INTRODUCTION GENERALE
'~étude historique et conceptuelle, qui
met l'accent sur la de capital humain,
représente un majeur souci pour les économistes
pour une certaine d'années. L'articulation entre le capital humain et
croissance économique proposent des nombreux des travaux
théoriques et des tentatives de réponses plus ou moins
convaincantes - plus ou moins innovantes - à l'explication des
disparités de croissance entre les nations.
Dans l'un des textes fondateurs et initiateur de tels travaux
a été sans nul doute R.Solow (1956) qui montre que la croissance
d'une économie tend à s'annuler au fur et à mesure que
celle-ci se rapprochent de son état stationnaire . Cette
propriété découle directement de l'hypothèse de
base du modèle , selon laquelle les rendements marginaux des facteurs de
production sont décroissants.
Une fois l'état stationnaire persiste, la croissance
s'arrête, le rendement des facteurs s'annule toute en introduisant un
progrès technique exogène dans le modèle
néoclassique de Solow on remédie tarissement de la croissance. On
montre qu'à l'état stationnaire, toutes les variables par
tête croissent au taux constant du progrès technique .Par
conséquence, la croissance trouve son origine dans des mécanismes
extérieurs et demeure inexplicable par la structure même du
modèle qui sera par la suite « modèle endogène
»développé par certains économistes (Romer 1986,
Lucas ;1988 ...)
En plus, des littératures empiriques récentes
font ressortir un ensemble de résultats en se basent sur la
référence dominante des modèles théoriques de
croissance demeure le modèle de Solow (1956), devenu « le
modèle de croissance néoclassique »toute en appuyant sur une
fonction de production Cobb-Douglass.
La dynamique traditionnelle sera d'autant plus rapide que
l'économie est dotée d'un niveau de revenu initiale faible. Ceci
implique que les économies les plus faible doté en facteur
capital connaitront un taux de un taux de rémunération pour ce
dernier très élevé et, par conséquence , une
croissance rapide à l'inverse des économies avancées , ce
taux croit à rythme plus modéré, d'où une tendance
des économies pauvres à converger vers les économies les
plus avancées.
D'autres courants théoriques sont venus s'opposer aux
conclusions néoclassiques arguant le fait que le processus de
convergence n'est en réalité pas légitimé ;
plutôt que d'être comblé, l'écart entre nations tend
à se creuser. En outre, ces courants contestent l'idée de
l'exogénéité de la croissance. Le point de départ
de ces nouvelles théories-dont les travaux précurseurs ont
été ceux de Paul Romer (1986 et 1990) et de Robert Lucas (1988)-
a été le rejet de l'hypothèse des rendements
décroissants sur les facteurs accumulables. L'aspect phare en est
l'endogénéisation de la croissance et un intérêt
particulier est porté au rôle de l'accumulation de capital humain
dans ce processus. Aussi bien Lucas (1988) que Romer (1990) montrent que le
taux de croissance d'une économie dépend de l'efficacité
de l'investissement en capital humain respectivement dans l'éducation et
la R&D.
Les études empiriques qui ont cherché à
vérifier la pertinence de l'une ou l'autre de ces théories sont
nombreuses. Un point important est à retenir : les implications du
modèle de Solow sont globalement confirmées par les
données statistiques. En particulier, la convergence est empiriquement
vérifiée lorsque l'on tient compte des différences de
dotation de facteurs entre pays ; on parle dans ce cas de convergence
conditionnelle. Par ailleurs, en introduisant le capital humain en tant que
facteur de production additionnel dans le modèle néoclassique,
certains auteurs ont montré que les implications de ce dernier s'en
trouvaient renforcées.
Le rôle du capital humain dans le processus de
croissance a en outre été vérifié à travers
son aptitude à accélérer le rattrapage vis-à-vis
des nations les plus avancées et à développer
l'activité d'innovation technologique. Tous ces résultats ont
cependant été établis à partir de données de
pays en coupe transversale avec Mankiw, Romer et Weil 1992 et Barro 1991...
Quelques auteurs ont étendu l'analyse à des
données de panel (c'est -à-dire une combinaison d'observations
temporelles et individuelles) et se sont heurtés au résultat
surprenant de la contribution négative du capital humain à la
croissance. Aucune explication pertinente n'a pu être avancée.
Toujours il est que d'une manière
générale, la quasi-totalité ses études empirique
sur les déterminants de la croissance s'accordent pour montrer que
celle- ci est favorisée, ou au contraire entravé e, par un
certain nombre de facteurs qui sont l'investissement en capital
(matériel et humain), la croissance démographique, l'orientation
de la politique commerciale, le degré d'instabilité politique et
sociale, etc. Tous ces facteurs ont un point commun ; ils sont liées
plus où moins directement au capital humain.
En plus, le problème qualitatif de mesurer le facteur
capital humain était résolu par certains auteurs comme le taux de
scolarisation secondaire sur tout avec l'apport empirique de Jean-Claude
Berthélemy; Sébastien Dessus; Aristomène Varoudakis
1997-1998
On se propose, dans ce travail, d'étudier uniquement
l'un de ces aspects, celui de l'interrelation entre le capital humain et la
croissance économique dans un contexte d'ouverture économique
dans la région MENA. La justification d'une telle démarche
réside dans le fait que l'accumulation de capital humain est fortement
influencée par le degré de l'ouverture de l'économique. La
particularité de ce travail est toutefois de considéré le
concept de l'ouverture joue un rôle très important dans les
développements de ces pays où ces derniers peuvent rattraper les
pays avancés technologiquement et améliorent leurs
compétitivité.
A l'égard de ce qu'on vu, on essaye de répondre
à la question centrale suivante :
Quel est l'impact de capital humain sur la croissance
dans un contexte d'ouverture économique ?
Cette question, nous permet en réalité deux
questions spécifiques qui facilitent de rependre à notre
problématique ;
Comment le facteur capital humain a un effet positif sur la
croissance dans un contexte d'ouverture ?
Et comment le facteur capital humain a un effet
négatif sur la croissance dans un contexte d'ouverture?
Pour se faire, on va diviser notre travail en trois chapitres,
le premier est consacré pour présenter les approches
théoriques dans lequel on fait un rappel aux les théories
néoclassiques et les nouvelles théories de croissance
endogène.
Concernant, le second chapitre portera une littérature
empirique dans lequel on met en lumière les différents apports
économétriques dans ce domaine de travail.
Pour le dernier chapitre, on va essayer de rependre à
notre problématique à partir de notre essai empirique qui
était consacré pour appliquer la méthode des moments
généralisés (GMM) spécifiquement, sur les
donnés de panel dynamique.
Au totale, les trois chapitres qu'on va traiter mettent
l'accent sur l'impact de capital humain sur la croissance, théoriquement
et économétriquement, dans un contexte d'ouverture
économique. Ainsi, on va avoir dans quels points les résultats
trouvés dans ce travail sont corroboré avec les autres apports
?
CHAPITRE É : LES APPROCHES THEORIQUES
INTRODUCTION
~elon le modèle néoclassique
proposé à l'origine par Robert Solow (1956),
l'amélioration de la productivité stimulait la
croissance économique au moyen du progrès technologique
déterminé en dehors du modèle (exogène). Le
modèle de Solow était attrayant mais, en l'absence de
données fiables, on ne pouvait pas le tester. Il a donc fallu attendre
la fin des années 80 pour raviver les questions relatives à la
croissance grâce à la disponibilité de données
comparables à l'échelle internationale sur les niveaux des
revenus et des prix (Summers et Heston, 1988) et grâce à
l'apparition d'une nouvelle approche de l'étude de la croissance
économique - les modèles endogènes de la croissance -
lancée par Romer (1986) et Lucas (1988), selon laquelle le taux de
croissance à long terme de la productivité se dégageait de
manière endogène des variables du modèle. Pourtant, des
études empiriques menées durant les années 90 afin de
comprendre les écarts de richesse entre les pays semblaient s'inspirer
davantage, d'un point de vue qualitatif, du modèle néoclassique
dont Barro et Sala-i-Martin (1995) ont présenté la
synthèse.
Toutefois, il a fallu perfectionner le modèle de base
de Solow afin d'expliquer les différences quantitatives transnationales
des niveaux de vie. Mais surtout, il a fallu étendre la notion de
capital pour tenir compte du capital humain (Mankiw, Romer et Weil, 1992).
Dans le contexte actuel de la mondialisation et de la
libéralisation, il est naturel de s'interroger sur les liens entre
l'ouverture au commerce extérieur et la croissance économique,
d'une part. Et, d'autre part, la relation entre le capital humain et croissance
en cas d'ouverture à l'extérieur.
A ce stade, on va étudier dans la première
section de ce premier chapitre une aperçu historique de la croissance
exogène, concernant la deuxième section est consacré pour
élaborer les théories de la croissance endogène. Le
capital humain et la croissance dans un contexte d'ouverture doivent être
étudiés dans la troisième section. La dernière
section est consacrée pour étudier les principaux canaux de
transmission de l'ouverture sur la croissance économique.
SECTION 1 : APERÇU HISTORIQUE DE LA
CROISSANCE NEOCLASSIQUE Vans un premier axe de
développement théorique, on se propose d'étudier, la
théorie de la croissance néoclassique. On
s'intéresse, donc au fondement théorique, ainsi le modèle
de croissance exogène avec Solow (1956) ,dans le cas d'existence d'un
progrès technique exogène et en présence de croissance de
population .Et la nouvelle théorie de la croissance ou la théorie
de la croissance endogène, dans la quelle, on analyse de modèle
At
Kt ,en se basant sur les tentatives de certains
économistes, où le progrès technique est endogène,
surtout avec Romer (1986), Lucas(1988) ...
La notion de capital humain joue aujourd'hui un rôle
essentiel dans la théorie de la croissance économique. Elle
permet notamment de comprendre pourquoi une économie peut
connaître une expansion permanente de sa production même si elle ne
bénéficie ni d'une augmentation de population active, ni d'un
progrès technique «exogène»1.
Les théories contemporaines de la croissance ;qui
donnent un rôle important au capital humain, malheureusement,
présentent deux limitations manifestes : soit elles ne prennent pas en
compte le phénomène du chômage (R. Lucas, 1988 et 1993),
soit elles ne considèrent que les conséquences de la croissance
sur le chômage sans s'interroger de manière approfondie sur la
causalité inverse (P. Aghion et P. Howitt, 1994).Alors que le rôle
du capital humain dans la croissance et le développement des
économies a été établi théoriquement depuis
de très nombreuses années .
1 C Jean Marie Le Page (Université d'Angers, GEAPE) :
« capital humain, chômage et productivité »p.p 1-4
En plus, et dans le contexte actuel de la mondialisation, la
plus part des nations s'ouvrent et s'intègrent au commerce mondial. Donc
les liens entre l'ouverture au commerce extérieur et la croissance
économique persistent. Si on reprend la proposition de Gould et Ruffin
(1995), le rôle du capital humain dans la croissance dépend du
degré d'ouverture de l'économie.
A ce stade, la zone M.E.N.A est devenue, depuis leur
intégration dans le commerce international, face à la concurrence
de reste de monde, ce qui on va avoir dans la première section qui met
l'accent sur le développement de croissance exogène.
1.1 Le modèle de Solow (1956)
Solow apporte, en 1956, une réponse aux
prédictions pessimistes de Harrod2, le modèle de
croissance exogène atteint l'état d'équilibre
économique automatiquement au cours de temps. Dans le modèle de
Solow, les rendements d'échelles sont constants, les rendements sont
décroissants par rapport à chaque facteur de production,
l'élasticité entre facteurs est positive et contenue et le taux
d'épargne est constant.
La notion de convergence conditionnelle représente
l'une des résultats importantes dans ce modèle qu'on va le
traiter, dans cette section, qui tient compte de capital humain comme un
variable exogène. Le modèle de croissance exogène s'appuie
sur les hypothèses suivantes :
> Le marché de concurrence pure et parfaite
> Le plein emploi des ressources de production
> Les rémunérations des facteurs à leur
productivité marginale > La flexibilité des prix
> Les rendements constants, etc.
Formellement, Le produit marginal du capital tend vers
zéro, le produit marginal du capital(Pm K) est une fonction positive
mais strictement décroissante du stock de capital :F'(k) > 0 et
F»(k) < 0 .De plus, pour tout K, les conditions dites « Inada
» sont vérifiées limite de F'(k) = 0 ,si K tend vers
8 et limite de F'(k) = 8 si K tend vers 0
.
2 Dr. .Mme Imène GUETAT (2008): « croissance
économique »p.p. (30-31)
On considère, dans ce cadre de cette théorie,
une fonction de production à coefficients variables toute en admettant
l'hypothèse de substitution des facteurs, dans cet analyse de la
croissance .Avec le modèle de R. Solow, l'économie devrait
connaître un sentier de croissance équilibré à long
terme ou toutes les variables (Kt : capital, Yt :production, Ct :
consommation,...) croissent au même taux constant.
La croissance démographie (capital humain) est
considérée dans l'analyse
néoclassique comme une variable exogène. Dans
cette théorie, le capital physique est considéré comme la
seule ressource de production faisant l'objet d'accumulation. La dynamique de
la croissance pourrait conduire, dans une longue période, à une
augmentation production par tète, mais cet accroissement est
déterminé par le rythme du progrès technique qui est une
variable exogène .L'équation de croissance de Solow est
fondée sur une fonction de production =F[ ] homogène de
degré un3 , c'est-a-dire
dans laquelle les rendements sont constants si les deux facteurs
(capital et travail) augmentent dans la même proportion et
l'investissement est égale à l'épargne
= =s et = d / d t = - ä - ä =s - ä s F [ ]
-
Soit = l'output par travailleur et = /
, le rapport capital/travail.
L'homogénéité de la fonction de production
permet d'écrire :
= F [ 1] = f [ .On veut maintenant trouver la
loi de mouvement de : Pour cela, on
supprime l'argument t pour facilité le calcul, on a
= =
L'équation (I -2) représente
l'équation fondamentale de Solow dont L'épargne par tète
multiplié par le revenu par tète [s ] augmente
le stock de capital par tète , et permet
d'assurer aussi le maintien du ratio / face
d'une croissance de population (n) et
déprécier du capital ä, ce
que signifie la diminution de stock de capital par tète par
(n+ ä) k. L'étude dynamique de
l'économie consiste à savoir si cette équation admet un
3 P.Aghion et P.Howtt (1998) « théorie de la
croissance endogène »p .p.(12-18)
équilibre stationnaire unique et stable. Si un
équilibre stationnaire k* existe, il est déterminé par
l'équation d'accumulation du capital ce qui signifie s f [ ]=
(n+ ä) donc f
[ ]= (n+ ä) / s (I -3)
Figure 1-1 : L'état régulier
(d'équilibre)
D'ailleurs, le taux d'épargne de Solow (1956) est
exogène, et par conséquent, le capital par tête est
constant en régime stationnaire, sauf en présence de
progrès technique exogène productivité globale de facteur
(PGF). Le niveau du PIB dépend positivement du taux d'épargne
mais le taux de croissance du PIB ne dépend que du progrès
technique et de la démographie (n).
1.2. Croissance de population et progrès technique
exogène
Quand la technologie est fixe, on suppose une fonction de
production agrégée de capital et de travail = F( , ) à
rendement d'échelle constants et, pour avoir la
croissance à long terme toute en tenant compte de la
croissance de la population,
Et pour chaque individu a une offre de travail et il n'existe pas
de chômage, dans ce cas le travail (L) croit aux taux exogène, la
production par tète correspond à = , le stock
de capital par tête est égal = et
la fonction de production simplifiée est la suivante :
= avec á+â=1
(I -4) A partir de cette fonction, =
= , si en appliquant l'équation fondamentale de Solow, on
obtient : s -(n+ (I -5)
L'augmentation de la production par tête à long
terme ne peut s'expliquer que par le progrès technique. Pour faire
apparaître cette explication dans le cadre de modèle de Solow, on
doit ajouter un paramètre A à la fonction de production
agrégée. Ce paramètre reflète l'état des
connaissances techniques et on suppose qu'il croit au taux exponentiel constant
g qui est censé traduite les progrès scientifiques.
Dans le cadre de Croissance et divergence et Au cours des
dernières décennies, la croissance du PIB /tète des PED
est demeurée globalement très faible et inférieure
à celle des pays industrialisés dans leur ensemble. Selon les
estimations de la Banque mondiale présentées dans son «
Global Economic Prospects 2005 », le taux de croissance moyen
observé pendant les années 1990 n'a ainsi pas
dépassé 1,5 % par an PIB. Le tableau ce dessous représente
le PIB réel par tête et le taux de croissance annuel moyen en
%.
Tableau1 : Croissance du PIB / tète dans les
PED
Années
|
1980-1990
|
1990-2000
|
2000-2006
|
Total monde
|
1,3
|
1,1
|
1,6
|
Pays à haut revenu :
|
2,5
|
1,8
|
1,7
|
OCDE
|
2,5
|
1,7
|
1 ,7
|
Etats-Unis
|
2,2
|
1,9
|
1,8
|
Japon
|
3,5
|
1,1
|
1,7
|
Union européenne
|
2,1
|
1,8
|
1,5
|
Pays hors OCDE
|
3,5
|
4,1
|
1,6
|
Pays en développement
|
0,6
|
1,5
|
3,4
|
Asie de l'Est & Pacifique
|
5,8
|
6,3
|
6
|
Europe & Asie centrale
|
1
|
-1,8
|
5,2
|
Amérique latine &Antilles
|
0,9
|
1,5
|
0,8
|
M.E.N.A
|
-1,6
|
1,1
|
2,4
|
Asie du Sud
|
3,3
|
3,2
|
4,2
|
Afrique sub-saharienne
|
-1,2
|
-0,5
|
1,2
|
Source : Banque mondiale (2005).
Cette croissance a été de plus très
inégalement répartie: le PIB/tète a crû de 1
à 2 % seulement en Amérique latine entre 1990 et 1999, avant de
diminuer ensuite ; en Afrique du Nord et au Moyen Orient, la croissance a
ralenti continuellement durant les années 1990 avec 1 % de croissance
seulement en 2004 4; l'Asie du Sud a continué sa croissance
(3,2 % par an) ; enfin, les pays d'Europe et d'Asie centrale ont subi une grave
récession dans le cadre de leur transition vers l'économie de
marché, tandis que le PIB/tète a continué à la
diminution en Afrique sub-saharienne dans le prolongement des tendances
antérieures.
1.3. Le modèle de Solow avec capital humain
Dans les contributions de Mankiw, Romer et Weil [1992] et
l'annexe mathématique de Barro et Sala-i-Martin [1995], l'étude
est faite sur le «modèle de Solow amélioré
5» et ses implications pour le taux de croissance à long
terme ainsi l'hypothèse de convergence.
Soit la fonction de production, qui était
représenté par le modèle néoclassique de Solow,
= où la technologie croit au taux (x)
et la population au taux (n),
le stock se déprécie au taux constant
(ä). Le taux d'épargne, (s), est
aussi.
Si on définie toutes les « unités d'efficience
du travail» 6
On obtient, donc, = / et = / (I -6)
La contrainte budgétaire de l'économie est :
=s -(g+ n + ä) dont g est le taux
de croissance de progrès technique. A d'état
régulier (stationnaire), =0 implique
= ( Et (
Le taux de croissance de la production par tète est
proportionnel à celui du stock de capital par tète,
gy = (1- (I-7)
Ainsi, l'expression de taux de croissance de la production par
tète s'écrie :
4 Jean-Pierre Cling (2006) « Commerce, croissance,
pauvreté et inégalité dans les PED : une revue de
littérature » p.p(5-12)
5 P.Aghion et P.Howtt (1998) « théorie de
la croissance endogène »p .p.(47-49)
6- P.Aghion et P.Howtt (1998) « théorie de la
croissance endogène »p .p. (554 - 556)
/ = (1 - )(g +n+ ( -1) (I-8)
Pour déterminer la vitesse de convergence vers
l'état, en tenant compte de l'augmentation de taux de croissance d'une
économie en considération, on calcule, au début, le log-
linéaire de taux de croissance, puis on applique le développement
limité d'ordre 1, on
obtient alors L'équation suivante ; = (g+n+ ) (log
- ) (I-9)
La vitesse de convergence, avec la quelle le revenu tend vers la
stationnarité, donnée par = (g+n+ ). Le coefficient de
convergence est égale à la modification
(1-10)
proportionnelle du taux de croissance sous le changement du
niveau de revenu, d'où le coefficient = =
L'équation différentielle (I-9)
implique
log =(1- )log + log (I-11)
La convergence apparait conditionnelle puisque elle
dépend de l'état stationnaire de l'économie
considéré, ce n'est que si les paramètre qui
déterminent l'état régulier sont identiques que
l'équation (1-9) implique que les pays pauvres ont une
croissance plus fort que les pays riches .
On définie toutes les unités d'efficiences de
nouveau tel que la production est exprimée en fonction de capital humain
qui s'écrit sous la forme suivante :
= où 0
(I-12)
Avec : l'output réel, : le capital physique, : le stock de
capital humain et :le
travail brut . Ainsi, la fonction de production par tète
est :
(I-13)
= où
Les équations et gouvernant l'accumulation de capital
physique et capital humain
sont respectivement :
(I-14)
= - (g+n+ ) et - (g+n+ )
L'équation (I-14) présente
l'état d'équilibre décrivant la démarche de
l'équation fondamentale de Solow pour le capital physique,
analogiquement pour le capital humain.
Si on divise par k la première équation et par h
la seconde , on déduit alors que les valeurs d'état
régulier du capital humain et physique dont l'apparition de la
croissance à taux constant qui implique la croissance par unité
d'efficience du travail nulle ,et donc la décroissance des rendements
cumulés des deux facteurs h et k ;
Alors, Ln = ln + ln + ln (n+ g+ ) (I-15)
En linéarisant par le log on aura : =
=
,
=
,
(
La modification de notions de facteurs de production, toute en
mettant en lumière le rôle de progrès technique, et
l'interdépendance internationale économique expliquent
l'amélioration de croissance mondiale.
Graphique 1 : Evolution de PIB par
tète7
Au totale et d'une manière simplificatrice, La croissance
mondiale sur très longue période passe par quatre grandes
périodes :
· Pendant la deuxième décennie de
20ème siècle (1914) : PIB / tête mondial est
de1000 $ / tète.
· Durant 2000: cet inducteur passe à 6500 $ /
tète.
7Dr Mme GUETAT Iméne (2005) « la convergence des
revenus des pays M.E.N.A vers sud européenne » p.p.7-14
· Au 20ème siècle, des
périodes de forte croissance interrompues par les guerres et des
d'autres catastrophes.
· Entre 1960 et 1985, le taux de croissance moyen de la
région M.E.N.A s'est situé à 3.7% par an 8Ce
taux est inférieur à celui obtenu par l'Asie (4.3%), mais
supérieur à celui de l'Amérique latine (1.6%).
1.4. La convergence dans le modèle de Solow avec
capital humain
La production par tète croit au taux exogène du
progrès technique, puisque est
constant, tout comme dans le modèle néoclassique
il apparait que ce dernier est en fonction de la croissance de la population
et de l'accumulation des capitaux physique et humain. Ces facteurs sont
différents d'un pays à un autre .Ce qui fait le taux de
croissance de
production par tête devient ; ë(ln -ln )
(I-16)
Avec ë = (I-17)
Cette équation représente la vitesse de
convergence. L'intégration de l'équation (I-12) entre les
périodes t0 et t1 donne : lny(t1)= (1- )ln + lny(t0)
(I-18)
On remplace log par son expression ln = (1- ) ln + ln +
ln
(n+g+ )] + ln (I-19)
Cette relation traduit la dynamique de transition du
logarithme du revenu par tète vers l'état stationnaire a une
vitesse ë lorsqu'il est tenu compte des variables de
l'investissement, du capital humain ainsi que de la croissance de la
population.
A travers une double dimension (temporelle et individuelle
),il s'avère alors que l'étude de Knight (1993) qui analyse les
déterminants de la croissance par l'utilisation d'une technique
d'estimation et il a examiné les rôles de certains facteurs : le
capital humain, l'investissement publique et le degré d'ouverture .
Le modèle à estimer ressemble, dans ce cadre,
à celui du modèle néoclassique SolowSwan (1956)
augmenté du capital humain (la même démarche de
Mrw(1992).Cette étude de Benhabib et Spiegel (1994) ne suppose que les
rendements d'échelles soient décroissants.
8 -(World Bank, 2003).
