)
comme pratiques pouvant mettre en danger la santé de la population,
suivis de 28,16% évoquant la gestion sauvage des ordures
ménagères et viennent enfin 27,51% qui évoquent la
construction des maisons avec des matériaux de
récupération. Il a été démontré que
ces pratiques auraient une influence significative sur le risque associé
à l'habitat insalubre. Le ÷2 calculé est de 17,17
avec p=0,00018643. Ceci s'explique par le fait que dans cette commune
s'effectuent des travaux qui devraient être effectués dans une
zone à caractère industriel. Ce qui peut engendrer des accidents
de diverses catégories.
|