Applicabilité de la théorie d'intégration dans la sous-région des grands-lacs africains. Cas de la CEPGL( Télécharger le fichier original )par John Christoph Jimmy KOMBE KIBUKILA Université Simon Kimbangu de Bukavu - Licence en relations internationales 2013 |
5. La gestion de la chose publiqueDans la région des Grand-lacs, la notion de `'Service public `' et de `'bien public'' ont presque disparu du vécu quotidien des dirigeants. Il s'observe une mauvaise gestion de la chose publique de la part de la classe dirigeante. Le service public d'abord au sens matériel comme toute activité destinée à satisfaire à un besoin d'intérêt général et qui, en tant que telle, doit être assurée ou contrôlée par l'administration, parce que la satisfaction continue de de ce besoins ne peut être garantie que par elle.66(*) Au sens formel le service public désigne un ensemble organisé des moyens matériels et humains mis en oeuvre par l'État ou une autre collectivité publique, en vue de l'exécution de ses tâches. Quant au bien public, il est définit comme celui appartenant à la communauté toute entière et qui n'est pas à la propriété d'un individu et par conséquent tous les membres de la communauté en ont le même droit de jouissance. Ce pendant l'homme politique de la région des Grands-lacs, confond bien public et bien privé. C'est dans ce sens qu'en RDC, par exemple, on constate que le détournement des deniers public est devenue monnaie courante. Dans cette sous-région, la mauvaise gestion des affaires publiques s'est généralisée en ce sens que l'État est assimilé à un groupe d'individus ; les structures de l'État sont confondues à ceux-ci. C'est ce que certains auteurs appellent personnification du pouvoir. La région des Grands-lacs connait aussi le problème du non adhésion des citoyens à la cause publique. Il manque la contribution, l'appropriation et le contrôle du bien public, cette dernière se limitant au paiement d'impôt et taxes. 6. La question des réfugiésLes guerres civiles en Afrique finissent par produire un grand nombre des réfugiés qui, le plus souvent, emportent avec eux des armes légères facilement transportables et dissimulables. Ces armes qui échappent au contrôle douanier et policier, peuvent ainsi passer d'un pays à un autre selon les mouvements des réfugiés. Dans l'espace CEPGL, le déplacement du conflit rwandais à l'Est de la RDC explique en partie l'instabilité de la situation politico-sécuritaire de la région. Le traumatisme consécutif au génocide de 1994 ne permettant pas l'avènement de politiques régionales de paix et de développement dans la sous-région. C'est ainsi que, plusieurs centaines des génocidaires Hutus Rwandais se sont réfugiés à l'Est de la République Démocratique du Congo dans les années 1994 et perpétuent leurs exactions au Nord et au Sud-Kivu. Chassés du territoire Rwandais après 1994, les rebelles on trouvé dans ces régions instables de la RDC un espace quasiment libre de toute contrôle étatique. Cette volatilité du contexte sécuritaire au Kivu constitue aujourd'hui un facteur déstabilisant pour l'ensemble de la région, cristallisant les tensions des leaders des Grands-Lacs autour de la problématique rwandaise. Les FDLR, à l'origine de la majeure partie des attaques perpétrées au Kivu, tendent également à justifier l'implantation des forces armées rwandaises dans des régions congolaises aux ressources naturelles particulièrement convoitées. * 66 R.GUILLIEN et J. VINCENT, Lexique des termes juridiques, 14ème éd. , Paris, Dalloz, 2003, p. 531-532 |
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