Applicabilité de la théorie d'intégration dans la sous-région des grands-lacs africains. Cas de la CEPGL( Télécharger le fichier original )par John Christoph Jimmy KOMBE KIBUKILA Université Simon Kimbangu de Bukavu - Licence en relations internationales 2013 |
CHAPITRE I : NOTIONS SUR LA THEORIE DE L'INTÉGRATIONSection I. Déblayage conceptuelI.1. Notions sur l'intégrationIntégrer veut dire l'action de faire entrer un élément dans un ensemble ou groupe quelconque. Selon le dictionnaire Microsoft Encarta Dicos 2009, l'intégration est un système dans lequel deux ou plusieurs pays mettent en place des organisations communes destinées à assurer une coopération économique, politique ou sociale9(*) Karl Deutsch, définit l'intégration comme étant un sens de la communauté accompagnée d'institution et de pratique formelle ou non suffisamment fort et répandu pour donner la certitude raisonnable que l'évolution des relations entre les membres du groupe se produira pacifiquement pendant une longue période de temps. Quant à David MITRANY, l'intégration est un processus qui part du besoin de créer un cadre commun de gestion et de résolution de certainesmatières subsidiaires, puis à l'instauration de ce cadre de gestion pour aboutir à l'étendue et l'amplification des compétences10(*). Ainsi que nous l'avons vu un peu plus haut, le terme intégration a fait l'objet d'une abondante définition, aussi au moment d'arrêter une conception commune, nous procèderons non par opposition mais plutôt par dépassement des clivages entre les différentes définitions dénuées de leurs limites respectives afin d'aboutir à un concept qui puisse, selon nous, mieux rendre compte de la réalité que nous envisageons démonter. Pour ce faire, nous nous appuierons sur la définition de Madeleine GRAWITZ dans le lexique des sciences sociales, qui attribue deux sens au terme intégration : - D'une part, elle décrit l'intégration comme étant un état du système social, une société sera considérée comme intégrée si elle est caractérisée par un degré élevé de cohésion sociale. À l'intégration on oppose donc la désintégration, la déviance, l'exclusion....11(*). - D'autre part, elle pense que l'intégration désigne la situation d'un individu ou d'un groupe qui est en interaction avec les autres groupes ou individus (sociabilité), qui partage les valeurs et les normes de la société à laquelle il appartient12(*) En rapportant cette définition, qui pour nous, a le mérite d'être retenu compte tenu de l'ampleur de notre étude, à la réalité sous régionale, l'intégration apparaît de manière opérationnelle dans le cadre de cette étude comme un processus de fédération des entités nationales ou étatiques distinctes en passant par la création ou l'instauration d'institutions communes et aboutissant à la naissance d'une identité culturelle, politique et sociale nouvelle. Nous pensons particulièrement que le processus d'intégration apparaît ainsi comme résultant de la concomitance de plusieurs courants dont le plus significatif est le courant sécuritaire de l'intégration. Dans une autre alternative cette intégration signifierait que des États essayent de mettre ensemble leurs politiques dans le secteur commercial et économique dans le sens d'élargir leur marché commun mais aussi de souder davantage les relations qui les unissent. * 9Microsoft® Encarta® 2009. (c) 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés * 10MITRANY DAVID. A working peace system,Chicago, Grand angle Books,1966. * 11M GRAWITZ., Lexique des sciences sociales, Paris, Dalloz, 1999, p114 * 12 Idem |
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