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Applicabilité de la théorie d'intégration dans la sous-région des grands-lacs africains. Cas de la CEPGL

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par John Christoph Jimmy KOMBE KIBUKILA
Université Simon Kimbangu de Bukavu - Licence en relations internationales 2013
  

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I.3. Intégration politique

Pour mieux étaler ce concept, nous partons de la définition de David EASTON du système politique dont il définit comme un ensemble des interactions par lesquelles les objets de valeurs sont répartis par voie d'autorité dans une société23(*). En transposant cette définition à celle niveau de la communauté régionale il met sur pied un cadre nouveau de l'intégration par la création des institutions politiques communes, nous pensons que l'intégration politique est entendue comme la mise en place d'institutions communautaires dotées de moyens, de ressources et d'une compétence suffisante pour gérer les grandes problématiques de la sous-région.Certains courants ont essayé d'appréhender une vision complémentaire à savoir le courant culturel, sécuritaire, ainsi que le courant fonctionnel.Leurs auteurs pensent qu'une évolution séparée reste assez incomplète, par contre, c'est la convergence de ces différents courants qui, à terme, ouvre l'opportunité d'une intégration politique efficace marquée par la création d'institutions politiques communautaires.

En termes plus simples, la guerre est un défi majeur d'abord au processus de construction nationale préalable à toute intégration, mais aussi au processus d'intégration sous-régionale lui-même dont elle débloque l'avancée et peut même inhiber les acquis. À ce point l'intégration politique serait un atout majeur au processus de la stabilité et de la pacification régionale et sous régionale de l'Afrique.

I.4. Intégration régionale 

Une intégration politique forte supposerait des transferts de souveraineté et des objectifs de prévention des conflits. Les convergences d'intérêts économique ou politique qui sont également une manière de dépasser les rivalités et les antagonismes politiques. Les transferts de souveraineté et la production de biens publics à des niveaux régionaux sont une réponse au débordement des États dans un contexte de mondialisation (par exemple, création d'une monnaie régionale)24(*).

L'intégration politique présuppose également des conditions politiques pour les États membres comme l'intégration nationale, un État fort empêchant la fragmentation territoriale s'appuyant sur une société civile forte créant des contre-pouvoirs. C'est dans ce sens que David MITRANY se borne sur la définition de l'intégration régionale, comme étant un paradoxe perceptible avec plus d'intensité de nos jours. Il constate que, du fait des évolutions technologiques notamment dans tous les domaines, les États sont moins en moins à même d'assurer tout seul la sécurité et le bien-être de leurs concitoyens, d'où la perte de leur fonction fondamentale qui est de garantir le bien-être et la sécurité de tous. Face à ce constat, MITRANY propose une coopération qui se caractériserait par des structures et un fondement institutionnel assez solide de plusieurs États, comme palliatif à la perte croissante de l'aptitude des États à répondre aux problématiques nouvelles issues des évolutions technologiques, les acteurs politiques des États choisiraient volontairement de rechercher la gestion de ces problématiques dans un cadre commun et concerté qui garantirait une meilleure gestion de ces problématiques.

Pour MITRANY le niveau, le point de départ de l'intégration se trouve dans la coopération technique au niveau de lows politics, c'est-à-dire dans des matières moins souveraines et moins susceptibles de controverse telle l'économie ou la culture et s'entendrait par ramification. Pour finir le processus d'intégration régionale aboutit à la création des institutions communautaires chargées de coordonner des actions devenues de plus en plus complexe et de guider l'évolution du processus d'intégration. Ainsi les compétences des institutions communautaires iraient sans cesse croissante alors que celle des États s'amenuiserait progressivement au fur et à mesure de l'évolution du processus de ramification des institutions.

* 23 D. EASTON cité par BAMANYIRE MBAYO : Cours de Théorie et Doctrine Politique et Sociale G3 RI, USK 2010-2011

* 24 PHILIPPE HUGON : Géopolitique de l'Afrique,Paris,Séides, 2e édition,2009, p 230

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"Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit."   La Rochefoucault