MEMOIRE DE RECHERCHE APPLIQUEE
Helenildo França Ferreira Bonhuil
Titre
« La gestion des infrastructures logistiques
du transport marchand au Brésil : comment l'optimiser pour en faire
un levier de compétitivité des activités import-export
brésiliennes ? »
Master
« Achats Internationaux et
Logistique »
Tutrice de mémoire
Mariannick Soubise
Paris, le 18/06/2012
Table des matières
PRÉAMBULE
6
Résumé en
français
10
English Summary
11
CHAPITRE I Le programme
d'accélération de la croissance 1 (Le PAC 1)
12
1.1- Présentation
générale du PAC 1
12
1.2- Le contexte dans lequel le PAC 1 fut
créé
12
1.3- Les objectifs du PAC 1 : Permettre au PIB
brésilien d'évoluer de 5% par an tout en maitrisant
l'inflation
14
1.4 - Les sources du financement du PAC 1
14
1.5 - Les quatre principaux volets du PAC 1
15
1.5.1 - Le volet infrastructures du transport et de
la logistique
15
1.5.2 - Le volet énergie et son impact sur
le transport de marchandises
15
1.5.3 - Le volet modernisation politique et son
impact sur l'investissement dans le transport de marchandises
16
CHAPITRE II Le bilan des infrastructures
routières brésiliennes et la mise en pratique du PAC 1
17
2.1 - Cartographie des problèmes des
infrastructures des routes brésiliennes avant la mise en place du PAC
1
18
2.1.1 - Etude de cas : La route nationale BR
101, une route représentative du Brésil
19
2.1.2 - L'impact de l'injustice sociale sur la
logistique
20
2.1.3 - La violence : impact sur les grands
axes routiers et les surcoûts pour les transporteurs
21
2.2 - Cartographie des problèmes des
infrastructures des ports brésiliens avant la mise en place du PAC 1
21
2.2.1 - Quelles sont les conséquences de la
loi 8360 sur l'investissement portuaire ?
24
2.2.2 - Les blocages légaux : Quel
rôle pourrait l'initiative privée jouer dans l'investissement
portuaire au Brésil ?
25
2.2.3 - La vétusté de
l'infrastructure administrative portuaire au Brésil 2011
25
2.2.4 - Etude de cas : Le port de Santos avant
la mise en place du PAC1
26
2.3 - Cartographie des problèmes des
infrastructures du réseau ferroviaire brésilien avant la mise en
place du PAC 1
30
2.3.1- Analyse quantitative et qualitative du
chemin de fer brésilien
30
2.4 - Cartographie des problèmes des
infrastructures du système de stockage brésilien
33
2.4.1 - Capacité de stockage
insuffisante : En dessous du seuil de sécurité
préconisé par la FAO
33
2.4.2 - Centrales de stockage placées sur
des emplacements non stratégiques
35
2.4.3 - Absence d'une politique d'incitation
financière concernant le système de stockage
38
2.5 - Cartographie des blocages politiques et
constitutionnels et leur impact sur les infrastructures du transport de
marchandises au Brésil
40
2.5.1 - Le poids de la dépense publique
brésilienne dans la constitution du PIB
40
2.5.2 - La Banque Centrale Brésilienne et
son rôle dans le financement du PAC
40
2.6 - Cartographie des problèmes des
infrastructures du système de géolocalisation de marchandises au
Brésil avant le PAC 1
42
2.6.1- La création de la SINAR,
Système National de géolocalisation de marchandises
42
2.6.2 - Les avantages et les limites du
SINAR : Géolocalisation
43
CHAPITRE III Le bilan post PAC 1
44
3.1- Les améliorations dues aux PAC 1
44
3.1.1 - Le bilan post PAC 1 des grands axes
routiers brésiliens
44
3.1.2 - Le bilan post PAC 1 des ports
brésiliens
49
3.1.3 - Le bilan post PAC 1 du chemin de fer
brésilien
50
3.1.4 - Changement de la
constitution brésilienne et l'impact de la corruption sur les
infrastructures du Brésil
52
3.1.5 - L'émergence de la région
Centre, nouveau pôle agricole du Brésil et son impact sur la
logistique
53
3.2 - Les carences non traitées par le PAC
1
55
3.2.1 - La route et l'état de la flotte des
camions
55
3.2.2 - L'absence des nouvelles technologies du
transport
56
3.2.3 - Le train face au puissant lobbying de
l'industrie automobile
57
3.2.4 - L'inefficacité des ports
brésiliens
57
3.2.5 - Economie réelle contre
spéculation financière et manque d'investissement dans le
système de stockage
58
3.2.6 - L'inflation, la démagogie politique
et la réduction du volume d'investissement sur les infrastructures du
transport marchand routier
58
3.2.7 - Le niveau du taux SELIC incite à la
spéculation
59
3.3 - Les préconisations
d'amélioration du PAC 2
59
3.3.1 - Le réseau ferroviaire
59
3.3.2 - Les obstacles politiques devant être
levés
60
3.3.3 - Préconisations relatives aux
ports
61
3.3.4 - Les routes
61
Glossaire
65
Les références bibliographiques
70
ANNEXE I
74
1) La Route nationale 163 avant le PAC 1
74
2) Route nationale 163 après le PAC 1
74
ANNEXE II
75
Panne d'électricité, le
04/02/2001
75
ANNEXE III
76
Le tracé de la route de nationale BR101
76
ANNEXE IV
77
1) Vendeurs sur route nationale BR101
77
2) Camion accidenté
77
3) Bande spécialisée dans le vol de
marchandises
78
ANNEXE V
79
Route d'accès au port de Santos
encombrée 24heures/24et 7 jours/7
79
ANNEXE VI
80
La croissance du tonnage transporté par le
chemin de fer brésilien
80
ANNEXE VII
81
L'évolution du chemin de fer
brésilien
81
PRÉAMBULE
Le Brésil est le cinquième pays le plus vaste au
monde avec une superficie1(*) de 8 511 965 kilomètres
carrés, c'est-à-dire une superficie 15,5 fois plus grande que
celle de la France. En décembre 2011 sa population fut estimée
à 198 millions d'habitants. Ses besoins en transport sont en rapport
avec son étendue. Depuis les années 1960, ce pays continent est
sans cesse en train de chercher la bonne voie économique, sociale et
politique qui lui permettrait enfin de faire passer son statut de pays
émergent à celui de pays développé. Dans leur
course au développement, le gouvernement et les citoyens
brésiliens furent invités à se mobiliser afin d'être
porteurs de trois grands projets d'envergure nationale.
Ø Le PIN « Projet d'Intégration
Nationale » : 1968/19802(*)
Ø Le projet « Faisons avancer le
Brésil » : 2000/20033(*)
Ø La PAC 1 « Plan
d'accélération de la croissance » : 2007
à 20104(*)
Quiconque souhaite comprendre l'état actuel de la
logistique du Brésil se doit aussi d'étudier son histoire et ses
choix géopolitiques car en dépit du bon sens économique,
bien souvent les intérêts personnels et politiques ont pris le pas
sur la réalité économique, générant ainsi
les profonds dysfonctionnements dont souffre actuellement l'ensemble de la
chaîne logistique brésilienne.
Le PIN
Le Projet d'Intégration Nationale est
un exemple de projet purement économique, il visait à
créer des centres de développement économique à
l'intérieur du pays, parmi ses réussites les plus spectaculaires
figurent :
Ø La création de la zone franche de Manaus
Ø La création de la route nationale
Transamazonique
Ø Les aides fiscales pour la plantation du soja dans les
provinces du Matogrosso do Sul, Goiás et Minas Gerais
Le projet d'intégration nationale ne comportait aucun
volet concernant le transport ou le stockage de la récolté
agricole; récoltes le plus souvent produites à plus de 3000
kilomètres de distance des centres de consommation. L'absence d'un volet
transport et d'un volet stockage dans le « Projet
d'Intégration National » sont surement à
l'origine de l'énorme difficulté rencontrée par les
producteurs de ces nouveaux centres de production à faire écouler
leur récolte. Cette difficulté a mis en exergue les carences de
ce projet. A la vu des résultats obtenus, il est indéniable que
le projet d'intégration national a atteint son objectif de
création de nouveaux pôles de développement
économique à l'intérieur du pays néanmoins la
légitimité d'un tel projet ne saurait résister à
logique commune du marché, c'est-à-dire :
Pourquoi produire à grande échelle dans
une zone de très faible densité démographique si cette
zone est en plus dépourvue de toute infrastructure de transport et de
stockage ?
Pour ces nouveaux centres de production l'enjeu n'était
plus « comment produire », mais plutôt
« comment transporter ses produits vers les centres de
consommation nationaux et internationaux ? » .Un simple
regard sur un panel de photographies prises5(*) sur les routes qui
relient les nouveaux centres de production aux centres de consommation est
suffisant pour donner l'idée de l'étendue du chantier qui attend
cette nation. Les routes sont très mauvaises et impactent très
négativement sur le prix du transport, à la problématique
du prix de transport se greffent d'autres difficultés telles quelles le
manque chronique de sillons de stockage, la vétusté des ports et
une politique nationaliste qui bride les investissements de l'initiative
privée.
En 2000, afin de corriger les problèmes d'ordre
sociaux et économiques engendrés par l'immense succès du
projet d'intégration nationale, le Sénat brésilien
lança un nouveau projet nommé« Faisons Avancer
le Brésil »
Le projet « Faisons Avancer le
Brésil »
Le projet « Faisons Avancer le
Brésil6(*)» fut le premier grand projet national
à rompre avec la logique clientéliste héritée de la
dictature militaire7(*). En effet, en mettant fin aux monopoles
étatiques mis en place par la junte militaire, le Sénat
brésilien a permis à l'initiative privée d'investir
partiellement dans la construction et la modernisation des ports,
aéroports, routes et autoroutes. L'analyse du projet
« Faisons Avancer le Brésil »,
faite en 2006, a démontré que celui-ci a permis au Brésil
d'aligner son taux de croissance à celui des autres membres du
BRICS8(*),
en effet son taux moyen de croissance annuelle a
réalisé un bond spectaculaire, en passant de 1,7% à
4.55%9(*).
Cette même analyse a aussi mis en lumière les divers risques qui
pouvaient à court terme freiner le développement
économique et social du Brésil. A savoir
Ø Les risques inhérents aux transports et à
la logistique
Ø Le bas niveau éducationnel
Ø Le risque inflationniste
Ø La saturation de l'appareil productif
brésilien
Comme son prédécesseur le projet
« Faisons Avancer le Brésil »
n'était pas un projet global et lui aussi fut victime de son
énorme succès. Les infrastructures brésiliennes furent
assez rapidement saturées et à cause de cette saturation, le pays
est entré en surchauffe économique celle-ci faisant grimper
l'inflation de 5,98 à 12,53%.
Taux d'inflation brésilien de 1986 à
2012
Source :
http://fr.global-rates.com/statistiques-economiques/inflation/indice-des-prix-a-la-consommation/ipc/bresil.aspx
Ayant enfin capitalisé les expériences acquises
grâce aux projets « Faisons Avancer le
Brésil » et « Le projet
d'Intégration Nationale »le Sénat
brésilien a lancé en 2007, le PAC « Plan
d'Accélération de la Croissance », un
programme bien plus ambitieux que les prédécesseurs.
Le PAC 1
Le PAC 1, « Programme
d'Accélération de la Croissance », fut un
outil de modernisation économique, sociale et politique et il se
distinguait des projets « Faisons avancer le
Brésil » et « Projet
d'Intégration Nationale » par l'amplitude de ses
champs d'action. Il ne fut pas créé comme le furent ses
prédécesseurs, c'est-à- dire pour répondre à
une problématique locale ou ponctuelle ; il fut conçu comme
un outil de coordination auquel l'ensemble des institutions publiques et
privées devaient se référer avant d'entreprendre une
quelconque action.
Résumé en
français
Ce mémoire vise à mettre en relief les divers
dysfonctionnements d'ordre physiques, organisationnels et politiques ayant un
impact négatif sur le coût du transport de marchandises au
Brésil. Il comporte un préambule et trois chapitres :
Le préambule permet de comprendre les mécanismes
politiques et financiers mis en place de 1960 à 2011 ainsi que leurs
impacts sur les infrastructures du transport de marchandises en 2012.
Le chapitre I présente le Plan
d'accélération de la croissance 1(PAC 1) mis en place en 2007,
par l'ex président brésilien Luis Ignacio da Silva.
Le chapitre II dresse un bilan de l'existant relatif à
l'état général de l'infrastructure de la logistique du
transport de marchand avant la mise en place du PAC 1
Dans le chapitre III, nous établirons un bilan de
l'état général des infrastructures logistiques du
transport de marchandises après la mise en place du PAC1. Puis,
à partir de ces bilans, sera présentée une analyse
critique afin de dégager les possibles axes d'améliorations pour
de la logistique du transport de marchandises au Brésil.
Quelle méthodologie fut utilisée pour la
constitution des bilans et de l'analyse critique ?
La méthodologie utilisée pour la constitution
des bilans et l'analyse critique est la méthode d'analyse MOFF
« M-enaces O-pportunités F-orces
F-aiblesses », analyse connue aussi sous le nom de matrice
SWOT10(*),.
English Summary
What is the objective of this report?
This report aims to highlight the physical, organizational and
political dysfunctions which have a negative impact on the cost of the
transportation of goods in Brazil. It contains an introduction and three
chapters:
The introduction allows understanding the political and
financial mechanisms set up from 1960 till 2011 as well as their impacts on the
infrastructures of the transportation of goods in 2012.
The chapter I presents the project of speeding up of
Brazilian's economical growth 1, set up in 2007, by the ex Brazilian president
M. Luis Ignacio da Silva.
The chapter II draws up an assessment concerning the general
state of the infrastructure of the logistics of trader's transport before the
implementation of this project.
In the chapter III, we shall establish an assessment of the
general state of the logistic infrastructures of the transportation of goods
after the implementation of the project of speeding up of Brazilian's
economical growth. Then, from this assessment, will be presented a critical
analysis to find the possible ways of improvements for the logistics of the
transportation of goods in Brazil
The conclusion will present the possible working tracks which
would allow avoiding failures' replication on the project PAC 2. These
recommendations would allow improving the productivity of the country
What methodology was used for the constitution of this
assessment and critical analysis? The methodology used for the
constitution of this assessments and critical analysis is the method of
analysis SWOT. SWOT is an acronym of English origin: S-trengths (strengths),
W-eaknesses (weaknesses), O - pportunities (opportunities), T-hreats
(threats)
CHAPITRE I
Le
programme d'accélération de la croissance 1 (Le PAC
1)
1.1-
Présentation générale du PAC
1
Le PAC 1 est un projet de développement global, mis en
place par le gouvernement brésilien le 27 mars 2007, ce projet propose
un ensemble de mesures complémentaires visant à articuler les
différents acteurs sociaux, politiques et économiques du
Brésil.
Ø Infrastructures des transports : Terrestre,
aérien, fluvial et maritime
Ø Infrastructure de la matrice
énergétique du pays : Énergies vertes et atomique
Ø Programmes sociaux : Tous à
l'école, faim zéro et allocation familiale
Ø Modernisation politique : Abroger les lois anti
initiative privée
Le PAC 1 est donc un ensemble de mesures économiques et
sociales à travers lequel le président et le Sénat
brésilien établissent des objectifs afin de permettre au PIB
brésilien d'atteindre une croissance avoisinant les 5 %
par an. Afin de réaliser ses objectifs, en début du mandat, le
président doit présenter son programme
d'accélération de la croissance au Sénat. Le Sénat
le valide totalement ou partiellement et s'engage à le soutenir.
1.2- Le contexte dans lequel
le PAC 1 fut créé
Le terme apagão11(*) est connu par l'ensemble de la population
brésilienne, il désigne une insuffisance chronique dans le
secteur du transport ou de la distribution d'énergie. En 2002 ce terme
est devenu tristement récurrent dans les médias du pays, une fois
de plus, le Brésil devenait victime de son incapacité à
mettre en place un projet de développement global.
La consommation effrénée, résultant de
l'immense succès économique du projet « Faisons
avancer le Brésil » a engendré des
insuffisances dans la fourniture d'énergie, les usines et les
particuliers furent confrontés aux coupures d'électricité.
Le projet « Faisons Avancer le
Brésil » fut pour l'industrie brésilienne ce
que le projet d'intégration national fut pour l'agriculture,
c'est-à-dire un formidable levier d'augmentation de la
productivité. Toutefois le projet « Faisons Avancer le
Brésil » qui faisait largement appels aux
infrastructures du pays, les a toutes mises à rude l'épreuve.
L'accélération de l'économie brésilienne a produit
un profond déséquilibre entre l'offre et la demande ; ce
déséquilibre a ressuscité l'ennemi public numéro un
du Brésil et de son peuple, « le
dragon ». Dans l'inconscient collectif brésilien le
dragon représente l'inflation.
La résurgence du dragon a créé un schisme
entre les partis politiques de droite qui privilégiaient une croissance
avec inflation et ceux de gauche qui prônaient la maîtrise du
dragon soit par un ralentissement de la consommation soit par un investissement
sur l'ensemble des appareils productifs et de distribution afin
d'équilibrer l'offre et la demande. Cette bataille idéologique
fut emportée par les partis de gauche qui ont très adroitement
« joué » avec la crainte de l'hyperinflation. Le
retour de l'inflation a éveillé la crainte de la
résurgence de l'hyperinflation des années 90, c'est ainsi que
l'ensemble de la société s'est mobilisé contre le "750 %",
ce pourcentage représentait le taux d'inflation annuel moyen des
années 90. Le "750 %" est devenu un slogan scandé lors des
manifestations de défense du pouvoir d'achat.
