1.4.7. SYSTEME COMPTABLE
Selon A .Dayan ; (2004, p584), le système
comptable est une organisation du travail de la
comptabilité caractérisé par les livres et documents
utilisés, l'ordre de succession des différentes tâches et
la façon dont on obtient les synthèses. Le terme système
comptable est étroitement lié à celui de la
procédure comptable. Par ce dernier terme on entend
généralement les techniques utilisées pour tenir les
livres et les documents propres aux différents systèmes (tenu
à la main, usage de plus en plus généralisé de
l'informatique) quelque soit la technique d'enregistrement employée, la
procédure comporte plusieurs étapes :
a) La première est celle d'enregistrement des faits, de
leur classement chronologique. ceux-ci donnent généralement lieu
à l'établissement de pièces comptables, des documents de
base : factures, effet de commerce, chèques, reçus ... Les
information qui en sont extraite peuvent d'abord, facultativement être
enregistrés sous une forme totalement libre, sur un cahier ou sur un
registre quelconque appelé brouillard. ce document sert en quelque sorte
de brouillon ou livre journal (journal)
b) Les Classement chronologique prépare l'étape
suivante, qui est celle du classement méthodique : les sommes
consignées au journal en débit et en crédit sont
reportées dans le grand livre qui est constitué par la
réunion de tout les comptes. Des ce classement méthodique
dépend de l'outil comptable : l'information disponible est d'autant
plus riche que le nombre des comptes utilisés est grand
c'est-à-dire que le degré d'analyse des faits est
élevé
c) La troisième étape est celle de
vérification. et c'est tout au long de la procédure comptable
qu'il convient de s'assurer de l'exactitude des écritures. Il est
également nécessaire de procéder aux contrôles, et
en particulier, du moins en cas du tenu manuel de la comptabilité en
celui des opérations du report du journal au grand livre ; ces
contrôles sont réalisés grâce à la balance
d) la quatrième étape consiste dans
l'établissement périodique des synthèses.
La synthèse est l'aboutissement du travail
comptable : c'est elle qui fournit les informations nécessaires
à la prise de décision. Les opérations correspondantes
sont généralement effectuées, en fin d'exercice :
elles sont précédées d'un certain nombre de travaux
préalables (dits de fin d'exercice ou d'inventaire) qui ne peuvent
être réalisés qu'a ce moment, étant entendu toute
fois que la comptabilité est en mesure de livrer, en cour d'exercice
pour les besoin de la gestion des synthèses partielles. Les
informations ayant été classées dans les comptes du grand
livre, on calcule le total des débits et crédits de chacun d'eux
et on tire son solde : on peut alors dresser le bilan, le compte des
résultats et les autres documents de synthèse.
La procédure comptable peut être
schématisée comme suit
Fig.2 : SYSTEME
CLASSIQUE
Brouillard
Journal
Grand livre
Balance
T.F.E
Bilan
TFR
Annexes
Reçus
TF
Facture
SOURCE : A .Dayan ; (2004, p 585)
On présentera le système classique et les
principes sur les quels repose le système centralisateur.
1. Le système classique
On décrira principalement le manuel traditionnel,
sachant que l'utilisation d'informatique conduit à des adaptations et
transposition qui n'en remettent pas fondamentalement en cause
l'économie : les différentes phases de la procédure
comptable sont nettement distinguées et l'ordre séquentiel est
strictement respecté.
1.1 Le classement chronologique et l'authentification
par le journal
A partir du brouillard, les opérations sont
portées quotidiennement au journal (ou livre journal). Il enregistre les
informations comptables dans le respect des formes précitées par
la loi :
- Il est tenu par ordre chronologique, sans
blanc, ni alternation d'aucune sorte (surcharge) : il ne peut donc
être complété ou modifié postérieurement
à la date de l'opération ;
- Ses pages sont cotées et paraphées, ce qui
empêche de faire disparaître ;
- Les opérations qui y sont portées en
« langage comptable »
Le journal fait apparaître les informations
suivantes :
- La date : c'est celle de l'inscription de
l'opération qui peut être postérieur à celle figurer
sur les documents de base, du fait de détails d'acheminement ;
- Les comptes du grand livre où sont enregistré
le (ou les) débit(s), le (ou les) crédit (s) (ces comptes
étant désignés par leur numéros et ou leur
intitulé, le cas échéant par les numéros des pages
correspondantes du grand livre) ;
- Les sommes à porter dans chacun de compte
utilisé, lesquels afin de faciliter la totalisation ultérieure,
sont ventilées en deux colonnes (débit et crédit)
- Liberté explicative, c'est-à-dire la
justification de l'enregistrement par référence aux pièces
comptable qui doivent pouvoir être présentées en cas de
besoin.