Conformément à la démarche de Mrw (1992),
Knight et al (1993) ont étudié l'état stationnaire et la
dynamique de transition. Leurs analyses étaient en premier lieu dans un
cadre général de k périodes. Mais afin de faciliter
l'estimation sur le plan pratique, ils ont adopté un cas particulier ou
k=1 ; D'où lny = ë'31lns(k) +
ë'32ln s(h) + ë'33ln
[n+g+ä]+ lny + ë' lnA(0) + g(
- t0) (19')
Où y (t1) et y (t0) sont respectivement le niveau
actuel et le niveau initial du revenu par habitant; A(0) est le niveau initial
et non observable de la technologie; n, g et 8, sont respectivement le taux de
croissance équilibrée de la population, celui du progrès
technologique et le taux de dépréciation du capital; sk et sh
sont les fractions de revenu investies respectivement dans le capital physique
et dans le capital humain; ë' = (1- e -ë t)
où dans ce cas ë = (n + g + ä ) (1- á
- ç) est la vitesse de convergence linéarisée par
rapport à l'équilibre stable; â1 = á /(1-
á - ç), â2 = ç /(1- á - ç) et â3
= (á +ç)/(1- á - ç), où a et 1
représentent respectivement la proportion du capital physique et celle
du capital humain dans le revenu.
Mrw postulent également que g, qui est le taux de
progrès technologique, est le même pour tous les pays et que le
niveau initial de technologie A(0) est une constante qui varie de
manière aléatoire selon les pays.
En pratique, Mrw incluent le niveau de technologie dans le
terme de perturbation de la régression qui, selon leur postulat, est
indépendant9de toutes les autres variables explicatives. Leur
fonction de régression est formulée comme suit :
Lny - ln y = ë'31lns(k)+
ë'32ln s(h) + ë'33ln
[n+g+ä]-ë'ln y +c
(I-20)
Où & comprend toutes les perturbations propres
à chaque pays. Or, il est probable que A (0) est en corrélation
avec le niveau initial de revenu par tète et les autres variables
explicatives. L'équation a testé a pris la forme suivante qui
tient compte de deux dimensions, notamment le temps et l'espace.
Lnyi,t - lnyi,t-1 =ë1 ln (ni,t+g+ä)+ ë2
lns(k)i,t+ ë 3ln s(h)i,t+ ë4 ln Fi+ ë 5ln Pi+ ã lnyi,t-1
+çi+åi,t+~t (I-20)'
Avec çi = (1- )t1 g + t g et itt = (1- )ln(A0)
(I-21)
9 Il s'agit de l'hypothèse capitale qui permet
d'établir une estimation transnationale par les MCO sans
nécessiter de variables instrumentales (Islam, 1995; Temple, 1999).
Knight (1993) et al ont déjà
intéressé par leurs résultats d'estimation. Pour ce faire,
ces auteurs prennent les démarches suivantes :
ü La première étape consiste à
tester les significativités des coefficients {(Xi=0) avec i=3, 4,5}, un
teste de Hausman vérifie le modèle de Solow sans capital humain,
sur les données de panel.
ü La seconde consiste à tester le modèle de
Solow augmenté du capital humain {(ëi=0) avec i=
4,5} un coup transversale puis en panel.
ü la troisième étape introduit deux variables
d'interactions : le degré d'ouverture de l'économie et
l'investissement public en infrastructure (capital physique).
Knight (1993) et Islam (1995) mettent l'accent sur
l'estimation du capital humain dans le processus de croissance. L'analyse des
déterminants de la croissance suivant une technique d'estimation
spécifique aux données de panel selon le période
d'étude et les catégories des nations en évidence. Islam a
utilisé la technique de Chamberlain (1982) pour améliorer
l'étude de recherche sur le plan pratique. Cette technique est
utilisée au cours de l'estimation de l'équation de croissance
sans capital humain suivante : Ln y(t2) =-
lny(t1)+ (1- ) [ln s -ln (n+g+8)] + (1- )ln(A0) +g(t -
t1) (I-22)
L'introduction de capital humain comme facteur explicatif de la
production montre l'écart entre la vitesse de convergence
calculée par Islam et celui par Mrw (1992).
Ainsi, l'équation de croissance avec capital humain
estimée par Islam (1995) est sous la forme suivante : Ln yt2 = -
lnyt1 + (1- ) [lns -ln (n+g+8) ]+ (1- ) ln
h* + (1- )ln(A0 ) +g(t2 - t1)
(I-23)
La confirmation de l'étude Berthélmy et al (1996)
(pour les pays producteurs de pétrole ou non) montre que le coefficient
de capital humain varie statistiquement.
J.C. Berthélemy, S. Dessus, and A. Varoudakis (1997)
ont estimé sur des donnés de panel le modèle de Solow
augmenté pour déceler les effets de divers indicateurs de
mouvements et du stock de capital humain sur la croissance.
A ce state, les approximations correspondantes aux travaux de
Mrw (1992) mesurent le capital humain par le taux de scolarisation, Alors, on
aura cette relation :Lnyi,t - lnyi,t-1 = ai-(yK+ yH) ln
(ni,t+g*+8)+ yk lns(k)i,t+ yh lns(h)i,t+ Plnyi,t-1 +Ti+Ei,t
(I-24)
Où yt est le PIB par tète
à la date t, sk est l'investissement en capital physique
,ä est le taux dépréciation et g
est le taux de croissance de population , â, ãK
et ãH sont des paramètres à
estimer et çi , ái sont les effets
spécifiques de chaque pays et chaque période. En outre, chaque
nation possède une politique économique propre à elle ce
qu'on va avoir dans le cadre néoclassique.
1.5. La politique économique dans le cadre
néoclassique
Les analyses traditionnelles de la croissance
économique, de la fin du 18ème siècle (Smith
(1776)) aux nouvelles théories, sont centrées sur le rôle
du progrès technique. Bien que des auteurs, comme Kaldor ou Schumpeter,
par exemple, aient tenté d'endogéneiser l'apparition de ce
dernier, la référence dominante des modèles
théoriques de croissance demeure le modèle de Solow (1956),
devenu « le modèle de croissance néoclassique ».
Celuici montre que l'introduction d'un progrès technique exogène
est nécessaire pour expliquer la croissance de long terme de toutes les
variables par tête. Sans progrès technique, le taux de croissance
de long terme de l'économie est égal au taux de croissance de la
population active, et aucune croissance des variables par tête n'est
envisageable. Dans ce contexte d'exogéneité de la technologie, il
n'y a pas de justification, à l'équilibre de long terme, pour la
politique économique de croissance puisque celle-ci est
déterminée à l'état régulier par la tendance
exogène d'un progrès technique et de taux de croissance de la
population et puisque les marchés sont équilibrés par le
prix.
A long terme, le volume du capital s'ajuste par les
incitations de prix et croit au même rythme que la production. On ne
trouve donc pas de politique nécessaire pour réaliser
l'équilibre épargne/investissement. Alors que depuis Adam Smith,
les économistes pensent que favoriser politiquement l'épargne
doit améliorer les croissances, le modèle néoclassique de
Solow stipule que le taux de croissance d'état régulier est
indépendant du taux d'épargne, mais pas leurs taux de
croissance10. Ce n'est que durant la dynamique transitoire, qu'une
politique de hausse du taux d'épargne peut engendrer temporairement une
croissance plus élevée.
En résumé, la théorie néoclassique
de la croissance prédit que la politique économique n'a aucun
impact sur le taux de croissance, sauf durant la dynamique transitoire.
Néanmoins cette proposition est apparue peu satisfaisante, puisque le
progrès technologique reste en
10 Abidi Abdelbasset (2002) « l'ouverture commerciale et
croissance économique » p.p.7-11
dehors de l'analyse et hors de portée de l'action de
politique économique et elle a été récemment
renversée par la nouvelle théorie de la « croissance
endogène »dont la recherche portant sur les déterminants de
la croissance économique a été un des plus importants
maillons de la recherche en économie depuis le milieu des années
quatre-vingt.
Concernant ,les faits stylisés sur l'évolution
de l'économie mondiale au cours des derniers années , il existe
des PED de plus en plus intégrés à l'économie
mondiale et suite à l'abandon par les PED des politiques de substitution
aux importations généralement menées jusqu'à
l'heure et à la conversion de la quasi-totalité d'entre eux
à un modèle de croissance par l'exportation, ces pays ont
opéré une libéralisation commerciale
accélérée Trois grandes formes de libéralisation
commerciale se sont cumulées :
v' Une libéralisation unilatérale, qui a
été prédominante dans les PMA ; dans ces pays, la
libéralisation commerciale s'est effectuée
essentiellement dans le cadre (PAS) .
v' Une libéralisation multilatérale ;
jusqu'à l'Uruguay Round conclu en 1994, la libéralisation
multilatérale a toutefois surtout concerné les pays
développés, sans véritable réciprocité de la
part des PED ;
v' Une libéralisation régionale dans le cadre
d'accords de libre-échange ; ces accords associant des PED à des
pays industrialisés ou entre PED se sont multipliés depuis les
années 1990.
Le désarmement douanier a donc été
très rapide dans les PED au cours des deux dernières
décennies11, particulièrement dans ceux où la
protection était la plus élevée en début de
période. Les droits de douane moyens ont été
divisés par deux ; entre le début des années 1980 et la
fin des années 1990, passant d'environ 30 % à environ 15
%12 .
11 Jean-Pierre Cling 2006 « COMMERCE, CROISSANCE, PAUVRETE
ET INEGALITES DANS LES PED : UNE REVUE DE LITTERATURE » p.p(5-12)
12 (Banque mondiale, 2002)
Conclusion :
Ce domaine de recherche a été remis à
jour par les travaux sur la croissance endogène de Romer (1986) et de
Lucas (1988) et par l'économétrie appliquée sur la
croissance qui a débuté avec le test de l'hypothèse de
convergence des économies (Baumol, 1986 ; Barro, 1991 ; Barro et
Sala-i-Martin, 1992 ; Mankiw, Romer, et Weil, 1992).
Il faut également souligner la contribution importante
relative à la mise à disposition de données
internationales comparables sur le Produit intérieur brut (PIB), la
productivité ou encore le capital humain (Summers et Heston, 1988 ;
Barro et Lee, 1993, 1996, 2001).
Dans les travaux qu'étaient traités dans le
cadre de la croissance endogène ainsi que ceux sur
l'économétrie appliquée enrichissent la littérature
théorique dans la domaine de la croissance. Tout ça, on va le
voir dans la deuxième section, en détail.
SECTION 2 : SURVOL DE LA CROISSANCE ENDOGENE
A partir de la deuxième
moitié des années 80, les premières tentatives
surmontées la
croissance exogène avec P.Romer, R.Lucas (prix Nobel en
1995) et Rebelo mettent l'accent sur le postulat de progrès technique
qui devient dans cette nouvelle théorie une variable endogène
déterminée par les comportements des agents économiques.
Dans ce contexte, l'étude de la politique économique et de la
croissance endogène qui font l'objet de cette section car le
modèle de Solow (1956) considère que la croissance est
exogène parce que la productivité marginale du capital diminue
lorsque ce facteur s'accumule.
Il n'existe donc plus à l'état stationnaire
d'incitations à investir, sauf pour renouveler le capital par
tête. Par contre, la théorie de la « croissance
endogène » suppose que la productivité marginale du capital
ne s'annule pas lorsque le stock augmente et donc qu'elle est constante. C'est
la condition nécessaire à une croissance auto-entretenue.
L'accumulation perpétuelle du « capital au sens large » peut
être donc expliquée par l'incitation à investir et la
croissance devient endogène.
La nouvelle théorie fournit un cadre théorique
approprié pour l'analyse du rôle de la politique économique
de long terme. Celui-ci est alors d'améliorer cette incitation à
investir
(par le développement financier, la fiscalité,
la politique commerciale...).L'idée est de considérer la
croissance comme un phénomène économique, résultant
du fonctionnement décentralisé de l'économie, et non d'un
progrès technique exogène, surajouté au modèle. En
effet, le variable « taux de croissance » est endogène parce
qu'elle résulte de choix, d'agents optimisateurs d'investissements en
facteurs accumulables (capital physique, capital humain, Technologique,
public.).
2.1. Vers l'endogénésation de progrès
technique
L'objectif principal aux théories de la croissance avec
progrès technique exogène est que la technologie dépend au
moins autant des décisions économiques que l'accumulation du
capital qui comprend à la fois les actifs physiques et humains. Selon
Mankiw(1995), le modèle néoclassique suffit à rendre
compte des différences internationales de croissance.
Certaines tentatives ont précédé la
récente cuvée des modèles de croissance endogène,
pour rendre la technologie endogène. Elles mettent l'accent sur le
problème de l'intégration des rendements d'échelle
croissants dans un modèle d'équilibre générale
dynamique.
Dans le cas d'une fonction Cobb-Douglas tel que
F [ , ] = ; 0< á<
1 ; 1- á= â (I-26)
Si l'accumulation de A est endogène, At doit être
rémunéré au même titre que K et L. Comme les
rendements sont constants en Kt et Lt. D'après le théorème
d'Euler, lorsqu'on a le facteur A est endogène et les rendements
d'échelles sont croissants, tous les facteurs ne peuvent pas être
rémunérés à leur produit marginal .Dans un
équilibre concurrentiel, la théorie de Walras ne peut plus servir
de fondements au modèle néoclassique.
Pour Arrow(1962), la solution proposée consiste
à supposer que la croissance de A est produit fortuit de
l'expérience acquise lors de la production «phénomène
d'apprentissage par pratique»13. Le modèle d'Arrow n'a
été complètement étudié que dans le cas
particulier d'un ratio capital/ travail (Kt/Lt) constant et d'un coefficient de
travail fixe .
13 P.Aghion et P.Howtt (1998) « théorie de la
croissance endogène »p .p. (25-26)
Cette restriction implique que le taux de croissance de
production à long terme est limité par la croissance de travail
et indépendant du taux d'épargne ,l'exemple de modèle de
Solow -Swan persiste.
Plus généralement, les idées nouvelles ne
peuvent s'incarner dans l'économie qu'au moyen d'investissement nouveau.
Ainsi Kaldor (1957) suggère, à la fois la notion de fonction de
production agrégée F [( , ], et à la distinction entre les
augmentations de productivité
dues au capital et celles dues au progrès technique.
Nordhaus (1969) et Shell (1973) ont construit deux
modèle, où les progrès technique résulte de choix
économiques explicites, partent de l'idée que la recherche est
motivée par la perspective d'une rente monopole dans le modèle de
Nordhaus, les rendements d'échelle croissants ne suffisent pas de
soutenir la croissance à long terme en l'absence de croissance de la
population. Alors que dans le modèle de Shell, les difficultés
techniques liées à la prise en compte des rendements
d'échelle croissant dans un modèle d'optimisation dynamique
obligent à postuler que les rendements sont strictement
décroissants, qui s'ensuit l'impossibilité d'assurer une
croissance à long terme de la production par tête, à moins
de recourir à une source exogène de progrès techniques.
Pour Uzawa(1965), la croissance continue et endogène
était possible dans le modèle néoclassique. Puisque le
modèle d'Uzawa a interprété le facteur A comme
étant un facteur de capital humain par tète et sa croissance
requiert l'utilisation de travail par le secteur éducatif.
L'investissement dans ce cas de modèle a
consacré soit au capital physique soit au capital humain, l'analyse
d'Uzawa se concentre sur la détermination des trajectoires optimales de
croissance dans le cas particulier d'une fonction d'utilité
linéaire. Malheureusement, Uzawa n'étudie à aucun moment
la façon dont l'économie rémunère les
activités qui permettent l'augmentation de A lorsque les rendements sont
croissants.
2.2. L'analyse de modèle AK avec capital humain
Le modèle AK est une version très simplifiée
du modèle de Römer qui est une forme réduite d'autres
modèles de croissance endogène.
Le modèle proposé par Rebello (1991) met
l'accent sur la fonction de production à rendements d'échelle
constants .Il s'agit d'une économie à un seul bien et une
fonction linéaire avec un seul facteur ( capital ) ,en justifiant ce
choix de modèle par l'assimilation de
capital travail au capital humain ,donc le facteur capital est
accumulable. Rebello reprend le modèle de Solow, en reformulant la
fonction de production.
=At (I-27)
Cette forme de la fonction de production permet d'avoir une
productivité marginale du facteur (K) accumulable, non nulle à
long terme et constante. Si on applique l'équation fondamentale de Solow
et en absence de progrès technique, l'équation devient ;
= s f [ ]-(n+ ä) k =[s A ]-(n+ ä) k = s A k -
(n+ ä) k
= - et = -
(I-31)
Alors, =s A - (n+ ä) (I-28)
Le taux de croissance du capital par tète est donc
constant et non nul, et dépend de taux croissance de la population (n)
et du taux de d'amortissement ä négativement, et
positivement de taux d'épargne s. Et La prise en compte du capital
humain est le fait majeur au niveau de la croissance économique ce qui
permet d'obtenir un concept de capital agrégée avec un produit
marginal constant. Ainsi, dans le cas de modèle de Solow avec capital
humain qui était introduite dans la fonction de production ne suffit pas
à générer une fonction du type AK.
Le niveau productif est représenté par un
modèle simplifié de capital humain tel que
(I-29)
Où, mesure l'efficience du travail. Si on précise
H comme la capacité productive de
(I-29)
Hommes actifs (le niveau de capacité humain) telle que
Ht=At Lt avec une modification
pour la fonction de production, D'où =
Une proportion du revenu est consacrée pour le capital
physique et une proportion pour le capital humain. Les taux de
dépréciation de ces deux formes de capital sont
désignées par et . L'accumulation de deux types de capital, avec
une population est stationnaire, et elle comme la suite :
L'épargne peut s'investir dans ces deux formes d'actifs .A
l'équilibre, leur rendement doit être identique, c'est à
dire leur produit marginal net, autrement dit :
á ( _ =(1 ) ( - (I-32)
Ce qui donne
( ( - ) = (I-33)
Cette équation d'arbitrage implique que le ratio du
capital physique au capital humain est constant. On désigne par lc
.L'équation admet plus qu'une solution, lorsque les deux
formes de capital se déprécient au même taux,
on obtient =
(I-34)
La restriction se repose sur le taux d'épargne pour
l'existence d'une trajectoire de croissance équilibré. Les stocks
de capital physique et humain augmentent au même taux
dont le ratio du capital physique au capital humain est constant,
où = alors s (h =
|
sous l'égalité des taux de
dépréciation, on déduit que ;
|
s (h
=
(I-35)
La fonction de production = , en
remplaçant par donc = (I-36)
Ainsi, le taux de croissance de production est égal
: / = + (I- 37)
Alors, si on remplace les deux types d'accumulation par leurs
expressions, on aura
/ =
_
+ ( _ ) (I-38)
D'après cette relation, on constate que le taux de
croissance est constant et dépend des paramètres du modèle
(le taux d'épargne et de dépréciation). Concernant, le
modèle de Solow amélioré (augmenté) qui se
caractérise par un rendement cumulé du capital
physique et capital humain était décroissant et un
taux de croissance tend vers zéro ce qui représente l'inverse de
ce modèle14.
Après avoir illustrer les différents variables
dans le modèle de Solow (1956) dans un contexte de modèle de
croissance néoclassique qui étaient encore
développés par la croissance endogène dans la limite de
croissance néoclassique ce qui nous permet de citer quelques apports
théoriques de la croissance endogène.
2.3. Les apports théoriques de la croissance
endogène
Pour convaincre leurs théories Lucas (1988) et d'autres
économistes avancent leurs apports pour dépasser la
théorie traditionnelle.
2.3.1. Lucas (1988)
Dans sa contribution de référence, Lucas (1988)
propose une première approche, au sein de la nouvelle théorie de
la croissance, de l'effet dynamique des spécialisations en situation de
concurrence internationale.
A ce state, quelques hypothèses sont avancées par
Lucas qui sont les suivantes :
. H1 : Le modèle considère un
monde à deux pays, deux secteurs qui produisent deux biens de
consommation et un seul facteur de production, le capital humain.
. H2 : L'accumulation du capital humain est
supposée être proportionnelle au temps de production alloué
au secteur concerné. Elle se fait donc par un processus d'apprentissage
par la pratique. Ainsi, l'accumulation de celui-ci est donnée par :
(I-40)
Où mesure l'efficacité du secteur i dans la
formation du capital humain.
. H3 : les deux secteurs différents
par leur productivité et leur potentiel d'apprentissage. Ainsi, le bien
1 est supposé être un produit à fort potentiel
d'apprentissage qui représente un agrégat de biens de
consommation de forte teneur en technologie qui représente un
agrégat de bien de consommation de nature agricole et
manufacturière
14 Jean-Claude Berthélemy; Sébastien Dessus;
Aristomène Varoudakis( 1997 ): « Capital humain et croissance: le
rôle du régime commercial »p.p (3-12)
peu intensif en technologie. Pour cela, on suppose que les
productivités sectorielles sont telles que : > .
. H4 : La croissance économique est
supposée être déterminée par l'ampleur
d'externalité positive liée à l'accumulation
d'apprentissage dans le processus productif.
A l'égard des ces hypothèses, Lucas dans son
modèle commence par considérer une économie autarcique qui
produit deux types de bien, et pour laquelle l'accumulation du capital humain
se fait par un processus d'apprentissage par la pratique. Les fonctions de
production des secteurs sont ainsi formulées comme suit :
,
i = 1,2. (I-41)
Où : Ci : La consommation finale en bien i, Hi : Le
capital humain spécifique utilisé pour la production du bien i,
Ui : Le temps consacré à la formation du capital humain de type
i, et
N : La force du travail totale.
Le problème de maximisation inter-temporel auquel les
agents sont confrontés est alors donné par
Max U (C1, ) = (
, i = 1, 2.
>
Dans ces conditions l'auteur montre que les
propriétés dynamiques dépendent de
l'élasticité de substitution .
Si , le système dynamique de cette économie
n'engendre pas une spécialisation
dans la mesure où le prix relatif tend à converger
vers l'équilibre stationnaire quelle que soit sa position initiale. Par
conséquent, cet équilibre est considéré comme
stable.
Si > 1, le choix de spécialisation est
entièrement déterminé par les dotations initiales
en capital humain de sorte qu'on se spécialisera dans la
fabrication du bien pour lequel on est le plus performant. A terme la
production sera exclusivement composée de ce bien.
Dans ce cas, un pays peut avoir une mauvaise
spécialisation engendrée par sa dynamique divergente. Ce
mécanisme est induit par l'externalité liée au processus
d'accumulation de l'apprentissage par la pratique15.
L'introduction de commerce internationale dans ce
modèle est tout à fait éclairante. Ainsi, en supposant
qu'il y a un continuum de petit pays confronté à un même
prix relatif d'échange p = p2/p1, l'auteur montre que les pays se
spécialiseront dans la production du bien pour lequel ils disposent d'un
avantage comparatif statique : si h1/h2 < p (ou h1/h2 > p) ils produisent
exclusivement le bien 2 (ou le bien 1). En terme dynamique, il apparaît
que les pays spécialisés dans la production du bien 1 (ou 2)
auront une dotation constante en h2 (ou h1) et un taux de croissance du facteur
h1 égal à (ou h2 égal à ).
Dans ce cadre, l'ouverture au commerce international renforce
les avantages comparatifs initiaux. Cependant, si le potentiel de croissance de
la production du bien 1 est nettement plus fort que celui du bien 2, il est
possible que le prix p varie de telle sorte que certains pays aient
intérêt à modifier leur spécialisation.
Toutefois, dans l'hypothèse où , on est
assuré qu'il n'y aura pas de modification
des spécialisations initiales et on montre alors que
les pays les mieux dotés dans le facteur h1 auront un taux de croissance
plus élevé. Dans ce contexte, les pays en développement
peuvent être amenés, au fur et à mesure que leurs
économies s'ouvrent, à se spécialiser dans les secteurs
traditionnels, qui emploient beaucoup de main d'oeuvre peu qualifiée, et
à abandonner des secteurs à plus forte qualification pour
lesquels ils ont un désavantage comparatif face aux pays
développés. Un scénario de ce type aurait des effets
négatifs sur la croissance.
Le modèle de Lucas est déjà traité
de manières différentes avec toutes ces extensions où les
résultats comparables ont été obtenus par Feenestra (1996)
qui conclut que les pays ayant une faible capacité d'innovation
génératrice de croissance seront pénalisés par
l'ouverture à l'échange, ou par Matsuyama (1991) qui montre
comment l'exploitation des avantages comparatifs dans les secteurs
traditionnels peut priver l'industrie ou la recherche de ressources Quah et
Rauch (1990) reprennent le modèle de Lucas et l'adaptent en supposant
l'existence des biens intermédiaires complémentaires.
15 Abidi Abdelbasset (2002) « l'ouverture commerciale et
croissance économique » p.p.44 -50
Enfin, on peut citer les travaux de Stokey (1991) et Yong
(1991) qui s'écartent quelque peu du cadre précédent bien
que reposant également sur des effets d'apprentissage. L'accumulation du
capital humain est sujette à un effet externe et permet de produire des
biens de qualité supérieure qui sont
préférés par les consommateurs. On distingue alors deux
entités économiques, le Nord et le Sud, selon leur dotation
initiale en capital humain. Les nouveaux modèles de croissance
endogène spécifient une nouvelle technologie d'accumulation du
capital humain16. Ils partent d'une représentation
micro-économique des choix éducatifs qui signifie que la
décision d'étudier ou de se former ou d'écouler d'un choix
individuel est représenté dans d'un programme d'optimisation.
Lucas spécifie deux technologies :
. Une liée à la production du bien ;
. Une liée à l'accumulation du capital humain.