C'est ainsi qu'entre 2003 et 2006, le gouvernement
brésilien fut contraint par son peuple à revoir ses
avant-projets. La pression populaire fut sans doute très salutaire car
elle a contré les trois avant-projets du PAC1 qui furent
présentés par le Sénat brésilien, ces avant-projets
furent perçus comme étant des copies améliorées du
projet «Faisons Avancer le
Brésil » donc porteurs d'inflation et
d'instabilité économique et de ce fait incompatibles avec les
nouvelles aspirations sociales et économique de la nation.
1.3- Les objectifs du PAC
1 : Permettre au PIB brésilien d'évoluer de 5% par an tout
en maitrisant l'inflation
La somme de toutes ses insuffisances ont impacté de
façon négative le développement économique, social
et politique du Brésil. Parmi les faiblesses identifiées, trois
se sont avérées très inquiétantes pour l'avenir de
la nation :
Ø Les faiblesses des infrastructures nationales de
transport et logistique
Ø Son bas indice IDH12(*) par rapport à
ses richesses
Ø Son système d'investissement excessivement
verrouillé par le gouvernement
Afin de faire face aux faiblesses infrastructurelles,
économiques, sociales et politiques, le Sénat brésilien
axa le PAC 1 sur les actions ci-dessous :
Ø Investir massivement dans les infrastructures du
Brésil.
Ø Améliorer l'atmosphère d'investissement
et relever la qualité des dépenses publiques afin de baisser le
risque pays
Ø Enlever des obstacles à la croissance
(bureaucratique, administrative, normative, juridique et législative
1.4 - Les sources du
financement du PAC 1
Pour être en harmonie avec la constitution du
Brésil, le PAC 1 fut soumis à une clause restrictive majeure. En
effet la constitution brésilienne interdisait à toute
entité étrangère d'investir sur des secteurs
stratégiques ainsi la totalité du capital investi devait
être d'origine brésilienne et de ce fait, les seules sources
autorisées à constituer le capital du PAC1 furent
Ø Le gouvernement fédéral
brésilien
Ø Les sociétés d'état
brésiliennes
Ø Les sociétés privées
brésiliennes
Le PAC 1 prévoyait un investissement total de 503,9
milliards de réais13(*) soit environ 229 milliards d'euros entre le
1er février 2007 et le 31 décembre 2010.
Les sources de financement du PAC 1 /en milliards
d'euros14(*)
Gouvernement fédéral
brésilien
|
90
|
39%
|
Sociétés d'état
brésiliennes
|
108
|
48%
|
Sociétés privées
brésiliennes
|
39,8
|
13%
|
Total
|
229
|
100%
|
1.5 - Les quatre principaux
volets du PAC 1
1.5.1 - Le volet infrastructures
du transport et de la logistique
Le volet dédié à l'infrastructure du
transport et de la logistique a pour but de créer un environnement
financier et judiciaire plus favorable à l'investissement public et
privé sur les routes, autoroutes, ports, aéroports, hydro voies
et chemins de fer. Les procédures de licitation ont été
allégées ce qui a réduit le coût des études
de faisabilité.
1.5.2 - Le volet énergie
et son impact sur le transport de marchandises
Le volet énergie vise à garantir
l'approvisionnement de la population et des industriels en diversifiant les
matrices énergétiques (pétrole, gaz, énergies
renouvelables).Ce volet a pour but de mettre fin aux nombreuses coupures de
courant. En 2008, une énorme coupure
d'électricité15(*) a affecté l'ensemble du Nord-Est
brésilien, paralysant toute l'industrie de cette région durant 36
heures.
Selon le TCU «Tribunal de
Comptes de l'Union16(*) » entre 2001 et 2002
ces coupures d'électricité ont généré un
préjudice de 5,42 milliards de réais soit environ 2,46 milliards
d'euros. Elles ont un impact assez négatif car l'arrêt non
planifié d'une ligne de production compromet le bon déroulement
de la logistique et du transport.
1.5.3 - Le volet modernisation
politique et son impact sur l'investissement dans le transport de
marchandises
Le volet modernisation politique ambitionne de mettre fin aux
distorsions d'ordre politique qui ont un impact direct sur l'économie.
Le Brésil fut soumis à un régime dictatorial de 1964
à 1984. En1965 la junte militaire brésilienne a modifié la
constitution nationale et s'est arrogé le rôle d'administrateur
des ports, aéroports et routes nationales. A la fin de la période
dictatoriale, cette modification est devenue contre-productive car elle
interdisait à l'initiative privée d'investir dans ces secteurs.
1.5.3.1 - La création des PPP nationalistes
(Partenariats public-privé) et la loi 30 décembre 2004
Les PPP peuvent être définis comme une
collaboration mixte entre partenaires publics et privés qui partagent
une vision commune. De cette convergence de vision naissaient les solutions aux
problèmes d'ordre financier et organisationnel. Les PPP s'inscrivent
dans une logique d'Etat libéral ou régulateur et ils sont les
résultats d'une interaction tripartite entre l'Etat, l'initiative
privée et la société civile.
La mise en place des PPP a demandé aux hommes
politiques de se positionner face à une armée qui
défendait des prérogatives obtenues durant la dictature
militaire. En effet jusqu'à décembre 2004, l'armée
brésilienne disposait d'un droit de regard et de veto sur la
façon dont les ports, aéroports et routes nationales
étaient gérés. En décembre 2004, le Sénat a
remporté une victoire face aux trois armées brésiliennes
(terre, mer et air), et ces dernières n'ont pas pu empêcher
l'homologation de la loi numéro 11079, du 30 décembre 2004. Cette
loi17(*)
stipule les modalités auxquelles doivent se conformer les
partenaires publics et privés afin de créer un PPP.
CHAPITRE II
Le
bilan des infrastructures routières brésiliennes et la mise
en pratique du PAC 1
Dans cette partie, nous examinerons les paramètres de
la logistique du transport marchand au Brésil. Les résultats
obtenus indiquent que le transport marchand à l'intérieur du pays
est confronté à une série de dysfonctionnements. Ces
dysfonctionnements ne prennent plus appui sur le manque de moyens financiers
mais plutôt sur le manque d'une véritable volonté politique
de modernisation des infrastructures du transport marchand.
Cette partie est divisée en six sous-parties. Chaque
sous-partie s'attache à décrire une réalité, cinq
concernent les infrastructures physiques et une est dédiée aux
carences d'ordre politique.
Ø 2.1 Cartographie des problèmes des
infrastructures des routes brésiliennes avant la mise en place du PAC1
Ø 2.2 Cartographie des problèmes des
infrastructures des ports brésiliens avant la mise en place du PAC 1
Ø 2.3 Cartographie des problèmes des
infrastructures du réseau ferroviaire brésilien avant la mise en
place du PAC
Ø 2.4 Cartographie des problèmes des
infrastructures du système de stockage brésilien
Ø 2.5) Cartographie des blocages politiques et
constitutionnels et leur impact sur les infrastructures du transport de
marchandises au Brésil
Ø 2.6) Cartographie des problèmes des
infrastructures du système de géo-localisation de marchandises au
Brésil avant le PAC1 i
2.1 - Cartographie des
problèmes des infrastructures des routes brésiliennes avant la
mise en place du PAC 1
En 2010, 58% de marchandises produites aux Brésil
furent transportées par la route. Aux État Unis ce pourcentage se
situe aux alentours de 30%. Pour une superficie de 9 158 960 kilomètres
carrés, soit à peine 9.2% plus grande que celle du territoire
brésilien, les États Unis peuvent compter sur un réseau
routier de 4 209 835 km dont 64% de routes sont goudronnés
alors que le Brésil n'en possède que 11% sur un réseau de
1 500 000 km18(*)
.
En octobre 2007, la
CNT « Confédération Nationale du
Transport » a publié son étude sur
l'état général des routes brésiliennes. La CNT a
engagé vingt-cinq équipes multidisciplinaires, chacune
constituée par un technicien en sécurité routière,
un ingénieur BTP et un chauffeur routier ayant au moins 20 ans
d'expérience. Ces équipes ont parcouru un total de 189.552
kilomètres et leurs conclusions n'étaient pas très
rassurantes car l'état général des routes était
plutôt alarmant. Le tableau ci-dessous synthétise ces conclusions.
Bilan des routes brésiliennes
2007/Confédération Nationale du Transport19(*)
Bilan des routes : 2007
|
%
|
Chaussée: Bonne
|
11%
|
Chaussée: Régulière
|
10%
|
Chaussée: Mauvaise ou très mauvaise
|
69%
|
Absente d'accotement
|
46%
|
Signalétique absente ou défectueuse
|
56%
|
1 Voie à double sens
|
89%
|
2X2 Voies
|
5%
|
Lors du lancement du PAC1, les hommes politiques de droite se
sont mobilisés pour dénoncer ce qui semblait à leurs yeux
une énorme erreur logistique. Ils voulaient que le PAC 1 soit capable
à la fois d'augmenter l'extension du réseau routier tout en
améliorant sa qualité. Ils jugeaient inadmissible que la
priorité ne fut donnée qu'à l'amélioration au
détriment de l'extension. En effet sur le budget alloué aux
infrastructures routières, 80% devait être investis sur les
programmes de rénovation de routes et les 20% restant devait être
utilisés pour créer des routes reliant les nouveaux centres de
production aux principaux centres de consommation.
De nos jours le transport routier de marchandises au
Brésil est perçu comme un chantier capital, à cause de
l'incohérence de sa matrice de transport des biens, le Brésil
neutralise ses avantages compétitifs. A titre de comparaison, la tonne
du soja produite au Brésil coûte US$ 234 contre US$ 373 pour la
tonne produite aux Etats-Unis. Néanmoins cet avantage est perdu à
cause de l'inefficacité du système de transport de marchandises
brésilien. En moyenne le transport d'une tonne coûte $98aux
Etats-Unis contre $19020(*) au Brésil, soit 94% moins cher aux
USA. Selon le USDA« United States Department of
Agriculture21(*) » la
participation du fret routier dans le calcul du prix final du produit
équivaut à 26% aux USA contre 44% au Brésil.
2.1.1 - Etude de cas : La
route nationale BR 101, une route représentative du Brésil
Longue de 4 553 kilomètres, la route nationale BR
10122(*)
est devenue le principal vecteur de communication entre le nord
et le sud du Brésil, cette route relie douze provinces qui ensemble
répondent par 71,9 % du PIB du Brésil 23(*).
Evoquer la route nationale BR 101 pour un brésilien de
la côte, c'est-à-dire pour 56% d'entre eux, c'est à la fois
lui rappeler ses souvenirs de vacances mais aussi les longues heures de voyages
sur une route hautement saturée et dégradée. D'ailleurs il
n'est pas anodin que les pouvoirs publics aient décidé que cette
route soit l'une des premières à bénéficier des
investissements dédiés aux infrastructures routières.
Intervenir sur la route nationale BR 101 est donc fondamental car 26 % du
trafic marchand l'empreinte.
Ensemble les routes nationales BR101 et BR 116
représentent environ 25 % du total d'accidents de la route au
Brésil, impliquant les camions et les poids lourds brésiliens et
petits véhicules de transport de marchandises. Néanmoins, bien
que cette situation soit critique, le gouvernement brésilien a attendu
jusqu'à 2007 pour lancer un programme de mise en état de ces
routes nationales.
2.1.2 - L'impact de l'injustice
sociale sur la logistique
Le Brésil figure parmi les pays dont les richesses
nationales sont le plus concentrées et l'énorme fossé
séparant les riches des pauvres est un obstacle majeur au bon
déroulement du transport des biens et des personnes. Il est assez commun
de trouver des vendeurs à la sauvette qui circulent entre les
véhicules roulant très lentement à cause de l'état
des routes or rénovation de la route nationale BR 10124(*) va priver toute cette frange
de la population de leur moyen d'existence. Avant la mise en place du PAC 1,
beaucoup de vendeurs, acculés par la misère, s'employaient
à détruire les panneaux de signalisation et la nuit tombant, les
plus radicaux n'hésitaient pas à dégrader la
chaussée.
Les concepteurs du PAC ont intégré dans leur
projet un volet social visant à mettre fin à ces
dégradations par le biais de contrats d'insertion locale tels que
« La Bourse famille »,
« Brésil, faim zéro » et
« Tous à l'école ». La
« Bourse famille » assure aux plus
démunis un revenu mensuel minimum. Le plan
« Brésil faim zéro »
distribue des tickets alimentation et le projet « Tous
à l'école » récompense
financièrement les parents qui parviennent à maintenir leurs
enfants à l'école. Il a été prévu qu'une
commission sénatoriale se penche fin 2012 sur l'impact de ces mesures
sur le transport de marchandises.
L'éradication de la misère sur les routes
brésiliennes est une stratégie à long terme et le
succès de la privatisation des routes est tributaire de la
réussite de cette stratégie. Aux yeux des investisseurs
privés, la réduction du nombre de nécessiteux sur les
routes brésiliennes est devenue une condition sine qua non à
l'investissement. En fait lorsqu'un accident a lieu sur une route payante,
l'état brésilien estime que l'entière
responsabilité juridique, médicale et financière incombe
à la société exploitatrice du tronçon sur lequel a
eu lieu le dit accident.
2.1.3 - La violence :
impact sur les grands axes routiers et les surcoûts pour les
transporteurs
D'après l'OMS « L'Organisation
Mondiale de la Santé », le taux d'assassinat d'un pays est
acceptable si celui-ci est inférieur à 10/100000. En 2009, avec
4097425(*)
assassinats, le taux brésilien était de
21,5/100000. L'omniprésente de la violence dans le quotidien des
brésiliens a un énorme impact sur le coût de
production et du transport au Brésil. Bien qu'aucune étude de
dangerosité n'ait été réalisée, les
professionnels de la route jugent préférable de rouler de jour et
sont convaincus que la criminalité est directement liée à
la nuit.
Dans l'inconscient collectif des routiers brésiliens,
une route sur laquelle un camion doit rouler doucement à cause des
innombrables nids de poule est devenue synonyme de guet-apens. Les
brésiliens ont une culture orale assez développée et bien
souvent les statistiques ou les démonstrations rationnelles ne font pas
le poids face au ressenti du groupe, par conséquence, si les
professionnels de la route affirment qu'il est préférable de ne
pas rouler la nuit, les gens suivront pleinement ce conseil et circulerons
à la lumière du jour. Ceci explique en partie la saturation quasi
chronique des grands axes routiers entre 6 et 18 heures. Les chauffeurs
craignant pour leurs vies, sont très réticents à rouler de
nuit et les sociétés de transport qui acceptent les transports
nocturnes demandent une prime de sécurité, cette prime de
sécurité étant donc répercutée sur le prix
final du transport.
2.2 - Cartographie des
problèmes des infrastructures des ports brésiliens avant la mise
en place du PAC 1
D'après l'AEB « Association
du Commerce Externe du Brésil » le courant
des importations et exportations brésiliennes est passé de US$
43 milliards en 1988 à US$ 46426(*) milliards de en 2011.Cette augmentation n'a
pas été suivie par des investissements portuaires et par
conséquence tous les ports brésiliens sont saturés. Cette
saturation n'affecte pas les ports de la même façon. Tandis que
ceux spécialisés dans le transport de minerais jouissent
d'installations modernes et efficaces parviennent à opérer en
utilisant presque 100% de leur capacité, les autres ports
brésiliens, dotés d'installations inadéquates et
vétustes ont de plus en plus de mal à faire face à la
demande du marché.
Le Brésil continue à utiliser le vieux
système portuaire du dernier siècle, adaptant des installations,
des équipements et ayant les zones urbaines comme surface de stockage de
conteneurs. L'inexistence d'une politique globale visant à requalifier
les terrains adjacents aux zones portuaires rend la coexistence entre les ports
et les villes extrêmement complexe. Cette complexité est
contre-productive et amplifie les problèmes de trafic, d'accidents et de
bruit. Le tout aboutissant le plus souvent à des opérations
portuaires peu efficaces, chères et lentes.
La requalification des terrains adjacents aux zones portuaires
est un impératif auquel les ports brésiliens ne peuvent plus se
soustraire car de nos jours les retro portos jouent un rôle capital en
permettant de stocker et de dispatcher des milliers de conteneurs, augmentant
ainsi la compétitivité des ports. A titre d'exemple, les
terminaux des conteneurs du port de Santos souffrent du conflit port/ville. Par
ce port passe 26% des exportations brésiliennes. Mais en dépit de
son importance il ne possède pas un système routier
dédié et de ce fait le trafic urbain et portuaire se confond. Il
est très fréquent que les administrations municipales rechignent
à libérer les terrains sous-jacents aux ports, elles
préfèrent les vendre à des sociétés ayant
des projets qui agrègent de la valeur ajoutée dans la ville; les
ports brésiliens étant en général des lieux de
passage n'impactant pas de façon perceptible l'économie locale,
les municipalités préfèrent donc vendre ces terrains
à des sociétés ayant des projets qui agrègent de la
valeur ajoutée dans la ville.
A titre d'exemple, l'unique voie ferrée menant au port
de Rio de Janeiro est encerclée par un énorme bidonville et les
trains entrant dans le port doivent réduire leur vitesse et ne rouler
qu'à 10 km/h. De même, les voies d'accès maritime au
plus gros port brésilien (Port de Santos) sont très dangereuses
et leurs largeurs sont considérablement réduites par la
présence des gigantesques rochers sous-marins. En dépit de tout
bon sens, jusqu'à 2010, les autorités portuaires semblaient ne
pas être dérangées par cette situation.
