II.2.2. Analyse des activités
II.2.2.1. Le marché des
actions
La capitalisation boursière du marché des
actions s'est inscrite en progression de 6,60% entre les
3ième et 4ième trimestres 2007. Avec
l'augmentation de capital par incorporation de report à nouveau de
Ecobank Transnational Incorporated (ETI), le 06 décembre 2007,
l'augmentation de capital par compensation de créances par apport en
numéraires de la société UNIWAX, les 27 décembre
2007 et la bonne tenue des cours, la capitalisation du marché des
actions s'est accrue de 6,60%, soit un gain de 230,67 milliards à
3.726,16 milliards FCFA (4ième trimestre 2007) contre
3.495,50 milliards FCFA (3ième trimestre 2007).
II.2.2.2. Le marché des obligations
De même, la capitalisation du marché des
obligations s'est améliorée de 23,81 milliards FCFA pour se
stabiliser à 578,04 milliards FCFA contre 554,24 milliards FCFA au
2ième trimestre, soit une hausse de 4,30%. Cette progression
résulte des introductions en bourse des emprunts obligataires
suivants :
- « BOA - BURKINA FASO 5,90% 2006-2011 »
(2 milliards FCFA), le 1er octobre 2007 ;
- « BOA-MALI 5,75% 2006-2011 » (2
milliards FCFA), le 26 novembre 2007 ;
- « SOTRA 6,80% 2007-2012 » (10,20
milliards FCFA), le 03 décembre 2007 et ;
- « CELTEL BURKINA 6,35% 2007-2013 » pour
un montant de 13 Milliards, le 14 décembre 2007.
En revanche, le marché obligataire a été
marqué par :
- - l'amortissement total de l'emprunt obligataire
« BOAD 6,30% 1999-2007 » pour un montant de 2,56 milliards
FCFA, le 26 octobre 2007 et ;
- - l'amortissement partiel des emprunts :
o « BOA-BENIN 6,60% 2001-2008 » pour un
montant de 700,60 millions FCFA, le 30 octobre 2007,
o « BOA-MALI 6,75% 2006-2011 » (466,09
millions FCFA), le 20 décembre 2007 et,
o « BOA-BURKINA FASO 5,90% 2006-2011 »
(400 millions FCFA) le 20 décembre 2007.
L'activité boursière du quatrième
trimestre de l'année 2007 a été moins importante en volume
que précédemment. En revanche, l'appréciation
générale des cours a conforté la valeur des transactions
du trimestre par rapport à la période précédente.
En effet, ce sont au total 2.542.840 actions qui ont été
traitées sur le marché des actions contre 3.321.374 actions
échangées sur le trimestre passé, ce qui correspond
à une baisse de 23,44%. En ternes de capitaux, les transactions
réalisées sont passées de 22,78 milliards FCFA à
30,48 milliards FCFA soit un accroissement de 33,84%.
S'agissant du marché obligataire, quelques transactions
moins importantes ont eu lieu, entrainant un repli d'activité de 61,21%
en volume et 60,85% en valeur par rapport au trimestre précédent.
201.650 obligations ont été échangées pour une
valeur totale de 2,02 milliards FCFA au quatrième trimestre
comparativement aux 519.803 obligations traitées au troisième
trimestre pour 5,16 milliards FCFA.
