Conclusions and recommendations
From this study, we noted that the incidence of birth asphyxia
in the Yaounde Gynaeco-Obstetric and Pediatric Hospital is 80.5%o with a
mortality rate of 6.7%. Single mothers, inadequate follow up of pregnancies,
occurrence of pathologies during pregnancy and the appearance of abnormal signs
and symptoms during delivery were the most significant predisposing factors.
Information and education of the young girl at childbearing
age, improvement of the technical platform, capacity building of the mid-wives
and personnel of the delivery room for better follow-up and management of
pregnancies, and an appropriate management of newborns in the delivery room
offer the best perspective for the prevention of birth asphyxia.
CHAPITRE I : INTRODUCTION
L'Organisation Mondiale de la Santé (OMS)
définit l'asphyxie néonatale comme étant le défaut
d'établir ou d'initier une respiration normale à la naissance
(1).
L'OMS estime à 4 millions le nombre de
nouveau-nés qui naissent chaque année victimes d'asphyxie ;
de ceux-ci, 1 million décèdent et un nombre pratiquement
égal vive avec des séquelles neurologiques graves telles
que : infirmité motrice cérébrale, épilepsie
et retard mental (2).
L'asphyxie néonatale constitue un problème
majeur de santé publique dans les pays en développement et, de ce
fait est un défi pour le personnel de santé qui doit
reconnaître ses signes et mettre en place un plan d'action rapide et
efficace, afin d'éviter et de prévenir les éventuelles
séquelles neurologiques graves qui pourraient survenir pour le
nouveau-né.
Selon l'American Academy of Pediatrics (AAP), et l'American
College of Obstetricians and Gynecologists (ACOG), le diagnostic clinique
d'asphyxie néonatale est basé sur plusieurs critères. Deux
d'entre eux sont mis en évidence cliniquement par :
une dépression cardio-respiratoire et neurologique (défini
par un score d'Apgar < à 7 à 5 minutes de vie) et l'autre
biologiquement par la mise en évidence d'une hypoxie aigue
déterminée par une acidémie (définie par le pH du
sang artériel ne dépassant pas 7 ou un déficit de base =
12 mmol/l) (3).
D'après une étude menée aux Etats-Unis
par Levenne et al, l'incidence de l'asphyxie est de 6 pour 1000 des naissances
vivantes à terme (4).
En Europe la pathologie n'est pas rare ; Thornberg et al
l'ont estimé en Suède à 5,3 pour 1000 des naissances
vivantes à terme (5) ; en Espagne Gonzales de Dios
et al à partir d'une étude prospective couvrant la période
de novembre 1991 à février 1995 ont évalué son
incidence à 46 pour 1000 des naissances vivantes à terme
(6).
En Asie particulièrement en Inde
Kumari et al en 1993 ont évalué cette incidence à 76 pour
1000 des naissances vivantes à terme (7) ; en 1997
Chandra et al toujours en Inde à travers une étude de cohorte,
ont observé une baisse de l'incidence évaluée à 36
pour 1000 des naissances vivantes à terme (8).
En Afrique, au Nigeria, Airede et al à partir d'une
étude prospective dans 3 hôpitaux de références en
1991 trouvent une incidence de 26,5 pour 1000 naissances vivantes à
terme (9), et plus tard de 1994 à 1998, Ogunlesi et al
trouvent une incidence de 93 pour 1000 naissances vivantes et de 100 pour 1000
naissances vivantes de 1999 à 2003(10).
Au Cameroun, Monebenimp et al évalue
à 18,6 pour 1000 l'incidence de l'asphyxie néonatale au
Centre Hospitalier et Universitaire (CHU) de Yaoundé en 1992
(11). Douba quant à lui en 2001 trouve une incidence de
113 pour 1000 nouveau-nés hospitalisés au Centre Mère et
Enfant de la Fondation Chantal BIYA (CME-FCB) de Yaoundé
(12).
Ayant constaté la rareté des études sur
ce sujet, et bien que Meka (13) ait fait une évaluation
de la prise en charge des nouveau-nés à la salle d'accouchement
de l'HGOPY, aucun travail sur l'asphyxie néonatale n'a été
réalisé dans ledit hôpital, d'où notre
étude.
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