Le tableau ci-dessous synthétise les besoins
identifiés par le ministère du transport brésilien en
2007. La leçon qu'il peut en être tirée n'est pas de nature
à rassurer quiconque désire exporter ou importer au Brésil
car les services offerts par les ports sont très médiocres et par
conséquent le coût pour faire entrer ou sortir un produit en
utilisant les installations portuaires brésiliennes n'est pas
compétitif.
Besoins identifiés par le ministère du
transport en 2007
Nom du port
|
Besoin d'un drainage
|
Voie express
|
Rétro-port
|
Grue portuaire
|
Quais
|
Risque opérationnel
|
|
Santos
|
Oui
|
Inexistante
|
Inadapté
|
Insuffisants
|
Suffisants
|
Court terme
|
Vitória
|
Oui
|
Inexistante
|
Inadapté
|
Insuffisants
|
Suffisants
|
Moyen terme
|
Paranaguá
|
Oui
|
Inexistante
|
Inadapté
|
Insuffisants
|
Suffisants
|
Long terme
|
Rio Grande
|
Non
|
Inexistante
|
Inadapté
|
Insuffisants
|
Insuffisants
|
Rio de Janeiro
|
Oui
|
Inexistante
|
Inadapté
|
Insuffisants
|
Insuffisants
|
Itajaí
|
Oui
|
Inexistante
|
Inadapté
|
Insuffisants
|
Insuffisants
|
Aucun risque
|
São Sébastian
|
Oui
|
Inexistante
|
Inadapté
|
Insuffisants
|
Insuffisants
|
São Luis
|
Oui
|
Inexistante
|
Inadapté
|
Insuffisants
|
Insuffisants
|
Aratu - BA
|
Oui
|
Inexistante
|
Inadapté
|
Insuffisants
|
Suffisants
|
São Francisco do Sul
|
Non
|
Inexistante
|
Inadapté
|
Insuffisants
|
Suffisants
|
Porto Alegre
|
Oui
|
Inexistante
|
Inadapté
|
Insuffisants
|
Suffisants
|
Manaus
|
Oui
|
Inexistante
|
Adapté
|
Insuffisants
|
Suffisants
|
Itaguaí
|
Oui
|
Inexistante
|
Inadapté
|
Insuffisants
|
Suffisants
|
Salvador
|
Oui
|
Inexistante
|
Inadapté
|
Insuffisants
|
Suffisants
|
La modernisation des ports brésiliens fut
initiée en 1993 lorsque le Sénat brésilien a voté
la loi 8.630, loi dite de modernisation des ports, cette loi a notamment
abrogé la loi numéro 5452 de 1944, loi dite d'administration
portuaire et la loi numéro 5.400 de 1944. Votées en 1944 durant
la 2ème guerre mondiale, ces deux lois répondaient davantage aux
peurs engendrées par la guerre qu'aux besoins commerciaux modernes, ces
lois déléguaient l'administration portuaire aux militaires. En
1993, l'Armée de Mer, soutenue par l'Armée de l'Air et
l'Armée de Terre ont fait pression sur le Sénat et celui-ci a
reculé en votant une loi en demi-teinte. En 1993 le jeune Sénat
brésilien, crée en 1985 n'avait en effet pas encore la carrure
pour défier les trois armées qui avaient auparavant dirigé
le pays d'une main de fer.
2.2.1 - Quelles sont les
conséquences de la loi 8360 sur l'investissement portuaire ?
L'ABRATEC « Association Brésilienne
des Terminaux et des Conteneurs27(*) », a été
constituée dans le but de défendre les droits de 5 grands groupes
d'administrateurs portuaires qui n'entendent pas partager les licences
d'exploitation des ports avec l'initiative privée.
L'ABRATEC a déjà saisi le STF
« Suprême Tribunal
Fédéral », qui au Brésil
équivaut au conseil des sages en France. L'ABRATEC souhaite que celui-ci
annule tous les permis de construction et d'exploitation octroyés par le
Ministère du transport à l'initiative privée. Elle
conteste la légalité de ces autorisations.
L'ABRATEC étaye son argument en s'appuyant sur la loi
numéro 8360 du 25 février 1993, notamment sur l'article 1
paragraphe 1 et article 2 paragraphe1 du premier chapitre de la dite loi.
Ø L'article1, paragraphe 1 stipule
que « L'Etat brésilien est l'unique entité
autorisée à exploiter directement ou indirectement ses
ports» ;
Ø L'article 2, paragraphe 1 stipule
que « la concession ou la construction des ports doit toujours
être précédée par une licitation
réalisée en accord avec la loi qui régente le /
régime de concession et permission des services publics ».
D'après la lecture faite par l'ABRATEC, les permis de
construction et d'exploitation délivrés par le Ministère
du Transport sont illégaux car ils sont en contradiction avec les
articles 1 et 2 de la loi 8360. Cependant le Suprême Tribunal
Fédéral prend appui sur cette même loi en mettant en
exergue que le Ministère du Transport est partie intégrante de
l'état brésilien et que de par son caractère de puissance
publique il est habilité à accorder ce type de licence. Le
Suprême Tribunal Fédéral a néanmoins reconnu que la
loi numéro 8360 n'était pas claire. Selon la façon dont
cette loi était interprétée, elle pourrait être
très favorable soit à l'ABRATEC soit au Ministère du
Transport.
En juin 2011, le Suprême Tribunal Fédéral
a statué en faveur de l'ABRATEC mais a néanmoins mis en garde
cette dernière en lui rappelant que sa position était uniquement
motivée par l'appât du gain et qu'elle allait à l'encontre
de l'intérêt national. Le Suprême Tribunal
Fédéral a aussi invité le Sénat à modifier
cette loi. A ce jour elle n'a pas encore été modifiée.
2.2.2 - Les blocages
légaux : Quel rôle pourrait l'initiative privée jouer dans
l'investissement portuaire au Brésil ?
D'après l'estimation de la Centronave
« Centre National de Navigation »
l'initiative privée brésilienne dispose de 40
milliards28(*)
de réais soit 18,12 milliards d'euros à investir
dans les ports. A titre de comparaison selon la revue
« Problèmes brésiliens 29(*)», entre
2001 et 2005, le gouvernement américain a investit US$ 9,4 milliards sur
ses infrastructures portuaires alors que pour cette même période
le gouvernement brésilien n'a investit que US$ 371 millions soit un
ratio de 25,34 contre 1.
Les conséquences du bras de fer qui a opposé le
Sénat à l'Armée de Mer lors du vote de la loi 8360 du 25
février 1993, loi dite de modernisation des ports, se font faire sentir
jusqu'à nos jours. En 1993 le Sénat souhaitait déjà
que l'initiative privée puisse investir dans les installations
portuaires mais l'Armée de Mer est restée intransigeante sur ce
point. Afin d'obtenir des concessions de cette dernière, le Sénat
a introduit dans la loi de modernisation portuaires des articles visant
à calmer le nationalisme des militaires. Ces articles permettaient
à l'initiative privée d'investir sur les installations portuaires
néanmoins l'armée restait en change de l'administration de dites
installations. Il va de soi que le vide juridique créé par cette
loi agit comme un puissant frein au développement des ports.
2.2.3 - La
vétusté de l'infrastructure administrative portuaire au
Brésil 2011
Selon une étude réalisée par la SDP
« Secrétariat des Ports» le délai
moyen de séjour des bateaux dans les ports brésiliens
était de 17 jours30(*)contre un délai moyen de 2 jours en
Europe.
Ø 1 jour pour avoir l'ordre de pénétrer les
eaux territoriales
Ø 6 jours d'attente pour les démarches de
dédouanement
Ø 1 jour de déchargement
Ø 1 jour de chargement
Ø 8 jours d'attente pour les démarches
administratives liées à l'exportation.
Sur un ensemble de 17 jours, 15 sont consommés par des
taches administratives qui pourrait être réalisées plus
rapidement si les ports étaient dotés de systèmes
interconnectés au « Ministère de la Finance et à
la SISCOMEX31(*)
». De nos jours chaque navire qui passe dans un port
brésilien génère encore 112 documents officiels
visés par les 7 différentes instances administratives et 935
renseignements qui doivent être transmis à 6 différentes
agences de contrôle.
2.2.4 - Etude de cas : Le
port de Santos avant la mise en place du PAC1
2.2.4.1 - Le port de Santos et ses
problèmes d'accessibilité terrestre et de stockage
La photographie ci-dessous correspond à la route
d'accès au port de Santos, elle a été prise un dimanche,
à 7h00 du matin, donc journée sans grand trafic urbain. En
observant la voie de droite nous pouvons constater des camions qui attendent
pour entrer dans le port, cette voie est encombrée par des camions 24
heures sur 24, 7 jours sur 7 laissant ainsi une seule voie pour la circulation
urbaine. Cette photographie illustre aussi l'autre grand défi auquel le
port de Santos est confronté, c'est-à-dire son incapacité
à faire évoluer la taille de son retro port car les terrains
adjacents sont très urbanisés.
2.2.4.2 - Le port de Santos et son problème
d'accessibilité maritime
La photographie ci-dessus correspond à la voie maritime
d'accès au port de Santos.
Baie de Santos
Sur cette photographie nous pouvons noter que le port fut
construit sur deux canaux, les navires arrivent par le canal da Barra
(flèche rouge) et sortent par le canal Alamoa (flèche orange), le
courant marin suivant lui aussi cette même trajectoire. Notons aussi que
le canal se rétrécit à la hauteur de la Torre Grand
(flèche bleu), ce qui a pour effet d'accélérer le courant
marin, à cause de cette accélération abrupte, le courant
charrie sable et détritus de la baie de Santos vers l'intérieur
des canaux , le sable et les détritus marins y stationnent
réduisant ainsi significativement la profondeur des canaux à
l'entrée sa profondeur est de 14,55 mètres alors qu'elle n'est
que de 12,33 mètres à sa sortie).
2.2.4.3 - La République Fédérative
du Brésil contre les 27 provinces : La loi 101 dite loi de
responsabilité civile
Par tradition, la République Fédérative
du Brésil a toujours octroyé à ses provinces la
liberté de mettre en place des lois et des politiques économiques
locales. Le Sénat brésilien part du principe que les gouverneurs
des provinces sont des spécialistes régionaux et de ce fait ont
la connaissance nécessaire pour implémenter les politiques
spécifiques à chaque province. S'il est incontestable que le
partage de tâches est essentiel pour l'administration de ce pays
continent, il est néanmoins aussi capital de coordonner et de
contrôler les politiques mises en place afin de s'assurer de leur
cohérence vis-à-vis de la politique mise en place par le pouvoir
central. De par son histoire, le Brésil n'a jamais eu un pouvoir central
assez fort. Aussi, il était fréquent de voir les gouverneurs des
provinces défier le pouvoir central. En 2000, fort de l'appui du
Sénat, le président Fernando Henrique Cardoso reprend le
contrôle du pouvoir politique du pays en faisant voter la loi
10132(*),
dite loi de responsabilité civile, administrative et pénale.
D'après cette loi, tout gouverneur et haut fonctionnaire doit rendre
compte à Brasilia, capitale du pays. Brasilia, qui a pu ainsi asseoir
son pouvoir. C'est grâce à cette prise de pouvoir que le
président a pu mettre fin aux batailles juridiques que les provinces
livraient contre sa politique d'unification physique et fiscale du pays.
2.2.4.4 - Le port de Santos : Les
différends entre la province de Sao Paulo et la ville de Santos et les
applications pratiques de la loi 101
La ville de Santos s'opposait au gouverneur de la province de
Sao Paulo sur la nécessité de faire exploser deux grands rochers
qui se situaient dans les canaux qui relient le port de Santos à
l'océan. Ces roches empêchaient le passage des gros bateaux dans
ces canaux .Ce différend existait depuis 1974 et la province de Sao
Paulo défendait l'idée de l'arrivée de navires type
Suezmax comme moyen de combat à la saturation portuaire. Un Suezmax peut
transporter deux fois plus de marchandises qu'un Panamax. En
réalité, mis à part ses deux rochers, le port
possédait déjà presque toute l'infrastructure permettant
l'accostage de ces géants de la mer. Pour contrecarrer ce projet, la
ville de Santos et l'IBAMA« Institut Brésilien
de Défense de l'environnement33(*) » s'opposaient à la
destruction des rochers car ils étaient partie intégrante d'un
écosystème unique au Brésil. Afin de résoudre ce
différend, Brasilia s'est saisi du dossier et a statué en faveur
de la province de Sao Paulo et l'explosion des rochers Teffé et
Itapema34(*)
ont eu lieu entre septembre et octobre 2011.
Un autre différend opposant le port à la ville
de Santos pourrait aussi être tranché par Brasilia. Selon une
étude menée par la fédération brésilienne
des ports, le retro port de Santos n'absorbe que 29% du total de demandes de
stockage qui lui sont adressées. En mai 2011, l'administration portuaire
a saisi le pouvoir central et lui à demandé de statuer contre le
plan d'occupation des sols de la ville de Santos car celui-ci empêcherait
de développer son retro port.
Les principaux types de navires et leur tonnage moyen
en tpl35(*)
Handysize 10 - 30 000
|
10 - 30 000
|
Handymax 30 - 50 000
|
30 - 50 000
|
Panamax 50 - 80 000
|
50 - 80 000
|
Over panamax 80 - 100 000
|
80 - 100 000
|
Aframax 80 - 125 000
|
80 - 125 000
|
Capesize 100 - 160 000
|
100 - 160 000
|
Suezmax 125 - 160 000
|
125 - 160 000
|
VLCC, VLBC : Very Large Crude or Bulk Carrier
|
> 160 000
|
ULCC, VLOC : Ultra large Crude or Ore carrier
|
> 300000
|
2.3 - Cartographie des
problèmes des infrastructures du réseau ferroviaire
brésilien avant la mise en place du PAC 1
Pour une surface de 8 511 965 kilomètres
carrés, soit 15,5 fois plus étendue que celle de la France, le
Brésil ne peut compter que sur un réseau ferroviaire de 29 763
km36(*)
dont seulement 8 % sont électrifiés alors que la
France en possède 29 273 km37(*) dont 52% sont électrifiés.
Dans un pays aussi étendu que le Brésil, où les
marchandises sont assez souvent transportées sur plus de 600 km (seuil
à partir duquel le transport ferroviaire devient plus compétitif
que le transport routier), il serait indispensable que le train puisse se
substituer au camion sur les parcours les plus longs.
En 2003, le Ministère du transport, Sénat
brésilien et 12 gouverneurs de provinces ont conjointement
chargé l'IPEA «Institut de Recherche
Economique Appliquée » de mener une étude
sur l'ensemble du réseau ferroviaire brésilien. Le bilan obtenu
à partir de cette étude fut utilisé comme document de base
pour un vaste programme national de récupération du réseau
ferroviaire. Grâce à cette étude, furent soulevés
cinq grands dysfonctionnements.
Ø La croissance du tonnage transporté par le
réseau brésilien et sa saturation
Ø L'hyper concentration du réseau ferroviaire
brésilien
Ø L'extension du chemin de fer brésilien
Ø Le manque de diversification, le minerai
représentant 73,4% du tonnage transporté
Ø Le petit nombre d'interconnections des réseaux
2.3.1- Analyse quantitative et
qualitative du chemin de fer brésilien
L'analyse du graphique de l'annexe VI
«La croissance du tonnage transporté par
le chemin de fer brésilien » met en
évidence que la croissance du tonnage transporté par les voies
ferroviaires brésiliennes est restée stable de 1980
à 2000. Ensuite entre 2000 et 2010 le tonnage moyen a plus que
doublé en passant de 146588 à 305567 millions de tonnes par
kilomètre. Ces chiffres démontrent un réel
intérêt pour ce mode de transport, néanmoins cette
croissance ne s'est pas répartie également sur l'ensemble du
réseau. En outre, 89% du tonnage total circule sur des voies que ne
représentent que 10% de la longueur totale du réseau.
La sous-exploitation d'environ 90% du réseau l'expose
à un sous-investissement chronique, qui à terme, peut se
révéler profondément dangereux pour l'économie
brésilienne.
En exploitant le graphique de l'annexe VII
«L'extension du chemin de fer
brésilien », on se rend compte que cette extension
du réseau ferroviaire brésilien est restée stable de 1980
à 1997, sa longueur oscillant entre 4000 et 4200 km. Ensuite entre 1998
et 2010, elle a été portée qu'à 30000 km et depuis
aucune variation notable ne fut notée. L'arrêt de la croissance du
réseau brésilien, souffrant de trois problèmes majeurs
(nombre réduit d'interconnections, hyper-concentration
géographique et manque de diversification) pourrait à terme
être très préjudiciable pour l'économie
2.3.3.1 - L'hyper concentration du réseau
ferroviaire brésilien
En 2010, Sao Paulo, Rio de Janeiro, Minas Gerais et Rio Grande
do Sul, c'est-à-dire les 4 provinces les plus riches du Brésil
concentraient plus de 70 % du réseau ferroviaire brésilien. Cette
hyper concentration est le résultat direct de l'absence d'un programme
ferroviaire national. En effet jusqu'à 2007, l'investissement sur le
réseau ferroviaire était sous la responsabilité des
gouverneurs des provinces et de ce fait seules les quatre premières
provinces les plus riches ont eu les moyens de se doter d'un réseau
ferroviaire. Ce système n'a pas posé de difficulté majeure
puisque ces quatre zones productrices étaient interconnectées et
étaient aussi les seules à posséder des volumes
d'échanges nécessitant un réseau ferroviaire.