Le tracé et le schéma d'emploi du journal sont
les suivants
Fig. 4 : Modèle d'un journal
Numéro de l'opération
|
Numéros des comptes
|
Libellés
|
sommes
|
|
Débit
|
crédit
|
|
débit
|
crédit
|
1
|
N° de compte
Débité
|
N° de compte
crédité
|
-Date de l'opération-
Intitulé du compte débité
Intitule du compte crédité
Libellé explicatif
Date de l'opération suivante
|
Montant de débit
|
Montant du crédit
|
Source : A .Dayan ; 2004, p587
1.2 Classement méthodique par le grand
livre
Le grand livre rassemble tous les comptes ouverts par
l'entreprise et peut se présenter sous diverses formes. Les faits
comptables y sont classés méthodiquement : lors de toute
opération chacune des écritures en débit et en
crédit est portée dans les comptes appropriés où
elles sont ensuite cumulées avec les autres écritures des
mêmes natures. Dans chaque compte l'opération est décrite
par la date, les libellés explicatifs ; il est aussi possible
d'indiquer les comptes ou est passé les contre écritures ce qui
permet de s'assurer que l'enregistrement n'est réalisé
« en moitié »
Du classement effectué au grand livre dépend de
la portée de la comptabilité ; c'est en fonction de la
nature de l'entreprise et de se besoin d'information que le compte doivent
être ouvert et les faits comptables repartis entre eux. Il est
souhaitable que chaque entreprise se fixe une liste des comptes, un
« plan comptable » (lequel est bien sûr à
distinguer du plan comptable établi à l'initiative des organismes
normalisateurs
1.3 La vérification par la
balance
Dans le système manuel, les compte du grand livres sont
mis en jours à partir du journal ce qui fait craindre les erreurs de
report : une des fonctions de la balance (établie en partir des
comptes) et de permettre de contrôler périodiquement les reports
du journal au grand livre
Tout mouvement étant enregistré à la fin
sur ces deux documents, à une date donnée on doit vérifier
que le total des sommes au journal est égale à celui des sommes
à la balance et s'assurer plus précisément :
- que le total de débit au journal est égal
à celui des masses débitrices de tous les comptes,
- que le total de débit au journal est égal
à celui des masses créditrices de tous les comptes
Deux obstacles d'ordre pratique lorsque la
comptabilité a été tenue normalement à l'emploi du
système classique :
- la multitude des reports et l'alourdissement
considérable du travail,
- la division du travail
2. Les principes du système
centralisateur
Pour éviter la multitude des reports et permettre une
division du travail, il repose sur une comptabilité en deux
« niveaux » :
v une comptabilité auxiliaire (ou divisionnaire), qui
enregistre chaque jour les faits comptables dans des journaux auxiliaires
spécialisés par catégorie d'opération ;
v une comptabilité périodique (ou
synthétique), qui à intervalles réguliers
récapitule les informations contenues dans des journaux auxiliaires pour
les centraliser dans les documents généraux (journal
général et grand livre général)
2.1 La Comptabilité
Auxiliaire
Elle a pour fonction d'enregistrer quotidiennement les
informations dans les journaux auxiliaires puis dans le grand livre
auxiliaire.
* Les Journaux Auxiliaires :
Les journaux auxiliaires sont des subdivisions du livre
journal. Chaque journal auxiliaire correspond à un compte ou à
une partie d'un compte du grand livre (débit ou crédit), qui
donne son nom au journal auxiliaire, et il est mouvementé pour toutes
les opérations intéressant ce compte .le nombre des journaux
auxiliaires varie selon la taille et l'activité des entreprises. Exemple
des journaux auxiliaires ; journal des achats (débit seulement),
journal des ventes (crédit seulement), les effets à recevoir
(débit seulement),...
*Les Grands Livrent Auxiliaires
Certaines des opérations enregistrées dans les
journaux auxiliaires doivent être reportées chaque jours dans les
documents appelés grand livre auxiliaire. En effet, il est indispensable
que l'entreprise connaisse à tout moment sa situation, ses
créances et ses dettes vis-à-vis des chacun des tiers avec les
quels elles sont en relation d'affaire, et elle ne peut, pour mettre à
jours leurs comptes, attendre que soit effectué la centralisation
périodique sur les documents généraux. En
conséquence, elle tient quotidiennement des grands livres auxiliaires
regroupant les comptes individuels ouverts au nom des chacun des tiers
débiteurs ou créditeurs : grand livre auxiliaire des
fournisseurs, des clients,...
2.2 La Centralisation
Périodique
Elle est réalisée avec une
périodicité valable : une fois par semaine, par quinzaine ou
par mois.
Les opérations enregistrées en détail
dans les journaux auxiliaires sont centralisées dans le journal
général de l entreprise (dit aussi journal
centralisateur) ; dont la forme et la tenue sont similaires à celle
du journal classique il est passé un article redotationisé par
les journal auxiliaire
Les écritures sont ensuite reportées (avec
périodicité) au grand livre général, qui regroupe
l'ensemble des comptes ouverts par l'entreprise. Les opérations avec
les tiers y sont retracées au moyen des comptes collectifs, qui font
paraître la situation de l'entreprise vis-à-vis de telle ou telle
catégorie d'entre eux (fournisseur, clients) et non, comme le feraient
de comptes individuels, vis-à-vis de chacun d'eux pris
individuellement.
La division des taches d'enregistrement, le décalage dans
le temps entre les inscriptions quotidiennes et les opérations des
centralisations rendent nécessaire le renforcement des contrôles.
Lors de chaque centralisation, il y a lieu en particulier de
s'assurer :
- que pour chaque journal auxiliaire, le total des débits
et de la période est égal à celui des crédits
- qu'au journal, l'égalité entre les totaux des
débits et des crédits et bien respects
Périodiquement sont établis une balance et des
relevés nominatifs comme dans le système classique, la
balance permet notamment de contrôler les reports du journal
général au grand livre général Les relevés
nominatifs sont des tableaux dressés pour s'assurer de la concordance
entre comptes individuels et comptes collectifs concernant une même
catégorie des tiers.
La mise en place d'une comptabilité
« à deux niveau » permet ainsi à la fois de
pratiquer une division des taches et de réduire au minimum, grâce
au caractère périodique de centralisation, les nombres d'
écritures ; elles sont donc de nature à faciliter les
travaux comptables.
Entre les systèmes et procédures comptables, les
entreprises ont à faire un choix, en fonction de leur besoin
d'information, mais aussi de leur moyens financiers et humain .quel qu'il soit,
il n'a guère d'incidence sur ce qui constitue le propre du travail du
comptable : le mouvement des comptes et la passation des
écritures
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