III.2.1.4. L'élevage
Pour l'élevage, il faut distinguer le gros
bétail, le petit bétail et la pisciculture. Mais avant de parler
de l'élevage, il convient de dire un petit mot sur les pâturages
du Projet.
Le Professeur LUBINI(1) écrit : « Du
point de vue du nombre d'espèces, les pâturages sont très
riches. Mais le nombre d'espèces broutées par les vaches est
très faible. Il y a donc lieu d'envisager l'enrichissement en augmentant
la densité des espèces les plus appréciées par la
suppression de celles qui le sont moins. On pourrait également
introduire d'autres espèces fourragères en respectant les
conditions du milieu. Les graminées sont les plus broutées par
les vaches ».
Les techniciens du Projet ont initié à cet effet
la culture du xylosantès dans des champs fourragers. Un
schéma très simple permet de déterminer comment les
déjections des animaux broutant dans des champs fourragers contribuent
à l'amélioration des sols.
a) Le gros bétail
L'élevage de gros bétail a été
introduit avant la création de la COFEBA. En effet, il date de 1985 avec
25 génisses et un taureau. L'objectif a été très
mal défini au début mais ensuite, il a été convenu
que les bêtes seraient distribuées aux fermiers.
Dans ce genre d'élevage, on choisit les races qui sont
trypanotolérantes, c'est-à-dire résistantes à la
trypanosomiase. En Afrique, c'est le N'dama et le Dahomey qui répondent
à ce critère. Le N'dama a donc été retenu à
la COFEBA.
L'élevage des bovins est très exigeant. Outre
qu'il faut disposer de bons pâturages, il faut également apporter
des suppléments nutritionnels.
L'élevage des bovins a connu une certaine
évolution car en 1990, on comptait déjà 140 têtes.
ANGONGOLO TOSOMBA(2).
b) Le petit bétail
Le petit bétail a été introduit en 1989
avec la race locale Djalonki. Les avantages que confère cet
élevage sont multiples : c'est un élevage moins cher, demande
moins d'infrastructures et moins de pâturages, la reproduction est plus
rapide. Nous n'avons pas de données sur la production actuelle.
(1) LUBINI AYINGWELU, op.cit, p.23
(2) ANGONGOLO TOSOMBA, « Le rôle de l'encadrement
dans l'augmentation et l'amélioration de la production et du
bien-être de l'Agriculteur », mémoire, Université de
Kinshasa, septembre 1990, p.71
c) La pisciculture
Le PIFK a bien entrepris des essais en pisciculture avec
l'introduction du tilapia nilotica. Mais ce dernier ne s'est pas
adapté vu l'acidité excessive des eaux qui baignent la concession
du Projet. Le programme a donc été abandonné. Seuls
quelques fermiers s'y adonnent.
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