Le succès du «Projet d'Intégration
Nationale » et du projet « Faisons Avancer
le Brésil » a rééquilibré le
poids économique en faveur d'autres provinces brésiliennes. C'est
ainsi que la participation de ces quartes provinces dans la constitution du PIB
national38(*). fut réduite, entre 2000 et 2010, de
69,4 % à 60,3%.
Ce rééquilibrage en faveur de six autres
provinces (Bahia, Paraná, Santa Catarina, Distrito
Fédéral, Goiás et Pernambouc) qui ensembles
répondent par 22,6% du PIB brésilien, pose un immense souci
logistique. Ces six provinces ne disposent pas de réseau ferroviaire et
leurs routes sont le plus souvent en très mauvais état.
Le réseau ferroviaire en 2007
Ø En rose : Le réseau ferroviaire en 2007
Ø Le triangle rouge délimite la zone la plus
industrialisée du Brésil
Ø Le quadrilatère bleu délimite les nouveaux
foyers économiques du Brésil
Depuis 2000, le taux moyen de croissance annuelle se situe aux
alentours de 8,5%, dans le quadrilatère bleu contre un taux moyen de
3,1% dans le triangle rouge
2.3.3.2 - Le manque de diversification : Le
minerai représentant 73,4% du tonnage transporté
Le transport ferroviaire de marchandises au Brésil
n'est guère diversifié, une seule famille de produit, le minerai,
représente 74,37% du tonnage transporté par an. Les dix
principaux produits transportés représentent 91% du tonnage
total, en outre ce tonnage est concentré sur 10% du réseau. La
sous-exploitation du réseau n'incite ni le gouvernement ni l'initiative
privée à investir sur les infrastructures ferroviaires.
2.3.3.3 - Nombre réduit d'interconnections des
réseaux
L'infrastructure physique ferroviaire brésilienne est
très morcelée Quatre types d'écartement de rails
coexistent et ce morcèlement rend la création d'un réseau
national brésilien assez complexe.
Selon l'estimation de la CNT
« Confédération National du Transport39(*)» le
Brésil aurait besoin d'investir 68,72 milliards40(*)d'euros dans son
réseau ferroviaire dont plus de la moitié, soit 34,54 milliards
serait consacrés à l'interconnexion des réseaux.
Ecartement de rails /kilométrage total en
2007
|
Ecartement rails
|
Fin 2006
|
Large
|
1,600 m
|
4 057 KM
|
Standard international
|
1,435 m
|
202 KM
|
Métrique
|
1,000 m
|
23 489 KM
|
Mixte
|
|
336 KM
|
2.4 - Cartographie des
problèmes des infrastructures du système de stockage
brésilien
2.4.1 - Capacité de
stockage insuffisante : En dessous du seuil de sécurité
préconisé par la FAO
La capacité de stockage statique du Brésil est
inférieure au niveau recommandé par la FAO
« Food and Agriculture Organisation41(*)» et elle ne
répond ni à la croissance accentuée de la production
agricole observée récemment ni aux changements de la distribution
géographique. Posséder la capacité de stockage
adéquate au type de produit est essentielle pour l'optimisation de la
distribution de la production agricole, réduisant ainsi l'embouteillage
de la chaîne logistique.
La FAO recommande que la capacité de stockage statique
d'un pays soit égale à 1.2 fois sa production agricole or en 2011
la capacité de stockage statique brésilien était de 138
millions de tonnes pour une production agricole de 159 millions de tonnes, soit
une capacité de stockage statique d'à peine 0,87 donc largement
en dessous de celle recommandée par la FAO.
Evolution de la capacité de stockage statique
par rapport à l'évolution de la production agricole pour la
période 2000/2011. Exprimées en millions de
tonnes
________ Production agricole Capacité de stockage de
statique
Prévision 2011
Source : Données de CONAB
Ce décalage est d'autant plus préoccupant que le
rythme de croissance du secteur agricole est de loin bien plus rapide que celui
de la capacité de stockage. Entre 1990 et 2007, le premier affichant une
croissance moyenne annuelle de 6,6% alors que le second ne progressait que de
2,85% par an.
De nos jours le stockage apparaît comme une des
fonctions qui s'agrège au système logistique parce que dans le
domaine de l'approvisionnement il est nécessaire d'adopter un
système de stockage intelligent.
Fin 2010, l'observatoire brésilien de l'économie
agricole a pour la énième fois tiré les sonnettes d'alarme
concernant les insuffisances d'ordre quantitatif et qualitatif du
système de stockage du Brésil. Cet observatoire a mis en avant
l'incapacité du système de stockage du Brésil à
répondre efficacement aux impératifs de vitesse,
adaptabilité et de flexibilité, ces trois impératifs
caractérisant le modèle des systèmes de stockage
moderne.
Afin de rendre un système de stockage performant, il
est nécessaire qu'il y ait une parfaite cohérence entre la
structure physique de stockage, l'équipement de mouvements, la
conception de la structure métallique et le type des produits devant
être stockés.
L'importance toujours grandissante du stockage intelligent
dans la chaîne logistique est due au fait que le stockage permet une
meilleure intégration entre approvisionnement, production et
distribution. Cette intégration est génératrice
d'économies, d'ailleurs d'après une étude menée par
CONAB « Companhia Nacional de Abastecimentos42(*)», la non
observation des règles de planifications techniques, stratégiques
et opérationnelles sont à la base des problèmes
infrastructuraux relatifs au système de stockage brésilien
2.4.2 - Centrales de stockage
placées sur des emplacements non stratégiques43(*)
En analysant le tableau « Production
agricole et capacité de stockage par région / Année 2007,
page 35» il devient évident que la politique de production
agricole et la capacité de stockage brésilien ont toutes les deux
tendances à croître. La première plus vite que la seconde.
Un examen plus attentif des lieux de stockage démontre aussi qu'ils ne
sont pas adaptés aux besoins spécifiques de chaque type de
production et on note aussi que la distribution géographique des sillons
de stockage n'est pas optimale. A titre d'exemple, dans la province Bahia,
région Nord-est, seconde région productrice de fruits au
Brésil, les producteurs ne disposent pas d'assez de chambres froides et
à cause de cette brèche infrastructurelle, il est estimé
que 10 à 12 % des raisins et 8 % des kiwis pourrissent sur pieds.
Dans la province de Rio Grande do Sul, région Sud, la
tension commerciale est assez vive, en fait les partenaires commerciaux du
Mercosur43(*) (Argentine, Paraguay et Uruguay) accusent la
province brésilienne d'inonder leurs marchés avec des produits
agricoles, qui sont vendus à perte, pour ne pas pourrir sur les
pieds.
Production agricole et capacité de stockage par
région / Année 200744(*)
|
Production agricole en 2007
|
Capacité de stockage statique en 2007
|
Capacité recommandée
|
Déficit en
|
par la FAO
|
%
|
|
|
Région
|
|
|
|
|
Nord
|
3,1
|
2,3
|
4,1
|
44%
|
Nord-est
|
13,1
|
7
|
15,7
|
55%
|
Centre
|
44,2
|
42,5
|
53
|
20%
|
Sud-est
|
37,3
|
20,5
|
44,8
|
54%
|
Sud
|
62,3
|
52,1
|
74,8
|
30%
|
Déficit de la Capacité de stockage par
région/Année 2007, Exprimé en %
Région Nord-est= Nordeste
Région Sud = Sul
Région Centre =Centro Oeste
Région Sud-est= Sudeste
Région Nord= Norte
Production= Produçao
Capacité de stockage= Armazenagem
2.4.3 - Absence d'une politique
d'incitation financière concernant le système de stockage
Le dernier rapport transmis par la CONAB, c'est à dire
par le secrétariat nationale de ravitaillements au Ministère de
l'agriculture du Brésil n'était pas très rassurant car sur
un total de 10367 centrales de stockage à peine 9,1 % sont
agréés auprès de la banque CEF «
Caixa Economica Fédérale».
La CEF est une banque d'état qui prête toujours moins cher que les
banques commerciales donc 90,9 % des centrales de stockage doivent se financer
auprès des banques commerciales or à cause des taux d'emprunt
trop élevés des nombreuses centrales se trouvent dans
l'incapacité d'emprunter pour se moderniser.
Au 1er juin 2012, l'écart moyen entre le
taux directeur de la banque centrale brésilienne et ses homologues
était le plus élevé au monde et même si ce taux est
en baisse constante, il reste relativement trop élevé par rapport
aux taux appliqués par les autres banques centrales des USA et de l'UE.
De ce fait les taux de prêt des banques commerciales opérant au
Brésil est le plus cher au monde.
Banques centrales (Taux directeur en % le
27/05/2012)45(*)
USA
|
FED
|
0.25%
|
UE
|
ECB
|
1.00%
|
Brésil
|
BCB
|
9.00%
|
Au 1er juin 2012, l'écart moyen entre les taux de la
banque d'état, Caixa Economica Fédérale et ceux des
banques commerciales brésiliennes était d'environ 8,5%.
Malgré leur baisse constante, ces taux restent prohibitifs et n'incitent
pas les investissements dans les centrales de stockage.
Taux de crédit moyen des banques commerciales au
Brésil (Taux en %, le 01/06/2012)
|
Bradesco
|
27,55%
|
|
Itau
|
28.90%
|
|
Safra
|
27.30%
|
|
Caixa Economica
|
17.10%
|
Taux de crédit moyen des banques commerciales
en Europe et aux USA (Taux en %, le 01/06/2012)
|
Société Générale
|
3,67%
|
|
DB
|
3,20%
|
|
Banque of America
|
2,75%
|
2.5 - Cartographie des
blocages politiques et constitutionnels et leur impact sur les infrastructures
du transport de marchandises au Brésil
Le Brésil a encore besoin de passer par diverses
révolutions sociales et culturelles. Néanmoins la plus urgente
est relative au besoin du changement d'attitude vis-à-vis de l'Etat. Les
entreprises brésiliennes doivent apprendre à être moins
dépendantes du gouvernement. Les hommes politiques ne peuvent plus
prendre en charge toutes les demandes des entreprises et ces dernières
devraient donc se tourner vers les marchés de capitaux. Conscients de
ces nouveaux impératifs, les hommes politiques doivent mettre en place
les instruments juridiques permettant aux entreprises de se financer
auprès des marchés de capitaux à un taux beaucoup plus
raisonnable
2.5.1 - Le poids de la
dépense publique brésilienne dans la constitution du
PIB
Les pays jouissant des taux de croissance les plus
élevés sont justement ceux où l'état participe le
moins dans la constitution du PIB. Au Chili, le total des dépenses
publiques dans la constitution du PIB se situe aux alentours de 20 % alors que
celui-ci est de 34%'au Brésil. Le poids de l'état
brésilien est encore trop grand. Pour réduire les taxes et les
impôts, il faut que l'état parvienne à réduire ses
dépenses. La réduction de la machine d'état est une
condition sine qua non à tout changement durable.
La décision relative à la réduction du
poids de l'état brésilien n'est pas une tâche facile car sa
présence est encore nécessaire pour doter le pays des
infrastructures basiques dont a besoin l'initiative publique pour se
développer.
2.5.2 - La Banque Centrale
Brésilienne et son rôle dans le financement du PAC
La BACEN « Banque Centrale du
Brésil » a atteint un tel niveau d'évolution et
d'autonomie que de nombreux d'économistes estiment que sa tutelle par le
conseil monétaire national est devenue une aberration. Néanmoins
bien que moins dépendante que par le passé la BACEN n'est pas
encore complètement indépendant de la pression politique et
cette instrumentalisation politique empêche la BACEN de mettre en place
une vraie politique de modernisation du marché financier au
Brésil.
En 2008, lors de la crise de liquidité qui a
frappé l'économie mondiale, la BACEN a fait un pas très
important en refusant d'injecter de la liquidité dans un marché
en déroute. Pour la première fois de son histoire, la BACEN a
défié ouvertement les hommes politiques brésiliens. La
BACEN estimait qu'au vu de l'article 192 de la constitution brésilienne
de 1998, elle n'avait plus le devoir de transférer vers le Trésor
National les 107 milliards d'euros réclamés par les hommes
politiques. La BACEN a aussi fait valoir que la remise en cause de son
autorité risquerait d'affecter sa crédibilité et par
ricochet celle du Brésil. En effet, les dirigeants de la BACEN ont
très clairement expliqué à l'ensemble de la
société brésilienne que leur politique était
complémentaire à celle du PAC1, la BACEN oeuvrant pour
réduire le risque pays du Brésil, lui permettant ainsi d'abaisser
le taux d'emprunt sur les marchés financiers internationaux, en
empruntant à moindre prix le Brésil et ses entreprises
pourraient enfin se doter des infrastructures et équipements dont ils
avaient besoin.
Taux directeur de la BACEN (De 1994 à
2010)
2.6 - Cartographie des
problèmes des infrastructures du système de
géolocalisation de marchandises au Brésil avant le PAC 1
2.6.1- La création de la
SINAR, Système National de géolocalisation de marchandises
En avril 2004, l'ancien ministère de l'agriculture
brésilien a reçu un courriel de la part de l'ambassadeur du
Brésil en Chine, ce courriel confirmait la rumeur concernant l'intention
du gouvernement chinois d'imposer un embargo commercial au soja
brésilien. En effet alors que le gouvernement chinois avait
spécifié sur son cahier des charges que le soja ne devait pas
être traité avec des anti-fongicides et malgré cette
interdiction 359 mille tonnes de soja traités avec ces produits furent
envoyés en Chine. L'analyse de cet incident a mis en exergue la
nécessité de sécuriser l'envoie de marchandises. En effet,
sur les 359 mille tonne de soja, à peine 57 tonnes ont été
de fait traité avec des anti-fongicide, une enquête conduite par
la Police Fédérale du Brésil a découvert qu'entre
le départ de chez les producteurs vers les ports, des produits de haute
valeur économique étaient échangé contre des
produits de basse valeur économique à l'insu du dit producteur,
dans le cas chinois les 57 tonnes de soja échangés ont
contaminé tout le reste de la cargaison. Hélas, l'embargo du soja
brésilien en Chine ne fut pas un cas isolé.
En mai 2006 afin de répondre aux nombreux ratés
commerciaux dus au manque d'une véritable politique de
traçabilité, le gouvernement central brésilien a
créé de toute urgence le SINAR «Système
National de géolocalisation ».
Ce système fut créé pour permettre aux
sociétés de se doter d'un moyen de géolocalisation
efficace et surtout bon marché. Jusqu'à la création du
SINAR, les sociétés brésiliennes ne pouvaient compter que
sur de système nord américain de géolocalisation
« GPS ». Pour fonctionner en respectant
les exigences techniques des assureurs et des bureaux d'accréditations,
les sociétés devaient utiliser le système GPS dont le
coût prohibitif agissait comme une puissante barrière
d'entrée, laissant ainsi PMI et PME en dehors du marché de la
traçabilité.
Depuis la création du système de
traçabilité et géolocalisation SINAR, le nombre d'embargo
commerciaux est en franche baisse. Depuis mars 2008, tout producteur
brésilien désirant exporter doit se doter d'un système de
géolocalisation.
2.6.2 - Les avantages et les
limites du SINAR : Géolocalisation
La SINAR est un système de géolocalisation 100%
brésilien et répond donc techniquement et juridiquement aux
besoins du marché brésilien puisqu'il comporte certaines
fonctions absentes du GPS. Ces fonctions vont à l'encontre des
libertés individuelles et c'est pour cela que la législation
américaine interdit au système GPS de les mettre en place. Or,
depuis les années 70 le peuple brésilien vit constamment dans un
état de peur chronique (vols et assassinats sont assez fréquents
et ont fini par façonner l'inconscient collectif de ce pays-continent)
et est prêt à abdiquer une partie de leurs libertés
individuelles au nom de la sécurité des biens et des personnes.
Le contrôle de la vitesse des véhicules commerciaux au
Brésil est un exemple de cette abdication des libertés
individuelle.
En cas de dépassement de vitesse autorisée, le
système SINAR envoie un signal d'alerte au chauffeur ; si celui-ci
ne réduit pas sa vitesse dans les 25 secondes, un courrier automatique
est alors envoyé à son employeur.
Si le dépassement de vitesse est supérieur
à 30 km/h, un email est à la fois envoyé à
l'employeur et un autre au fichier central de la police routière
fédérale ainsi lorsque que le chauffeur incriminé passe
dans un poste de contrôle routier, un signal électronique bloque
son véhicule. Face à cette situation le chauffeur dispose d'une
alternative, soit il admet sa faute, règle l'amende forfaitaire
libératoire du camion, signe une reconnaissance d'acceptation de perte
de point du permis de conduire et repart aussitôt, soit son
véhicule reste immobilisé durant 12 heures.
Ce moyen de pression psychologique semble fonctionner puisque
le nombre d'accidents dans lesquels les camions et poids lourds sont
impliqués est en nette baisse, passant de 63796 à 50605 soit une
baisse de 21% entre 2007 et 2008.
Le SINAR est devenu aussi un outil dans la lutte contre le vol
de cargaison car si un camion s'éloigne du trajet initialement
prévu, une alerte est envoyée à la société
de transport et celle-ci à la possibilité d'émettre un
signal de blocage du circuit d'alimentation du moteur, paralysant ainsi le
véhicule.
La décroissance du nombre des accidents et des vols a
engendré un cercle vertueux qui s'est répercuté dans
l'ensemble de la chaine logistique car sous la houlette du lobbying routier les
primes d'assurances furent revues à la baisse et le coût du
transport est de moins en moins impacté par les accidents et les
vols.