Au total, le marché boursier régional a
gagné 16,35% en valeur et cédé 28,55% en volume par
rapport au troisième trimestre avec un volume de 2.744.556 titres
échangés correspondant à 32,51 milliards.Diagramme
2 : Evolution de la valorisation du flottant - SGI en titres cotés
entre les 3ième et 4ième trimestres 2007
|
|
|
|
|
|
Taux de
|
Participation
|
Pays
|
3° Trimestre 2006
|
%
|
4° Trimestre 2006
|
%
|
Variation 3° Trim
|
croissance
|
à la croissance
|
|
|
|
|
|
2007/4° Trim 2007
|
03T07/04T07
|
de la conservation
|
BENIN
|
165 545 951 589
|
13%
|
172 219 725 573
|
12%
|
6 673 773 984
|
4%
|
7%
|
BURKINA FASO
|
33 097 970 245
|
3%
|
45 120 173 510
|
3%
|
12 022 203 265
|
27%
|
13%
|
COTE D'IVOIRE
|
833 413 598 545
|
64%
|
897 535 888 682
|
65%
|
64 122 290 137
|
7%
|
67%
|
MALI
|
25 760 753 245
|
2%
|
25 858 717 340
|
2%
|
97 964 095
|
0%
|
0%
|
NIGER
|
1 783 720 235
|
0%
|
1 827 822 330
|
0%
|
44 102 095
|
2%
|
0%
|
SENEGAL
|
186 945 129 404
|
14%
|
198 469 305 485
|
14%
|
11 524 176 081
|
6%
|
12%
|
TOGO
|
46 995 424 382
|
4%
|
47 541 994 486
|
3%
|
546 570 104
|
1%
|
1%
|
TOTALISATION
|
1 293 542 547 645
|
100%
|
1 388 573 627 406
|
100%
|
95 031 079 761
|
7%
|
100%
|
Source : Revue trimestrielle BRVM, 1er octobre
au 31 décembre 2007
Source : Revue trimestrielle BRVM, 1er octobre
au 31 décembre 2007
La valorisation augmente de 95 milliards FCFA, soit une
croissance de 7% à période comparée, du troisième
trimestre 2007 au quatrième trimestre 2007. Cela s'explique
essentiellement par :
- les introductions d'environ 27,5 milliards FCFA d'emprunts
obligataires cotés réalisés au cours du
4ième trimestre 2007 :
o « BOA-BURKINA FASO 5,90% 2006-2011 »
pour 2.000.000.000 FCFA,
o « BOA-MALI 5,75% 2006-2011 » pour
2.330.450.000 FCFA,
o « SOTRA 6,80% 2007-2012 » pour
10.200.000.000 FCFA,
o « CELTEL-BURKINA FASO 6,35% 2007-2013 »
pour 13.000.000.000 FCFA.
- les émissions additionnelles d'actions nouvelles
à la cote :
o Ecobank Transnational Incorporated pour 61.228.799.500
FCFA,
o UNIWAX CI pour 4.400.000.000 FCFA.
- L'augmentation de l'indice BRVM Composite qui est
passé entre le 30/09/2007 et le 31/12/2007 de 190.47 à 199.45
points, soit une hausse nette de 4,71%.
Cette augmentation globale de la valorisation entre le
3ième et le 4ième trimestre 2007 se
repartit donc à peu près de 44% entre deux pays : le Burkina
Faso (36%) et la Côte d'Ivoire (8%), en raison de leur participation
marquée aux placements de nouveaux titres émis dans la zone et
introduits dans la cote au cours du 4ième trimestre 2007.
La répartition de la conservation des valeurs
cotées au 4ième trimestre 2007 est concentrée
sur trois pays majeurs représentant 87,67 milliards FCFA soit 90% de la
valorisation totale : la Côte d'Ivoire (65%) en raison de
l'introduction à la cote de l'emprunt obligataire « SOTRA
6,80% 2007-2012 » principalement placée en Côte
d'Ivoire ; le Sénégal (14%) en raison de la hausse nette de
la valeur SONATEL dont les SGI du Sénégal détiennent une
quote-part assez importante de la valorisation des portefeuilles et le
Bénin (12%).
Les émissions nouvelles profitent pleinement au volet
régional du marché financier tout en facilitant progressivement
l'équilibrage entre les pays.
Diagramme 3 : Evolution des indices BRVM 10 et BRVM
Composite de 1998 à 2007 Source : statistique BRVM 2007
(site web)
|
1998
|
1999
|
2000
|
2001
|
2002
|
2003
|
2004
|
2005
|
2006
|
2007
|
Indice BRVM 10
|
94,61
|
97,08
|
77,27
|
84,11
|
82,36
|
88,26
|
102,7
|
149,87
|
130,95
|
224,85
|
Indice BRVM Composite
|
98,05
|
91,34
|
74,76
|
77,46
|
74,34
|
76,53
|
87,61
|
112,68
|
112,65
|
199,45
|
De 1998 à 1999, les indices <<BRVM 10>> et
<<BRVM Composite>> sont passés respectivement de 94,61
points et 98,05 à 97,08 points et 91,05 points. Cette étape
constitue la phase de lancement avec l'introduction à la cote de
plusieurs sociétés.
En 2000, nous constatons une chute générale des
cours due à la crise socio-économique que traverse la zone UEMOA.
Cette crise a poussé la majorité des investisseurs à
céder leurs titres provoquant la chute des cours, l'offre étant
supérieure à la demande.
Depuis 2001, les indices <<BRVM 10>> et
<<BRVM Composite>> ne cessent de progresser, passant respectivement
de 82,36 points et 74,34 points en 2002 à 224,85 points et 199,45 points
en 2007.
