Applicabilité de la théorie d'intégration dans la sous-région des grands-lacs africains. Cas de la CEPGL( Télécharger le fichier original )par John Christoph Jimmy KOMBE KIBUKILA Université Simon Kimbangu de Bukavu - Licence en relations internationales 2013 |
0.5. Approche Méthodologique0.5.1. MéthodesComprendre une notion revient à dire : «donner » son sens explicatif. De ce fait, nous entendons par méthode, « un ensemble des procédés, des moyens pour arriver à un résultat ». Dans le cadre de cette étude ou de ce travail nous avons jugé utile d'utiliser la méthode comparative ou celle des homologies structurales combinée par l'approche néo-fonctionnaliste proposée par Ernest HAAS. En fait E.HAAS définit cette méthode comme un processus par lequel les acteurs politiques de plusieurs communautés nationales sont déterminés à réorienter leurs allégeances, leurs aspirations et leurs activités politiques vers un nouveau centre dont les institutions possèdent ou demandent la juridiction sur les États nationaux préexistants. Le résultat final d'un tel processus est la création d'une nouvelle unité politique coiffant les unités préexistantes7(*). Plutôt que de diluer les souverainetés des États en fractionnant leurs allégeances, le néofonctionalisme envisage de créer un super État de type fédéral sur une base territoriale élargie, tout en préservant les souverainetés d'origine8(*). Il se caractérise par trois traits distinctifs : - Le néofonctionalisme considère que l'intérêt partagé est plus solide ciment de la coopération internationale. Cette conception dérive donc du libéralisme du XIXe Siècle, qui envisageait que la paix dériverait du commerce entre les États. ; - L'intégration est conduite de manière technicienne par des élites politiques, administratives, syndicales ou industrielles convaincues de sa nécessité. Les domaines intégrés sont ensuite exclus du champ politique, qui n'est pas susceptibles d'être intégré, demeurent du domaine des États. C'est à ce propos que le néofonctionalisme diffère le plus du fonctionnalisme puisqu'il n'envisage pas la disparition des État et ne condamne pas systématiquement le mode d'organisation politique dans le domaine où celui-ci est plus performant que la gestion bureaucratique. Les questions politiques, qui ne sont pas susceptibles d'être intégrées, demeurent du domaine des États. C'est à ce propos que le néo-fonctionnalisme diffère le plus du fonctionnalisme puisqu'il n'envisage pas la disparition des États et ne condamne pas systématiquement le mode d'organisation politique dans les domaines où celui-ci est plus performant que la gestion bureaucratique ; - L'idéal n'a pas sa place dans cette vision de la vie internationale. L'intégration doit donc être menéefonction après fonction, de manière pragmatique. Une fois lancé, le processus d'intégration est élargi au gré des opportunités, à des domaines nouveaux par un effet d'engrenage (spill-over effect). Ce spill-over décrit la progression mécanique de l'intégration. * 7 E. HAAS, cité par J.J. ROCHE, Théories des relations internationales, 8ème éd., Paris, Montchrestien, 2010, p 95 * 8 J.J. ROCHE, Op.Cit, pp.96-97 |
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