CHAPITRE III
Le bilan
post PAC 1
Dans ce chapitre, j'examinerai les paramètres de la
logistique du transport marchand du Brésil post PAC. La première
partie sera dédiée aux avancées dues au PAC1 1 et la
deuxième aux carences non traitées par le PAC1. Fin 2011, le
bilan du PAC 1 n'était pas très rassurant car d'après une
étude présentée par le ministère du
développement, en octobre 2011, seulement 33% des projets en cours
respectait le chronogramme initial, 30% avait un retard allant de 6 mois
à 1 an et 37% de 13 mois à 2 ans.
D'après cette même étude sur l'ensemble
des travaux prévus en 2007, 20 % n'étaient pas encore
initiés. Le liste d'ouvrage en retard touche tous les secteurs,
néanmoins le secteur du transport terrestre est de loin le plus
touché représentant à lui seul 56% des retards46(*). L'un des principaux obstacles
étant le manque de préparation du DNIT
« Département National
d'Infrastructure de Transport » dans
l'accomplissement des projets de base.
Sans être doté du personnel nécessaire, le
DNIT fut contraint de bâcler ses analyses et aussi à cause de
moyens réduits, beaucoup de chantiers furent lancés sans
qu'aucune étude sérieuse préalable ne soit
réalisée. Plus tard, ces mêmes chantiers ont
été paralysés par des irrégularités d'ordre
juridique, technique et environnemental.
3.1- Les
améliorations dues aux PAC 1
3.1.1 - Le bilan post PAC 1 des
grands axes routiers brésiliens
Grâce au PAC1, l'état général des
grandes routes brésiliennes s'est incontestablement
amélioré. Néanmoins le Brésil doit encore fournir
de gigantesques efforts afin d'éradiquer les nombreuses faiblesses de
ses infrastructures routières. La stratégie
déployée par les hommes politiques brésiliens est
très pragmatique puisqu'elle ne vise pas à mettre l'ensemble des
routes brésiliennes, du moins pas dans un avenir proche, au même
niveau de qualité des routes françaises. Les concepteurs du PAC1
ont appuyé leur raisonnement sur la loi de Pareto47(*), c'est-à-dire,
qu'ils ont préféré investir massivement sur les cinq
principaux couloirs d'écoulement de marchandises, à savoir les
routes nationales BR101, BR 381, BR 277, BR 203 et BR116 ces routes
représentant 77 % du volume transporté.
Bilan des routes brésiliennes 2007 et 2011 /
Confédération Nationale du Transport48(*)
Comparaison état des routes années 2007
et 2011
|
% en 2007
|
% en 2011
|
|
|
|
Chaussée: Bonne
|
11%
|
21%
|
Chaussée: Régulière
|
10%
|
32%
|
Chaussée: Mauvaise ou très mauvaise
|
79%
|
37%
|
Absente d'accotement
|
46%
|
34%
|
Signalétique absente ou défectueuse
|
56%
|
27%
|
1 Voie à double sens
|
89%
|
77%
|
2X2 Voies
|
5%
|
12%
|
Cette stratégie s'est imposée d'elle-même
puisqu'en réalité les 229 milliards d'euros alloués au
PAC1 n'étaient pas suffisants pour faire face à l'ensemble des
besoins en infrastructure de transport du Brésil. D'ailleurs sur ces 229
milliards, 47,2 milliards furent de fait investis dans le volet transport,
à l'intérieur duquel la répartition fut très
favorable aux infrastructures routières et maritimes puis qu'elles ont
obtenu chacune une enveloppe de 18 milliards d'euros soit une capacité
moyenne d'investissement annuel de 4,5 milliards d'euros.
La mise en place du PAC 2 a une fois de plus confirmé
le statut de cousin pauvre du volet infrastructure du transport. L'enveloppe
destinée au volet énergie fut revalorisée de 56%. Elle a
ainsi évolué de 134 à 210 milliards de réais soit
95,45 milliards d'euros pour la période 2011 à 2014. L'enveloppe
destinée au volet social fut revalorisée de 63% évoluant
de 109 à 177 milliards de réais soit 80,5 milliards d'euros pour
cette même période. Celle concernant le transport est
restée stable à 104 milliards de réais soit 47,2 milliards
d'euros49(*).
Nous pouvons dire que la tendance générale
concernant les infrastructures du transport de marchandises fut bien
orientée entre 2007 et 2011. Néanmoins, cette bonne orientation a
été mise en danger pour la période 2011 à 2014 en
raison de l'inflation et du clientélisme politique. En effet le budget
alloué par le PAC 2 est largement défavorable au volet
transport.
PAC 2 : Répartition du budget alloué
aux transports / En pourcentage
3.1.1.1 - Les conséquences du PAC 1 : La
privatisation des routes
En mettant fin au droit de regard des militaires
brésiliens sur la construction et l'administration des routes, le
Sénat a rendu possible la création des partenariats
public-privé ; cette modernisation politique a permis au
gouvernement de transférer vers l'initiative privée
l'administration des routes les plus utilisées, ces transferts
étant valables pour une période maximale de 35 ans, non
renouvelable.
Le consortium qui emporte la licitation doit exécuter
un calendrier de mise en conformité de la route, le délai
d'exécution étant fonction de ce que stipule le cahier des
charges. En se déchargeant de la construction et de l'entretien des
grands axes routiers, l'état brésilien compte ainsi investir sur
les axes secondaires.
La privatisation des routes brésiliennes est vite
devenue un problème politique car l'OAB « l'Ordre des
Avocats du Brésil » a soulevé une attente
majeure à l'article numéro 1350(*) de la constitution
brésilienne qui stipule que :
Ø Toute personne a le droit de circuler librement et de
choisir sa résidence à l'intérieur du pays
Le modèle de privatisation mis en place au
Brésil est durement attaqué par la société civile
car en privatisant les routes nationales, le gouvernement a imposé aux
citoyens un tarif de déplacement.
En fait les routes du Brésil sont classées en
nationales et provinciales mais étant donné que toute route
provinciale est attachée à une route nationale, se
déplacer d'une ville A à une ville B sans passer par une route
nationale est quasiment impossible.
Le modèle de privatisation des routes nationales
brésiliennes présente un défaut
d'inconstitutionnalité. A l'inverse de la France, il n'assure pas aux
citoyens brésiliens le droit de choisir de se déplacer sur des
routes payantes ou sur des routes gratuites qu'elle que soit la
destination.
Ces privatisations ont fini par créer un sentiment de
malaise qui a abouti à des mobilisations populaires. Dès lors
sont nées d'innombrables contestations juridiques sur la
légalité de ces privatisations. Ces actions ont
éloigné les investisseurs potentiels et le gouvernement peine
à les faire revenir.
Schéma routier brésilien
Route Nationale
Ville B
Ville C
Ville A
Noeud
Routier = Péage
Les routes nationales relient
les villes ou les provinces a l'ensemble du pays
Les routes secondaires relient les villes aux noeuds
routiers
3.1.1.2 - L'introduction de la notion de
responsabilité fiscale et administrative : un outil de la lutte
anticorruption au service de la logistique
Les cahiers des charges du PAC 1 sont assez différents
des cahiers des charges des précédents projets car ils sont
assortis d'une obligation inédite au Brésil à
savoir :
Ø Un standard minimal de service et de
qualité
Au Brésil il n'est pas rare qu'une infrastructure
routière tombe en ruine quelques mois après sa construction ou sa
réfection : trous sur la chaussée, ponts et tunnels
fermés suite à un défaut de conception, portiques
illisibles sont encore assez présents sur les routes brésiliennes
et finissent par avoir un impact négatif sur la logistique.
Afin de lutter contre la dégradation
prématurée de la chaussée, deux mesures phares ont
été mises en place : la spécification du
matériel utilisé pour la construction ou la réfection de
la chaussée et l'implantation systématique des balances de poids
lourds directement reliées à la police PFR
« Police Fédérale des Routes
».
Cette révolution des moeurs est très importante
car elle traduit la mise en pratique de la loi numéro 101, du 4 mai
2000, dite loi de responsabilité administrative et
morale. Selon Transparence Internationale, le Brésil est encore
un pays largement corrompu, ce pays n'obtenant que la note de 3,7 sur une
échelle allant de zéro à dix.
Avant l'implémentation de cette loi, les hommes
politiques brésiliens n'avaient aucune obligation de résultat et
les sommes allouées aux infrastructures routières étaient
dépensées de façon irresponsable. Cette
irresponsabilité administrative se matérialisait sous forme de
nombreux ponts hors normes, chaussées détruites par la moindre
pluie, manque chronique de moyens de contrôles de poids de camions,
etc.
La loi numéro 101 du 4 mai 2000 rend passible
d'emprisonnement tout homme politique ou fonctionnaire qui a failli
à ses devoirs pour cause de corruption. Il est aussi prévu que
toute société impliquée dans un schéma visant
à léser l'état brésilien soit
déclarée inéligible, pour une période de 5 ans aux
licitations publiques.
3.1.2 - Le bilan post PAC 1 des
ports brésiliens
Avant septembre 2011, la navigation sur le canal du port de
Santos ne pouvait se faire que dans un seul sens car sa marge gauche
était encombrée par la présence de deux gigantesques
rochers sous-marins (Rocher de Itapema51(*) et Rocher de Taffé).En septembre
2011, ces rochers furent implosés. Cependant il y a encore d'autres
petits rochers qui rendent la navigation hasardeuse sur la marge gauche.
3.1.2.1 - Le dragage des ports
En ce qui concerne le dragage, l'ensemble des ports a pu
bénéficière cette mesure. Néanmoins, sur les ports
les plus importants, le drainage est déjà achevé. Une
politique similaire a été appliquée aux ports et aux
routes, c'est-à-dire, éviter la dispersion en investissant
prioritairement et massivement sur les ports les plus importants. Cette logique
a été aussi déclinée sur les constructions de
rétroports, les mises en conformité des quais et l'acquisition
des grues portuaires.
Besoins identifiés par le ministère du
transport en 200752(*)
Nom du port
|
Besoin de drainage 2007
|
Drainage en cours, conclusion fin 2012
|
Santos
|
Oui
|
Conclus
|
Vitória
|
Oui
|
En cours
|
Rio Grande
|
Oui
|
Conclus
|
Rio de Janeiro
|
Oui
|
Conclus
|
Itajaí
|
Oui
|
En cours
|
São Sebastião
|
Oui
|
En cours
|
São Luís
|
Oui
|
En cours
|
São Francisco do Sul
|
Oui
|
En cours
|
Aratu
|
Oui
|
Conclus
|
Itaguaí
|
Oui
|
Conclus
|
Salvador
|
Oui
|
Conclus
|
Recife
|
Oui
|
Conclus
|
3.1.2.2 - La construction des voies express
En 2011, seul le port de Santos possédait
déjà une voie express ouverte à la circulation. Sur les
autres grands ports du pays ces voies sont en construction alors que dans les
ports moins importants aucun projet de construction n'a encore
été lancé.
Besoins identifiés par le ministère du
transport en 200753(*)
Nom du port
|
Besoin d'une voie express
|
Voie express construite ou
en cours en 2011
|
Santos
|
Oui
|
Construite
|
Vitória
|
Oui
|
Pas de projet
|
Rio Grande
|
Oui
|
En cours
|
Rio de Janeiro
|
Oui
|
En cours
|
Itajaí
|
Oui
|
En cours
|
São Sebastião
|
Oui
|
Pas de projet
|
São Luís
|
Oui
|
Pas de projet
|
São Francisco do Sul
|
Oui
|
Pas de Projet
|
Porto Alegre
|
Oui
|
En cours
|
Manaus
|
Oui
|
En cours
|
Salvador
|
Oui
|
En cours
|
3.1.3 - Le bilan post PAC 1 du
chemin de fer brésilien
Le bilan post PAC 1 du chemin de fer brésilien est
assez positif. Entre mars 2007 et décembre 2010, le réseau
brésilien a fait deux spectaculaires bonds en avant, un d'ordre
quantitatif l'autre d'ordre qualitatif.
3.1.3.1- Le bond en avant d'ordre quantitatif
Entre début 2007 et fin 2010, l'extension du
réseau ferré brésilien est passé de 29 763
à 34 429 km soit une progression de 15,67%.A ce jour 6 925 km de
voies supplémentaires sont à l'étude 54(*)
3.1.3.2 - Mise en place d'une politique d'harmonisation
du réseau ferré de l'Amérique du Sud55
La mise en place de la politique d'harmonisation du
réseau ferré répond à deux objectifs
majeurs :
Ø Future interconnexion des réseaux
régionaux et internationaux afin de créer le grand réseau
sud américain
Ø Abaisser les coûts de construction et de
maintien.
Les techniciens du ministère du transport ont convaincu
le congrès à ne pas adopter le standard international et à
abandonner le standard métrique. Ils ont avancé deux raisons, la
première d'ordre technique et la seconde d'ordre politique.
Les techniciens ont fait valoir que l'écartement de
rail métrique est en effet adapté aux régions
accidentées car il permet aux locomotives de vaincre les collines mais
en contrepartie il ne permet pas à celles-ci d'aller vite or au regard
des distances que les trains brésiliens doivent parcourir la vitesse
doit être prise sérieusement en compte. De plus le Brésil
est un pays plat donc l'écartement métrique n'est guère
adapté à ses besoins.
L'argument politique a pris source dans la volonté qu'a
le Brésil d'asseoir son hégémonie économique en
Amérique du Sud. En 2007, 83% du réseau brésilien
utilisait l'écartement métrique alors qu'il n'est que très
rarement utilisé ailleurs en Amérique du Sud. Or, afin
d'augmenter ses échanges aves ses voisins, il serait
préférable que le Brésil s'adapte à eux. Cette
homogénéisation loin d'être politiquement neutre,
était une nécessité majeure et un véritable geste
d'apaisement dans une Amérique du Sud effrayée par l'arrogance de
ce pays continent qui avait par habitude de ne pas se soucier des
conséquences de ses actes sur l'équilibre politique et financier
de ses voisins.
Le passage d'écartement 1000 vers 1600 fut l'objet
d'une intense négociation car il a généré un
surcoût de 5,2 milliards d'euros financés entièrement par
le Brésil. En contre partie, les autres pays se sont engagés
à appliquer chez eux, le même cahier des charges que celui
appliqué au Brésil :
Ø Harmonisation du type de rail utilisé (son poids,
sa longueur, sa section)
Ø Le type de support (ballast ou béton)
Ø Harmonisation du travelage
Ø Détermination de la charge à
l'essieu et des tolérances admises
L'harmonisation du réseau va permettre au Brésil
de mettre en place des économies d'échelles car grâce
à la standardisation des pièces et des procédures. Le pays
est ainsi en passe de sortir son réseau ferré de l'isolement.
Evolution de l'harmonisation du réseau
ferré brésilien.
|
Ecartement rails
|
Fin 2006
|
Fin 2011
|
Variation de l'extension fin 2011
|
Large
|
1,600 m
|
4 057 KM
|
12 591 KM
|
Hausse de 210 %
|
Standard international
|
1,435 m
|
202 KM
|
187 KM
|
En baisse de7, 5%
|
Métrique
|
1,000 m
|
23 489 KM
|
21769KM
|
En baisse de 7,32 %
|
Mixte
|
|
336 KM
|
312 KM
|
En baisse de 7,0%
|
3.1.4 - Changement de la
constitution brésilienne et l'impact de la corruption sur les
infrastructures du Brésil
Les résultats obtenus par le Sénat
brésilien sont encourageants mais le pays a encore
énormément besoin de nouvelles reformes politiques. Par exemple,
le volet modernisation sociale a grandement participé à
l'inclusion des millions de brésiliens dans le marché de la
consommation. Mais faute d'une réelle modification dans les
systèmes de production et de la logistique, les distributeurs se sont
vus obligés de supporter un niveau de stock trop élevé
afin d'éviter la rupture de leur chaîne de distribution.
La privatisation des routes est incontestablement un atout
majeur. Il est très important que le pouvoir central veille à ce
que les concessionnaires respectent les divers éléments relatifs
au cahier des charges. Le non respect des délais d'exécution et
de la bonne conformité des ouvrages délivrées ainsi que la
mise en place des cabines de péages avant même que l'ouvrage ne
soit commencée sont des problèmes encore assez fréquents.
Il se peut qu'à court terme ces dysfonctionnements finissent par
indisposer la population. De fait, les nombreux actes de corruption liés
aux surfacturations des ouvrages ont débouché sur un
contrôle plus strict, ce qui en soit est une bonne décision.
Cependant, le sur- contrôle dont sont victimes certains ouvrages est
aussi contre-productif que la corruption. Le cas de la licitation pour la
construction de la ligne TGV entre Rio de Janeiro et Sao Paulo illustre bien
cette contre productivité. Depuis 2007, ce projet a subi deux
revers :
Ø En 2008, annulation de la première licitation
à cause d'une surfacturation
Ø En 2010, annulation de la seconde licitation à
cause d'une discrimination envers les sociétés
étrangères
3.1.4.1 Les méfaits dus à
l'instrumentalisation politique du PAC 2
Un autre danger guette le Brésil : Celui de
l'instrumentalisation politique qui a eu lieu lors de la mise en route du PAC
2. En 2010, le président sortant, Ignacio Lula da Silva et le
Sénat se sont engagés à augmenter les aides sociales.
Cette manoeuvre politique visait à s'assurer que l'électorat
économiquement défavorisé vote pour Mme Roussef, Dilma, la
dauphine de M. Ignacio Lula da Silva. Cette astuce s'est
révélée excellente sur le plan politique mais elle a
réduit considérablement l'enveloppe dédiée à
l'infrastructure du transport. Tant que les hommes politiques
privilégieront leur carrière au détriment du bien
être de la nation, tout changement constitutionnel, si profond soit-il,
ne produira jamais les résultats escomptés.