Enfin, cette spécification offre une autre explication
extra-exogène faisant une interrogation de certains d'autres
économistes. Pour cela, on va étudier l'apport de Barro (1990).
2.3.2. Barro (1990)
Barro (1990) a intégré un autre facteur qui
s'accumule à savoir le capital public d'infrastructure comme par exemple
les autorités, les barrages, télécommunication, nouvelles
technologies de l'information...Ce capital est illustré à travers
des dépenses de l'Etat. Il s'agit des dépenses productives qui
génèrent une externalité.
Il suppose que l'Etat dépend de capital public
productif. Leurs financement se fait par taxe proportionnelle au revenu des
consommateurs. En d'autres mots, une partie de la production est achetée
par l'Etat en vue d'être dépensé sous forme de
dépenses liées aux activités génératrices
d'externalité.
Les dépenses non-productives qui cessent tous ceux
liés à un gaspillage et réduisent la croissance sont
exclus. Soit G les dépenses totales de l'Etat :
I-42)
Les rendements d'échelle sont constant par rapport aux
facteurs privés K et L.La fonction de production est à rendement
égal à dans les facteurs accumulables K et G. Il
16 DrMme GUETAT Iméne (2005) « cours de la
croissance endogène » pp 12-18.
faut que pour que l'économie génère une
croissance soutenue endogène similaire à
celle du modèle AK de Rebella tel que
A ce stade d'explication : poids du gouvernement autrement dite
c'est la part de
dépenses publiques dans l'input. On peut déduire
donc une relation vierge entre le taux de croissance et
représenté ainsi graphiquement on a :
G c
g c max
La relation entre Gc et
Avec ,alors ,le coût marginal social d'une unité des
dépenses
publiques égale à 1 qui est PmG.
*Détermination de la solution du planificateur :
A la différence de la solution du planificateur tient
compte de l'externalité des dépenses d'infrastructure de l'Etat.
La contrainte d'accumulation du capital du K devient :
D'où le Ha miltonien :
La prise en compte de l'externalité dû aux
dépenses publiques est dégagée dans le fait de remplacer G
par son expression en fonction de k ainsi, elle devient une variable
explicative : le CPO donne ainsi et
Le taux de croissance optimale varie donc avec le taux de
croissance de population et la proportion de selon Barro. On va avoir quelques
modifications qui s'agissent dans la
tentative de Barro et Sala-i-Martin (1995). 2.3.3.
Sala-i-Martin et Barro (1995)
Les auteurs ont intégré le capital humain comme
input. La productivité marginale des deux facteurs qui s'accumulent est
constant (capital physique et capital humain). Mais, l'output est repartie
entre la consommation et l'investissement en capital physique et investissement
en capital humain c'est-à-dire, le capital humain a entré dans ce
modèle de la même façon que l'investissement en capital
physique, on dit qu'il existe une seule technologie de la production. Dans le
modèle de Lucas (1988) ; il existe deux technologies : une de bien
finale et l'autre de l'accumulation de capital humain, il s'agit là d'un
modèle de deux secteurs.
Pour l'étude de notre modèle, nous supposons une
fonction de type Cobb-Douglas :
(I-43)
Et on a ; ; Avec : : Investissement en capital
physique ;
: Investissement en capital humain ; : Amortissement du capital ;
H: Amortissement
du capital humain ; et H : capital humain ;
La dépréciation du capital humain est
impliqué par la manque des études des nouvelles choix : ne pas se
concentrer sur l'étude de concepts anciens d'autres raisons le capital
humain représente un outil, dont l'absence du contrôle contenu,
où .
< 0 alors son stock de capital humain décroit.
Le consommateur maximise une forte d'activité inter
temporelle ;
; Avec
Pour résoudre ce problème : Soit le Hamiltonien
courant :
Conditions de premier ordre ;
L'objectif est déterminé le taux de croissance
endogène de court terme. Les résolutions dans ces
équations donnent :
On dégage, ainsi, une fonction de production de type
AK.et
Les résultats obtenus sont raisonnables aux variables dues
à la question suivant, comment Helpman et Crossman(1991) expliquent
leurs tentatives.
2.3.4. Grossman et Helpman (1991)
Ce modèle s'insère dans l'axe de la théorie
de la croissance endogène où la concurrence est imparfaite et
donc l'existence d'un qui finance la recherche et
développement et qui devient endogène puisqu'il
existe des ressources pour la financer.
Pour ces auteur, il existe deux activités dans la
production qui sont l'activité de la production finale qui doit
être précédée par une autre activité à
savoir l'activité d'innovation ç - à - d avant de produire
une variété, les ingénieurs font la conception, c'est le
design et donc créent et innovent. Cette activité est dite
activité de recherche et développement l'entreprise
elle-même qui produit la variété pourrait faire
elle-même l'innovation.
En plus le pays a assez d'expérience dans l'innovation
voit le nombre de variété augmente au fur et à mesure
c'est-à-dire le pays le plus développé dispose d'un nombre
de variété le plus important. Le nombre de variété
disponible dans chaque pays donne une idée sur le stock de connaissance
d'une façon générale du pays. Lequel stock pourra aider
les ingénieurs à innover d'avantage c'est-à-dire le
coût des inventions pourrait diminuer en fonction du stock de
connaissance et donc du nombre de variété existant. Pour cette
raison, les pays développés ont des avantages comparatifs dans
l'innovation par rapport aux pays en voie
de développement.17 En plus les auteurs
intègrent une fonction d'utilité intéressante puisque dans
l'économie il existe plusieurs variétés de biens : le
consommateur consomme toutes les variétés disponibles et le bien
être augmente avec la diversification c'est-à-dire plus le
consommateur diversifie sa consommation plus son utilité augmente. On
suppose aussi que les variétés ont la même qualité
et donc la diversification. Il s'agit d'une diversification.
4 **Le consommateur
4 **L'activité de la production
4 **L'activité d'innovation
4 **Equilibre sur le marché de travail
Les apports avancés par certains économistes de
croissances endogènes enrichissent dans l'ensemble de la
littérature économique et améliorent aussi la recherche
qui prend plusieurs direction surtout en cas d'ouverture à partir de le
commerce international dans le cadre de l'équation de gravité.
2.4. Le commerce international et l'équation
gravitationnel
L'équation de gravité (GE) dans le commerce
international a commencé dans les années soixante comme une
proposition purement empirique pour expliquer les courants bilatéraux du
commerce. À la fin des années soixante-dix, le GE était
« légitimé» par une série d'articles
théoriques qui ont démontré que l'élément
essentiel de la forme GE était logique avec plusieurs modèles de
courants commerciaux.
Ainsi, l'application empiriques de GE étendu couvrir
une variété de questions, tel que l'impact d'accords commerciaux
régionaux, frontières nationales et l'union de monnaie sur
commerce, aussi bien que l'usage de l'équation assortir dehors le
mérite relatif de théories du commerce alternatives.
Une nouvelle vague d'études est maintenant se
concentrer sur les propriétés de l'équilibre
générales du GE et les points les plus fines
économétries. L'intérêt renouvelé de la
profession académique dans le développement du GE est
indubitablement conduit par le succès
empirique de l'équation.
17 DrMme Guetat Imène (2005) : « cours de croissance
endogène ». p8-14
L'équation de la gravité a le support
théorique fort et elle peut être dérivée d'une
variété de modèles de commerce international et ce GE peut
être utilisé pour trier des hypothèses alternatives de
commerce international.
Dans sa forme la plus simple, l'équation de la
gravité (GE) explique des courants du bien entre les nations :
(I-45)
Où représente le bien k qui était
exporté par le pays i et a importé par pays j ;
Yi,k
et Yj,k sont des dépenses sur
le bien k par les deux pays ;di,j est la distance
entre les nations en considération ; est un coefficient, et U
est un terme de l'erreur.
Le GE d'un produit donné peut être transformé
dans un GE d'exportations totales de pays i:
(I-46)
Où k a été supprimé
et Y est le revenu du pays (par exemple, PIBN ou PIB). Si on applique log, on
va line ariser GE, on aura la forme suivante :
Ln = + lnYi ,t + ln Yj,t+
ln di,j+ Fi,j+ åi,t (I-47)
Avec = Ln ; åi,t= ln et Fi,j
décrivent le phénomène commercial
bilatéral.
Les coefficients et sont interprétés comme
élasticités où comme des changements du
pourcentage dans commerce bilatéral. Le coefficient est
positif si le facteur est rehaussé au
niveau commercial (par exemple, langue commune) et négatif
si le commerce qui réduit (par exemple, terrorisme).
Le GE peut être dérivé, en variant les
modèles de préférences 18 des consommateurs qui
sont complètes et identiques la spécialisation des modèles
de différenciation du produit dans un régime de
compétition monopolisateur19 sont des modèles hybrides
de proportions du
18 Voir Anderson 1979; Bergstrand 1985; Deardorff
1998
19 Voir Helpman 1987
facteur différentes et différenciation du produit
(Bergstrand 1989; Evenett et Keller 2002) à modèles de
spécialisation incomplète et faisant du commerce coûts
(Haveman 2004).
Dans le cadre de la théorie commerciale et GE, La
spécialisation est au coeur de théorie commerciale; c'est complet
ou le plus profondément quand chaque pays se spécialise dans la
production de sa propre production et les consommateurs achètent la
production du pays identiques et les préférences de
l'homothétiques.
En outre, le commerce se produit sans frottement, ce là
signifier qu'il n'est pas entravé non plus par les coûts du
transport, les tarifs plus précisément les tarife
équivalent qui sont des obstacles des frontières. Chaque pays
importe et consomme une part des marchandises produites par tous les autres
pays, aussi bien qu'une part de sa propre production. Ces parts sont le
même pour tous les pays.
Par exemple, considérez deux pays, pays 1 et pays 2,
produisent des biens différenciés par pays d'origine. Le pays 1
exportera son propre biens au pays 2 avec un montant de M12 =
b1Y2 où b1 = propension marginale à
importer de bien1 dans pays 2.
Le pays 1 vendra aussi les b1Y1 montent du bien, il
produit aux consommateurs domestiques. On note qui la propension à
consommer du bien 1 est la même à travers tout consommateurs sans
se soucier d'emplacement. Le revenu de pays 1 est la somme des achats par les
consommateursqui sont localisé dans pays 1 et les consommateurs
localisés dans pays 2, c.-à d, Y1 = b1Y1 + b1Y2 =
b1Yw où Yw = revenu mondial = Y1 + Y2.
Remplaçant b1 avec Y1 / Yw, M12 = Y1Y2 /
Yw. C'est le simple GE a
dérivé par Anderson (1979)
Mij = YiYj/Yw (I-48)
L'équation (I-48) a aussi
été dérivée dans la perspective du Hecksher-Ohlin
(H-O) qui représente une extension de la théorie d'avantage
comparatif (Deardorff 1998). Cette théorie fait ressortir l'importance
d'un pays dans le cadre de commerce internationale.
La théorie de H-O-S confirme que les marchandises sont
homogène et la compétition (concurrence) est parfaite. Ce qui
améliore la compétitivité entre les nations en cas
d'échanges commerciaux.
Au totale, les fondements théoriques
de la croissance endogène permet d'enrichir la littérature
théorique économique qui développe des types des
modèles(AK avec capital humain et d'autres ...) toute en appuyant aussi
sur le commerce extérieur ; l'équation de
gravité dans le contexte d'avantages comparatifs et la
théorie de H-O-S. Après avoir illustré les modèles
de croissance endogène de type AK et les externalités existants
en cas d'ouverture, on va avoir un autre canal de bénéficier et
d'accroitre la croissance à partir de l'IDE en présence de
capital humain.
2.5. Le capital humain, IDE et croissance
économique
L'IDE joue un rôle très important dans le
développement économique des nations en développement
(PED) et émergent et pays développé (PD).
Sous certains conditions, sur le rôle de l'IDE dans
l'accélération de la croissance et l'intégration dans
l'économie mondial, un consensus semble d'être
dégagé parmi l'universitaire. Le débat actuel se concentre
sur l'indentification des canaux à travers les quels les IDE affectent
les performances économiques.
On s'intéresse, dans ce cadre, par les revues des
approches théoriques de l'impact de l'IDE sur la croissance et les
canaux d'intermédiation par lesquels les effets induits transitent avant
de rendre compte des principaux faits stylisées concernant, les IDE et
leurs facteurs déterminant dans la zone M.E.N.A. Autrement dite, les
déterminants de la croissance dans la zone M .E.N.A.
Des études récentes (Borensztveir et al .1998)
suggèrent qu'un minimum de Capital humain est nécessaire pour
bénéficier des effets induits des flux ID.
~ Il a été observé que les IDE et le capital
humain sont des sources efficaces
de la croissance.
~ Les deux variables (IDE et Capital humain) affectent
directement et
individuellement la croissance et ils renforcent mutuellement un
effet de
complémentarité (Miyamoto, 2003)
~ Le capital humain serait ainsi associé à une
augmentation des flux des IDE,
et il autorise pour les pays domestiques une plus grande
attractivité des firmes multinationales (FMN), ceci est alors
susceptible de se traduire par une amélioration de la qualité de
main d'oeuvre et des conditions du travail et à long terme favoriserait
une certaine stabilité politique et sociale.
De la même manière, la présence des firmes
étrangères est susceptible d'influencer positivement sur (capital
humain)
~ Une éducation qualifiée
Pour l'intégration et l'adaptation des nouvelles
technologies et création de nouvelles procédures de travail,
cette complémentarité entre capital humain et présence
charge des effets bénéficiais20.
Des revues récentes de la littérature
(Blonmstrain et Kokko, 1998 ; Görg and Grwnaway, 2002) suggèrent
que les effets induits varient en fonction des secteurs d'activités et
des entreprises. Ces effets sont négatifs21. En d'autre
termes les effets de débordement dépendants de la capacité
d'absorption du pays d'accueil ; pour améliorer sa croissance à
partir d'adaptation des spillovers.
En effet, les conditions internes eux pays d'accueil peuvent
apparaître déterminé à la fin la capacité des
IDE ayant des chances de transformer la spécialisation des pays
d'accueil et dans le mécanisme de débordement dans le tissu
productif local (Mouhoud, 1998). Cette activité inspirait par Hojo
(2003) qui a proposé une étude empirique en utilisant les effets
individuels spécifiques aux pays tirés de la régression de
Caselli et al (1996) qui adoptent variable approximant la
productivité.
Il trouve un effet positif et Significatif de
l'éducation sur la productivité. Malgré son effet
négatif sur la croissance « l'éducation sur la croissance
». Dans cet article, les auteurs (Jamel Bouoiyour, El Mouhoud, Hichem
Hanchane) examinent la relation entre l'afflux, les IDE, le Capital humain et
la productivité.
Dans les pays en développement sur une période
allant de 1960 à 2004 ; avec une référence spéciale
au pays M.E.N.A sont (Algérie, Egypt., Israël Jardine, Liban ;
Maroc, Mauritanie, Syrie Tunisie, Turquie). Les auteures montrent que l'IDE
affecte positivement22 la croissance dans un premier lieu.
En effet, le capital humain influe négativement la
croissance des pays en voix de développement .Les résultats sont
standards dans les travaux empiriques sur les donnés de panel ; ils
retirent de cette régression sur le capital humain et l'IDE (une
régression de l'effet
20 ALYA Marwene 2004 « IDE et croissance : cas de la Tunisie
» p.p( 1-08)
21 ALYA Marwene 2004 « IDE et croissance : cas de la Tunisie
» p.p( 4-11)
22 Mouhoub et al (2007) : « productivité, IDE et
croissance dans la zone M.E.N.A »p.p(6-12)
individuel de l'effet relatif aux pays (précède
de la Productivité en fonction : IDE, Capital humain.). Les
résultats ainsi montrent l'IDE n'affectent pas la Productivité,
sur l'ensemble de l'échantillon .Les « Spillovers » à
effet externe positive ne se produisent pas. Contrairement aussi
résultats président concernant la croissance, le capital humain a
un impact positif et significatif sur la productivité23.
Ce qu'on va avoir dans ce cadre, tout en avançant les
différents effets de l'IDE. 2.5.1. Les effets des IDE sur la
croissance
Il existe quatre effets indirects sur la croissance :
- un effet indirect passant par la productivité
diversification Sectorielle différents facteurs.
- un effet en termes de transferts de la connaissance et de
technologie vers les pays d'accueil sous certaines conditions de
disponibilité en capital humain.
- Un effet de transformation de la spécialisation
internationale du pays d'accueil sous l'effet d'une diversification
Sectorielle.
2.5.2. Les effets des IDE sur la
productivité
Plus récemment l'impact de l'IDE sur la
productivité locale pour 18 secteurs de
l'industrie manu factorielle, marocaine sur la période
1987-1996 (Bouoiyour et Towfik, 2007). Les résultats montrent que
l'ouverture commerciale et l'IDE peuvent Lancer aux impacts tous et
significatifs sur le produit des firmes marocaines s'ils accompagnent du
développement d'une main d'oeuvre qualifié. Les IDE ont des
retombées dans les secteurs de base technologie en améliorant la
productivité mais n'ont pas d'effets dont de haute technologie selon
Tawfik (2007) sont les externalités technologique.
2.5.3. Les IDE peuvent-ils transférer la
technologie et la connaissance ?
La diffusion peut être délibérée,
par exemple lorsque la filiale cède une licence à une entreprise
locale. A titre d'exemple, on citera le cas d'une multinationale qui renforce
le capital technologique des entreprises traitant avec elle pour leur permettre
de satisfaire aux spécifications technologiques qu'elle leur impose.
23 Marouane Alaya (2004) : « IDE et croissance
économique : cas de la Tunisie » p.p 2-5.
La diffusion technologique peut aussi prendre la forme de
retombées technologiques et l'on parle de retombées
technologiques horizontales lorsque, par exemple, la filiale a une technologie
nouvelle qui est ultérieurement copiée ou assimilée par
les entreprises concurrentes. Il existe au contraire des retombées
verticales, lorsque la filiale transfère, à titre gratuit, une
technologie aux entreprises qui fournissent des intrants ou des services en
aval (distribution ou vente au détail par exemple).
Le capital technologique des entreprises locales peut donc
s'améliorer lorsque des entreprises multinationales prennent pied sur le
marché. Ces dernières possédant un avantage comparatif en
terme de technologies nouvelles et de nouveaux modes d'organisations et de
distributions, fournissent une assistance technique à leurs fournisseurs
et clients locaux, et forment des travailleurs et des cadres qui seront peut
être ultérieurement recrutés par les entreprises locales.
Ces externalités vont alors améliorer le taux de croissance de la
productivité globale des facteurs (PGF) de ces pays.
Les filiales locales peuvent elles-mêmes faire de la
recherche et développement pour adopter les nouvelles technologies mises
au point par la société mère aux conditions locales. Il
est manifeste que l'IDE favorise plus les contacts avec les étrangers et
la découverte de nouvelles façons de procéder que ne le
fait le commerce.
Dans la plupart des cas, il s'avère que les
technologies transférées aux filiales sont en moyenne plus
récente que celles que sont cédées à des tiers par
le jeu de licences ou dans le cadre de coentreprises(OMC 1996)24.
D'autre part, ID et augmentation de la connaissance dans le pays d'accueil
jouent très important dans la croissance économique soutenue est
maintenant connue dans la théorie de la croissance endogène.
L'accumulation de connaissances sous forme de
«technologie» [Romer (1990)] ou de «capital humain» [Lucas
(1988)] : Le niveau de connaissance est intégré à la main
d'oeuvre et non au capital physique] est généralement
associée au concept de progrès technique que l'on peut
définir comme étant «l'accroissement de la connaissance que
les hommes ont, des lois de la nature appliqué à la
production». Ce progrès technique peut prendre plusieurs formes
selon qu'il accroît la productivité des facteurs, et permet
l'émergence de nouveaux produits
24 O.M.C (1996) "Rapport annuel 1996, Volume I et II, Dossier
spécial: le commerce et l'investissement étranger
direct"(Genève)
l'amélioration de certains produits (Demurger
1997)25 ou de la productivité d'intrants
intermédiaires.
Dans l'approche d'Arrow, la connaissance est traitée,
dans la théorie de la croissance endogène soit comme un bien
public accumulable dont l'acquisition passe par l'apprentissage et permet
l'augmentation de la productivité de travail et par conséquent
l'extension des possibilités de production d'une économie: la
connaissance ne reçoit aucune rémunération, ce qui
écarte la possibilité que les firmes fassent des investissements
en R&D.
Pour Romer, l'accumulation des connaissances fait l'objet
d'une activité spécifique et rémunérée,
résultant d'un comportement de maximisation du profit des entreprises en
concurrence monopolistique, produisant des biens différenciés
imparfaitement substituables. Grâce à la rente des monopoles,
elles vont financer des activités de R&D qui permettront une
activité volontaire d'accumulation des connaissances.
Du fait de leur nature non rivale et partiellement non
exclusive, les connaissances technologiques et managériales
incorporées dans l'IDE d'une firme étrangère peuvent
générer des effets externes à l'intérieur des
frontières nationales. Ainsi, la nature cumulative de l'IDE lui permet
d'être une source d'externalité intertemporelle se trouvant au
coeur de la croissance économique. Chaque amélioration ou
innovation contribue à l'augmentation du stock de connaissances
disponibles pour les générations futures. «La connaissance
peut être transmise au reste de l'économie via la formation du
travail, l'établissement de liens entre les entreprises locales et
étrangères ou un processus d'apprentissage par observation,
« learning by watching ».
Findlay (1978)26souligne que la présence
d'entreprises étrangères, plus efficaces sur le territoire
national peut favoriser par un effet de «contagion », l'accroissement
du taux de progrès technique du pays d'accueil. L'augmentation de la
connaissance dans le pays hôte est d'autant plus importante que les
activités des entreprises étrangères disposant d'une
technologie supérieure se développent dans l'économie.
Elle s'accentue lorsque les contacts
25 Demurger S.(1997), « Ouverture et croissance : le cas de
la République de Chine ». Thèse de doctorat de sciences
économiques de l'Université de Paris I-Panthéon
Sorbonne.
26Findlay, R.(1978), « Relative backwardness,
direct foreign investment, and the transfer of technology : a simple dynamic
model », Quaterly journal of Economic, Vol.92(1), p1-16. « Some
aspects of technology transfer and direct foreign investment »American
Economic Review, Vol.68 (2), p275-279.
personnels établis entre ceux qui ont déjà
une connaissance de l'innovation et ceux qui pourraient la copier, est assez
grande.
2.5.4. Les limites des effets externes des IDE
Le niveau de capital humain joue ici un rôle primordial.
Ainsi, la dotation en capital humain de niveaux différents joue un
rôle de catalyseur dans les retombées des IDE des entreprises
multinationales sur le taux de croissance de la productivité globale des
facteurs. La relation entre le capital humain et l'investissement direct
étranger est double. Le capital humain est un facteur de localisation
des IDE des entreprises multinationales (Lucas 1988, Meddeb et Drine
2000)27 et joue également un rôle dans les
retombées des transferts de technologies sur la croissance des pays
hôtes.
L'existence d'aptitudes technologiques et d'un stock de
capital humain conditionne l'assimilation du savoir-faire
développé ailleurs. Les pays hôtes doivent disposer d'un
stock minimal de capital humain et de savoir-faire qui leur permet
l'assimilation de technologies étrangères. Sans une politique
d'amélioration de la qualification de la main d'oeuvre, les pays du Sud-
Est- Asiatique n'auraient pas été en mesure de
bénéficier des transferts de technologies des entreprises
multinationales étrangères. Pour les pays à retard
technologique, l'accumulation de capital humain et le développement des
activités d'apprentissage (R&D et autres) est indispensable pour
qu'ils puissent bénéficier au mieux des retombées
positives des flux d'IDE sur la croissance.
L'accumulation de capital humain et l'apprentissage sont
aujourd'hui au coeur de tout processus de transfert technologique.
L'accumulation de capital humain pour les pays émergents constitue non
seulement un véritable atout pour ces pays, mais aussi un
préalable nécessaire à des transferts technologiques via
les IDE. Concernant, Le volume et la nature de la technologie
transférée sont en grande partie influencés par le niveau
de compétitivité du pays d'accueil.
27. Meddeb.R et Drine.I (2000) "Attractivité des IDE et
régime de change dans les pays émergents", papier
présenté au GDR d'économie et finance internationale 23 et
24 juin Tunis 2000.
Cantwell (1989)28 souligne que « les
externalités sont les plus susceptibles d'apparaître dans les
régions ayant un avantage technologique dans le passé ». En
effet, il a constaté que l'impact positif le plus important sur la
technologie locale est observé dans les firmes qui ont une grande
tradition technologique. Il conclut donc que les effets externes sont plus
importants dans l'industrie où l'écart technologique est
faible.
Haddad et Harisson(1993) 29ont montré en
revanche que l'importance de l'écart technologique freine les effets
externes.