Cette remontée des indices boursiers s'est faite en
relation avec les résultats positifs obtenus au niveau des
différents compartiments du marché financier. Toutefois, il est
important de signaler une remontée du cours des actions SONATEL.
Sur le marché des titres, de 83,2 Millions en 1999 nous
passons en 2007 à 578,05 Millions avec une évolution
significative à partir de 2002.
Tableau 5 : Toutes les compositions de l'indice BRVM 10
en 2007 Source : année boursière
2007
2007
|
02 Janvier au 31 Mars
|
01 Avril au 30 Juin
|
01 Juillet au 30 Septembre
|
01 Octobre au 31 Décembre
|
1
|
SONATEL SN
|
ECOBANK TRANS. INCORP. TG
|
ECOBANK TRANS. INCORP. TG
|
ECOBANK TRANS. INCORP. TG
|
2
|
ECOBANK TRANS. INCORP. TG
|
SONATEL SN
|
SONATEL SN
|
SONATEL SN
|
3
|
SAPH CI
|
SAPH CI
|
SAPH CI
|
SAPH CI
|
4
|
SITAB CI
|
SOGB CI
|
PALM CI
|
PALM CI
|
5
|
BOA BENIN BN
|
CIE CI
|
SOGB CI
|
SOGB CI
|
6
|
SGB CI
|
BOA BENIN BN
|
BICI CI
|
FILTISAC CI
|
7
|
NESTLE CI
|
SDV - SAGA CI
|
BOA BENIN BN
|
CIE CI
|
8
|
BICI CI
|
SGB CI
|
FILTISAC CI
|
BICI CI
|
9
|
CIE CI
|
PALM CI
|
SHELL CI
|
SIVOA CI
|
10
|
SIVOA CI
|
FILTISAC CI
|
CIE CI
|
SITAB CI
|
ECOBANK TRANSNATIONAL INCORPORATED est resté le plus
actif avec une occupation de la première place durant les trois derniers
trimestres 2007.
Le deuxième trimestre se caractérise par la
sortie de SITAB-CI et NESTLE-CI, mais aussi par l'arrivée de PALM-CI et
FILTISAC-CI. Le troisième trimestre se caractérise par la sortie
de la SDV-SAGA-CI et de SGB-CI. Ils furent remplacés par SHELL-CI et
BICI-CI. Enfin, le dernier trimestre a enregistré la sortie de BOA
BENIN-BN. Nous remarquons l'entrée de la SIVOA-CI.
CONCLUSION DE LA PREMIERE
PARTIE
Les points essentiels qui ressortent de la présentation
et des activités du marché financier en général, et
de la Bourse Régionale des Valeurs Mobilières en particulier,
sont :
- Les forces : Nous
sommes face à un marché financier et d'une bourse de valeurs
mobilières à caractère régional, dont les acteurs
sont issus des différents pays unis au sein de l'Union Economique et
Monétaire de Ouest Africaine. De cette régionalisation ressort
les éléments suivants :
- l'interconnexion entre les états dans le cadre du
financement des entreprises,
- la population est forte, donc l'existence d'une grande
capacité d'absorption du marché,
- un marché jeune, donc un fort potentiel
d'évolution,
- l'existence d'un dépositaire central et d'une banque
de règlement,
- un marché organisé.
- Les faiblesses :
Malgré le caractère régional de la BRVM, nous
constatons :
- une insuffisance de ressources générées
par le marché,
- une insuffisance d'intervenant et des émissions,
- un faible niveau de transactions.
INTRODUCTION A LA DEUXIEME PARTIE
La crise du système bancaire de la décennie 1980
a mis en relief les limites du financement accru de l'économie par la
monnaie centrale. Ainsi, il est apparu nécessaire de créer les
conditions d'une mobilisation de l'épargne intérieure aux fins du
financement du développement des entreprises, la monnaie centrale ne
devant jouer qu'un rôle d'appoint.
Dans cette deuxième partie, nous ferons un diagnostic
critique de la BRVM dans le cadre du financement des entreprises cotées
de l'espace UEMOA.
Cette démarche permettra d'apprécier les forces
et les faiblesses de la BRVM en tant qu'outil de financement des entreprises et
de l'économie.
Nous procèderons d'abord à une étude de
l'existant des types de financement des entreprises dans l'espace UEMOA, puis
à une critique du mode de financement de celles-ci.
|