3.1.5 - L'émergence de
la région Centre, nouveau pôle agricole du Brésil et son
impact sur la logistique
En 2006, la capacité de stockage du Brésil
était à peine suffisante pour gérer sa production
agricole. Avec une capacité de stockage de 120millions de tonnes et une
production agricole de 199,6 millions de tonnes, le pays ne respectait pas la
consigne de gestion de stock préconisée par la FAO. Globalement
le pays présentait un déficit de 20 % par rapport au standard de
sécurité de la FAO. Entre 2006 et 2011, la production agricole
brésilienne a progressé de 30 %alors que la capacité de
stockage du pays n'a progressé que de 13%. La disparité entre ces
deux taux est due à la croissance du déficit de stockage
chronique dont souffre le Brésil. En 2011, l'écart entre la norme
FAO et le Brésil était de 25,2%.
La
gestion de cette disparité est assez complexe car si d'une part elle
tend à diminuer dans les régions Sud et Sud-Est où les
centres de productions se trouvent déjà consolidés, elle
est, d'autre part, en pleine croissance dans les régions Nord, Nord-Est
et Centre. En effet, ces trois régions présentent des taux de
croissance supérieurs à la moyenne brésilienne.
D'ailleurs, selon les projections du IBGE (l'IBGE est
l'équivalent brésilien de l'INSEE,
Institut
National de la Statistique et des Etudes Economiques) en 2016, la
région Nord-Est dépassera la région Sud, devenant ainsi le
deuxième pôle de consommation et restera le troisième
pôle de production agricole du Brésil. Sans un programme
d'incitation fiscale assez puissant le manque de centrales de stockage
risquerait de poser à très court terme de sérieux blocages
dans la chaîne logistique du pays.
Le tableau d'évolution de la production agricole par
province nous révèle les renseignements suivants :
En 2011, la production agricole de la région Centre
(composée par les provinces MT+MS+GO) représentait 38% de la
production nationale alors qu'en 1990 elle n'était que 17,5% en 1990 du
total de la production agricole brésilienne.
En 2011, la production de la région Sud
(composée par les provinces PR+RS+SC) répondu par 38 ,1% de
la production agricole alors qu'elle atteignait les 57,8% en 1990.
De même, en 2011 la production de la région
Sud-Est (composée par les provinces SP+MG+RJ +ES)
représentait11, 3% de la production agricole nationale alors qu'elle
était de 18% en 1990 dans cette région.
Le déplacement des centres de production agricoles vers
la région Centre a été réalisé pour des
raisons techniques. En effet cette région est très riche en
ressources hydriques et ses terres sont naturellement très fertiles.
Tableau comparatif entre les années 2007 et
2011 : Déficit de la capacité de stockage par région/
exprimé en %
|
Production agricole en 2007
|
Capacité de stockage statique en
2007
|
Capacité recommandée par la
FAO
|
Déficit en% /2007
|
Déficit en% /2011
|
Régions
|
|
|
|
|
|
Nord
|
3,1
|
2,3
|
4,1
|
44%
|
53%
|
Nord-est
|
13,1
|
7
|
15,7
|
55%
|
62%
|
Centre
|
44,2
|
42,5
|
53
|
20%
|
37%
|
Sud-est
|
37,3
|
20,5
|
44,8
|
54%
|
47 %
|
Sud
|
62,3
|
52,1
|
74,8
|
30%
|
20%
|
3.2 - Les carences non
traitées par le PAC 1
3.2.1 - La route et
l'état de la flotte des camions
Du point de vue logistique, le principal problème
auquel le Brésil doit faire face est son infrastructure. Fin 2011
seulement 18 % des routes brésiliennes étaient goudronnées
soit environ 270 00 kilomètres. A titre de comparaison la Russie en
dénombre 600 000 kilomètres et la Chine et l'Inde en
possèdent chacune 1,5 millions.
Néanmoins, la détermination politique
brésilienne à doter le pays d'un réseau routier de
qualité est inébranlable. En 2007 le pays comptait 165 000
kilomètres de routes goudronnées. A la fin du PAC 2, il est
estimé qu'environ 30 % des routes seront goudronnées soit environ
450 000 kilomètres sur un total 1,5 millions.
Depuis 2007, la qualité des routes brésiliennes
est en franche progression : portiques de signalisation et
chaussées de bonne qualité sont de plus en plus présents
sur les routes du pays.
Il semblerait aussi que les brésiliens aient
accepté de payer pour cette qualité puisque les recours à
la justice se font de plus en plus rares. En outre, le gouvernement est
très largement soutenu par les routiers qui préfèrent
pouvoir rouler plus vite, avec plus de sécurité.
Selon le comité national des professionnels de la route
au Brésil, le prix du kilomètre parcouru sur les routes payantes
est moins cher que le prix du kilomètre parcouru sur les routes non
payantes car le coût d'entretien des camions, la consommation de diesel,
la réduction des accidents et le taux d'utilisation des hommes et des
véhicules couvrent largement le montant déboursé pour
payer l'emprunt des routes.
Il est donc capital de continuer à investir sur les
routes. Cependant, même s'il devient de moins en moins cher de rouler sur
les routes payantes, le coût du kilomètre parcouru par le train
reste de loin le plus intéressant économiquement. Il faut donc
investir massivement et intelligemment sur ce mode de transport afin de lui
permettre d'avoir une part plus importante dans la matrice de transport de
marchandises.
Il va de soi que l'état de la chaussée ne suffit
pas à lui seul à augmenter la productivité. Les
véhicules qui roulent sur ces routes doivent eux aussi être
performants. En 2010, l'âge moyen de la flotte de camions au
Brésil était de 17 ans55(*) contre une moyenne de 6 ans pour la France.
Il est donc essentiel que le gouvernement ouvre une ligne de crédit
dédiée à l'acquisition de camions plus performants.
3.2.2 - L'absence des nouvelles
technologies du transport
Au- delà de l'infrastructure physique, il y aussi les
carences relatives à la technologie utilisée : très
bas niveau de traçabilité des charges, modèles de
prévisions de ventes inappropriés ou inexistants.
L'amélioration globale du processus de logistique au Brésil
dépend de la résolution de chacun de ces
éléments.
Afin d'augmenter son efficacité, le Brésil doit
se doter d'un système de transport plus modernes et notamment d'un
système de routage de véhicules. Le système de routage
prend en compte les spécificités de chaque entreprise, la forme
la plus efficace pour missionner les camions sur la distribution des produits
réduisant ainsi le délai de stockage moyen.
Dans le secteur de la technologie du transport, les recherches
et le développement des systèmes informatisés aident
à réduire le coût du stock grâce aux modèles
de prévisions des ventes. Ces modèles utilisent les
données historiques des ventes et les compilent avec d'autres
informations afin de prévoir, avec certitude, le niveau de stock
optimal. Ils permettent aussi de déterminer la date à laquelle
l'opérateur doit passer commande.
3.2.3 - Le train face au
puissant lobbying de l'industrie automobile
Le Brésil possède à peine 34 859
kilomètres de voie ferrée contre 63 000 km pour l'Inde,
77 000 km pour la Chine et 87 000km pour la Russie. Les hommes
politiques brésiliens semblent ne pas accorder le même
intérêt à la voie ferrée et à la route. En
effet seulement 0,3 % du PIB est consacré à ce moyen de transport
et jusqu' à présent le tout routier emporte largement le match
qui l'oppose au transport par voie ferrée. Il est très important
de ne pas commettre la même erreur d'appréciation que dans les
années 60, lorsque, dans le but d'attirer les constructeurs automobiles,
les hommes politiques ont délaissé la voie ferrée pour
investir massivement au profit des routes.
3.2.4 - L'inefficacité
des ports brésiliens
Les coûts de transport dans les ports brésiliens
sont encore assez onéreux. En 2011, le coût de déplacement
d'une tonne était estimé à 13 dollars contre une moyenne
mondiale de 7 dollars soit un surcoût de 88 %. Avant la mise en place du
PAC 1 ce surcoût était estimé à 137 %. Même si
le bilan du PAC 1 est assez encourageant, le Brésil doit encore
poursuivre ses efforts dans le but de devenir plus performant.
En très franche amélioration, le temps
d'arrêt d'un container dans les ports brésiliens est passé
de 17 à 9,4 jours entre 2007 et 2011. Mais bien que ce résultat
soit positif, les ports brésiliens sont encore loin de la moyenne
mondiale qui est de 5 jours et très loin des ports suédois qui
affichent une moyenne de 2 jours. Afin d'améliorer son
efficacité, le Brésil doit donc continuer et surtout intensifier
son programme de débureaucratisation des ports.
Une autre façon de jauger l'efficacité des ports
brésiliens consiste à mesurer la productivité par
salarié. A titre de comparaison, le port d'Amsterdam affiche une
productivité par salarié de 300 000 tonnes par an contre
50 000 tonnes pour le port de Santos. La basse productivité des
ports brésiliens est liée à la vétusté du
mobilier portuaire, à la petitesse des retro ports et à la
méconnaissance des nouvelles méthodes de gestion des mouvements
de charges.
3.2.5 - Economie réelle
contre spéculation financière et manque d'investissement dans le
système de stockage
Selon l'économiste brésilien M.
Tshimanga56(*)
« Le Brésil est le pays où le taux
d'intérêt réel est le plus élevé et qui a
aussi présenté une croissance économique médiocre
et très volatile parmi les pays émergents pendant les dix
dernières années.
La pratique des taux d'intérêt
élevés inhibent les investissements productifs et favorisent la
spéculation financière ».
Le taux directeur de la banque centrale brésilienne, le
SELIC, est le plus haut au monde. En Amérique du Sud, les crédits
au secteur privé représentent en moyenne à peine 30% alors
qu'ils représentent 72 % du PIB en Asie. Le coût du loyer de
l'argent éloigne les potentiels investisseurs qui
préfèrent spéculer sur le marché financier.
Au Brésil, la pratique des taux d'intérêt
prohibitifs est assez répandue. Les banques commerciales
brésiliennes sont parmi les plus rentables au monde. A titre de
comparaison, en 2011 le taux directeur de la BCE était de 1% contre un
taux directeur de 9 % au Brésil. En outre, les banques commerciales
utilisent un facteur de rémunération variant de 2 à 3 fois
par rapport la valeur d'emprunt auprès de la BCE. Au Brésil, le
facteur de rémunération varie de 4 à 5 fois. Dans le cas
européen, la multiplication par un facteur trois ramène le taux
de prêt des banques commerciales à 4% par an alors qu'au
Brésil, hors inflation, ce taux monte facilement à plus de 25 %
par an.
3.2.6 - L'inflation, la
démagogie politique et la réduction du volume d'investissement
sur les infrastructures du transport marchand routier
La valeur nominale investie pour les PAC 1 et PAC 2 est
restée stable à 47,2 milliards d'euros. Néanmoins entre
2007 et 2011, le taux d'inflation cumulé au Brésil a
été de 25,6%. On peut donc considérer, en incluant
l'inflation, qu'il y a eu une réduction de 25,6% sur la valeur
réelle de l'enveloppe budgétaire allouée aux transports.
Cependant, cette même analyse démontre que hors inflation, les
enveloppes allouées aux volets sociaux et énergie furent
respectivement supérieures de 30,4% et 36 % à celles qui leur
avaient été destinées pour la période 2007 à
2011.
3.2.7 - Le niveau du taux
SELIC57(*) incite à la
spéculation
Bien qu'il soit en baisse depuis 2001, le Selic demeure
encore le taux directeur le plus haut au monde et de ce fait il incite la
spéculation au détriment de l'investissement. Dans le cadre de
notre étude il impacte négativement sur la construction des
centrales de stockage car elles possèdent un taux de retour sur
investissement trop bas et les investisseurs préfèrent donc la
spéculation à ce type d'investissement.
SOURCE : Banque Centrale du Brésil
3.3 - Les
préconisations d'amélioration du PAC 2
3.3.1 - Le réseau
ferroviaire
Le Brésil a besoin de développer une politique
ferroviaire globale. Le transport ferroviaire brésilien ne peut plus se
contenter du fret de marchandises et sa revitalisation est tributaire de deux
axes majeurs.
Le premier axe consiste à développer le
transport de passagers. Au Brésil, ce type de transport
est quasi inexistant puisque, jusqu'à présent sur les 5 345
villes que compte le pays, seulement 17 sont reliées par les chemins de
fer. Le transport de passagers aiderait à rentabiliser les
investissements faits sur le réseau ferroviaire brésilien.
Le deuxième axe consiste à baisser le taux de
dépendance du réseau ferroviaire vis-à-vis du minerai, car
celui-ci représente 73,4% du tonnage transporté.
Afin de développer ces deux axes le Brésil doit
au préalable rendre son réseau plus efficace. Grâce aux
diverses mesures de mise en conformité, la vitesse moyenne sur le
réseau ferré brésilien est passée de 25 km/h en
2007 à 40 km/h en 2011. Mais ces résultats ne rendent pas encore
ce moyen de transport économiquement viable. Selon une étude
publiée par le ministère du transport, si le gouvernement
parvenait à stabiliser la vitesse moyenne à 80 km/h, le transport
par voie ferrée deviendrait à la fois moins cher et plus rapide
que le transport routier. Ces deux arguments sont sans aucun doute
économiquement très importants et pourraient être
utilisés afin de promouvoir le réseau ferré
brésilien. Afin d'atteindre cet objectif un vaste programme de mise en
conformité des ballasters, caténaires, rails et signalisation
devrait être lancé sur l'ensemble du territoire.
La construction du TGV Rio de Janeiro - Sao Paulo est une
erreur stratégique majeure car la distance de 455 km qui sépare
ces deux villes est parcourue en moins de six heures par bus. Selon une
étude menée par le tribunal des comptes publiques du
Brésil, avec le montant investit dans cette ligne de TGV, le pays
pourrait se doter de 4 212 km de voies ferrées supplémentaires,
dont 462 km correspondant à une liaison ferroviaire classique entre Rio
de Janeiro et Sao Paulo. Cette ligne réduirait le temps de voyage entre
ces deux villes à 4 heures contre une 1h30 pour le futur TGV.
3.3.2 - Les obstacles
politiques devant être levés
Parmi les obstacles politiques figure la dépendance de
la BACEN au Conseil Monétaire National. Depuis 2006, la direction de la
BACEN est sans cesse en conflit avec les hommes politiques et au regard de ses
résultats celle-ci a eu raison de se battre pour son
indépendance. La longue liste de ses excellents résultats plaide
en effet en faveur d'une telle autonomie.
Ø La courbe de faillite de sociétés
brésiliennes est en franche amélioration, le nombre de faillites
étant passée de 15 000 en 2003 à 1737 en 2011.
Ø En 2010, Le Brésil eu sa notation relevée
par les trois plus importantes agences de notations au monde, ce qui lui a
permis de financer ses infrastructures à moindre coût.
Ø Grâce à sa politique de rigueur
budgétaire, la BACEN a fait tomber son taux directeur, passant ainsi de
23,25 % par an en 2000 à 8,75 % par an en mai 2012. Lorsque le taux
directeur d'une nation baisse, les investisseurs quittent le marché
financier et investissent dans l'économie réelle (usines,
infrastructures physiques, etc.).
3.3.3 - Préconisations
relatives aux ports
Grâce aux investissements dus au PAC 1 les ports
brésiliens se sont partiellement modernisés. Mais le
Brésil doit néanmoins fournir des efforts supplémentaires
afin de compléter cette modernisation. Bien qu'il soit indéniable
que les voies d'accès terrestre ou maritime vers les ports sont en
franche amélioration, le pays doit encore investir massivement dans
l'acquisition d'équipements portuaires ainsi que dans le
développement de rétroports.
A titre d'exemple, bien que certains ports brésiliens
soient déjà en mesure de recevoir des navires Suezmax suite aux
dragages et réfections des quais, ces ports ne sont pas encore
dotés du mobilier portuaire permettant de décharger ces
géants de la mer.
Le port de Santos et la majorité des ports
brésiliens sont dépourvus de radars maritimes, ces instruments
guident utilement les navires en cas de tempête, de brouillard ou
même d'arrivée nocturne.
Afin de rendre l'investissement sur les ports
brésiliens plus sécurisant, les sénateurs du Brésil
se doivent de modifier la loi numéro 8360. En effet, à cause de
certains articles présents dans cette loi, les militaires
brésiliens ont encore un droit de regard sur les ports commerciaux. Or
comment peut-on demander à l'initiative privée d'investir des
milliards d'euros dans les ports si celle-ci doit céder la gestion
portuaire aux militaires? Il faut que le Brésil révise sa
constitution car selon celle-ci tous les ports brésiliens sont
militaires. Afin d'envoyer un signal à l'initiative privée, il
serait salutaire de classer les ports selon leur vraie nature, à savoir,
militaire ou commerciale.
Les nombreux conflits opposant les villes brésiliennes
aux administrations portuaires sont très contreproductifs puisque
d'une façon générale il n'y a jamais de véritable
concertation. De plus, la dispute pour les terrains adjacents aux ports tourne
systématiquement en faveur des villes. A titre d'exemple, depuis 1997 la
ville de Santos refuse à l'administration portuaire le permis de
construire ce qui lui permettrait de mettre en adéquation la taille de
son rétroport avec son volume d'activité. En 2011, la
capacité de stockage du rétroport de Santos couvrait à
peine 26% des besoins réels.