Dans la suite, on s'intéresse à l'impact de
L'ouverture sur la croissance économique, d'une part et d'autre part,
les principaux documentaires existants entre la période 1997 et 2003,
pour finir par autres travaux récents
Conclusion : L'IDE joue un
rôle très important dans les développements des nations ,
c'est un canal de transmission dans la quelle la région M.E.N.A
bénéficie de leur intégration mondiale surtout en cas de
transfert technologique , où aussi le rattrapage technologique qui
manifeste et persiste pour la plus part les nations en voie de
développement .
Les spillovers où les externalités sur le
capital humain en cas d'ouverture à l'extérieure et leur effets
sur la croissance de la zone M.E.N.A sera, par la suite, l'objet de section
suivante.
SECTION 3 : LE CAPITAL HUMAIN ET LA CROISSANCE DANS UN
CONTEXTE D'OUVERTURE ECONOMIQUE
Le commerce international a un
rôle très important dans le développement des pays ou des
régions.
28 Cantwell J (1989), "Technological Innovation and Multinational
Corporations" (Oxford).
24 Haddad et Harisson(1993) : « Are there spillovers from
direct foreign investissement »in journal of developement economic
,n°42 ,P 52
En revanche, le commerce international a connu une stagnation,
pendant les deux guerres, les pays ont essayé d'exporter leur crise
économique au moyen des barrières protectionnistes. D'assez
nombreux arguments théoriques fondent l'existence du lien causal positif
entre ouverture commerciale et croissance économique, ils peuvent
être ventilés en deux catégories suivant la nature de leurs
effets.
Dans le cadre théorique et en développent
l'idée général de l'impact de l'ouverture sur la
croissance. On va répondre à la question spécifique de cet
impact en premier lieu.
En deuxième lieu, on met l'accent sur le rôle
retrouvé du système éducatif suite à une relation
fondamental étudié entre capital humain et croissance.
3.1. L'ouverture et croissance économique
L'ouverture est considérée comme un choix de
politique économique globalement préférable. Plusieurs
voies théoriques renforcent cette idée , Les théories
classiques du commerce international montrent que l'ouverture entraîne
une réorientation des ressources vers les emplois relativement les plus
efficaces par voie de spécialisation dans les économies des
nations et surtout dans la zone M.E.N.A.
3.1.1. L'ouverture commerciale motrice de
croissance
Dans une logique ricardienne la spécialisation des
économies nationales permet une économie globale de facteurs de
production et partant un déplacement de la frontière de
production. Mais ces gains sont essentiellement statiques, la force de cet
argument « classique » est par conséquent à
relativiser.
L'ouverture commerciale favorise la diffusion internationale
de l'innovation à travers les flux de services et de marchandises,
surtout de biens d'équipement. Elle permet aussi l'exploitation
d'économies d'échelle statiques et dynamiques, internes voire
externes à travers la constitution de grands marchés et le
renforcement des séries produites. Les gains de productivité
obtenus dans les secteurs d'exportation se diffusent à l'ensemble de
l'économie des nations à travers la baisse du prix relatif des
biens d'équipement.
En outre, les arguments développés par le
courant de la croissance endogène se situent également dans cette
veine même si les fondements sont plus immatériels (travaux
de Rivera-Batiz et Romer(1991), Grossman et Helpman (1991).
L'ouverture donne accès au stock mondial de connaissances, la
constitution de grands marchés permet aux secteurs de la recherche
d'exploiter des rendements d'échelle croissants et de supprimer des
activités redondantes, au final chaque pays peut consacrer une part plus
importante de capital humain à la recherche. L'ouverture est ici encore
nécessairement un vrai moteur de la croissance. De plus, à
travers l'augmentation de la concurrence l'ouverture commerciale constituerait
un facteur de rationalisation tout chemin au sein des économies.
* Au niveau microéconomique, la concurrence commerciale
accélère de facto30 la recherche de gains de
productivité, l'effort d'adaptation à la demande, et sous
certaines hypothèses le rythme de l'innovation...
* Sur le plan macroéconomique, l'ouverture
constituerait un facteur disciplinant en matière de conduite des
politiques conjoncturelles et un facteur d'orientation des politiques
structurelles vers plus de flexibilité et partant vers une meilleure
allocation globale des ressources. On retrouve la philosophie du «
consensus de Washington ». L'argument est combattu notamment par Stiglitz
(2002)
Enfin, l'ouverture commerciale obligerait les
sociétés à rendre plus efficace leurs institutions,
système éducatif pour s'approprier les innovations, effort pour
faire reculer le népotisme et la corruption31 . L'ouverture
commerciale serait aussi par ce canal un catalyseur de la croissance.
3.1.2. Quel lien entre commerce et croissance ?
La théorie standard du commerce international souligne
les gains statiques procurés par une meilleure spécialisation de
chaque pays participant à l'échange qui voit son revenu national
s'accroître (modèle HOS à 2 pays, 2 facteurs, 2 biens par
exemple). Dans le meilleur
30 Bertrand Blancheton(2004) : « ouverture
commerciale, croissance et développement : malentendus et
ambiguïtés des débats »
Première Journée du développement du GRES. «
Le concept de développement en débat »p .p. (9-12)
31( analyse de Rodrik par exemple)
des cas, l'effet statique est cependant modeste32.
De plus, dans le cas d'un grand pays qui influe sur la détermination des
prix au niveau mondial, la libéralisation unilatérale peut avoir
un impact négatif33.
Dans le cadre des nouvelles théories du commerce
international, l'existence d'externalités implique que le commerce
international ne profite pas nécessairement à tous les pays
participant à l'échange. En présence de rendements
croissants, un pays plus efficient peut en effet ne pas pouvoir entrer sur le
marché d'un produit du fait de la présence d'un second pays qui
dispose d'une rente de situation sur ce produit (Krugman et Obstfeld, 1995).
Les théories de la croissance endogène (Romer,
1986, Grossman et Helpman, 1991) ont mis en évidence l'existence de
gains dynamiques (avec un impact sur la croissance du revenu et non plus
seulement sur son niveau), liés en particulier aux économies
d'échelle (hypothèse de rendements croissants) et à la
diffusion du progrès technique favorisée par le commerce (voir
Fontagné et Guérin, 1997).
Cependant, ces gains ne sont pas garantis et des
modèles inspirés de ces nouvelles théories montrent que
l'ouverture peut pousser les pays concernés vers une
spécialisation dans des secteurs peu dynamiques avec au total un impact
négatif sur la croissance (Rodriguez et Rodrik, 2000).
La large incertitude théorique confère une
importance particulière aux travaux empiriques sur le lien
ouverture-croissance, sachant qu'il est toutefois difficile de mettre en
évidence empiriquement les gains de l'ouverture en termes de croissance
pour les PED.
Face d'une absence de tendance générale au
rattrapage des pays industrialisés par les PED, ces travaux cherchent en
particulier à vérifier si le régime commercial joue un
rôle dans ce phénomène.
Le plus naturel dans cette perspective semblerait de prendre
comme variable explicative
le niveau moyen des droits de douane. Mais cette mesure est
à la fois partielle et imprécise :
+ en premier lieu, de nombreuses barrières non
tarifaires s'ajoutent aux droits de douane, qu'il s'agit de quotas, de licences
d'importation, ou tout simplement d'obstacles administratifs destinés
à discriminer les importateurs par rapport aux producteurs nationaux
.
32 Avec des hypothèses réalistes concernant le
niveau des droits de douane et la part des importations dans l'économie,
un simple calcul de surplus suggère que les pertes dues à la
protection commerciale sont inférieures à 1 % du PIB (Guillochon,
2001 ; Winters, 2004).
33 (Voir Verdier, 2004)
+ en second lieu, il existe un important décalage dans
les PED entre les droits consolidés et les droits appliqués, les
premiers sont connus avec précision tandis que les seconds sont par
nature beaucoup plus délicats à évaluer et à
agréger.
+ enfin, on ne mesure bien que les droits ad valorem, tandis que
les droits spécifiques
sont plus difficiles à mesurer puisqu'ils
nécessitent une conversion monétaire.
La construction récente de nouvelles bases de
données prenant en compte l'ensemble de ces formes de
protection34 permet d'envisager une plus grande utilisation des
mesures directes de la protection commerciale dans l'avenir.
3.1.3. Le lien ouverture- croissance
Selon les critères de Sachs et Warner, une
économie est considérée comme ouverte si elle l'a
été sur l'ensemble de la période. Pour un pays
donné, l'indice dichotomique d'ouverture garde donc une valeur constante
(0 ou 1) entre 1970 et 1989.
Selon ces auteurs, les PED ouverts ont enregistré un
taux de croissance de 4,49 % par an (contre 0,69 % pour les PED fermés.
Au sein du groupe des économies ouvertes, les PED ont crû plus
vite que les pays développés (4,49 % contre 2,29 % par an). Ces
résultats amènent Sachs et Warner à affirmer : « Ceci
suggère qu'au sein du groupe des économies ouvertes, tant
développées qu'en développement, on devrait tendre
à observer une convergence économique (...) Les données
suggèrent que l'absence de convergence globale dans l'économie
mondiale au cours des dernières décennies pourrait bien
être la conséquence des régimes fermés
pratiqués par la plupart des pays pauvres ».
D'une manière générale, cette
étude, ainsi que les autres travaux économétriques de ce
type portant sur le lien entre ouverture et croissance35 butent sur
au moins quatre types de problèmes (Winters, 2004 ; McCulloch et McKay,
2004) :
Ainsi, les indicateurs d'ouverture utilisés reposent
largement sur des questions hors du domaine de la politique commerciale ; ainsi
Rodriguez & Rodrik (2000) montrent que l'effet de l'ouverture sur la
croissance mis en évidence par Sachs & Warner recouvre en fait
l'influence de facteurs géographiques.
3.1.4. Le débat de protection de libre
-échange
34 (voir Bouët et al. 2002)
35 (voir en particulier Edwards, 1998 ; Serranito, 2001)
Tout durcissement de la politique commerciale fait repasser
l'esprit d'un reflux autarcique et fait l'objet d'une correction de
principe.
Historiquement, la protection est la règle et le libre
échange l'exception. Les théories protectionnistes ne peuvent
pas, en définitive, être interprétées comme des
approches qui prônent l'insertion dans l'échange international.
Les approches protectionnistes nous semblent attirer
l'attention sur le contrôle du rythme de l'ouverture et la nature de
celle-ci. Au débat protection versus libre échange doit se
substituer une interrogation sur la détermination d'une bonne politique
commerciale, c'est-àdire une politique assez active pour
préserver la cohésion sociale interne, rechercher un
équilibre entre les forces sociales mais aussi assez souple pour
préserver une dynamique internationale d'ouverture.
Une littérature théorique abondante s'est
développée dans cette direction. Elle étudie la relation
ouverture-croissance économique. Les résultats des analyses sont
variables selon la structure des modèles, l'origine de la croissance,
les dotations et les conditions initiales des pays ou encore selon que les
connaissances technologiques sont communes à tous les pays où
qu'elles sont purement nationales.
En effet, dans les modèles de croissance avec
apprentissage par la pratique, les travaux ont montré que la situation
initiale d'un pays détermine la nature de sa spécialisation dans
le long terme et par conséquent son taux de croissance après
l'ouverture [Krugman, (1987), Lucas(1988), Young (1991)...].
La situation initiale peut conduire alors à une
mauvaise spécialisation d'une petite économie et peut l'enfoncer
dans le sous-développement. Dans ce cadre, les travaux
préconisent des politiques commerciales protectionnistes, au moins
temporairement, pour protéger les industries au stade de l'enfance.
En revanche d'autres travaux considèrent l'innovation
comme source de croissance et encouragent une politique d'ouverture
[Rivera-Batiz et Romer (1991a), (1991b), Grossman et Helpman (1990), (1991a),
(1991b), Feenstra (1990)...].
Au totale, dans cette littérature les résultats
montrent que l'intégration complète de deux pays identiques
permet de doubler leurs taux de croissance par rapport à ceux de
l'autarcie. Ainsi, l'existence de tarifs douaniers réciproques agit
négativement sur la croissance dans la mesure où ils ne font
qu'encourager l'activité d'imitation. Cette dernière
occupe une partie du capital humain, qui devrait être
consacré à la R&D ; elle diminue par conséquent le
taux de croissance économique.
On s'intéresse, dans la suite de développement
théorique, d'étudier la relation entre les deux facteurs dans la
zone M.E.N.A
3.2. L'ouverture et la croissance dans la zone M.E.N.A
L'étude du cas des pays de MENA nécessite la
présentation du cadre conceptuel qui fait de l'ouverture un facteur
d'instabilité et de présenter leurs caractéristiques
structurelles et institutionnelles susceptibles d'influencer
l'efficacité de toute politique d'ouverture.
3.2.1. L'ouverture peut être facteur de
stabiité de la croissance dans la zone M.E.N.A
La distinction entre ouverture commerciale et ouverture
financière est nécessaire pour étudier la relation entre
l'ouverture et l'instabilité
*Ouverture Commerciale et instabilité :
Les études de Gullaumont (1994) traitent l'effet de
l'instabilité des recettes d'exportations sur la croissance ; où
il teste le double effet de l'ouverture.
Les travaux de Corden Neary (1982) montrent que la relation
positive entre l'instabilité du taux de croissance et l'ouverture
commerciale tende d'être accentuée par des politiques de
protection industrielle et de change impropre. Les caractéristiques
structurelles et le niveau de développement d'un pays joue un rôle
déterminant pour la croissance. Donc les politiques économiques
adoptés, les caractéristiques structurels et le nivaux de
développement d'un pays joue un rôle déterminant pour la
croissance d'un pays et intervient significativement dans l'explication des
phénomènes économiques observés36.
*Ouverture financière et instabilité :
D'après les travaux de Mackinnon et Shaw (1973), la
libéralisation financière apparait comme une solution pour sortir
de régression financière.
En outre, libéralisation financière mal
maitrisée en relation avec la fragilité de système
bancaire dans les PED et avec la gestion indépendante de leurs dettes
qui peuvent aggraver
36 LIOUNANE Naoufel ( 2002) : « ouverture et croissance
économique dans les pays M.E.N.N.A » p.p 6-10
l'instabilité financière de ces pays. Parmi les
raisons qui considèrent ouverture financière est
bénéfique, on cite :
v' La stimulation de croissance macro-économique suite
à un accès des pays nouveaux de financement externe.
v' Une réduction des couts d'endettements et une grande
efficacité du marché.
v' La transmission internationale du progrès technique
est être souhaitable. Malgré,
les conséquences négatives qui peuvent persister.
Dans ce cas, on cite alors ;
v' le risque et la volatilité de renversement des flux
des capitaux dont les causes
sont : * la manque de confiance dans les politiques
macro-économiques
*les effets des attaques spéculatives sur la balance
courante.
3.2.2. L'expérience d'ouverture des pays
M.E.N.A
Les pays MENA connaissent un retard de développement
économique suite à une étude faite sur les politiques
d'ouverture adoptés par ces pays et selon l'hypothèse de
l'abondance des ressources naturelles qui conditionnent la configuration
spécifique de la liaison ouverture croissance et ouverture
instabilité.
Parmi les pays qui ne sont pas des ressources naturelles
(Maroc et la Tunisie) mais ils n'ont connu un débit d'insertion dans le
marché mondial. Pour les pays dotés des ressources naturelles ;
on cite par exemple (Algérie, Egypte, Syrie, Saoudite Arabie)
Un autre problème qui se pose suite à
l'intégration commerciale des pays M.E.N.A, en plus les
désarmements tarifaire exerce une pression sur l'équilibre des
finances publiques se caractérise par une baisse des recettes
douanières.
Tous les pays M.E.N.A sont affectés par cette
diminution des ressources, on cite dans ce cas par exemple au Liban, en
Algérie et en Tunisie, avec environ 29% (19 et 16%).Aussi, il existe des
recettes de l'Etat prélevées sur les échanges
extérieurs qui doivent être affectés par une
réduction tarifaire qui représente plus de 3% du PIB (de 2
à 5%) du PIB. Par exemple, au Maroc, les effets seront moins fort : 10%
de la recette public du PIB qui représentant 2,5 de PIB (Abed,
1998)37.
37 Jaque Ould Amodia et Laurence Tubiana : «
Euro-méditerranéen : Recentrer le partenariat ».OCDE.
Les pays M.E.N.A sot caractérisés par les
besoins de financement parce qu'ils n'arrivent pas à compenser la perte
des ressources par la diminution de cout (dépenses). L'engagement des
pays M.E.N.A dans la P.A.S sous l'égide de F.M.I représente une
solution about d e quelle ces pays réduisent leurs dépenses dans
leurs investissement .
Au totale, les P.A.S sont permis de restaurer la
stabilité de ces économies à court terme sans redresser
leur régime de croissance. Plusieurs difficultés persistent ne
peuvent pas permettre aux pays de s'engager sur la voix de la reforme et
libérer leur potentiel de croissance . Les reformes structurelles sont
hérités à deux vives résistances ;
*les résidences d'un système fiscal actuel .Ces
pays connaissent un taux d'investissement privé relativement faible,
national et étranger, qui ne dégage une rentabilité
élevée que dans les secteurs peu exposés à la
concurrence.
* l'environnement de l'investissement privé dans ces pays
est peu favorable38.
C'est à cause de la politique micro-économique
restrictive employer par ces pays. Après la stabilisation
macro-économique opérée, le maintien d'une politique
monétaire rigoureuse sur l'incitation à investir.
De même certain pays souffrent d'un déficit
public relativement important , en particulier en Algérie , Egypte ,
Jordanie ...,conduit ,en outre , à une éviction du financement du
secteur privé .
Enfin, les politiques économiques souffrent
également d'une insuffisance lisibilité et les interventions
publiques sont encore peu transparentes. Les reformes structurelles avancent
d'une façon héritée d'une augmentation du fonctionnement
des marché.
*L'investissement dans la région
M.E.N.A
Les efforts engagés par les pays de la région
MENA pour stimuler l'investissement à destination du Moyen-Orient et de
l'Afrique du Nord viennent de connaître une nouvelle impulsion
grâce à l'annonce faite par 16 nations arabes de leur intention de
poursuivre des réformes, avec le soutien des pays de l'OCDE, afin
d'améliorer les conditions offertes aux entreprises dans la
région. Dans une Déclaration en 19 points approuvée lors
d.une réunion ministérielle organisée en Jordanie dans le
cadre du Programme OCDE-MENA pour l'investissement, les ministres et hauts
fonctionnaires représentant les pays de la région MENA ont
identifié les principes et les bonnes pratiques visant à
favoriser l'investissement.
38 LIOUNANE Naoufel ( 2002) : « ouverture et croissance
économique dans les pays M.E.N.N.A » p.p 10-12
Ils ont notamment pris acte de la nécessité de
veiller à la transparence et à la prévisibilité des
politiques, lois, réglementations, pratiques administratives et
statistiques nationales ayant une incidence sur l'investissement
intérieur et étranger. « Une véritable
intégration dans l'économie mondiale exige la mise en oeuvre
d'une réforme d'ensemble couvrant les domaines économique,
politique, social, éducatif, juridique et judiciaire, » a-t-il
notamment déclaré. « Ces réformes ne seront
fructueuses et durables que si elles sont engagées par les pays
concernés. »39
3.2.3. L'exemple de l'expérience marocaine
a. Commerce extérieur : Quel apport pour la
croissance ?
Le plan de développement économique et social a
opté pour un modèle de croissance par les exportations. Ce choix
a incité le Conseil à consacrer la quatrième partie de
l'édition 1999 du rapport annuel sur les échanges
extérieurs à l'analyse des conditions nécessaires pour que
le commerce extérieur en général et l'exportation en
particulier joue le rôle moteur de croissance souhaité par le
plan.
Le rapport du conseil confirme que si le choix de la
croissance par les exportations demeure pertinent, il n'en demeure pas moins
que le marché intérieur peut être d'un apport
considérable pour l'amélioration du commerce extérieur
à travers la mise en oeuvre d'une stratégie de substitution
compétitive aux importations.
Pour réussir ces deux objectifs, le rapport
suggère de dépasser les mesures ponctuelles d'incitation
accordées de façon horizontale. Une politique appuyée sur
des incitations sectorielles appropriées est en mesure d'orienter
l'investissement destiné à l'exportation et à la
substitution compétitive aux importations. Dans cette mouvance, le
développement de l'intégration sectorielle est à
rechercher pour améliorer la valeur ajoutée locale contenue dans
les exportations.
Par ailleurs, la recherche d'alliances stratégiques et
de partenariats ciblés sur le plan international devrait constituer une
autre priorité. Le rapport confirme, également, que ces
politiques ne pourront apporter les fruits escomptés qu'en
présence de deux préalables : un environnement compétitif
favorable à l'épanouissement de l'initiative privée et des
mesures de soutien et d'encouragement au déploiement de l'investissement
direct marocain sur le marché international.
39 Politiques économiques et commerce extérieur
« maquette CNCE »modification par G4 Fatma : 04 /03 / 2008
.p.p(8-15)
b. Commerce extérieur et croissance
économique : Nécessité d'une nouvelle dynamique
Le commerce extérieur marocain demeure dominé
par des exportations à faible valeur ajoutée, un déficit
structurel important et des structures géographique et sectorielle
relativement invariables en longue période, tant à l'importation
qu'à l'exportation, avec de surcroît, ces dernières
années, des tendances à l'essoufflement des exportations et au
renforcement du taux de pénétration du marché
intérieur par les importations. Seule une nouvelle dynamique est
à même de renverser ces tendances et permettre au commerce
extérieur d'assurer une contribution positive à la croissance
économique.
La première démarche essentielle d'une nouvelle
stratégie est de faire du développement des échanges
extérieurs et des exportations en particulier un choix fondamental de
politique économique. Il s'avère que le Maroc a
déjà opté pour ce choix en érigeant la croissance
des exportations à un rythme largement supérieur à celui
de ces dernières années comme priorité fondamentale du
plan de développement économique et social 2000-2004.
La stratégie de l'optimisation de l'apport du commerce
extérieur à la croissance devrait, également,
privilégier le marché intérieur. Tous les interlocuteurs
estiment que le marché intérieur marocain, aussi bien au niveau
des biens que des services ou du tourisme ne constitue nullement un levier
susceptible d'appuyer les exportations par des économies
d'échelles.
Le marché intérieur peut améliorer aussi
le commerce extérieur à travers le développement de
l'offre, dans certaines branches comme le matériel agricole, le froid,
certains intrants dans la fabrication des voitures et leur maintenance,
l'intégration du cyclomoteur, le matériel informatique et
bureautique, ainsi que pour l'exportation de certains services comme le BTP ou
des services d'assurance. Stratégie de soutien aux exportations et
développement de l'offre sont les deux composantes de base pour une
nouvelle dynamique du commerce extérieur pouvant contribuer positivement
à la croissance économique.
Cependant, le constat est unanime que les politiques
économiques menées au cours de la décennie 90 ont
ignoré le commerce extérieur, à l'exception de la
poursuite de la libéralisation des importations et la tendance à
la suppression de toute forme de protection pour aller dans le sens des accords
de l'OMC et des zones de libre-échange. Si durant les décennies
70 et 80, des politiques d'incitations sectorielles ont contribué au
développement des investissements et à la croissance des
exportations, force est de constater que les lois de finances de la
dernière décennie ont été neutres vis à vis
des exportations.
Il convient, à cet égard de noter, que la
politique économique fondée sur des mécanismes sectoriels
appropriés d'incitation peut orienter, également,
l'investissement destiné à l'exportation et au
développement de l'offre.
D'abord en privilégiant les secteurs dans lesquels le
Maroc dispose d'avantages compétitifs : les textiles, les produits de la
mer, le tourisme, les mines, certaines branches de l'agroalimentaire et de
l'électronique.
En suite, en renforçant la valeur ajoutée dans
certaines branches de l'industrie
manufacturière par l'intégration ou/et
l'élargissement du marché intérieur, à travers la
maximisation des effets d'entraînement des secteurs
précédemment cités.
Par ailleurs, la conjugaison des efforts du secteur
privé et ceux de l'Etat doit, également, s'orienter vers
l'exploitation des possibilités offertes par la " nouvelle
économie " où le Maroc peut disposer d'avantages
indéniables notamment, au niveau des ressources humaines
Il convient, en outre, de préciser une stratégie
d'alliances et de partenariats ouverte sur un marché international
ciblé à même de permettre l'exploitation des avantages
comparatifs du Maroc.
Sur le plan de la politique monétaire, il est
indiscutable que le financement des exportations a subi l'impact de la
libéralisation du système financier et des taux
d'intérêt. Il appartient aux banques de soutenir les efforts des
exportateurs pour leur assurer les financements nécessaires; l'Institut
d'Emission ne pouvant intervenir que par le refinancement des avances sur
créances nées. Les banques affichent un taux
d'intérêt spécifique pour le papier export. Egalement, il y
a des possibilités de financement en devises sur le marché
international.
Cependant, l'accès à ces financements est
souvent très difficile pour les PME exportatrices et les garanties
importantes exigées constituent un handicap supplémentaire. A ces
deux handicaps s'ajoute-la cherté et la méconnaissance des
instruments disponibles de gestion du risque de change liés à
l'usage des financements en devises.
