4.2.2.4 Rendement des étangs
Une production totale de 6585 kg a été obtenue
dans 74 étangs en 2006; ceci pour un
rendement moyen de 414,68 kg /100m2, soit 41,468
t/ha. Ce rendement est supérieur à 3t/ha obtenu dans les
étangs de pisciculture semi extensif au Cameroun et largement
supérieur à ce qui est obtenu dans pareilles formes de
pisciculture dans le monde à l'instar des Whedos au Bénin, des
pêcheries amplifiées en Chine et au Bangladesh, des acadjas en
côte d'Ivoire respectivement 2t/ha/an (Kenneth et al,
1991); 0,743 et 0,689 t/ha/an (De Silva, 2003) et 21t/ha/an (Hem et
al, 1994). La figure 18 donne les pourcentage de rendement des
étangs et le rendement moyen des sites à la récolte de
2006.
30
25
20
15
10
Pourcentage des classes (%)
5
0
Rendement moyen des etangs en kg /100m2
118,26#177; 047 ab
216,55#177;048 ab
Sites où se trouvent les étangs
22,72#177;120 ab
182,06#177;98 ab
731.60#177;547 ab
487,57+582 ab
859,01#177;314 b
73,27#177;028 a
268,11#177;296 ab 141,36#177;112 ab
392,66#177;302 ab
26,23#177;002 a
<50 [ 100-200[
40
35
[400- 1900[
[ 50-100[ [ 200- 400[
Classe des rendements des étang en kg/100m
A B
Figure 18: Pourcentage des étangs par classe de
rendement (A) et Rendement moyen des
étangs par sites (B) pour la récolte de
2006
Il ressort de ces figures que 77 % des étangs ont un
rendement = à 100 kg/100m2. Ce pourcentage se rapproche
à 87,85% des étangs situés sous couvert forestier auquel
cas ces étangs seront les plus productifs. Le rendement moyen annuel est
très élevé dans les sites 7, 5, 6 et 11 respectivement
859,01; 731,60; 487,56 et 392,66 kg/100m2. Les rendements les plus
faibles sont obtenus dans les sites 12 et 8 respectivement 26,23 et 73,26
kg/100 m2. Le test de Ficher à 5% montre qu'il existe une
différence significative (P<0,05) entre les rendements moyens des
sites (Annexe 2: Tableau iii). Cette différence de rendement serait
liée à la différence entre les formations
végétales, les dénivelées et le volume d'eau dans
les sites lors des crues.
Pendant la décrue les étangs restent les seuls
endroits où la profondeur de l'eau est encore appréciable pour
les poissons. Ils se dirigeraient donc dans ces étangs en fonction de
l'aménagement de celui-ci (abris, profondeur de l'eau) et y demeuraient
jusqu'à la prochaine vidange. La migration étant massive, la
densité des poisons dans l'étang est élevée dont la
production. Bien que le cannibalisme existe entre les individus, il est
limité puisque le poids moyen reste faible malgré la forte
densité des poissons; en plus de
l'hétérogénéité de la récolte en
terme de taille. Ceci confirme les travaux de Haylor (1991) ainsi que ceux de
Kaiser et al. (1995) qui ont montré que le taux de croissance
des poissons est inversement lié à la densité et que les
densités élevées contribuent à réduire
l'agressivité dans l'étang, et par ricochet le cannibalisme. En
effet, à forte densité les poissons sont incapables de
défendre leur
territoire et la prédation ainsi que la compétition
pour l'espace de repos diminue. Sous cette condition, les poissons se satisfont
des fruits et herbes trouvés à leur proximité.
Notons que les étangs faisant objet des incantations et
des rites préalables se démarquent par leurs productions plus
élevées.
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