3.3.4 - Les routes
Le désengagement des autorités
brésiliennes vis-à-vis des routes secondaires est un choix
stratégique assez dangereux car il met en cause la productivité
du pays. D'une façon générale les routes secondaires
brésiliennes ne présentent pas un trafic très intense et
de ce fait les rares tentatives de privatisations de ces routes n'ont pas
été très concluantes. En effet la faiblesse du trafic sur
ce type de route ne permet pas aux concessionnaires de développer un
projet d'exploitation économiquement viable.
Afin de rendre l'investissement sur les routes plus
sécurisant, les sénateurs du Brésil se doivent de
modifier le code de la route. Certains articles du code de la route ne
rassurent pas les investisseurs. Prenons l'exemple de l'article de la prise en
charge en cas d'accident avec blessés. Celui ci stipule que le
concessionnaire exploitant du tronçon doit assumer la totalité
des charges techniques et médicales.
Les charges techniques comprennent le remorquage du
véhicule accidenté, au moins une nuit d'hôtel pour les
passagers et la prise en charge du transport entre le lieu de l'accident et
l'hôtel. Le code de la route fait peser sur le concessionnaire les
responsabilités qui en France sont prises en charge par l'assureur.
D'ailleurs l'assurance véhicule n'est pas obligatoire au Brésil.
Les charges médicales comprennent l'assistance médicale du
premier secours jusqu'à l'obligation de payer une rente
d'invalidité à vie.
CONCLUSION
Le but de ce mémoire est de mettre en relief les
dysfonctionnements d'ordre physiques, organisationnels, sociaux et politiques
ayant un impact négatif sur le « coût pays
Brésil ». Il ne se veut pas exhaustif puisqu'il ne couvre pas
tous les moyens de transport. A titre d'exemple, le transport par voie fluviale
n'est pas abordé car il m'a été très difficile de
trouver des données fiables et exploitables. . L'intérêt
pour le transport fluvial au Brésil doit s'accroitre dans les
années à venir car à l'inverse des anciens, les nouveaux
centres de production et de consommation sont irrigués par des
nombreuses voies fluviales.
L'analyse SWOT mise en place dresse un portait global du
Brésil, elle s'inscrit dans une logique d'ouverture sur les
différents acteurs de la chaine logistique et du transport marchand au
Brésil. Dans un premier temps j'ai dressé un bilan de
l'infrastructure existante avant la mise en place du PAC 1 ensuite un bilan et
une analyse critique de l'infrastructure existante après la conclusion
du PAC 1.
Depuis l'arrivée des premiers bateaux portugais sur les
côtes brésilienne, le Brésil a s'est ouvert et pratique
aujourd'hui le commerce avec d'autres nations. Néanmoins ces relations
commerciales internationale furent et sont encore de nos jours marquées
par l'aversion du peuple brésilien envers les systèmes formels.
Les expressions idiomatiques « Jeitinho
brasileiro 58(*)» et « Lei de
Gerson59(*) » assez répandues au
Brésil illustrent bien ce problème. L'expression
« jeitinho brasileiro » met en avant la flexibilité
au détriment de la planification et l'expression « Lei de
Gerson » met en avant le mépris de l'autre : elle
prône en effet l'idée que les valeurs morales et légales ne
comptent pas et que chaque personne est en droit de les contourner afin
d'atteindre ses Afin de réduire le coût Brésil, les
citoyens brésiliens devront aussi opérer un changement profond
dans leurs relations commerciales et sociales.
Cinq ans après la création du Programme
d'Accélération de la Croissance 1 (PAC), les plus grands ouvrages
d'infrastructure du pays ont cumulés des retards pouvant atteindre
jusqu'à 54 mois par rapport au chronogramme original. Ces retards sont
un puissant frein puisqu'ils impactent négativement sur l'ensemble du
projet. A titre d'exemple, le processus d'octroi de la licence environnementale
fut remis en cause par l'IBAMA et la construction de l'usine
hydro-électrique de Monte Belo60(*) fut paralysée. Grâce à sa
capacité de génération d'énergie, Monte Belo
pourrait être la troisième usine hydro-électrique la plus
puissante au monde et couvrirait 10% du besoin du Brésil en
énergie électrique.
Le retard pris dans cette construction est estimé
à 47 mois or le projet d'électrification du réseau
ferroviaire brésilien est tributaire de cet usine de Belo Monte. Fin
2011, le Brésil utilisait déjà 98% de sa capacité
totale de production d'énergie. Selon les données du SOF
« Secretaria de
Orçamento Fédéral 61(*)» sur un
montant total de 56,81 milliards d'euros consacrés à la
construction des usines atomiques et hydro-électriques, à peine
39,40 milliards d'euros furent utilisés. Ces retards sont le signe d'une
évolution de la société brésilienne car le plus
souvent ils sont générés par des actions de collectifs de
citoyens qui ne veulent pas que la modernisation des infrastructures soit
souillée par le sceau de la corruption.
Si d'une part on constate des améliorations sur
l'ensemble des infrastructures de transport de marchandises d'autre part on
constate par ailleurs que le rythme de ces améliorations ne comble pas
encore les besoins du pays.
Glossaire
ABRATEC : L'Association
brésilienne des terminaux à conteneurs pour usage public a
été constituée le 18 Avril 2002. Elle représente
les locataires des sociétés nationales de terminaux portuaires
spécialisées dans la manutention des conteneurs. Actuellement,
l'Association regroupe 13 sociétés affiliées, responsables
en 2010 de 74% de la circulation des conteneurs déplacés dans les
ports nationaux. Ces entreprises, par le biais d'appel d'offres publiques ont
établi des contrats de location avec les administrations portuaires.
Source :
http://translate.google.fr/translate?hl=fr&sl=pt&u=http://www.abratecterminais.org.br/&ei=kdaoT8znFaSP0AXelcn4Aw&sa=X&oi=translate&ct=result&resnum=1&sqi=2&ved=0CCMQ7gEwAA&prev=/search%3Fq%3DAssocia%25C3%25A7%25C3%25A3o%2BBrasileira%2Bdos%2BTerminais%2Bde%2BCont%25C3%25AAineres%2Bde%2BUso%2BP%25C3%25BAblico%26hl%3Dfr%26biw%3D1034%26bih%3D619%26prmd%3Dimvns
AEB : L'Association du commerce
extérieur du Brésil est un organisme privé à but
non lucratif qui regroupe et représente le segment d'affaires de
l'exportation et l'importation de biens et services, ainsi que les
opérations connexes. Son principal objectif est celui de défendre
les intérêts de ses membres, de plaidoyer auprès des
organismes publics et privés pour l'adoption de mesures visant à
promouvoir l'expansion compétitive et durable du commerce
extérieur.
Source:
http://translate.google.fr/translate?hl=fr&sl=pt&u=http://www.aeb.org.br/&ei=ptSoT_GaGKTX0QWo3pjuAw&sa=X&oi=translate&ct=result&resnum=2&sqi=2&ved=0CCcQ7gEwAQ&prev=/search%3Fq%3Daeb%2Bbrasil%26hl%3Dfr%26biw%3D1034%26bih%3D619%26prmd%3Dimvns
BACEN : La Banque Centrale est
l'équivalente de la Banque Centrale Européenne
BRICS est un
acronyme anglais pour
désigner une organisation regroupant le Brésil, la Russie,
l'Inde, la Chine et l'Afrique du Sud. Les cinq pays composant le BRICS sont
pour la plupart considérés comme des
grandes
puissances émergentes. Ils sont respectivement les
neuvième, sixième, quatrième, deuxième et
vingt-cinquième puissances économiques mondiales. Ils comptent
40 % de la population mondiale et devraient, selon le FMI assurer
61 % de la croissance mondiale d'ici 2015. Leur place dans
l'économie mondiale croît fortement : 16 % du PIB
mondial en 2001, 27 % en 2011 et d'après certaines estimations,
40 % en 2025. En 2011, la BRICS totalisait un PIB de 11 221 milliards
pour près de 3 milliards d'habitants.
Source :
http://www.courrierinternational.com
CNT : La
Confédération Nationale du Transport est une association
syndicale de niveau supérieur qui réunit 29
fédérations, 2 syndicats et 16 associations liées aux
métiers du transport. La CNT est une entité à but non
lucratif. Elle compte avec une structure de 6000 sociétés de
transport et 700 mille transporteurs autonomes. Sa mission consiste à
promouvoir le développement et la défense des transporteurs. Ses
objectifs sont de coordonner et défendre les intérêts des
transporteurs nationaux et de leurs entités représentatives dans
toutes les modalités pour stimuler et soutenir l'intégration de
plusieurs types de transport modaux.
Source :
http://translate.google.fr/translate?hl=fr&sl=pt&u=http://www.cnt.org.br/&ei=8coT5C6BqL80QXchZ2RBA&sa=X&oi=translate&ct=result&resnum=1&sqi=2&ved=0CHAQ7gEwAA&prev=/search%3Fq%3D%25%25AB%2BConfedera%25C3%25A7%25C3%25A3o%2BNacional%2Bdo%2BTransporte%26hl%3Dfr%26biw%3D1366%26bih%3D667%26prmd%3Dimvns
CONAB : la Société
publique relevant du Ministère de l'Agriculture. Elle est en charge de
la
de la gestion de l'offre et des politiques agricoles, afin d'assurer
les besoins fondamentaux de la société, en préservant et
en encourageant les mécanismes du marché.
Source :
http://translate.google.fr/translate?hl=fr&sl=pt&u=http://www.via6.com/empresa/82305/companhia-nacional-de-abastecimento-conab&ei=VAapT9WIJYLG0QXy0aGVBA&sa=X&oi=translate&ct=result&resnum=8&sqi=2&ved=0CFcQ7gEwBw&prev=/search%3Fq%3DCompanhia%2BNacional%2Bde%2BAbastecimentos%26hl%3Dfr%26biw%3D1366%26bih%3D667%26prmd%3Dimvns
CEF : La Caixa Economica
Fédérale est une banque d'état dont le rôle consiste
à faire un contrepoids aux banques privées.
Source :
http://www.caixa.gov.br/
Centronave : le Centre National de la
Navigation est une association à but non lucratif fondée en 1907
pour représenter les entreprises de transport maritime au
Brésil. Il oeuvre depuis lors à développer le secteur
maritime et le commerce brésilien des Affaires étrangères
Source :
http://translate.google.fr/translate?hl=fr&sl=pt&u=http://www.centronave.org.br/&ei=9faoT4r5Ms6yhAfko8GaDA&sa=X&oi=translate&ct=result&resnum=1&sqi=2&ved=0CGoQ7gEwAA&prev=/search%3Fq%3Dcentronave%26hl%3Dfr%26biw%3D1366%26bih%3D631%26prmd%3Dimvns
DNIT : le Département National
d'Infrastructure de Transport est l'organe responsable de la maintenance,
la construction, la fiscalisation et l'élaboration d'études
techniques pour la résolution de problèmes liés au
Système Fédéral de Transport.
Source :
www.dnit.gov.br
FDA : La Food and Drug
Administration est l'agence fédérale américaine des
produits alimentaires et médicamenteux, elle gère les
agréments de commercialisation des aliments et des médicaments
aux Etats.
Source :
www.fda.gov
IBAMA : L'Institut brésilien de
l'environnement et des ressources naturelles est un organisme
fédéral ayant la personnalité juridique de droit public.
Il possède une immense autonomie administrative et financière. Il
gère aussi la délivrance de toutes les licences
environnementales, contrôle la qualité de l'environnement et
l'autorisation d'utilisation des ressources naturelles. L'IBAMA est doté
de sa propre police
Source :www.ibama.gov.br
IPEA : Institut de recherche
économique appliquée. Il effectue des activités de
recherche qui servent de base technique pour les actions du gouvernement dans
la planification des politiques publiques du développement social.
Source : http://www.ipea.gov.br/
OMS : L'Organisation Mondiale de la
Santé est l'autorité directrice et coordonatrice, dans le domaine
de la santé, des travaux ayant un caractère international au sein
du système des Nations Unies. Elle est chargée de diriger
l'action sanitaire mondiale, de définir les programmes de recherche en
santé, de fixer des normes et des critères, de présenter
des options politiques fondées sur des données probantes, de
fournir un soutien technique aux pays et de suivre et d'apprécier les
tendances en matière de santé publique. Source :
www.who.int/about/fr/
Plan d'accélération de la
croissance : PAC1 est plan d'investissements de 660 milliards
d'euro. Les grands travaux d'infrastructures de ce "Programme
d'accélération de la croissance" (PAC 1) sont destinés
à moderniser le pays et à soutenir des perspectives
économiques déjà prometteuses.
Projet d'Intégration Nationale,
1970 : Ce projet fut crée par le président
de la junte militaire M. Medici. L'objectif de ce projet était de
créer des voies de communication permettant aux régions Nord et
Nord-est de se développer économiquement. La principale voie de
communication, la route nationale BR 230, plus connue sous le nom de route
trans amazonienne devait mesurer 8000 km et de nos jours seuls 1240 kms ont
été construits
Projet Faisons avancer le Brésil
était un
gouvernement
fédéral brésilien. Ce programme a été
remplacé par le Programme d'Accélération de la croissance
1 (PAC1)
SDP : Le Secrétariat des
Ports a été créé en mai 2007, il doit mettre
en place un nouveau modèle de gestion pour le secteur
portuaire avec l'abrogation de lois, d'ordonnances et de diverses
dispositions légales qui entravent le fonctionnement des ports
La création du nouvel organe a parmi ses objectifs de
mettre les terminaux portuaires brésiliens au même
niveau de compétitivité que les terminaux les
plus efficaces au monde, réduisant ainsi le «coût
Brésil ».
Source :
http://translate.google.fr/translate?hl=fr&sl=pt&u=http://www.portosdobrasil.gov.br/&ei=dfioT-aMNaKk0QWhuKz-Aw&sa=X&oi=translate&ct=result&resnum=1&ved=0CCsQ7gEwAA&prev=/search%3Fq%3DSecretaria%2Bde%2BPortos%26hl%3Dfr%26biw%3D1366%26bih%3D667%26prmd%3Dimvns
Secretaria da Fazenda équivaut au
ministère de l'agriculture français
SISCOMEX est un système
informatisé, à travers lequel le gouvernement brésilien
exerce le contrôle sur le commerce extérieur du Brésil. Il
est un outil de facilitation, qui permet un débit d'informations simples
éliminant les contrôles parallèles et en réduisant
significativement le volume de documents impliqués dans les
opérations portuaires. C'est un outil concurrentiel pour les entreprises
exportatrices, puisqu'il réduit le coût de la
bureaucratie.
Source:
http://translate.google.fr/translate?hl=fr&sl=pt&u=http://www.aprendendoaexportar.gov.br/sitio/paginas/comExportar/sisHabCadastro.html&ei=dPuoT9X7JaTG0QXHpYXtAw&sa=X&oi=translate&ct=result&resnum=6&sqi=2&ved=0CEoQ7gEwBQ&prev=/search%3Fq%3Dsiscomex%26hl%3Dfr%26biw%3D1366%26bih%3D667%26prmd%3Dimvns
STF : La Cour suprême est le plus
haut tribunal du
système
judiciaire au Brésil et elle possède à la fois
les compétences typiques d'une
Cour suprême (juridiction de dernier ressort) et d'une
Cour constitutionnelle (litiges constitutionnels). Elle est la
gardienne de la
Constitution
de 1988.
Source :
www.stf.jus.br
TI : Transparency International est la
principale organisation de la société civile qui se
consacre à la transparence et à l'intégrité de
la vie publique et économique. Elle sensibilise l'opinion publique aux
effets dévastateurs de la corruption et travaille de concert avec les
gouvernements, le secteur privé et la société civile afin
de développer et mettre en oeuvre des mesures visant à la
combattre.
Source :
http://www.transparence-france.org/ewb_pages/p/presentation_transparence_international_france.php
TCU : Le Tribunal de Comptes de l'Union
est une institution brésilienne prévue dans la constitution
fédérale pour exercer la comptabilité de fiscalisation,
financière, budgétaire, opérationnelle et patrimoniale de
l'Union. Elle gère aussi les entités de l'administration directe
et de l'administration indirecte quant à la légitimité des
demandes de subventions et de la renonciation de revenus par l'état
brésilien.
Source :
http://portal2.tcu.gov.br/TCU
USDA : United States Département of
Agriculture, Ministère de l'Agriculture des Etats-Unis.
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Se référer à cet article afin de comprendre
l'expression idiomatique Jeitinho brasileiro
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Se référer à cet article afin de comprendre
l'expression idiomatique lei de GERSON
http://en.wikipedia.org/wiki/G%C3%A9rson's_law
Auteur : REBOUCAS, Fernando« Belo Monte
centrale hydroélectrique » INFOESCOLA.COM
http://translate.google.fr/translate?hl=fr&sl=pt&u=http://www.infoescola.com/geografia/usina-hidreletrica-de-belo-monte/&ei=immvT4_3M4q0QXN9LmpCQ&sa=X&oi=translate&ct=result&resnum=10&ved=0CE4Q7gEwCQ&prev=/search%3Fq%3Dmonte%2Bbelo%2Busina%26hl%3Dfr%26biw%3D1366%26bih%3D667%26prmd%3Dimvns
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Auteur : FARIELLO, Danilo« Projetos
bilionários doPAC têm atraso de até 54 meses»
SINDUSCON-RIO.COM.BR
http://www.sinduscon-rio.com.br/sindusletter/sindusletter_040412/n3.htm
Consulté le 12/05/2012
ANNEXE I
1) La Route nationale 163
avant le PAC 1
Photographie prise mars 2009, section non améliorée
dans le cadre du le PAC 1
Source : Revista do empreiteiro
http://www.midianews.com.br/?pg=noticias&cat=3&idnot=996
2) Route nationale 163
après le PAC 1
Photographie prise mars 2009, section déjà
récupérée par le PAC 1
Source : Revista do empreiteiro
http://www.revistaoempreiteiro.com.br/index.php?page=conteudo_500_mais.php&id=1300
ANNEXE II
Panne
d'électricité, le 04/02/2001
La zone en gris foncé est restée
complètement paralysée durant 36 heures à cause d'une des
nombreuses pannes d'électricité qui ont lieu tous les ans sur
l'ensemble du territoire brésilien, cette zone équivaut 2,5 fois
l'étendue de la France.