Il convient de noter par ailleurs que, bien que les
autorités monétaires aient mis en place des mécanismes de
cession à terme de devises et même un marché à
terme, les entreprises semblent désarmées en matière de
gestion de trésorerie en devises et de risque de change
Au totale, les autorités économiques de la zone
M.E.N.A ont orientées leurs projets vers une perspective d'ouverture
pour améliorer leurs compétitivités.
3.3. Les principaux documentaires récapitulatifs de
1997 à 2003
Durant cette période, beaucoup des études
visaient à estimer l'effet du capital humain sur la croissance. Il
convient de mentionner la confusion qui semble régner dans la
documentation en ce qui concerne le taux de croissance économique
réelle et le taux de croissance équilibrée.
Si en travaillant dans un contexte néoclassique,
certains auteurs ont présenté des résultats sur la
relation entre le niveau initial de la scolarité et le taux de
croissance à long terme en adoptant la méthode d'analyse
néoclassique. Car dans ce modèle, le taux de croissance
équilibrée d'une économie est déterminé de
manière exogène.
Mauro (2000) fait une étude au cours des trente
dernières années sur l'effet de l'accumulation du capital humain
sur le développement des régions italiennes toute en testant
différents modèles, dont ceux d'Islam (1995) et de Barro (1997),
il a neutralisé les taux de chômage et l'expérience de
travail accumulée, Mauro observe une relation positive et significative
entre l'investissement dans la scolarité et la croissance à long
terme.
Dans ces apports Bils et Klenow (2000) ont mis un
modèle pour évaluer la causalité entre la scolarité
et la croissance. Plus précisément, leur modèle est
construit à partir d'unités de durée limitée et le
taux de croissance semble être augmenté par le nombre
d'années de scolarité accumulées d'une personne, et aussi
par le capital humain accumulé des aînés(les plus
âgés), pour potentialiser l'influence du capital humain des jeunes
sur le taux de croissance de l'économie.
Quelle que soit leur méthode d'évaluation de la
scolarité et d'après une équation des salaires
inspirée de Mincer, elle explique moins du tiers de la relation
observée par de nombreux économistes entre le niveau de
scolarité et le taux de croissance de l'économie.
Lee et Barro (2001) ont recherché les
déterminants de la qualité de l'école dans une base de
données de panel qui inclut des mesures d'inputs et d'outputs de
l'éducation pour un plus grand nombre de pays.
Pour Coulombe (2000, 2003) a aussi étudié le
rôle de l'urbanisation des provinces canadiennes dans le contexte de la
convergence conditionnelle. En poussant plus loin le modèle de Coulombe
et Tremblay (2001) fondé sur l'économie ouverte et la
mobilité imparfaite du capital humain, Coulombe utilise des
données sur les taux d'urbanisation relatifs des provinces pour
expliquer les niveaux relatifs de l'équilibre stable provincial à
long terme de l'indicateur du capital humain et du revenu théorique par
habitant.
Les résultats de ces études donnent à
penser que les provinces ont convergé au rythme moyen de 5 % par
année et que les différences entre les équilibres stables
provinciaux respectifs ne semblent pas être théoriques, mais
réelles.
Une autre conclusion importante de ces études est que
le capital humain ne suffit pas à rendre compte des disparités
régionales observées dans les variables macroéconomiques
observables. Il semble qu'il doit s'accompagner d'un degré
d'urbanisation relativement élevé pour favoriser une croissance
à long terme élevée.
Un autre document intéressant est celui de Bassanini et
Scarpeta (2001) toute en prenant l'ensemble de données de la Fuente et
Doménech (2000) et un nouvel estimateur convergent, l'estimateur de la
moyenne de groupe, ils effectuent des estimations de panel pour 21 pays de
l'OCDE.
En pratique, au lieu de prendre des intervalles de cinq ou dix
ans, les auteurs utilisent des données annuelles pour les variables
comprises dans leurs régressions. Toutefois, ils ont dû extrapoler
une partie des données sur la scolarité, car elles
n'étaient disponibles qu'à des intervalles de cinq ans dans
certains sous-échantillons. Ils concluent qu'ils observent « un
impact positif et significatif de l'accumulation du capital humain » sur
les sentiers de croissance des pays.
Plus précisément, ils estiment qu'une
année d'études supplémentaire a pour effet
d'accroître la production par habitant d'environ 6 %, ce qui, selon eux,
concorde avec les résultats de l'analyse des microdonnées. Par
contre, leur estimation de la vitesse de convergence est supérieure
à celle de 2 % à 5 % qu'on trouve dans d'autres études
fondées sur les modèles néoclassiques étendus pour
tenir compte du capital humain. Les vitesses de convergence
élevées reflètent les fluctuations à court terme du
cycle économique qui se manifestent lorsqu'on utilise des données
annuelles dans les estimations de panel40, particulièrement
lorsqu'on tient compte de vitesses de convergence différentes selon les
pays. Si l'approche fondée sur l'estimateur de la moyenne de groupe est
intéressante, on doit cependant interpréter avec prudence les
résultats de régressions de la croissance dans lesquelles les
vitesses de convergence estimatives sont aussi élevées.
Il existe d'autres travaux qui ont essayé de
développer cette optique focalisé sur la relation entre la
scolarisation ou l'éducation et capital humain.
40 Coulombe et Day, 1996; de la Fuente, 1998
3.4. Autres travaux récents
Krueger et Lindahl (2003) soulignent le fait que les
estimations de l'influence du capital humain sur les taux de croissance de la
productivité et de l'ensemble de l'économie sont de beaucoup
inférieures aux estimations de cette influence sur les salaires et sur
d'autres résultats sur le marché du travail observés
à l'échelle individuelle. Cette disparité est du à
la qualité des mesures du capital humain employées dans les
modèles macroéconomiques de la croissance.
L'analyse des données de l'Enquête internationale
sur l'alphabétisation des adultes (EIAA) a déjà
montré qu'à la suite d'une évaluation directe, la
littératie (les capacités de lecture et d'écriture) et la
numératie (les capacités de calcul) avaient une influence
significative sur un éventail de résultats sociaux et de
résultats sur le marché du travail observés à
l'échelle individuelle et que cette influence l'emportait sur celle qui
est attribuable au niveau de scolarité.
La présente étude exploite pour la
première fois les propriétés de mesure
améliorées qu'offrent les résultats de l'EIAA afin
d'estimer l'influence du niveau et de la répartition de
compétences mesurées directement sur les taux de croissance de la
productivité et de l'ensemble de l'économie pour la
période de 1960 à 1995 dans un groupe de quatorze
économies très développées de l'OCDE. Les
résultats sont remarquables à deux égards.
( Premièrement, ils confirment que l'utilisation de
meilleures données sur des
compétences économiquement productives
réelles accroît l'importance du capital
humain pour la croissance en la rapprochant du niveau
observé à l'échelle
individuelle.
( Deuxièmement, ils donnent à penser que des
politiques visant à hausser le niveau moyen de littératie et de
numératie de la main-d'oeuvre et à réduire la proportion
de travailleurs qui se situent au niveau le plus faible pourraient
accroître considérablement les niveaux de croissance du PIB par
habitant
La présente analyse est approfondie lorsque les
données comparables sont publiées en décembre 2004,
tirées de l'Enquête sur l'alphabétisation et les
compétences des adultes (EACA)
En conclusion, les auteurs proposent des pistes de recherche
afin de mieux comprendre les effets différentiels, sur la croissance,
des indicateurs directs du capital humain par rapport aux indicateurs
fondés sur le nombre d'années de scolarité.
Le principal résultat de notre étude est le
suivant : dans les régressions de la croissance d'un sous-ensemble de
pays de l'OCDE, les mesures directes du capital humain fondées sur les
résultats en littératie sont meilleures que celles fondées
sur le nombre d'années de scolarité.
En outre, il semble que, dans l'ensemble, les indicateurs du
capital humain fondés sur les résultats en littératie ont
un effet positif et significatif sur le sentier de croissance transitoire et
sur les niveaux à long terme du PIB par habitant et de la
productivité du travail. La principale répercussion de ce
résultat sur la politique économique est que, contrairement aux
constatations antérieures - à part celles de la Fuente et
Doménech (2002) -, l'accumulation du capital humain compte dans le
bien-être à long terme des pays développés.
Conclusion :
A l'égard de ce qu'on a vu dans le section
précédent , l'étude de la relation entre l'ouverture
commercial et la croissance économique en premier lieu toute en mettant
en évidence l'expérience de la zone M.E.N.A en deuxième
lieu, les principaux documentaires durant la période 1997 jusqu'à
2003 et d'autres tentatives théoriques en troisième lieu ,nous
permettra d'avoir principaux canaux de transmissions de l'ouverture sur la
croissance qui sera l'objet de la section suivante.
SECTION 4 : LES PRINCIPAUX CANNAUX DE TRANSMISSION DE
L'OUVERTURE SUR LA CROISSANCE ECONOMIQUE
Tarmi les principaux canaux de
transmissions qu'on va développer par la suite, on cite :
· La diffusion technologique
· Les effets d'échelles
· Les réallocations sectorielles
· Ouverture, concurrence entre les pays
· La réduction des distorsions économique
4.1 .La diffusion technologique
La caractéristique principale des modèles
d'innovation est que toute la dynamique de l'économie est contenue dans
celle du taux de progrès technologique.
En effet, les investissements en recherche et
développement (R&D) constituent un puissant moteur de la croissance,
via les gains de productivité.
La question de savoir si l'ouverture commerciale va avoir un
impact sur croissance de long terme se résume alors, à la
question de savoir si elle aura un impact positif sur ces taux de
progrès technique.
Cela a été montré par les
théoriciens de la croissance endogène (notamment R.Batiz
&P.Romer, 1991 ; Grossmain &Helpmain, 1991) qui ne limitent pas
l'impact de la libération des échanges aux produits mais
également aux idées et aux connaissances. Dans ce cadre d'analyse
l'ouverture commerciale permet de mettre en évidence des gains
d'échelle particuliers dans la production de nouvelles technologies :
d'une part, les centres de recherche travaillent pas aussi efficacement qu'un
centre intégré), d'autre part l'intégration permet
d'éviter la duplication des coûts fixes liés à ces
activités.
Cependant, ces mécanismes devraient davantage
concerner l'intégration entre pays développés, qui
consacrent, en générale une part plus importante de leur richesse
aux dépenses de R&D, qui l'intégration entre pays
inégalement développés. Il n'en demeure pas
moins que pour les pays les plus pauvres, l'accès aux
technologies des pays les plus riches constitue un enjeu important de
l'intégration. En effet, l'ouverture au commerce international permet la
transmission des technologies des pays les plus avancés aux PVD. En ce
sens, le commerce extérieur est vecteur de convergence comme nous montre
le modèle de Pissaridés (1997) ; Dans ce qui suit
développerons, successivement, les analyses de R. Batiz &P.Romer
(1991 b) et de Pissaridés (1997) qui ont cherché à
formaliser une relation théorique entre la transmission internationale
des technologies et la croissance économique.
4.1.1. Le modèle de R.Batiz &P.Romer (1991)
:
Dans le souci d'élargir la perception classique des
gains d'ouverture, R.Batiz&P.Romer identifient trois effets majeurs du
libre-échange : un effet d'intégration (ou d'échelle), un
effet de redondance (l'ouverture évite une duplication des coûts
liées à l'activité de R&D) et un effet d'allocation
des ressources ;
Pour ce faire, les autres adoptent une structure plus
explicitée des mécanismes permettent de mette en évidence
des fondements microéconomiques sous-jacent aux décisions des
agents économiques.
Dans ce cadre d'analyse, les autres supposent les cas d'une
économie à deux secteurs :
v' Un secteur de R&D qui utilise le capital humain HA :
le capital physique KA, le travail non qualifié LA et le stock des
connaissances A comme inputs pour produire des nouvelles connaissances. Ce
secteur est considéré comme étant le moteur de la
croissance économique de long terme. Celle-ci est en fait
déterminée par l'ampleur de l'augmentation du nombre de
variétés des biens intermédiaires dans l'économie.
La technologie de production de ce secteur a pour forme générale
:
A = R (HA, LA, KA, A) (I-50)
v' Un secteur manufacturier qui utilise les mêmes
inputs pour produire des biens de consommation et des diverses
variétés de biens intermédiaires suivant une technologie
identique ayant la forme structurelle suivante :
Y = C + K = (KY, LY, KY, A). (I-51)
On suppose que la production des deux secteurs est à
rendements d'échelle croissants.
Pour le secteur de R&D, on suppose l'existence des
économies d'échelle externes à la firme qui
reflètent la diffusion de la connaissance à l'échelle
sectorielle permettant ainsi la création des rendements croissants.
Quant au secteur manufacturier, on suppose que les
économies d'échelle sont internes à la firme et qui se
manifestent par l'existence de la concurrence monopolistique qui se
caractérise par l'exclusivité dans la détention du plan de
développement d'une invention donnée qui permet à une
firme de produire un bien intermédiaire spécifique.
Ces hypothèses permettent de déduire qu'une
politique commerciale visant à restreindre la transmission
internationale des idées ou de biens intermédiaires engendre une
réduction de l'output de chaque secteur.
+ Le cadre de l'effet de
l'intégration
> Ce qui concerne Le secteur manufacturier :
Dans ce cadre, les progrès technique est
déterminé par l'invention de nouvelles variétés de
bien intermédiaires. Si « i » et « x(i) »
désignent respectivement l'indice de chaque type de bien et sa
quantité utilisée dans production du bien de consommation ou du
bien intermédiaire, la fonction de production est donnée par :
L'hypothèse d'analogie de la fonction de production
pour ces deux biens découle de la considération de production
d'une firme du secteur des biens intermédiaires comme une
activité de conversion d'une unité de bien final en une
unité de bien intermédiaire par le biais d'un transfert de
ressources.
Si « A » représente l'indice du bien dont
l'invention est la plus récente, alors le bien « i » est
inventé lorsque « ». Ainsi, à chaque instant, la limite
supérieur de l'intégration
peut changer de « » à A(t). Cela permet
d'expliciter la relation entre le stock total du capital physique « K
» et le volume total des biens capitaux, soit ; .
Etant donné la symétrie du modèle, la
relation précédente peut s'écrire comme suit :
En substituant dans la fonction de production on aura une
structure particulière de la
technologie du secteur manufacturier :
Cette expression de la fonction de production est homogène
de degré « » en
HY, L, K et A contrairement à la fonction de production
fondamentale qui est homogène de degré un.
> Pour Le secteur de la recherche :
Dans cette approche, la spécialisation retenue pour la
technologie du secteur de la R&D présente deux
caractéristiques essentielles :
. Les intensités factorielles des deux secteurs sont
différentes. En effet, le secteur de recherche est
considéré comme intensif en capital humain.
. La technologie de la recherche est une fonction
homogènes de degré deux, ce qui montre que ce secteur fonctionne
avec des rendements dynamiques croissants. Les inputs utilisés dans ce
secteur sont la connaissance et le capital humain.
Ces deux caractéristiques impliquent, en effet, que le
degré d'intégration dans ce secteur est déterminé
par la circulation internationale des idées.
Dans le cadre d'un modèle de cycle de produit,
Grossman et Helpman (1989) ont montré que les modifications de politique
commerciale visant à rendre plus facile, pour un pays du Sud moins
développé, l'imitation des biens inventés dans le Nord,
peuvent accélérer le taux de croissance économique..
Aussi, a ce state, Passaridès (1977) suggère que
la diffusion technologique attendue par l'imitation.
4.1.2. Le modèle d'imitation de
Passaridès (1997)
L'ouverture économique permet la transmission des
technologies des pays les plus avancés aux pays PVD et ceci dans sa
dimension commerce.
En ce sens, le commerce est un vecteur convergent et l'un des
ressources pour les pays est certainement le capital humain comme nous montre
le modèle de Pissardiès.
Cependant, la relation capital humain, commerce de
technologies, imitation et adaptation au système local n'est peut
être pas directe ou linéaire41.
Dans cette optique, Pautrel (1997) émet
l'hypothèse d'un seuil de capital humain en deçà duquel
l'écart technologique avec le pays innovateur est trop important, ce qui
constitue un facteur limitant à l'activité d'imitation.
L'article de Pissardiès (1997) débute sur le
constat d'un paradoxe du commerce international : Contrairement à la
théorie, l'ouverture économique entraîne un accroissement
(et non un amenuisement) des inégalités salariales dans les pays
en voie de développement. Pourtant la conception commune du commerce
nord-sud voudrait que les pays industrialisés se spécialisent
dans l'exportation des biens de qualités supérieure, alors que
les pays de sud auraient la prééminence sur l'exportation des
matières premières, où des biens à la technologie
peu évoluée.
Par conséquent, le commerce devrait être
associé, pour les pays en voie de développement, à une
augmentation de la demande d'une main d'oeuvre non qualifiée,
entraînant un rapprochement entre les salaires des qualifiés et
des non qualifiés. Le modèle de Pissardiès (1997) essaye
précisément de discuter des canaux d'influence qui pourrait
être que l'imitation est plus aisée lorsque les économies
innovantes et imitatrices sont liées par le commerce. Le commerce est un
catalyseur des spécialisations, mais aussi un média de
technologies.
Concernant les hypothèses avancées, a ce state,
Pissardiès (1997) reprend au modèle de Grossman et Helpman (1991)
l'idée que le niveau technologique dans les pays du nord
s'apprécie au rythme de la recherche et que celui des pays du sud -
beaucoup plus bas que le précédant - dépend d'une
activité d'imitation bon marché. Pour simplifier le
modèle, la technologie du nord est supposée être
indépendante de celle du sud, ce qui permet de considérer le
comportement du nord comme exogène. Le taux de croissance technologique
du nord est supposé croître au taux exogène
g. Le modèle est constitué de deux autres
secteurs :
· Secteur manufacturier.
· Entreprise monopoliste productrice d'un bien
intermédiaire.
41 Céline Kauffiyanne 2002 « thèse de
doctorat : les déterminants de la croissance à long terme
»p.p.(30-38 )
L'intuition du modèle : Le progrès
technologique résulte d'un secteur recherchedéveloppement qui
utilise une main d'oeuvre qualifiée comme facteur de production en lui
ajoutant les activités d'imitation.
Dans cette carde, le commerce international
accélère l'activité de recherche au sens large : d'une
part, il favorise l'imitation en mettant à disposition du sud les
technologies de pointe à copier, d'autre part, il intensifie la
concurrence nord-sud, ce qui incite les pays du nord à innover.
En conclusion, si de manière identique au
modèle de Romer (1990), l'ouverture économique a un impact sur la
croissance qui dépend du niveau du capital humain accumulé par
l'économie, l'interaction liée au phénomène
d'imitation diffère de celle générée par les effets
d'échelle pour deux raisons. Contrairement à l'aspect permanent
du gain lié à l'intégration économique dans le cas
d'économie d'échelle, l'interaction capital humainouverture
extérieure liée aux activités d'imitation n'affecte les
performances économiques qu'à court terme. L'interaction permise
par les modèles de Passaridès (1997) est réciproque elle
ne se limite pas à une conjonction de facteurs donc, le capital humain
présent dans le pays influence l'impact de l'ouverture économique
sur le taux de croissance de cout terme.
L'intégration économique permet
symétriquement une réallocation du capital humain vers les
secteurs porteurs de croissance. Elle entraîne une hausse temporaire de
productivité du capital humain. Cependant, l'aspect systématique
d'un rattrapage technologique par le biais des activités d'imitation a
été largement remis en cause notamment par les défenseurs
de la notion de technologie appropriée. Selon Basu et Weil (1996), en
effet, il est certainement plus réaliste de supposer que les pays
n'utilisent pas tous les mêmes technologies et que certaines technologies
sont plus appropriées que d'autres à l'appareil de production
local.
Dans le cadre de la diffusion, on s'intéresse au
modèle de Pautrel (1997) ;
4.1.3. Le modèle de Pautrel (1997)
Pautrel (1997) adopte une notion similaire qu'il relie
l'écart technologie entre pays. Il intègre ce concept de
technologie appropriée à un modèle à la Romer
(1990) pour en déduire les conséquences en termes d'ouverture
économique.
Il développe un modèle d'innovation
endogène dans lequel l'accumulation de nouvelles variétés
d'intrants est favorisée par le savoir incorporer dans les
équipements utilisés dans la production finale. Ainsi, les
équipements importés génèrent des
externalités
car ils permettent, simultanément, d'augmenter les
capacités de production et de créer des connaissances utiles au
développement technologique.
La diffusion de la technologie n'apparaît plus alors
comme un phénomène systématiquement positif, mais à
conditionner au niveau technologique atteint par les pays et à la nature
des technologies échangées. Pautrel (1997) reprend, au niveau de
ses hypothèses, la structure du modèle de Romer (1990). Il se
distingue de cette représentation en supposant que les activités
de recherche reposent sur l'imbrication entre le secteur manufacturier et le
secteur d'innovation. Ainsi, le savoir incorporé dans les
équipements ne se diffuse que par l'utilisation de ce bien car dans ce
cadre d'analyse il n'y a pas de diffusion internationale
immatérielle.
Il suppose un cadre où l'écart technologique
est néfaste pour l'adaptation des techniques. Il s'éloigne ainsi
d'une conception dans laquelle l'économie en retard
bénéficie toujours de la diffusion. Il suppose que plus la
différence de productivité entre équipements domestiques
et équipements étrangers est important, plus les ressources
à mobiliser pour l'adaptation ne doivent être conséquentes.
Deux effets opposés persistent:
? Un effet de progrès économique
lié au mécanisme d'apprentissage.
? Un effet de substitution des ressources
lié à la nécessité d'adapter les technologies
importées.
Pautrel (1997) suppose un coût d'adaptation des
équipements étrangers proportionnel à l'écart de
productivité. Il intègre un coût au coût
d'importation. On peut conclure, alors, que Pautrel (1997) déduit un
taux de croissance qui ne dépend pas forcement positivement de
l'écart technologique : si l'économie possède un stock du
capital humain important, les réallocations de sources en faveur de
l'activité d'adaptation des technologies ne seront pas contraignantes
pour la croissance économique.
Par contre, si l'économie ne possède pas un stock
de capital humain important, la différence de productivité n'aura
un impact positif.
4.2. Les effets d'échelles : modèle de Romer
(1990)
Il y a deux effets dans l'exemple de modèle de Romer :
. L'ouverture économique agrandit les marchés :
En ce sens, elle est à l'origine d'une mise en commun des ressources,
dont captal humain et connaissance font partie qui trouve son illustration dans
le modèle de Romer (1990).
. L'intégration économique est alors une
ressource susceptible d'accroître le niveau de production. Hors, on
expose le modèle de Romer (1990) et ses principales conclusions dans un
cadre d'ouverture économique en explorant les effets peu approfondis et
en faisant appel aux modèle de Grossman et Helpman (1991) afin de
déterminer les limites d'une telle représentation de
l'économie. Ainsi, Le modèle de Romer (1990) présente une
structure similaire à celui de Solow (1956) avec progrès
technologique ; mais ce modèle endogène cette variable tout en
tenant compte du secteur recherchedéveloppement où
l'économie est caractérisée par trois secteurs :
· Secteur des biens intermédiaires : en utilisant
les dessins produits par le secteur de recherche pour produire des biens
intermédiaires donc, c'est la concurrence monopolistique.
· Secteur manufacturier : dans lequel, le bien est produit
à partir du travail, du capital humain et des biens
intermédiaires, alors, on a une concurrence parfaite.
Le Secteur de recherche : où les facteurs de
production sont le capital humain et le stock de connaissance. Romer (1990)
boucle son modèle par la règle de Ramsay (1928) ce qui lui
permet de déduire le taux de croissance de la
consommation
Le taux de croissance est ainsi déterminé par
le stock du capital humain présent dans l'économie, une
augmentation d'échelle entraîne automatiquement une
accélération de la croissance. Romer met l'accent sur
l'intégration économique, en cas d'accumulation capital humain,
dans son modèle de manière littéraire, la croissance
obtenue par deux pays vivant en autarcie et en cas d'intégration, il
parait que le taux de croissance après l'intégration est
supérieur à celui avant intégration. Il suggère que
ce niveau de capital humain qui détermine la dynamique d'un pays. Ce
résultat découle des hypothèses de Romer :
· Le taux de croissance étant dépendant d'une
variable d'échelle
· L'intégration économique,
élargissement des frontières, aura toujours un impact positif sur
le dynamisme d'un pays via l'augmentation du facteur (capital humain,
quantité de croissance disponible
Selon le modèle de Romer (1990), les pays ont non
seulement toujours intérêt à s'ouvrir, mais ce sont les
économies initialement les moins bien dotées en capital humain
qui gagnent en taux de croissance. Les ays concernés par l'ouverture
économique atteignent tous le même sentier de croissance, dont le
niveau est déterminé par la somme des stocks de capital humain
mis en commun quelques soit les conditions initiales.
