7. Vers une culture de la prévention ?
Concernant le grand âge, l'approche française est
centrée sur la prise en charge de la dépendance. Les politiques
commencent juste à percevoir l'intérêt financier et social
d'une démarche préventive.
Pour ce faire, il est nécessaire de développer
les actions, la coordination entre les différents acteurs et les
financements ainsi que de s'inscrire dans un véritable projet pour les
personnes concernées.
Il y a, en effet, un enjeu de société majeur
à promouvoir le bien vieillir et à retarder la perte d'autonomie.
Nous devrions aller vers une vraie
« culture » de la prévention de la perte
d'autonomie.
Les moyens à mettre en oeuvre seraient centrés
sur l'évaluation et la détection des facteurs de risque de la
dépendance, l'aménagement du domicile et plus largement des
villes, ainsi que sur la lutte contre l'isolement et la désinsertion
sociale des personnes âgées.
Il s'agit donc de penser un nouveau parcours de vie, afin de
« donner de la vie au temps et pas seulement du temps à la
vie », comme le souligne le Directeur de l'action sanitaire et
sociale et des services aux personnes à la caisse centrale de la MSA,
Bruno LACHESNAIE.
Une prévention efficace suppose de parvenir à
toucher les personnes qui en ont le plus besoin. Or, bien souvent, ces
dernières ne demandent rien. Conscientes du problème, les caisses
de retraite s'organisent afin de proposer des actions communes et pour mieux
mailler le territoire.
La plupart du temps, l'offre à domicile se cantonne aux
actes essentiels de la vie quotidienne, sans forcément tenir compte du
besoin d'épanouissement des personnes.
Dans cette optique de culture de la prévention,
l'idée serait de redonner vie à leur quotidien.
C'est alors l'environnement tout entier de la personne
concernée qui doit être pensé si l'on veut rendre effective
une stratégie de prévention digne de ce nom.
L'UNCCAS va dans ce sens et estime qu'une politique de la
prévention est indispensable.
D'après elle, la réforme autour d'un
cinquième risque ne doit pas aboutir au « sacrifice de la
prévention ». Les actions de prévention retardent les
effets dits « invalidants » du vieillissement et sont,
à long terme, autant d'économies sur les dépenses lourdes
de prise en charge (médicalisation, etc.).
C'est aussi la raison pour laquelle l'UNCCAS
préfère la notion « d'aide à
l'autonomie » plutôt que celle, trop réductrice, de
« prise en charge de la dépendance ».
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