Source : O Globo
http://g1.globo.com/politica/noticia/2011/02/apos-apagao-dilma-determina-reforco-na-fiscalizacao-preventiva.html
ANNEXE III
Le tracé de la route
de nationale BR101
Tracé de la route nationale BR 101
Zone densément habitée
Source : Google images
http://www.google.fr/imgres?q=distribuicao+da+populacao+brasileira+em+2010&um=1&hl=fr&sa=N&biw=1366&bih=667&tbm=isch&tbnid=dkCy-Yup4DOuIM:&imgrefurl=http://confins.revues.org/5950&docid=TTsHrNCkURLKIM&imgurl=http://confins.revues.org/docannexe/image/5950/img-9.png&w=454&h=422&ei=jHlDT5GLDsil0QXl6cSPDw&zoom=1&iact=hc&vpx=324&vpy=43&dur=2089&hovh=216&hovw=233&tx=136&ty=114&sig=105303106572748654796&page=1&tbnh=121&tbnw=130&start=0&ndsp=21&ved=0CEkQrQMwAQ
ANNEXE IV
1) Vendeurs sur route
nationale BR101
Source : Photo prise par Helenildo BONHUIL juillet 2011
2) Camion accidenté
Il est assez fréquent qu'un poids lourd ou camion
accidenté soit pillé par les riverains
Source : Journal 7segundos
http://www.7segundos.com.br/noticias/editoria/brasil/carreta-carregada-de-cerveja-tomba-na-br-101-carga-e-saqueada-no-es/6295
3) Bande
spécialisée dans le vol de marchandises
Le vol est un véritable fléau sur les routes
nationales, ci-dessous un camion dont la charge de marbre fut volée.
Source : Brasil Caminhoneiro
http://www.brasilcaminhoneiro.com.br/V4/estradas/caminhao-mercedes-benz-que-transportava-granito-e-roubado-na-fernao-dias/
ANNEXE V
Route d'accès au
port de Santos encombrée 24heures/24et 7 jours/7
Source : O Globo
http://oglobo.globo.com/fotos/2008/09/09/09_MHG_rio_estrada.jpg
ANNEXE VI
La croissance du tonnage
transporté par le chemin de fer brésilien
Source : La banque mondiale
http://perspective.usherbrooke.ca/bilan/servlet/BMTendanceStatPays?codeTheme=11&codeStat=IS.RRS.GOOD.MT.K6&codePays=BRA&codeTheme2=11&codeStat2=x&langue=fr
ANNEXE VII
L'évolution du
chemin de fer brésilien
Source : La banque mondiale
«
http://perspective.usherbrooke.ca/bilan/servlet/BMTendanceStatPays?langue=fr&codePays=BRA&codeStat=IS.RRS.TOTL.KM&codeStat2=x
* 1 Auteur :
Ministère des affaires étrangères et européennes,
« Présentation du brésil »
DIPLOMATIE.GOV
http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/pays-zones-geo_833/bresil_492/presentation-du-bresil_941/index.html
, Consulté le 24/11/2001
* 2 Auteur : TABARLY
Sylviane, « Le Brésil, ferme du
monde ? » GEOCONFLUENCE
http://geoconfluences.ens-lyon.fr/doc/etpays/Bresil/BresilDoc5.htm,
Consulté le 24/11/2001
* 3Auteur : Gouvernement
brésilien, « Plano pluriannuel »,
ABRASIL.GOV
http://www.abrasil.gov.br/ ,
Consulté le 24/11/2001
* 4Auteur : Gouvernement
brésilien, « Conheça o
PAC », ABRASIL.GOV
http://www.brasil.gov.br/pac/o-pac/conheca-o-pac
, Consulté le 24/11/2001
* 5
Se référer à l'annexe 1
* 6Auteur : Gouvernement
brésilien, « Plano pluriannuel 2000 /2003 »,
ABRASIL.GOV
http://translate.google.fr/translate?hl=fr&sl=pt&tl=fr&u=http%3A%2F%2Fwww.abrasil.gov.br%2F,
Consulté le 24/11/2001
* 7 Auteur : CHERIO, Maud « Le pouvoir
en un mot : les militaires brésiliens et la révolution du 31
mars 1964 » NUEVOMUNDO.REVUE.ORG, nuevomundo.revues.org/3887
consulté le 01/05/2012
* 8 Se référer au
glossaire page 66
* 9 Auteur : Institut
Brésilien de Géographie et Statique« Em2008, o
PIB cresceu 5,1% e chegou a 2,9 trilhoes » IBGE.GOV.BR
http://www.ibge.gov.br/home/presidencia/noticias/noticia_visualiza.php?id_noticia=1330&id_pagina=1
, Consulté le 24/11/2001
* 10Se référer au
site pour avoir explication détaillée sur la méthode SWOT
http://www.12manage.com/methods_swot_analysis_fr.html
* 11Se référer
à l'annexe II
* 12 Auteur: Observatoire des
inégalités « Monde : un
développement inégal» INEGALITES.FR
http://www.inegalites.fr/spip.php?article514&id_mot=74,
Consulté le 13 novembre 2011
* 13Auteur : TEIXEIRA DE
MIRANDA Angelo « Programme d'aceleraçao e
crescimento», EDUCACAO.UOL.COM.BR
http://educacao.uol.com.br/geografia/pac---programa-de-aceleracao-do-crescimento-avancos-na-area-social-e-urbana.jhtm
http://educacao.uol.com.br/geografia/pac---programa-de-aceleracao-do-crescimento-avancos-na-area-social-e-urbana.jhtm
, Consulté le 13 novembre 2011
* 14Auteur :TEIXEIRA DE
MIRANDA« Programme d'aceleraçao e
crescimento», EDUCACAO.UOL.COM.BR consulté le 13 novembre
2011
http://educacao.uol.com.br/geografia/pac---programa-de-aceleracao-do-crescimento-avancos-na-area-social-e-urbana.jhtm,
Consulté le 13 novembre 2011
* 15 Auteur : Redaction
Veja « Apagoes no Brasil aumentam nos últimos
três anos », VEJA.ABRIL.COM.BR
http://veja.abril.com.br/noticia/brasil/apagoes-no-brasil-aumentaram-nos-ultimos-tres-anos
Consulté le 13 novembre 2011
* 16 Se référer
au glossaire : Page 66
* 17 Auteur: Sénateur
brésiliens « Lei numéro 11079 do 30 dezembro
2004»PLANALTO.GOV.BR
http://www.planalto.gov.br/ccivil_03/_Ato2004-2006/2004/Lei/L11079.htm
, Consulté le 05/12/2011
* 18 Auteur : Le MOCI
« L'accès au marché »
LEMOCI.COM
http://www.lemoci.com/Bresil/14-Acces-au-marche.htm
Consulté lé 05/12/2011
* 20 Auteur : LEDUC
EDOUARDO « logística brasileira em descmpasso com a
modernizaçoa da
agricultura »WWW.IBRALOG.ORG.BR
http://www.ibralog.org.br/index.php?option=com_content&view=article&id=14%3Alogistica-brasileira-em-descompasso-com-modernizacao-da-agricultura&catid=12%3Aartigos&Itemid=14&lang=en
Consulté le 21/12/2011
* 21 Se référer
au glossaire Page 66
* 22 Voir annexe numéro
III
* 23 Auteur : Institut Brésilien de
Géographie et Statistique « Contas Regionais: PIB do
Piauí cresce 8,8%, maior alta de 2010 »
WWW.IBGE.GOV.BR
http://www.ibge.gov.br/home/presidencia/noticias/noticia_visualiza.php?id_noticia=1756&id_pagina=1
Consulté le 21/12/2011
* 24 Se référer
à l'annexe IV
* 25 Auteur :
Rédaction du journal.7« Numero de assassinato cai de
2% no Brasil » R.7.COM
http://noticias.r7.com/brasil/noticias/numero-de-assassinatos-cai-2-no-brasil-20111123.html
Consulté05/12/2011
* 26 Auteur : Associaçao
de comércio exterior do Brasil « Dezembro tem
superávit de US$ 542 milhões »
http://www.aeb.org.br/noticia.asp?Id=558Consulté
le 26/12/2011
* 27 Se référer
au glossaire 67
* 28 Auteure : BOCOCCINA Denize
« E proibido investir nos portos ? »
ISTOEDINHEIRO.COM.BR
http://afxdobrasil.wordpress.com/2011/02/09/centronave-preve-investimentos-de-r-40-bilhoes-em-portos-brasileiros/
Consulté le 13/12/2011
* 29Auteur :DECININO
Ronaldo « Faltam investimentos e
modernização » Revue Problemas
brasileiros, numéro 385, Page 12, janvier/février 2008
* 30Auteur : Agencia Brasil « Governo pretende
reduzir de 17 para dois dias tempo gasto por navios em portos»
ATARD.UOL.COM. Consulte le 13/03/2012
http://www.atarde.com.br/economia/noticia.jsf?id=5818907&t=Governo+pretende+reduzir+de+17+para+dois+dias+tempo+gasto+por+navios+em+portos
* 31 Se référer
au glossaire page 70
* 32 Auteur: Sénateur
brésiliens « Lei numéro 101 du 30 may
2000»PLANALTO.GOV.BR
http://www.planalto.gov.br/ccivil_03/leis/LCP/Lcp101.htm
consulté 05/12/2011
* 33 Se référer
au glossaire Page 69
* 34 Auteur : Port de
Santos «tem inicio o desmonte das rochas Taffé et
Itapema» DRENAGEMDOPORTODESANTOS.COM.BR
http://www.dragagemdoportodesantos.com.br/portal/derrocagem
Consulté LE 14/12/2011
* 35 Auteur : TOURRET,
Paul, « Les nouvelles échelles du transport
maritime » WWW.ISOMAR.ASSO.FR
http://www.isemar.asso.fr/fr/pdf/note-de-synthese-isemar-91.pdf
Page 1 Consulté le 14/12/2011
* 36 Auteur Agence National de
Transporte Terrestre « Transporte de
cargas » ANTT.GOV.BR
http://www.antt.gov.br/concessaofer/apresentacaofer.asp
Consulté le 15/12/2011
* 37 Auteur :
Réseau Ferré de France « le
réseau » RFF.FR
http://www.rff.fr/fr/le-reseau/
Consulté le 15/12/2001
* 38 Auteur :
AZEMOR Thales « os 10 estados que mais ou menos
contribuem para o PIB do Brasil em 2010 » LISTA10.ORG
http://lista10.org/miscelanea/os-10-estados-que-mais-e-menos-contribuem-para-o-pib-do-brasil-2010
Consulté le 14/12/2011
* 39 Se référer
au glossaire Page 70
* 40 Auteur : Instituit
Brésilien de Logistique« Pesquisa indica necessidade
de R$ 151 bi em investimento ferroviário »
IBRALOG.ORG.BR
http://www.ibralog.org.br/index.php?option=com_content&view=article&id=210%3Apesquisa-indica-necessidade-de-r-151-bi-em-investimento-ferroviario&catid=36%3Ainfraestrutura-ferrovias&Itemid=13&lang=br
Consulte le 19/12/2011
* 41 Se référer
au glossaire Page 71
* 42 Se référer
au glossaire Page 69
* 43 Auteur : PEDRO,
Sergio, « Cenário dearmazenagem nacional
»WWW.APLPOSCOLHEITA.COM.BR
http://www.google.com.br/#hl=fr&output=search&sclient=psy-ab&q=PEDRO%2C+Sergio%2C+%%AB+Cen%C3%A1rio+dearmazenagem+nacional+%%BBWWW.APLPOSCOLHEITA.COM.BR&oq=PEDRO%2C+Sergio%2C+%%AB+Cen%C3%A1rio+dearmazenagem+nacional+%%BBWWW.APLPOSCOLHEITA.COM.BR&aq=f&aqi=&aql=&gs_l=hp.12...28249.28249.1.29768.1.1.0.0.0.0.78.78.1.1.0...0.0.ZgvxSWrUu28&bav=on.2,or.r_gc.r_pw.r_qf.,cf.osb&fp=39eaf54b361f00af&biw=1366&bih=643
Consulté
le 12/03/20012
* 43 Marché commun
sud-américain, zone de libre échange commercial.
* 44 Auteur : GALLARDO,
Alfonso « Produção de granéis
agrícolas vs. capacidade estática de armazenagem por
região»WWW.IPEN.ORG.BR
http://www.ipen.org.br/downloads/XXI/166_P__Gallardo_Alfonso.pdf
PAGE 10, Consulté le 13/03/2012
* 45 Auteur : Journal boursier
« La banque centrale brésilienne coupe son taux
directeur de 75 points de base »WWW.BOURSIER.COM
http://www.boursier.com/actualites/economie/la-banque-centrale-bresilienne-coupe-son-taux-directeur-de-75-points-de-base-14474.html
Consulté le 27/05/2012
* 46 Auteur : Journal o Globo « Grandes
obras do PAC estão atrasadas »
WWW.PORTAL.PPS.ORG
http://portal.pps.org.br/portal/showData/226801
Consulté le 26/03/2011
* 47 Se référer
à l'article pareto.diagram.perso.sfr.fr/ pour comprendre la loi
de Pareto
* 49 Auteur : Ramalho,
Guillerme
« 900_OPAC_ABERTURA »WWW.ASLOG.ORG.FR,
http://www.aslog.org.br/conferencia/hd/editor/documentos/7_junho/7_6/sala_1/9%2000%20_%20O%20PAC_%20ABERTURA.pdf
, Page 14, Consulté le 05/05/2012
* 50 Auteur :Assembléia
Genaral do Brasil « Assembleia General declaraçao
universal dos direitos dos homens»WWW.DRE.PT
http://dre.pt/comum/html/legis/dudh.html#13
Consulté le 20/12/2011
* 51Auteur : Guia maritimo
« pedra de itapema é detonada »
WWW.GUIA.MARITIMO
http://www.guiamaritimo.com.br/pedra-de-itapema-e-detonadaConsulté
le 28/12/2011
* 52 Auteur : Secretaria dos
portos« PORTOS » PORTOSDOBRASIL.GOV.BR
http://www.portosdobrasil.gov.br/programas-e-projetos/pac/pac1.pdf
Consulté le 27/12/2011
* 53 Auteur : Secretaria dos
portos« PORTOS » PORTOSDOBRASIL.GOV.BR
http://www.portosdobrasil.gov.br/programas-e-projetos/pac/pac1.pdf
Consulté le 27/12/2011
* 54Auteur : Ramalho,
Guillerme
« 900_OPAC_ABERTURA »WWW.ASLOG.ORG.FR,
http://www.aslog.org.br/conferencia/hd/editor/documentos/7_junho/7_6/sala_1/9%2000%20_%20O%20PAC_%20ABERTURA.pdf
, Page 16, consulté le 05/05/2012
* 56 Auteur : Tshimang,
Philippe« La Problématique du Taux
d'Intérêt au Brésil » WWWAPEBFR.ORG
http://www.apebfr.org/passagesdeparis/editione2008/pdf/5%20Phillippe%20Tshimanga.pdf
Consulté le 03/05/2012
* 57 Le Selic est le nom
donné au taux directeur de la Banque centrale du Brésil
* 58 Se référer
à cet article afin de comprendre l'expression idiomatique Jeitinho
brasileiro
http://translate.google.fr/translate?hl=fr&sl=pt&u=http://www.italogeo.com/2007/11/jeitinho-brasileiro.html&ei=moOpT5G0JMv_-gazrqjoCQ&sa=X&oi=translate&ct=result&resnum=7&sqi=2&ved=0CDgQ7gEwBg&prev=/search%3Fq%3Djeitinho%2Bbrasileiro%26hl%3Dfr%26biw%3D1366%26bih%3D667%26prmd%3Dimvnsb
* 59Se référer
à cet article afin de comprendre l'expression idiomatique lei de GERSON
http://en.wikipedia.org/wiki/G%C3%A9rson's_law
* 60 Auteur : REBOUCAS, Fernando« Belo
Monte centrale hydroélectrique » WWW.INFOESCOLA.COM
http://translate.google.fr/translate?hl=fr&sl=pt&u=http://www.infoescola.com/geografia/usina-hidreletrica-de-belo-monte/&ei=immvT4_3M4q0QXN9LmpCQ&sa=X&oi=translate&ct=result&resnum=10&ved=0CE4Q7gEwCQ&prev=/search%3Fq%3Dmonte%2Bbelo%2Busina%26hl%3Dfr%26biw%3D1366%26bih%3D667%26prmd%3Dimvns
Consulté le 12/05/2012
* 61 Auteur : FARIELLO,
Danilo« Projetos bilionários doPAC têm atraso de
até 54 meses»
WWW.SINDUSCON-RIO.COM.BR
http://www.sinduscon-rio.com.br/sindusletter/sindusletter_040412/n3.htm
Consulté le 12/05/2012