4.3. Les réallocations sectorielles
Dans le cadre de la théorie de commerce international
et l'avantage comparatifs qui prévoit comme gains essentiels statiques
à l'échange. Alors que Romer (1990) s'intéressait à
des pays similaires que seule la taille pouvait départager, Grossman et
Helpman (1991) s'attellent à la tâche de rechercher l'impact du
commerce dans le cas où les pays sont dissemblables. Dans ce cas, les
divergences entre pays vont faire que chacun va se spécialiser dans une
activité différente. Afin de tester cet effet, Grossman et
Helpman (1991) s'attachent à l'étude des conséquences d'un
accroissement de ressources de niveau de dotation mondiale42. Dans
le cadre de Romer (1990), dans lequel la recherche-développement est le
moteur de la croissance, les auteurs en déduisent qu'une augmentation de
l'offre du facteur utilisé le moins intensivement dans le secteur de
recherche-développement. Sans même faire appel à la notion
d'avantages comparatifs, le modèle d'Eicher (1996) entraîne des
chocs technologiques générant une réallocation de capital
humain dans les différents secteurs productifs.
4.3.1 .Le modèle d'Eicher (1996)
Eicher (1996) examine, comment l'interaction entre capital
humain et changement technologique affecte les salaires relatifs et la
croissance économique.
Il ne prend pas directement en compte l'ouverture
économique, mais son étude des chocs technologiques
l'amène à s'intéresser à l'impact de
l'élargissement du marché - des connaissances - sur les
structures économiques.
42 Céline Kauffiyanne 2002 «thèse de doctorat
:les déterminants de la croissance à long terme» p.p(20-50
)
Parmi les hypothèses étudiées, dans ce
cadre, qui tient compte de la technologie qui est considérée
comme une externalité issue du secteur éducatif. Elle donc
générée dès lors qu'il existe des professeurs et
des élèves. Le système éducatif est lui-même
rendu nécessaire dans cette représentation de l'économie
car il permet la formation d'une main d'oeuvre qualifiée qui sera
ensuite utilisée dans le secteur productif pour adapter les nouvelles
technologies.
L'auteur (1996) suppose deux secteurs productifs aux besoins
technologiques différents. Le secteur le plus avancé
nécessite l'emploi des travailleurs qualifiés (ainsi que d'une
main d'oeuvre non qualifiée) pour adapter les innovations à la
production. Le second secteur s'apparente à un secteur suiveur qui
produit uniquement à partir d'une main d'oeuvre non qualifiée et
d'une technologie passée.
Dans le secteur éducatif, les nouvelles technologies sont
produites à partir des innovations passées par les professeurs et
les étudiants
Ainsi, le secteur à forte technologie nécessite
l'emploi d'une technologie, d'une main d'oeuvre non qualifiée et du
capital humain (Et) pour produire le bien H :
Par le secteur éducatif ait être la technologie
générée par l'emploi de capital humain, aussi la main
d'oeuvre qualifiée est attirée vers le secteur productif aux
dépends du secteur de la recherche, ce qui retarde les progrès
technologiques futurs, et constitue un mécanisme de rappel qui
empêche une croissance explosive des innovations.
Une fois la technologie adaptée et utilisée qui
ne nécessite plus l'emploi d'une main d'oeuvre qualifiée pour un
secteur moins performant à l'aide d'une main d'oeuvre non
qualifiée et de la technologie passée43. Où les
innovations âgées de deux périodes ne sont plus utiles
à l'économie, ce modèle à générations
d'agents et à générations de produits.
Le modèle d'Eicher (1996) repose sur deux effets :
· Une bonne technologie entraîne un niveau plus
élevé des salaires. Parallèlement, le coût de
revient relatif des études augmente.
43 Céline Kauffiyanne 2002 « thèse de
doctorat : les déterminants de la croissance à long terme
»p.p.(37-47 )
· Le modèle innove en liant coût
d'accumulation du capital humain et taux de progrès technique. Eicher
déduit de son modèle un effet d'absorption qui met l'accent sur
le drainage des ressources hors du secteur éducatif et l'augmentation
des coûts de l'éducation qui en découle.
En outre, parmi les conséquences en termes
d'ouverture, Eicher (1996) étudie seulement les conséquences de
chocs exogènes technologiques. Il est intéressant de prolonger ce
modèle, en assimilant intégration économique et chocs
technologiques. Le boum technologique généré par
l'ouverture économique entraîne une réallocation du capital
humain vers le secteur productif, réallocation nécessaire afin
d'assurer l'adaptation des nouvelles techniques importées au cadre local
de production.
Le modèle d'Eicher (1996) prédit une chute des
investissements éducatifs suite aux chocs technologiques
répétés. Dans une économie peu
développée sue le plan technologique augmente sa
dépendance technologique vis-à-vis de l'étranger et
réduit son secteur éducatif en s'ouvrant sur l'extérieur
qui peut disparaître le système éducatif. Aussi, la
capacité à innover dans l'économie. Alors, dans ce sens,
le secteur éducatif disparaît à cause de pénurie de
main d'oeuvre qualifiée. Le secteur productif se réduit alors au
secteur suiveur qui contient l'ensemble des individus de l'économie.
Dans cette seconde hypothèse, l'ouverture
économique entraîne non seulement la destruction du secteur
éducatif où l'économie est acculée à
l'unique secteur ne nécessitant pas de qualifications et
entièrement dépendante du pays étranger à la fois
pour la production des nouvelles innovations.
L'interaction capital humain-ouverture économique se
fait fortement sentir dans le cas des réallocations sectorielles
où les pays faiblement dotés en capital humain auront tendance
à se spécialiser dans les activités à faible
technologie. Réciproquement, un pays fortement dotés en capital
humain se verra, à la suite de l'intégration économique,
encouragée dans ses activités d'innovations technologiques, ce
qui le mènera sur un sentier de croissance plus élevé. En
définitive, l'interaction qui nous intéresse semble justifier
l'existence d'équilibres multiples en conduisant les économies
dans un cercle vicieux ou vertueux des spécialisations selon les
dotations initiales des pays en capital humain.
Il faut souligner l'aspect relatif des avantages comparatifs
et donc l'ambiguïté du processus de spécialisation. En
effet, si un pays peut paraître faiblement doté en capital par
rapport à un autre pays, il peut, au contraire,
posséder un avantage comparatif dans ce même facteur par rapport
à un troisième pays.
Dans ce cadre, quelle voie de spécialisation
emprunteront les différentes économies considérées
? Il est probable que le premier pays ne peut couvrir les besoins en capital
humain des deux autres, le second participera, en partie à la production
des biens correspondant. Au final, son secteur à forte technologie ne
disparaîtra pas totalement puisque l'existence d'une troisième
économie encore plus démunie le requiert. Cependant, cette
troisième économie paraît bel et bien connaître le
phénomène de cercle vicieux auquel l'interaction peut mener.
4.4. Ouverture économique et concurrence entre les
pays
L'ouverture économique entraîne un accroissement
de la concurrence pour les producteurs nationaux. Les modèles qu'on doit
adopter tiennent comptent des restructurations qui ont lieu et les conditions
dans lesquels la concurrence s'avère être bénéfique
pour l'économie.
Selon le modèle de Feder (1983), la concurrence incite
les entreprises à accroître leur productivité ce qui est un
avantage en terme de croissance. Rajhi (1995) a une vision moins harmonieuse de
ces effets puisqu'il conditionne l'impact de la concurrence au degré de
compétitivité des pays qui s'ouvrent. Ainsi, Krugman (1987) va
plus loin dans cette relativisation des effets de la concurrence en montrant
que dans certains cas la concurrence trop forte pour être soutenue et
mène à la fermeture des entreprises motrices de la croissance.
Par le biais d'une hausse de productivité que
l'ouverture économique est influente sur le taux de croissance au sein
du modèle de Feder (198 3) dont l'économie comporte deux secteurs
: *Un secteur produisant un bien exporté
*Un secteur protégé qui se concentre sur le
marché local
Dans le cadre d'interaction capital humain, ouverture et
extensions de Feder où il suggère l'existence d'une interaction
éducation- commerce qui peut nous aider à comprendre l'impact de
l'ouverture économique sur la croissance.
En définitif, plus les travailleurs sont
qualifiés, plus ils sont à même de faire face aux
changements technologiques nécessaires au maintien d'une bonne
compétitivité et plus les gains de productivité
enregistrés lors d'une augmentation de degré d'ouverture sont
importants. Le modèle de Feder (1983) augmenté est
intéressant pour étudier l'interaction
entre l'ouverture économique et le capital humain car
il remédie à certains défauts du modèle de Romer
(1990). Il suppose, en effet, une progressivité de l'ouverture
économique : moins les secteurs exportateurs sont abrités, plus
ils deviennent productifs et transmettent cette productivité au reste de
l'économie.
De plus, il s'intéresse à la fois à
l'effet direct de l'ouverture économique sur le secteur exposé,
mais aussi aux externalités positives qui en découlent pour les
autres secteurs et aux réallocations sectorielles. Cependant, le cadre
théorique de Feder (1983) est partiel, il laisse dans l'ombre les
décisions des agents économiques pour ne pas considérer
que l'aspect macroéconomique de l'interaction entre ouverture
économique et capital humain. Il ne s'intéresse pas non plus aux
caractéristiques des pays qui s'ouvrent au commerce extérieur.
Enfin, le problème des entreprises qui ne sont pas
assez compétitives pour survivre n'est pas du tout abordé,
à ce state, Krugman (1987) met l'accent sur la notion d'interaction
entre capital humain et ouverture extérieure.
4.4.1. Le modèle de Krugman (1987)
Un modèle en adoptant un coût économique
lié à la disposition des entreprises comme le fait Krugman (1987)
dans son modèle de l'apprentissage par pratique « learning by doing
» qui donne une nouvelle profondeur à la notion d'interaction entre
capital humain et ouverture extérieure. La disparité entre pays
entraînait, dans les modèles précédents, une
divergence de dynamique d'ajustement au processus d'ouverture
économique. La conséquence de disparités entre pays est
encore accentuée lorsque la connaissance n'est plus
considérée comme un bien non rival et gratuit, mais comme un
facteur spécifique. C'est ce que souligne Krugman (1987) en supposant
que chaque entreprise est caractérisée par un processus de «
learning by doing. » Le modèle repose sur l'hypothèse
d'accumulation de savoir par les entreprises qui deviennent productives au
développement de leurs activités.
Cette hypothèse a pour corollaire des avantages
comparatifs variantes dans le temps. Krugman (1987) suppose un monde
composé de deux pays, chaque pays produit n bien à l'aide du
facteur travail selon une technologie de production à rendements
constants. En conséquence, lors de l'ouverture économique, les
deux pays peuvent être caractérisés par les
entreprises au niveau de productivités très
différents ; les moins compétitives disparaissent
oüle mécanisme d'apprentissage est
prépondérant. Or le progrès technique et la
croissance reposent sur le savoir. Cela signifie que la croissance si elle
s'opère lors de la phase
d'apprentissage des l'entreprises. En absence d'un choc
externe44, la spécialisation d'un pays reste
inchangée. Ainsi, Krugman (1987) conclue à un rôle
essentiel de l'histoire dans la détermination des chemins d'expansion de
long terme des économies. Dans ce cadre, une politique temporaire
pourrait être optimale car elle permettrait aux pays d'accumuler le
savoir faire nécessaire à leur compétitivité.
L'approche de Krugman (1987) reste, quoi qu'il en soit,
partielle puisqu'elle néglige la réciprocité des
échanges de savoir entre pays. Si, en effet, l'ouverture
économique entraîne une perte de capital humain liée
à l'interruption du processus de « learning by doing », elle
peut aussi favoriser l'apport des technologies étrangères, et
donc permettre implicitement l'importation de capital humain. Il se pourrait
alors que le capital humain importé compense la perte due au
dépérissement de certaines activités et deviennent un
relais pour la croissance économique. C'est la diffusion technologique.
Pour ce là, on met en lumière le modèle de Rajhi (1995)
linéaire.
4.4.2. Le modèle de Rajhi (1995)
Par opposition aux modèles de croissance
endogène et à leur hypothèse
d'homogénéité des pays, tout en conservant en partie le
cadre théorique du modèle de Romer (1990).Son idée est que
lorsque les pays sont fortement hétérogènes en termes des
coûts marginaux des entreprises. L'intégration peut avoir des
impacts différenciés selon les économies, et même
être à l'origine d'effets négatifs. Il a
considéré l'hétérogénéité sous
l'angle de technologie et de rapprocher du degré de qualification d'un
pays et donc du dynamique du secteur recherche-développement ou son
stock de capital humain.
Rajhi (1995) a ajouté au modèle de Romer (1990)
une hypothèse d'hétérogénéité des
firmes au niveau national et international liées à des
coûts marginaux distincts. Chaque firme détient une technologie de
production plus ou moins performante. En d'autre terme, l'intégration
économique a pour conséquence de resserrer la contrainte
technologique de l'économie la moins compétitive et de desserrer
celle du pays le plus compétitif car le seuil d'efficience ; se situe
entre ceux de deux économies qui se partagent le marché
global.
Finalement, l'ouverture économique possède un
impact sur la croissance qui dépend fortement du niveau technologique
des pays qui s'ouvrent l'un à l'autre.Dans le cadre
44 Céline Kauffiyanne 2002 « thèse de
doctorat : les déterminants de la croissance à long terme
»p.p.(41-52 )
théorique de Rajhi (1995), le pays le plus
avancé de point de vue technologie voit son taux de croissance
freiné ; et lors de l'intégration, le pays le moins doté
en technologie peut tirer l'avantage plus que le pays développé.
Chez Rajhi (1995), le processus en cours relève de la mise à
niveau des pays. Cependant, le modèle de Rajhi est contraignant à
deux niveaux :
? reprend le cadre théorique de Romer
(1990), il en partage les inconvénients.
? Il suppose les ajustements uniques dans
l'histoire du pays, l'ouverture économique est vue comme un processus
indivisible en supposant une concurrence absolue et parfaite et permet aux deux
pays de créer un marché commun. L'ouverture économique est
à l'origine d'un processus de convergence entre les pays.
4.5. La réduction des distorsions
économiques
Il est moins développé dans la
littérature théorique testé par Wacziarg (1998). Le
modèle principal qui s'y réfère est celui de
Berthélemy, Pissardiès et Varoudakis (1998) qui s'attachent
à l'examen d'un modèle d'imitation de la technologie proche de
celui proposé par Rivera-Batiz et Romer (1991) dans lequel ils supposent
que le capital humain peut être détourné de ses
activités traditionnelles au profit d'une recherche de rente liée
aux distorsions présentes dans l'économie. A partir de cette
spécification, ils montrent que les pays caractérisés par
plus de capital humain ne croissent pas forcément plus rapidement que
les autres.
4.5.1. L'analyse de modèle de
Berthélemy, Pissardiès et Varoudakis (1998)
Berthélemy, Pissardiès et Varoudakis (1998)
développent un modèle dans lequel l'abondance de capital humain
ne se traduit pas nécessairement par de meilleures performances
économiques dans la mesure où le capital humain peut se trouver
diverti des secteurs productifs au profit des activités de recherche de
rente.
L'hypothèse de bas des auteurs est que la recherche de
rente est menée essentiellement par des travailleurs qualifiés,
qui mettent leurs compétences au service de la recherche
d'échappatoires aux règles imposées par l'Etat.
Par opposition, le secteur productif dépend de deux
facteurs de production travail qualifié et non qualifié. En plus,
la recherche de rente se développe en réponse aux distorsions
introduites par les politiques économiques : taxes contrôle des
prix, protectionnisme et a pour rôle de réduire le poids de ces
distorsions sur les entrepreneurs, ces derniers étant prêts
à pays
pour ce service. Ainsi, la recherche de rente apparaît
comme une activité utile socialement, dans la mesure où
l'existence de distorsions la justifie.
4.5.2. L'interaction de capital humain, ouverture
économique
1' Les conséquences du choc des paramètres
Une variation de la quantité des distorsions
:
Plus le capital humain est alloué à
l'activité de recherche de rente. Moins le capital humain est
affecté à la production, son rendement relatif
s'élève. Par conséquent, plus de distorsions
entraîne un rendement plus élevé du capital humain, mais
une croissance économique plus faible. Une libération
économique se concrétise par une hausse des
variétés du nord auxquelles les pays du sud ont accès.
Ainsi comme au sein du modèle duquel ils s'inspirent,
il n'y a aucune implication d'un tel choc sur le court terme.
L'intérêt d'un tel modèle réside dans ce qu'il
permet d'appréhender le phénomène d'ouverture
économique sous deux aspects différents. L'ouverture
économique permet la transmission des ressources et des technologies,
mises à disposition par les autres économies. Mais l'ouverture
économique peut aussi être envisagée comme l'environnement
institutionnel le plus à même de permettre la réduction des
distorsions au sein d'une économie.
L'intégration économique peut-être
étudiée sous le biais d'une baisse dans le modèle
précédant. Or, dans un tel cadre d'analyse, l'ouverture
économique entraînant une baisse des distorsions est à
l'origine d'une réallocation du capital humain des activités de
recherche de rente vers les activités productives. Elle
génère donc un accroissement des rendements globaux du capital
humain. L'interaction entre capital humain et ouverture économique se
lie ici comme un enchaînement causal de l'ouverture économique
vers les rendements de l'éducation.
CONCLUSION
Les premiers modèles de croissance endogène ont
souligné l'apport en termes d'accroissement des ressources de
l'ouverture économique. Ils n'ont pas exploité les interactions
possibles entre les facteurs. Les successeurs de Romer (1990) ont
prolongé et affiné ces travaux. Ils ont recensé les canaux
de transmission qui nous ont permis d'appréhender plusieurs niveaux
d'interaction possible entre ouverture économique et capital humain. La
première interaction considérée est une
complémentarité simple, linéaire dans le sens où
elle correspond à un impact de l'ouverture économique au stock du
capital humain présent dans l'économie nationale ou mondiale.
Elle fait référence à quatre cas de figure
rencontrés lors du développement précédent :
La propagation de la compétitivité liée
à un accroissement de la concurrence, les effets d'échelle, le
rattrapage technologique e l'influence de l'ouverture économique sur les
rendements de l'éducation via sa réallocation vers les
activités productives. Dans le cas de l'accroissement de la concurrence,
la logique est la suivante : suivant le niveau d'éducation atteint par
les travailleurs, l'économie sera plus ou moins capable d'effectuer les
changements structurels nécessaires au maintien de la
compétitivité.
Plus elle est préalablement qualifiée, plus
elle connaîtra des gains de productivité importants qui lui
permettront non seulement de rester compétitives, mais d'enregistrer des
gains de croissance. Une telle interaction est aussi illustrée de
manière particulièrement adéquate par les modèles
à rendement d'échelle.
Cependant, dans ce cas, les gains de croissance ne
s'avèrent pas proportionnels au stock de capital humain accumulé
par l'économie seule, mais par l'ensemble des pays qui entrent en
interaction. Dans ce cas, l'ouverture correspond à une mise en commun
des ressources, qui, apparaît automatiquement bénéfiques
pour l'économie. Plus un pays s'ouvre à un environnement
qualifié, plus le bond de croissance qu'il enregistre lors de son
ouverture économique est important. L'ouverture économique
interagit ici avec l'écart en capital humain. Cette interaction simple
se retrouve aussi dans le modèle de distorsions développé
par Berthélemy, et al. (1998).
L'écart technologique entre pays peut devenir
contraignant s'il est trop important. Krogman (1987), Grossman et Helpman
(1991) et Pautrel (1997) mettent l'accent sur l'influence de l'ouverture
économique sur l'économie qui dépend du capital humai
accumulé par l'économie qui justifie l'existence
d'équilibre multiples : selon les caractéristiques initiales du
pays .Selon Krugman (1987), lorsque l'ouverture économique
coïncidé avec un faible niveau technologique des pays, la
concurrence international peut entraîner la disparaissions d'entreprises
essentielle au dynamisme de l'économie et amputer durablement les
capacités productives du pays.
Chez, Pautrel (1997), l'ouverture économique peut
permettre aux pays les moins avancées d'avoir accès au savoir
mondiale, un faible niveau de capital humain peut les empêcher de
s'approprier les connaissances acquise à l'étranger et de les
utilisées.
Chez Helpman et Grossman (1991) et l'extension d'Eicher
(1996), la réallocation sectorielle consécutive à
l'ouverture économique peut entraîner une baisse significative des
investissements dans les secteurs moteurs ou même, à
l'extrême, l'abondant d'activités essentielles pour
l'économie ce qui nous permet d'aborder les différents
modèles empiriques et leurs résultats et
interprétations.
CHAPITRE Ð : LA LITTURATURE EMPIRIQUE :
MODELES
ET RESULTATS ECONOMITRIQUES
INTRODUCTION
~'étude empirique focalisée sur
deux moteurs traditionnels de la croissance : le capital
humain et l'ouverture économique. Certaines
études empiriques mettent l'accent sur l'impact de l'éducation et
du commerce sur la croissance. Cependant, elles ont généralement
pour laquelle les données sont largement disponibles. Le travail
concerne la croissance de LT et même de très long terme presque
nos données remontent à la fin de 19ème
siècle.
La 1ère étude consiste à
étudier les modèles de capital humain. Ensuite, les
résultats de ces modèles surtout dans un contexte d'ouverture
à l'extérieur dans une 2éme étude. Pour
finir par le capital humain et éducation.
SECTION 1 : LES MODELES EMPIRIQUES DE CAPITAL
HUMAIN
£'étude qui fait l'objet
du capital humain dans le processus de croissance ont découlé
avec Solow (1956) dans son modèle, Solow fait
l'hypothèse qu'un terme d'efficience (un progrès technique neutre
au sens de Harrod) vient, de manière exogène, augmenter le nombre
d'unités de travail efficace et stimuler la croissance, de façon
transitoire.
Au sein de la fonction de production noté
Yt=At Kt á L1-á dont
At représente le terme d'efficacité et un multiplicateur du
facteur travail, Lt et Kt sont deux facteurs capital et travail. At peut
être considéré comme du Capitale Humain qui permet
d'augmenter le taux de croissance de population (n), les reçus par
tête des différent économies continent de converge, d'une
manière conditionnelle suite à un effort d'accumulation du
Capital Humain par ration. Pour obtenir une croissance du stock de capital par
tête non nulle, dans un modèle de Solow avec un capital humain
exogène qui ne débouche pas, sur la croissance extérieure.
Le choc qu'il entraîne doit être répète de
période en période -pour obtenir une croissance du stock du
capital par tête non nulle.
Ce caractère exogène ne peut que laisser
insatisfait puisqu'il ne permet pas de conceptualiser ni la
rémunération du Capital Humain, ni son mode d'accumulation.
D'après la théorie d'Euler, en effet, la
rémunération du travail et celle de Capital physique
épuisent le produit global de sorte que le Capital Humain At ne peut
être rétribué, comme l'accumulation de Capital Humain
représente un véritable enjeu, donc il est impossible de savoir
ce qui motive l'accumulation de ce Capital Humain, dans ces conditions. Autant
qu'un coût important, pour les économies.
Selon Mankiw, Romer et Weil (1992), qui ont tenté
d'incorporer au modèle se Solow (1956), mentionnent le processus de
croissance endogène presque l'accumulation de Capital Humain devient
endogène. Toute en supposant que le Capital Humain est un facteur de
production. Ces auteurs ajoutent aussi que le Capital Humain est un
déterminant direct du niveau d'output d'une économie. Le
modèle de Solow (1956) augmenté, testé par ces auteurs
(1992), relève une relation robuste entre le Capital Humain et
croissance.
Toutefois, l'existence d'un rapprochement relatif des revenus
par tête et loin de confirmer, il existe ainsi des études
empiriques qui ont mis en avant le caractère non
convaincant d'une théorie de la converge globale,
même conditionnelle, puisqu'il s'avère des modèles
traditionnelles45
Finalement, si l'idée d'un ensemble de pays de
convergeant entre eux reste valide ; la refixassions par les pays d L'OCDE
(Baumol, 1986), est ensuite l'étude des modèles théorique
justifie la divergence. Ces résultats, nous mènent à
chercher à une autre modèle de croissance où un
modèle alternatif qui tient compte de Capital Humain c'est pour celui on
va emprunte le modèles de Benhabib et Spiegel (1994) ou
intéressant à la transition vers l'équilibre et non
à la distance, en évitant la proximité de
l'équilibre stationnaire
Le rôle de capital humain intéressé par
cette nouvelle théorie de croissance endogène comme un facteur de
rattrapage technologique. Prochainement et en détail, on met en
lumière les apports de quelques économistes portant donc sur
l'analyse empirique de la croissance qui prend en compte les indicateurs du
capital humain.
