I.1.5 DEFINITION DES CONCEPTS
1. Le crédit
Le mot crédit vient du latin « creditum de credere
: croire ». Donc le crédit est une confiance qui inspire quelqu'un
pour quelque chose. (Petit Larousse, 2002). Faire crédit à
quelqu'un, c'est mettre à sa disposition un bien présent en
échange d'un bien qu'il permet de restituer ultérieurement. En se
référant à cette définition, il ressort que l'une
des prestations est exécutée postérieurement à
l'autre, ce qui entraîne l'enrichissement d'une partie par le bien
prêté mais remboursable conformément à
l'échéance convenue avec l'autre partie. L'idée
crédit sous- entend la confiance qu'il ya entre deux parties ;
c'est-à-dire entre celle qui donne et celle qui reçoit
étant donné que ce crédit implique une bonne
réputation de solvabilité. Le crédit élargi donc le
cercle d'échanges possibles en faisant intervenir les besoins futurs
pour servir de contre partie aux biens présents.
D'après les garanties exigées à
l'emprunteur, on distingue deux sortes de crédit : le crédit
réel et le crédit personnel. Le crédit est dit réel
lorsqu'il est attaché aux choses à financer. L'emprunteur affecte
spécialement l'un de ses biens en garantie à son
créancier. Il peut lui remettre en gage un meuble ou constituer à
son profit une hypothèque sur un de ses immeubles. Par ailleurs, le
crédit dit personnel est consenti en fonction de la personnalité
de l'emprunteur. Le droit du créancier n'est garanti par aucun bien
particulier, le prêteur se contente de la promesse de l'emprunteur compte
tenu de la confiance qu'il place en lui. Ce type de crédit est
très fréquent au Sud- Kivu et est connu sous forme des cautions
mutuelles et se base sur le principe de la solidarité. Dans les milieux
reculés, le genre de crédit est très rependu étant
donné que tout le monde se connait et se fait confiance mutuellement.
2. L'épargne
L'épargne est la part du revenu après
consommation et c'est la partie qui ne se détruit pas
immédiatement et il peut être un placement dans une banque.
L'économie nationale de tout pays est caractérisée par des
injections des flux circulaires de revenu national. Il ya deux conception qui
nous intéressent plus dans le domaine de l'épargne. Il ya
l'épargne considérée comme frein à la croissance
économique et l'épargne considérée comme moteur de
la croissance économique.
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3. Epargne frein à la croissance
économique
L'épargne engendre une réduction des
dépenses. Lorsque les ménages épargnent, ils
dépensent moins qu'ils n'ont reçu comme revenu, par
conséquent, l'épargne entraîne un amoindrissement des
débouchés. Elle représente donc un retrait des flux
circulaires étant donné qu'elle est une contraction des
dépenses. Si quelqu'un garde son argent dans sa maison au lieu de
l'épargner à titre d'exemple, le volume des flux circulaires
diminué sans qu'il ait une compensation. C'est souvent le cas dans les
milieux ruraux. L'idée de l'épargne frein à la croissance
économique est justifiée par Marx, Keynes et Malthus qui
soutiennent que ce n'est pas l'épargne qui détermine
l'investissement mais plutôt c'est l'inverse. Le niveau final
d'activités, donc l'emploi ne dépend pas de l'épargne mais
de l'investissement. (Christian de Boisseau, 1998, P. 48)
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