1.1. L'estimation de Mankiw, Romer et Weil (1992)
Les auteurs ont supposé une fonction de production de
Cobb-Douglas avec rendement d'échelle constant et rendement du capital
décroissant, étendue au niveau exogène du progrès
technologique et du stock de capital humain. Au niveau de spécification
de modèle, la fonction Cobb-Douglass est suivante : Yi,t=
Ki,tá Hi,tá
(Ai,tLi,t)1-á-â (II -1)
Avec Yi,t : Le niveau de production ; Ai,t : Le niveau de
technologie ; Ki,t : Le capital physique ; Hi,t : Le Capital Humain ; Li,t : Le
travail .Pour Solow (1956), le Li,t et Ai,t
sont Supposées croître à rendements exogènes
constants : n, g et ä représentent le taux de
croissance démographique, le taux de croissance technologique et le
dépréciation du Capital physique. L'étude de Mrw visait
à vérifier la capacité du modèle de croissance de
Solow à « expliquer la variation internationale des niveaux de vie
».
Les principales hypothèses de leur modèle
comprenaient des taux constants propres à chaque pays (équilibre
stable) de l'investissement dans le capital humain et dans le capital physique.
Les deux types de capital ont en commun un taux de dépréciation
constant. Tous les pays ont en commun le taux de croissance du progrès
technologique, mais diffèrent en ce qui concerne le taux de croissance
de la population active et le niveau initial de l'efficacité technique.
Autrement dit, les différences transnationales liées à
l'équilibre stable du revenu
45 Céline Kauffiyanne 2002 « thèse de
doctorat : les déterminants de la croissance à long terme
»p.p.(51-62 )
par habitant dépendent de différences liées
à l'accumulation du capital humain et du capital physique et au taux de
croissance démographique.
Par conséquent, chaque pays converge vers son propre
équilibre stable au lieu d'atteindre un équilibre stable commun.
Cette version du modèle de Solow, étendue pour tenir compte du
capital humain, suppose que le revenu par habitant évolue selon
l'équation suivante : La relation standard du modèle mène
à l'équation de Convergence conditionnelle (
É-19)' devientsuivante :
(II -2)
Yi,t : La production par tête
(unité efficace de travail) ; : L'investissement en Capital
Humain ; ë : La vitesse de convergence
Un modèle alternatif, mais sous forme de stock qui
correspondre à une semi réduction du modèle Solow (1956)
avec Capital Humain dont l'accumulation de Capital Humain n'est plus
développée et ne serait pas explicite sous forme d'investissement
:
L'estimation d'une équation de convergence est
problématique car elle s'apparent à un Modèle dynamique
toute en utilisant la méthode donnée de panel qui mène
à des coefficients biaisés du fait de la corrélation entre
variable endogène retardée et résidu. Cependant, une telle
contrait n'est effective que lorsque la période étudiée
est courte. Il faut donc une base de données longue pour éliminer
le problème de biais au panel dynamique. Les résultats empiriques
obtenus dans ce cadre dont les tests économétriques qui nous
permettent de conserver les propriétés de convergence des
estimateurs, sont menées sur données annuelles. La Somme de
ä et g est fixée de 0,05 selon l'hypothèse
de Mankiw, Romer et Weil (1992), il existe deux spécifications sont tour
à tour estimées :
· L'utilisation de taux de scolarisation comme indicateur
de Capital Humain
· Appuyant sur le taux de Scolarisation retardé de
Dix ans
La comparaison des résultats sur la base 1880-1980 et les
résultats de Mankiw, Romer et Weil (1992) qui se reflètent
à une estimation cross section convenant 22 pays de l'OCDE
sur la période 1960-1985. N'est pas d'un grand
intérêt dans la mesure où ni la base de données
étudiée et l'indicateur de capital humain varie entre le nombre
de pays sur 100 ans sont 10 pays de L'OCDE. Pour Mankiw et Weil (1992) adoptent
un indicateur referont ou pourcentages des étudiants des secondaires
dans la population active. Nous utilisant un taux de scolarisation dans la
primaire et secondaire. Ces résultat obtenu suggèrent un impact
cross-section de l'éductions plus important qui sur effet temporelle.
· Les résultats sur une base incorporant les
pays d'Amérique Latine :
Le résultat obtenu différent puisque
l'éducation, à présent, a un impact négatif sur les
performances économiques. De plus, la somme du l'effet n et
ä influence positivement sur la croissance.
1' Il y a plusieurs facteurs qui justifient une telle
modification.
L'absence des données pour l'interprétation surtout
l'avant guerre ce qui fait à supprimer cet indicateur (variable
investissement).
1' Une seconde amplification des résultats d'un
modèle M.C.O à un modèle à un effet fixe selon
lequel les hétérogénéités technologiques
entre pays biais l'estimation économétrique de
spécifications.
Au totale, il faut souligner le caractère peu
concernant sur le long terme de Modèle Mankiw et al (1992) dont la
robustesse se vérifier principalement sur la période
d'après guerre et surtout pour l'Amérique Latin.
1.2 .La tentative de Benhabib et Spiegel (1994)
On adopte ce modèle qui relâche les contraints de
proximité technologique nécessaires pour Mander et al met
l'accent sur l'impact du Capital Humain sur les performances économiques
prend deux formes :
- Comme moteur potentiel de croissance selon la technologie
emprunte à la théorie endogène
- Vecteur de rattrapage technologie ; Dont la
spécification de modèle est la suivante :
Yi,t = (II-
4)
Yi,t : Le niveau de production ; Ai,t
: La production total des facteurs ;Ki,t : Le capital
physique
Li,t : Le travail.
Le taux de croissance en fonction de changement technologique,
de la variation de Capital physique et de celle de travail.
(II-5)
L'accroissement de technologie et où son tour
défini comme la Somme de deux facteurs :
=c+gHi,t-1+mHi,t-1( / )
(II-6)
Avec : H : le niveau de capital humain qui représente
le développement technologique influencé par l'accumulation
domestique de Capital Humain qui reflète à la théorie de
la croissance endogène.
|
: Variable interactive et représente l'écart
technologique entre les pays
|
amplifié par le Capital Humain. D'après Nelson
et Phelps (1966), l'accumulation de technologie est supposée
dépendre de l'écart entre le niveau de savoir atteint par le pays
et le pool de connaissance, la vitesse de cette accentuation sera
déterminé par le niveau d'éducation de la population : (MO
qualifié qui adaptent la NTI), il sera facile d'augmenter le stock
propose de connaissance selon la règle des Rendements
décroissants. Cependant, la vitesse de cette accumulation sera
déterminée par le niveau d'éducation de la population, MO
qualifié qui adoptent plus rapidement des nouvelles technologiques.
Normalement, l'équation à laquelle aboutissent Ben Habib et
Spiegle (1994) est la suivante :
(II-7)
Ainsi, les résultats économétriques de
Ben Habib et Spigel (1994) qui tiennent comporte
d'hétérogénéité des éléments
utilisés, il n'est pas possible de comparer directement les coefficients
structurels : de ces deux séries de tests. Alors que Benhabib et Spiegel
(1994) testent une fonction de production avec variation du capital et travail
(K et L), l'approximation de ces variables par, respectivement le taux de
croissance de population et la part de l'investissement dans la PIB peut avoir
les résultats suivants.
~ une variable de stock (taux scolarisation) l'estimateur de
Capital Humain.
~ L'existence d'un effet de rattrapage conditionnée par
le Capital Humain est confirmée
avant et après la seconde guerre mondiale la variable de
l'investissement renforçant
l'hypothèse de qualité lié à ces
donnés
En résume, une estimation de modèle de BenHabib
et Spigel (1994) effectuée sur la base 1920-1980 entraîne une
forte baisse de significativité du modèle en enivrent un
coefficient liées au processus de rattrapage technologique relativement
crédible. La variable interactive
|
traduite par Benhabib et Spiegel (1992) restent aussi
significative à 15%.
|
Finalement, les résultats obtenus expriment la
pertinence d'étude de consommateurs bénéfiques. Cette
conclusion doit vérifier dans le cas de modèle de Ben Habib et
Spigel (1994) les estimations de Mankiew Romer et Weil posent clairement le
problème de généralisation temporelle plus larges que
celle d'après la seconde guère mondiale et à un
échantillon de pays de passants le stricts cadres de ceux de l'OCDE.
1.3. Les modèles de l'ouverture
économique
De 1977 à 1989, les articles se sont
succédé au sein du « journal of développement
économiques », discutant de la pertinence des indicateurs, des
spécifications et des méthodes utilisées estimer l'impact
de l'ouverture économique sur la croissance. « Les controverses
étaient essentiellement d'origine technique et
économétrique, laissant largement de côté la
justification théorique et des formes employées ».
Les modèles fondateurs de Michaerly (1977), Heller et
Porter (1977) et de Balassa (1978) entament une réflexion critique
effets des exportations sur les variables à intégrer aux
équations de croissance. Ils émettent l'idée que la
relation comptable reliant exportations et PIB est de nature à biaiser
la corrélation entre croissance et ouverture commerciale. Aux
côtés de la part des exportations dans le PIB est donc
testé le taux de croissance des exportations. Un tel débat a le
mérite de mettre à jour deux effets des exportations sur le PIB
:
~ un effet direct ~ un effet indirect
Le problème spécification est ensuite repris par
Feder (1983). Deux nouveaux canaux d'influence sont mis à jour : d'une
part, la réorientation des ressources vers le secteur exportateur se
concrétise par une hausse de productivité générale
; d'autre part, les exportations entraînent des restructurations
productives au sein même du secteur non extraverti par ricochets.
Théoriquement, c'est un modèle plus robuste et
empiriquement, on ajoutant notre indicateur d'ouverture économique.
Concernant, L'impact de l'ouverture sur la croissance le
modèle de Feder (1983) met l'accent sur la
résolution technique qui sert à communiquer l'intuition et
l'équation économétrique de base :
: Taux de production ; : Taux d'investissement ; : Taux de
croissance de la main
d'oeuvre ; : Écart de productivité
entre secteur exportateur et le secteur protégé ; :
Élasticité de la production des biens non
exportables par rapport aux exportations ;
Il existe deux secteurs économiques, dans le cadre de
modèle de Feder (1983), un secteur exportateur et un secteur non
exportateur ; si les exportations affectent la production des biens non
exportables avec une élasticité constante, on a l'expression
précédente :
La régression issue de la spécification de Feder
(1983) effectuée sur la base 1880-1980 confirme l'existence d'effets
fixes et le rôle des dummies temporelles. Il y a un impact positive de
l'accroissement des exportations pondérées par de ces
exportations dans le PIB. En accordant un coefficient selon Feder (1983),
d'après les tableaux, la base de Feder est constituée de 31 pays
semi-industrialisé.
Rejet la significativité d'un différentiel de
productivité selon la nature extravertie. Ainsi, si les résultats
obtenus pour les pays développés dans une perspective de long
terme se rapprochent de ceux de Feder (1983) concernant les pays
semi-industrialisés, ils ne confirment pas le modèle qui devrait
leur correspondre plus spécifiquement. Cependant, les pays
considérés comme aujourd'hui fortement développés
ont pu connaître il y a un siècle des comportements identiques
à ceux des pays semi industrialisés aujourd'hui.
Le PIB par tête enregistrés par les pays
développés comparés par les revenus des pays semi
industrialisés. Cependant, la spécification apparaît plus
pertinente dans le tableau déjà analysée. La
décomposition issue de l'hypothèse d'une élasticité
constante de la
production des biens non exportables par rapport aux exportations
conduit à l'introduction d'une variable peu significative lors des
régressions, à savoir la croissance des exportations.
L'approximation effectuée par Feder (1983) n'est pas
pertinente sur la base considérée si on tient compte de la
longueur temporelle. Une façon alternative de tester l'impact de
l'ouverture économique consiste à élargir la fonction de
production néoclassique. Cet ajout se fait par le biais d'une
endogénéisation de la productivité globale des facteurs
qui, de ce fait, peut dépendre d'un grand nombre de déterminants.
La robustesse des résultats est vérifiée en utilisant la
méthode préconisée par Edwards (1998) et Dessus (1998),
c'est-à-dire en faisant varier les indicateurs d'ouverture
économique utilisée au sein de la régression.
Trois indicateurs de l'ouverture économique sont
considérés : le taux de dépendance, réduit à
sa composante exportation, corrigé de la taille des pays ; cette
même variable transformée en log et un index qualitatif repris
à Sachs et Warner (1995) pour l'après 1950 et
complété sur la base de l'ouvrage de Bairoch (1997).Ainsi, les
résultats confirment l'influence de la variable d'ouverture
économique prise sous ses composantes exportations.
Cette transformation entraîne aussi un second effet
négatif : la perte de significativité de la variable de capital
humain. Une telle conséquence souligne, à nouveau, le manque de
robustesse de la variable de capital humain au sein de cette première
série de régressions. L'indicateur qualitatif ne semble pas se
présenter comme une variable pertinente de l'ouverture
économique. Son coefficient n'apparaît que faiblement significatif
au sein des régressions.
1.4. Le problème de causalité
A la suite des études en Cross-Section sur exportations
et croissance menées par les économistes des années 1980,
un certain nombre d'auteurs se sont tournés vers des tests sur
séries temporelles. Cette orientation est née de plusieurs
aspirations distinctes. Qui répondre à l'insatisfaction
concernant le caractère endogène des phénomènes
étudiées et le recourt à la dimension temporelle. Le test
de causalité simple de Granger (1969) est effectué, toute en
ignorant les problèmes de stationnarité des
variables46. Une relation forte entre exportations et croissance.
Les résultats obtenus, montrent aucune relation systématique ne
ressort de ces études. Le sens de la causalité ne semble
lui-même présenter que peu de logique.
46 Voir Granger (1969)
1.5. Etude d'Aristomène Varoudakis (1997)
Le rôle du capital humain dans la croissance
dépend, selon Varoudakis (1997), du degré d'ouverture de
l'économie .Alors, il teste l'hypothèse laquelle le
paramètre caractérisant l'effet du capital humain dans la
croissance est fonction de l'ouverture commerciale . Il estime une
régression à coefficient variables, dans la quelle le coefficient
exprimant la contribution du capital humain à la croissance augmente
avec l'ouverture commerciale.On rappelle l'équation (I-24) dans le
premier chapitre .Lnyi,t - lnyi,t-1 = ái-(ãK+
ãH)ln(ni,t+g*+ä)+ãklnski,t+ãhlnshi,t-âlnyi,t-1+çi+åi,t
(II-
10)
L'équation est modifiée, toute en remplaçant
sh par le capital humain à l'équilibre à LT et en
supposant que le capital humain (h) est un bon indicateur. L'équation
devient
Lnyi,t - lnyi,t-1 = ái-(ãK+ ãH )ln
(ni,t+g*+ä)+ ãk lnski,t+ ãh ln shi,t
-âlnyi,t-1 + ëi,tlnhi,t (II-11)
En substituant Xi,t par sa valeur (è+u+
Fi,t +vi ), l'équation devient :
Lnyi,t - lnyi,t-1 = ái- âlnyi,t-1 +
ãk lnski,t + ãh [ ln shi,t - ln(ni,t+g*+ä)]
+(è+u+ Fi,t +vi ) lnhi,t +çi+åi,t (
II-12)
0 : exprime l'influence du capital humain dans le cadre d'un
régime commercial ouvert. u : mesure l'ouverture commerciale
F : indique la contribution du capital humain dans le cas d'une
économie fermée
Dans l'équation précédent le capital humain
apparaît tout d'abord seul par biais du terme èln(hi,t
), puis a travers du terme interactif u
Fi,t ln(hi,t ).
Toutes les variables explicatives ont le signe attendu et sont
significatives. Le coefficient du capital humain 0 qui reflète l'effet
du capital humain sur la croissance dans le cas d'une économie
fermée est significativement négatif. Par contre le coefficient
du terme interactif englobant le capital et l'ouverture commerciale est
significatif47.
47
Bouchra TIRIG(1999): « Capital humain, ouverture et
croissance » p .p (8-13)
Les principales conclusions des tests empiriques est que le
capital humain peut n'exercer aucun effet positif sur la croissance, mais cela
dépend de la capacité de l'économie à canaliser ses
ressources humaines dans des activités génératrices de
progrès technique. Donc, en adoptant une politique commerciale plus
ouverte les pays pauvres peuvent adoptent les technologies des pays riches
grâce à leur capital humain. Mais ceci dépend
également de la capacité de leur économie à
canaliser ses ressources humaines dans des activités
génératrices de progrès technique.
1.6. Le capital humain et croissance : le rôle
retrouvé du système éducatif
La qualité du système éducatif et la
relation éducation et croissance seront l'objet de titre, en fera et
à mesure des flux touchant l'éducation et croissance.
1-4-1-La qualité du système
éducatif
L'intérêt pour la question de la convergence
internationale des revenus part du postulat ue toutes les économies
possèdent la même technologie, et on comprend bien pourquoi : le
rejet de cette hypothèse rend immédiatement caduque l'idée
même de convergence, car il a pour conséquence directe de
générer des sentiers de croissance transitionnelle et de long
terme propres à chaque économie. Cette hypothèse
d'homogénéité peut se justifier lorsque seul le capital
physique est considéré comme un facteur de production, à
l'instar du modèle de Solow. Si l'imperfection des marchés
financiers empêche probablement l'égalisation instantanée
des productivités marginales, on peut en revanche considérer que
l'élasticité de la production au capital est semblable dans
toutes les économies. L'homogénéité des biens
d'équipements, que l'on peut importer en masse, et déclasser
rapidement en cas de révolution technologique, est un argument suffisant
pour que l'on retienne une élasticité universelle du produit au
capital physique.
En revanche, il n'est pas certain que cet argument
d'homogénéité tienne encore lorsque l'on « augmente
» la fonction de production néoclassique d'un argument de capital
humain. En effet, comme le souligne Galor (1996), le capital humain est, dans
une large mesure, immobile, inéchangeable au niveau international et
spécifique à chaque nation, de telle sorte qu'il est difficile de
postuler a priori que l'élasticité du produit au capital humain
soit semblable dans chaque pays48.
48 les premiers travaux sur la convergence (Mankiw et al., 1992).
En considérant divers groupes de pays (pays non pétroliers, pays
intermédiaires, pays de l'OCDE).
Une hypothèse alternative peut alors être
testée, dès lors que l'on s'intéresse au
phénomène de croissance. Elle consiste à supposer que les
différences de qualité des systèmes éducatifs
résident dans leur capacité respective à produire une
unité supplémentaire de capital humain efficace. Cette
unité est définie comme efficace si elle permet de
générer une augmentation du produit. La qualité en
question n'est donc plus définie par la productivité moyenne du
capital humain, mais par sa productivité marginale49.
Une spécification alternative à celle qui avait
été retenue précédemment peut ainsi être
envisagée pour corriger le capital humain brut d'un index de
qualité. Elle consiste à écrire le capital humain efficace
~ comme une fonction exponentielle d'un facteur de
qualité Z, comme suit : £1 =hz,
(II-13)
Soit ? /?t = Z hz-1 ?h /?t
Ainsi, la production d'une unité efficace
supplémentaire de capital humain dépend d'une capacité
propre à chaque pays, qui détermine le rythme réel
d'accumulation du capital humain efficace.
Dans ce cas, l'élasticité du produit au capital
humain brut50 diffère également d'un pays à
l'autre, et la fonction de production néoclassique par tête
s'écrit :
Yi,t = Ai egt ki,tá' ~i,t -ë' = Ai
egt ki,tá' hi,t ë'z= Ai egt ki,t á'hã' i,t
(II-14)
L'estimation d'une équation de convergence qui
ignorerait cette nouvelle source
d'hétérogénéité comporte un biais. En effet,
l'argument selon lequel l'hétérogénéité des
pentes - sous conditions classiques de distribution aléatoire de
celles-ci et d'exogénéité des régresseurs - n'est
pas un problème lorsque l'on ne s'intéresse qu'à l'effet
moyen, n'est plus valable dans les spécifications dynamiques (Pesaran et
Smith, 1995).
Dans ce cas, imposer l'homogénéité des
pentes alors que ces dernières sont hétérogènes
produit un biais d'estimation. L'origine de celui-ci peut être
présentée dans l'exemple qui suit. Soit une variable
aléatoire déterminée par le mode dynamique suivant :
yi,t = ö yi,t-1+ ãi
xi,t + åi,t (II-14)
Où x est une variable strictement
exogène et å un terme aléatoire aux
propriétés usuelles de distribution et d'indépendance. Si
l'on ignore, lors de l'estimation de ce processus
l'hétérogénéité des pentes, alors celle-ci
se propage au terme aléatoire, de telle sorte que le modèle
devient en fait : yi,t = ö yi,t-1+ ãi
xi,t + íi,t et íi,t = (ãi ? ã)xi,t+
åi,t (II-15)
49 Sébastien Dessus (1995) :
« capital humain et croissance »
50 Nadir ALTINOK , 2007, « Capital humain
et croissance : l'apport des enquêtes internationales sur les acquis des
élèves »p.p(7-11)
Dans ce cas, estimer cette équation au moyen des
estimateurs utilisés dans les paragraphes précédents est
source de biais si la variable exogène suit un processus
autorégressif. La covariance entre la variable retardée et le
résidu s'avère en effet non nulle, car : E(yi,t-1,
íi,t) = æ +E(9(xi,t-1, (yi-y)xi,t) #0 car E(xi,t-1, xi ,t)
#0
Cet exemple permet d'observer que le biais
d'hétérogénéité est dû à la
présence simultanée d'une variable endogène
retardée dans le membre de droite et d'une variable exogène
suivant un processus autorégressif. C'est typiquement le cas de
l'équation de convergence conditionnelle. Elle associe en effet dans le
membre de droite la variable endogène retardée au stock de
capital humain, qui suit par définition un processus
autorégressif, puisqu'il est le résultat d'un
phénomène d'accumulation.
Il convient donc de vérifier si les équations de
convergence estimées précédemment ne souffrent pas de ce
biais d'estimation. Pour ce faire, on compare l'estimation de l'effet moyen du
« vrai » modèle en cas
d'hétérogénéité à son estimation
contrainte, au moyen d'un test de Wold et d'un test d'Hausman. Les estimons
dans un premier temps l'équation de convergence suivante :
ln yi,t -ln yi,t-1= -p
ln yi,t-1 + a ln s(k i,t )/(ni,t + g + 8) + yi ln s(hi,t )+ lit + ni
+ Ei,t ( II-16)
L'effet moyen estimé du capital humain est défini
par :
ã' = N-1
et V' (ã') = N-2
(ã'i , àã'j)
Cet estimateur de l'effet moyen est sans biais mais de
variance plus élevée que l'effet moyen estimé en
contraignant les pentes de capital humain à être semblables les
unes aux autres. La comparaison de ces deux estimations, au moyen d'un test de
spécification d'Hausman, permet donc de tester l'existence d'un biais
d'hétérogénéité. Un test de Wold permet lui
de mesurer si le relâchement de l'hypothèse
d'homogénéité des pentes de capital humain améliore
de façon significative la qualité prédictive du
modèle.
1.4.2. La relation éducation et croissance
L'estimation de la relation entre éducation et
croissance économique est traversée de contradictions. Celles-ci
ont notamment souligné le manque de précision dans les
indicateurs mesurant le capital humain.
Dans son article, Nadir ALTINOK dégage trois grandes
explications pour comprendre pourquoi les analyses économétriques
les plus robustes ne permettent pas de conclure à une relation stable et
positive entre le capital humain et la croissance économique :
* L'augmentation des salaires individuels peut conduire
à une décroissance du pays si les nouveaux diplômés
se dirigent en masse vers des secteurs «improductifs» tels que
l'administration publique ;
* Si malgré l'augmentation de la population
éduquée, le secteur privé n'a pas besoin de nouveaux
travailleurs qualifiés, une baisse non prévue du taux de
rendement de l'éducation peut survenir ex post et ainsi la contribution
de ce gain individuel peut être plus petite que l'aurait prédit le
taux de rendement ex ante ;
* La qualité de l'éducation peut être
tellement faible qu'il n'y pas les compétences requises pour aboutir
à une croissance économique.
Dans ce cas, une brève revue de littérature sur
la relation éducation-croissance, en s'appuyant surtout sur les analyses
qualitatives de cette relation. Pour une revue plus
complète51 .
a. Les modèles mesurant l'éducation
comme un flux
L'idée selon laquelle l'éducation contribuerait
à la croissance constitue l'aboutissement de la théorie du
capital humain. W. Schultz (1961) observe que l'éducation explique la
plus grande partie de la productivité totale des facteurs, dans l'un des
textes fondateurs, cette portion de la croissance que ni le capital physique ni
le volume de travail ne parviennent à expliquer. Les modèles
macroéconomiques estimés par des méthodes
économétriques ont pour point de départ l'introduction du
capital humain dans une fonction de production agrégée, au
même titre que le capital physique ou la quantité de travail.
Selon Aghion et Howitt (1998), on peut distinguer deux approches en termes
d'éducation52 :
v' Lucas (1988) montre qu'il existe deux sources
d'accumulation du capital humain : l'éducation et l'apprentissage par la
pratique. Il reprend l'analyse de Becker (1964) pour qui la croissance est
essentiellement déterminée par l'accumulation du capital humain
(en termes de flux). Son analyse rejoint ainsi celles de Mankiw, Romer et Weil
(1992) et de Barro (1991).
v' Nelson et Phelps (1966) montrent que le stock de capital
humain est le principal moteur de la croissance et non la différence
dans les taux : les écarts de
51 Voir Gurgand (2000, 2006).
52 Nadir ALTINOK ,Juin 2007, « Capital
humain et croissance : l'apport des enquêtes internationales sur les
acquis des élèves »p.p(4-11)
croissance entre les pays sont déterminés par
les écarts entre leurs stocks de capital humain et de ce fait, par leurs
capacités respectives à engendrer le progrès technique.
La principale difficulté pratique concerne la mesure du
capital humain. En effet, afin d'introduire le capital humain comme facteur de
production, il y a nécessité d'avoir des données en termes
de stocks. Toutefois, comme le font Mankiw, Romer et Weil (1992), des flux
d'investissement peuvent être utilisés, à condition
d'introduire un modèle structurel de croissance et de supposer que ces
économies sont proches de l'équilibre stationnaire, Ces auteurs
considèrent la fonction de production suivante :
Ln yt = ln ht âln At +ln (
II-17)
Où yt est le PIB par tête, kt le capital
physique par tête, ht le capital humain par tête, une
constante et a et b les paramètres
inconnus. L'accroissement du stock de capital humain par tête est
décrit par : ht+1=ht +Ib - (ä-n) ht
(II-18)
Où Ib est l'investissement brut,
ä un taux de dépréciation du capital et n
le taux de croissance de la population. Les résultats des deux
grands classiques de cette littérature, Barro(1991) et Mankiw, Romer et
Weil (1992) sont synthétisés dans le tableau ci-dessous. Les
estimations sont effectuées en coupe transversale sur une centaine de
pays et la variable expliquée est la croissance du PIB par tête
entre 1960 et 1985. Afin de tester la convergence internationale des taux de
croissance, les auteurs introduisent le niveau de PIB en 1960 et le taux
d'investissement. Les auteurs mesurent l'éducation s par les
taux bruts de scolarisation.
b. Les difficultés existant entre
éducation et croissance
La limite principale de Lucas (1988), de Barro (1991) et de
Mankiw, Romer et Weil (1992) repose sur l'hypothèse implicite que
l'éducation exerce un effet identique sur tous les individus, comme
l'est le facteur capital. Le produit marginal de l'éducation peut rester
indéfiniment positif, sur toute la population. Cette assimilation du
capital humain à un capital «classique» paraît
contradictoire avec les faits. Une autre limite tient au fait de
l'endogénéité de l'éducation. En coupe
transversale, il existe des différences structurelles entre les pays
(institutionnelles, politiques...) qui peuvent expliquer les écarts dans
la croissance et même dans l'accumulation du capital humain (Gurgand,
2000).
Les spécifications de Lucas (1988), de Barro (1991) et
de Mankiw, Romer et Weil (1992) attribueraient alors au capital humain l'effet
sur le revenu de ces caractéristiques
intrinsèques. Par exemple, l'introduction
d'indicatrices régionales (pour l'Afrique et l'Amérique latine)
conduit à faire chuter significativement certains des coefficients
d'éducation (Barro, 1991).
Enfin, les auteurs supposent que les économies
convergent vers leur équilibre stationnaire et en sont peu
éloignés. Pour que cela soit vrai, il faudrait que le taux
d'épargne s
soit constant sur la période 1960-1985, ce qui
reviendrait à supposer que les pays en développement ne soient
justement pas en développement. Certains auteurs ont alors tenté
d'estimer directement des fonctions de production agrégées, de
manière à produire des résultats robustes aux
hypothèses économiques sur la nature des équilibres.
Divers auteurs (Kyriacou, 1991, Lau, Jamison et Louat, 1991, Lau, Bhalla et
Louat 1991, Barro et Lee, 1993 et Nehru, Swanson et Dubey, 1995) ont
tenté de constituer des données de stock de capital humain
permettant des comparaisons internationales sur longue période.
L'approche tournant autour de l'article pionnier de Nelson et
Phelps (1966) s'est appuyée sur ces données de stock, en principe
mieux adaptées. En effet, l'hypothèse de proximité de
l'équilibre stationnaire peut être relâchée. Et si
l'hypothèse selon laquelle l'endogénéité de
l'éducation peut être traitée en termes d'effets fixes (les
caractéristiques non observées des pays, corrélées
à l'éducation, sont pour l'essentiel invariantes dans le temps),
alors l'estimation de taux de croissance supprime directement le biais
d'endogénéité.
c. La dimension qualitative de
l'éducation
Pritchett (2001) a donné trois grandes explications
à la difficulté de trouver une relation positive entre capital
humain et croissance. L'une des explications s'avère être la
nécessaire distinction entre quantité et qualité de
l'éducation. En effet, la plupart des études utilisent des
indicateurs strictement quantitatifs du capital humain. Seules quelques
études prennent en compte, de façon encore partielle, la
qualité de l'éducation. Hanushek et Kimko (2000), dans un souci
d'une meilleure mesure de la qualité du capital humain, mesurent celuici
par les résultats que les élèves ont eu aux
différents tests internationaux sur les acquis en mathématiques
et en sciences.
Au total, vingt-six séries de performance
éducative ont été prises en considération (en
distinguant les âges, le domaine de compétence [à savoir
seulement les mathématiques et les
sciences], et les années). Les auteurs ont alors
procédé à une régression du taux de croissance
annuel moyen avec le taux de croissance initial (1960), un indicateur
quantitatif de l'éducation, le taux de croissance annuel moyen de la
population et leur indicateur relatif à la qualité de
l'éducation. Une autre contribution qui reporte directement la mesure de
la qualité de l'éducation dans un modèle de croissance est
celle de Barro (2001).
Conclusion :
La robustesse des relations entre croissance et ouverture
économique sur le long terme. L'ouverture économique a
visiblement exercé un impact positif sur les performances
économique des pays développés tout au long du
20ème siècle. Le capital humain semble lui aussi
être un déterminant essentiel du dynamise a des économies.
Le modèle de Mankiw, Romer et Weil (1992), ainsi que celui de Benhabib
et Spiegel (1994) mettent en lumière son rôle de facteur de
croissance et de média des technologies au sein des pays
développés.
De plus, les modèles présentés sont tous
linéaires, ils attribuent toujours les mêmes effets aux
mêmes causes et supposent une homogénéité de
comportement de toutes les économies étudiées face aux
mêmes chocs. On peut déduire donc, les deux remarques suivantes
:
1' la divergence des pays d'Amérique Latin par rapport aux
pays de l'OCDE. 1' Convergence des performances économiques de ces
derniers.
Parallèlement, la pertinence des spécifications
de Feder (1983) et Benhabib et Spiegel (1994) à expliquer les
évolutions enregistrées par les pays développés
nous incite à prolonger ces spécifications dans le sens d'une
prise en compte simultanée des effets du capital humain et de
l'ouverture commerciale sur la croissance. C'est l'objet de section suivant qui
tient compte des résultats atteints à ce niveau là.
Par la suite et dans la section précédant, on va
étudier en détail les résultats des testes empiriques de
certains modèles linières.
SECTION 2 : LES RESULTATS DES TESTES ECONOMETRIQUES DES
MODELES LINEAIRES
£'interaction entre capital
humain et ouverture économique fait l'objet de plusieurs
modèles. Chacun d'eux se réfère à un
modèle théorique et met en valeur un aspect particulier de
l'ouverture économique.
Dans un premier temps, le modèle de Feder (1983) et ses
extensions (notamment Levin et Raut, 1997) met l'accent de modélisation
de l'impact en termes de concurrence et de propagation de
compétitivité de l'ouverture économique.
Le test de l'interaction entre le capital humain et l'ouverture
économique fait sur deux modèles différents :
- le modèle classique de Feder (1983) augmenté de
manière à incorporer le nouveau déterminant de la
productivité du secteur non exposé : l'éducation ;
- le modèle de Levin et Raut (1997) qui ajoute une
variable interactive entre capital humain et les exportations comme
déterminants de la productivité globale des facteurs.
En revanche, l'impact en termes concurrentiels n'est qu'une
vision partielle des effets de l'ouverture économique. Dans un
deuxième temps, un modèle de rattrapage technologique fait
l'objet de cette étude qui peut illustrer d'une
complémentarité entre les facteurs de croissance.
L'hypothèse testé dans ce cadre, l'interaction entre le capital
humain et l'ouverture économique et son influente sur le taux de
croissance mais, qui peut être un déterminant du rattrapage
technologique entre les pays. Le modèle qui teste cet impact a fait par
Benhabib et Spiegel (1994).
Enfin, La complémentarité entre capital humain
et l'ouverture économique est considérée sous l'angle
d'une causalité de l'ouverture commerciale vers l'efficacité du
capital humain en référant au modèle de Mankiw, Romer et
Weil (1992) auquel est appliquée la méthode des coefficients
variants d'Amemiya (1978).
2.1. Le modèle de Feder (1983) et les extensions de
Levin et Raut (1997)
L'étude des effets de l'ouverture économique en
termes de variations de productivité et de croissance est
consacrée pour cette section.
Dans ce sens, il existe deux extensions :
v' L'une découle directement les hypothèses de
Feder (1983), qui consiste à introduire la variable de capital humain
dans la détermination de l'élasticité de production du
bien non exportable par rapport aux exportations.
v' L'autre se réfère au développement de
Levin et Raut (1977) et modifie le facteur technologique de la fonction de
production.
Afin de tester l'existence d'un phénomène de
complémentarité entre capital humain et ouverture
économique, dans le cadre de modèle de Feder (1983), nous
modifions la définition de Fx. Un tel procédé nous permet,
non seulement d'introduire le capital humain comme déterminant conjoint
de la croissance, mais répond aussi à la critique émise
à l'encontre du modèle de Feder (1983) d'une
élasticité constante de la production des biens non exportables
par rapport aux exportations.
Les spécifications utilisées à ce niveau
génèrent deux alternatives simples de modèle de Feder
(1983) sont les suivantes :
~ Une première voie consiste à
endogenséiser l'élasticité de production du bien non
échangeable ( variable è chez Feder) en la
faisant dépendre linéairement de la qualité de capital
humain accumulé par une économie . Une telle hypothèse
entraîne :
Fx=(á+âH)*N/X (II-19)
Avec N : quantité de biens non
exploitable produite ; X : quantité de biens
exportables produite ; Telles que N+X=Y et H
: l'estimateur de capital humain. Fx : étant une fonction positive de
capital humain, plus les qualifications présentes dans l'économie
sont importantes, plus les exportations sont sources de gains de
productivité.
Réciproquement, moins l'économie a
accumulé de capital humain, moins elle sait profiter de son ouverture
commerciale, C'est à dire moins les variations d'exportations affectent
les niveaux de production. En remplaçant Fx dans la
spécification de Feder ,
L'équation de base devient
Soit : +[
-á]× - b H × + b H ×
+á× (II-22)
. Une fonction alternative de modéliser cette relation
consiste à supposer une élasticité de production qui
dépendrait du niveau d'exportations atteint par le pays :
å=á+âH*X/N (II-23)
. Dans ce second cas, le capital humain conserve son
rôle charnière au sens ou il consiste toujours la courroie de
transmission des hausses de productivité du secteur exposé vers
le secteur abrité. Cependant, ce rôle est lui-même
conditionné par le degré d'ouverture de l'économie. Alors
que dans l'exemple de Feder (1983) l'élasticité de production des
biens non exportables par rapport aux exportations était constante et
qu'elle dépend uniquement de la quantité de capital humain.
D'après notre première hypothèse, nous supposons à
présent une élasticité qui dépend
simultanément des deux éléments. L'interaction entre le
commerce et l'éducation est double : Non seulement, le capital humain
facilite la propagation des hausses de productivité introduites dans
l'économie par le biais des exportations, mais la conjonction des deux
facteurs - éducation et commerce - détermine aussi la vitesse de
cette propagation.
En remplaçant (II-16) dans :
(II-24)
Donne : -á) + b H
(II-25)
Les spécifications précédentes sont
testées en utilisant comme indicateurs les variables ellesmêmes
lorsque la disponibilité des données le permet, ou des
approximations dans le cas de la variation de main d'oeuvre (remplacé
par le taux de croissance démographique).
Le cas du capital humain est un peu plus litigieux, comme nous
l'avons souligné de manière extensive au sein de la
première partie de ce travail. Cependant, ayant mis à jour une
forte corrélation entre taux de scolarisation et stocks de capital
humain sur les périodes de disponibilité des deux indicateurs,
nous utilisons, dans ce qui suit ; les taux de scolarisation comme praxies des
stocks du capital humain. On les retarde, cependant, de 10 ans de
manière à prendre en compte le laps de temps qui s'écoule
entre la fin des études et la mise en pratique des connaissances au sein
d'un travail.
Les résultats des spécifications
explicitées ci-dessus sont consignés au sein dans un tableau qui
regroupe « un test de DF appliqué aux régressions de la
spécification, effectué pays par pays. »La méthode
d'estimation privilégiée est le modèle à effets
fixes car celui-ci constitue l'estimateur le plus efficace lorsque T tend vers
l'infini et n'est fixé. Les variables insérées au sein du
modèle sont tous stationnaires. Même la présence de
variables non stationnaires parmi les régresseurs pourrait
entraîner l'existence de relations de cointégration. Cependant,
les résultats obtenus de (DFA) ne sont pas tout à fait
convaincants puisqu'ils ne respectent pas les contraintes qui devraient exister
sur les paramètres. Ainsi, le coefficient
structurel lié à H*= =crx*h ;
h devrait être égal à celui de crx
Xpib*( )*H en valeur
absolue. Le second modèle est encore moins satisfaisant
que le premier, aucun indicateur ne s'avère significatif au seuil de 10%
et, de nouveau, les contraintes sur les coefficients ne sont pas
respectées. De tels résultats suggèrent qu'il existe une
interaction entre l'éducation et le commerce qui permet d'expliquer les
écarts de performances entre pays.
En effet, les différentes spécifications
estimées accréditent la significativité des variables
interactives du modèle. A ce propos l'hypothèse d'une interaction
simple entre éducation et commerce apparaît plus crédible
au vu des résultats que l'hypothèse d'une interaction double
(second modèle).
Le capital humain viendrait donc compléter l'ouverture
économique dont son impact ne serait pas lui même influencé
par le degré d'ouverture. Sous certaines conditions nous tournons dans
la suite vers la spécification de Levin et Raut (1997) qui correspond
à celui de Feder (1983).
2.1.1. Le modèle de Levin et Raut (1997)
C'est un modèle très proche de Feder (1983) dont
le cadre conceptuel de Levin et Raut (1997) ne s'appuient pas sur la même
détermination du processus productif et faisant transiter les effets de
l'ouverture économique par le biais d'une élasticité
positive de la production du bien non exportable par rapport aux exportations
et par celui d'un écart de productivité entre les deux secteurs,
Ils se réfèrent à une fonction de production unique au
sein de laquelle ils font varier la définition de la productivité
globale des facteurs. Le modèle de Levin et Raut (1997) se fait sur deux
classes :
a. Modèle sans interaction :
Levin et Raut (1997) adoptent la technologie de production
suivante :
=Ai,t (II-26)
Avec
: La productivité globale de facteurs ; X :
exportations
En prenant les log-différences des équations
précédentes et en appliquant l'approximation Quand x est petit
à .Ils dérivant la relation suivante :
(II-28)
Levin et Raut (1997) approximent ensuite le taux de croissance
du capital physique par la part des investissements dans le PIB et
l'évolution de la population active par le taux de croissance
démographique. Ils aboutissent finalement à l'équation
suivante :
Suite à une transformation qui consiste à faire
dépendre la variation du résidu technologique d'une fonction
quadratique du revenu initial par tête selon l'idée que la
technologie dépend du niveau de développement des
pays, mais pas forcément de manière linéaire.
En se basant sur les données de la base 1880-1980 touts
en reconnaissant à une situation de donnée de panel d'un
modèle à effets fixes auxquels sont ajoutées des dummies
temporelles. La variation de la part des exportations dans les PIB
apparaît comme un facteur significatif mais de mauvais signe sur la base
1880-1980, alors qu'elle était un élément positif
clé pour expliquer la croissance chez Levin et Raut (1997). Sur une base
de deux périodes (1965-1974) et (1975-1984), les deux auteurs
travaillent sur deux échantillons de pays semiindustrialisés,
alors cet argument ne fait pas partir du modèle de Feder (1983).
La seconde explication à la divergence de
résultats tient aux mauvaises performances de la variable
d'investissement. Il se pourrait que la mauvaise spécification du
modèle entraîne une sous estimation du rôle de la variation
de la part des exportations dans le PIB
b. Modèle d'interaction avec le
capital humain:
L'existence d'une interaction entre éducation et
exportations est justifiée par Levin et Raut (1997), par une meilleure
utilisation du capital humain au sein du secteur exportateur par rapport au
reste de l'économie. En effet, les travailleurs éduqués
leurs paraissent plus à même de s'adapter aux nouvelles
technologies et de réagir aux évolutions des techniques de
production entraînées par la concurrence international.
Dans ce cadre, l'écart de productivité
associé au secteur exportateur dépend certainement de la
quantité de capital humain présente dans l'économie. Leur
nouvelle hypothèse fait donc dépendre la productivité
globale des facteurs non seulement des exportations, mais aussi de la variable
capital humain de la manière suivante :
Remplaçons le facteur technologique dans la fonction de
production initiale par tête et opérons les modifications
décrites précédemment, mènent Levin et Raut
à estimer la spécification suivante :
Les résultats obtenus sur la base 1880-1980, indiquent
une variation de la part des exportations dans le PIB, qui apparaissent de
signe négatif mais non influente dans leurs modèle qui
s'avère significative. Cependant, ils semblent accréditer
l'existence d'une interaction positive pour la croissance économique
entre éducation et variation de la part du
commerce dans le PIB (coefficient de H*
significatif à 5%).Les estimateurs de capital
humain utilisés lors des estimations différents
selon le modèle considéré, pour un taux
de scolarisation primaire et secondaire retardé de 10 ans. La
variable utilisée qui vérifie le capital
humain est le nombre moyens d'années d'éducation de
la population dans la variable interactive H* et le taux de
scolarisation dans le secondaire pour représenter H.
Ce panachage d'indicateurs du capital humain au sein de la
même régression n'est d'ailleurs pas sans poser de
problème. Un problème de justification d'emploie de ces
différentes variables au sein de même spécification alors
même que le modèle suppose une homogénéité.
La spécification découlant les hypothèses de Levin et Raut
(1993),telle qu'elle a été testée par les auteurs ne
semble parfaitement appropriée, au regard des hypothèses
posés, des estimateurs de capital humain
hétérogène, selon la spécialité des auteurs,
donc la résolution est fait étape par étape.
En remplaçant le facteur technologique par ses
déterminants, on obtient :
En passant ensuite aux Log différences
Levin et Raut (1997) fait l'objet d'une approximation le fait
qu'on suppose que et
sont proches d e 0, ce qui donne :
Puis
Si la croissance du capital physique est approximée par la
part de l'investissement dans le PIB et la variation de la population active
par le taux de croissance démographique :
Deux spécifications alternatives du résidu
technologique (Bit) sont, à présent, envisageables. Il
est possible de le définir comme spécifique à chaque pays,
mais constant à travers le temps. Une autre solution serait de
spécifier comme dépendant directement du niveau initial selon une
relation quadratique.
Donc, la spécification à tester est à la
forme suivante :
Les estimations de modèle de Raut et Levin (1997) sont
à la réduction adéquate des équations. Si la
croissance des exportations semble avoir un impact positif significatif sur la
croissance économique. L'interaction éducation / part des
exportations dans le PIB s'avère négative pour les performances
économiques.
Une régression comprenant toutes les interactions aboutit
cependant au rejet de la significativité de au profit de la variable .
Au vue de ces nouveaux résultats
apparaissent fortement dépendantes de la forme
technologique utilisée alors. Les différents tests menés
précédemment semblent justifier l'existence d'un effet de
propagation de la compétitivité lié à la fois
à l'ouverture des pays sur l'extérieur, approximée par la
part des exportations dans le PIB, et au montant de capital humain
présent dans l'économie.
Les travaux de Levin et Raut (1997) se rapprochent qu'à
une étude du type Feder (1983). Dans la suite de ce travail, on reprend
la définition du système productif telle qu'elle est
développée par Levin et Raut (1997) mais au sein d'un cadre mieux
adapté de convergence technologique à la Benhabib et Spiegle
(1994).
Un tel cadre d'analyse nous permet d'évoluer d'une
définition de l'interaction entre éducation et commerce comme
facteur de hausses de productivité vers une explication en termes
d'imitation et de rattrapage technologique.
2.2. Les résultats de test
économétrique de Benhabib et spiègle (1994)
Un second aspect de l'ouverture économique
étudié par un modèle, de référence, de
Benhabib et Spiegle (1994), et se focalise autour de la notion de rattrapage
technologique dépend du stock de capital humain et de l'écart de
développement du pays considéré avec celui du pays le plus
avancé - approximé par une différence de PIB par
tête. Le rattrapage économique selon la spécificité
des auteurs « d'autant plus rapproche que les pays possèdent un
niveau de capital humain élevé. 53»
Pour remédier à ce manque et prendre en compte
l'interaction entre commerce et éducation. La spécification de
Benhabib et spiegle (1994) est pondérée par le degré
d'ouverture de l'économie. Le modèle d'ouverture
économique était complété par un estimateur de
capital humain comme un modèle de référence ici a
traité le capital humain et le commerce. La spécification
économétrique de Benhabib et Spiegle (1994) découle d'une
fonction Cobb-Douglas dans laquelle le terme de productivité globale des
facteurs est endogénéisé de manière à
manière à englober le processus de rattrapage technologique.
La forme qui revêt cette spécification est la
suivante :
(II-38)
Malgré des divergences liées au manque
d'estimateurs pertinents sur long terme. Les estimations de cette
spécification sur une base annuelle mènent à des
résultats relativement proches de ceux mis à jour par Benhabib et
Spiegel. L'interaction éducation, écart technologique se
présente comme une variable déterminante des performances
économiques des pays. Cependant, ce modèle ne nous a pas paru
suffisant dans sa prise en compte du processus de rattrapage technologique
puisque l'aspect ouverture commerciale lui faisant notamment défaut.
En outre, les modifications des facteurs technologiques afin
de prendre en compte les canaux par lesquels l'interaction entre capital humain
et ouverture économique agit sur la
53 Céline Kauffiyanne 2002 «these de doctorat :les
déterminants de la croissance à long terme» p.p(70-85 )
croissance, le terme technologique de la spécification de
Benhabib et Spiegle (1994) est modifié dans deux directions
différentes.
D'une part, il est modifié de manière à
dépendre directement d'une variable interactive combinant
éducation et commerce. D'autre part, l'interaction entre capitale
humaine et ouverture économique est supposée faciliter le
processus de rattrapage technologique en interagissant avec la variable de
distance économique au pays le plus développé.
Le taux de changement technologique est ainsi défini
comme une combinaison linéaire de trois facteurs : le capital humain,
l'interaction entre capitale humain et ouverture économique et une
variable combinant capital humain, ouverture économique et distance
technologique.
(II-39)
L'interaction entre l'éducation et l'ouverture
économique affecte directement le changement technologique - et donc le
taux de croissance -par le biais de la variable croisée,
via .
Dans un modèle de recherche de rente décrit par
Berthélémy, Pissarides et Varoudakis (1998), l'effet direct est
censé rendre compte de la hausse de productivité de capital
humain consécutive à l'ouverture économique. Or le
modèle de Feder (1983) dans un cadre de concurrence qui accrue l'effet
indirect se réfère aux modèles d'imitation et
représente le rattrapage technologique.
Ainsi, la spécification augmentée de Benhabib et
Spiegle (1994), est suivante :
(II-40)
D'après cette dernière équivalence, les
signes des coefficients structurels affectés au capital humain et
à l'interaction « pure » capital humain -ouverture
économique sont ambigüe : selon que l'effet rattrapage
technologique l'emporte ou non sur l'effet direct, l'impact global des
variables croisées sera positif ou négatif.
En plus, le modèle de Feder (1983), estimé par
une méthode des coefficients variantes puisque le coefficient structurel
associé à l'ouverture économique, est supposé
dépendre d'un facteur d'externalité technologique selon la
spécification déjà développée reproduite ici
:
Feder (1998) suppose une contrainte de causalité entre
les facteurs qui déterminent l'intérieur de la parenthèse
et l'effet de l'ouverture commerciale. La relation directe en Fx et le niveau
de capital humain atteint par l'économie fait l'objet d'une
hypothèse qui teste la relation entre croissance et ouverture
économique et impact du capital humain par le coefficient structurel
associé au commerce :
Avec
Une telle spécification conduit aux résultats
suite à une estimation en référent aux indicateurs
déjà utilisés pour le modèle de Feder (1983)
augmenté.Ce résultat semble favoriser la thèse d'une
causalité allant de l'accumulation de capital humain vers l'impact de
l'ouverture économique. Plus précisément, il semble de
nouveau confirmer l'existence d'un effet de propagation des hausses de
productivités entraînées par l'ouverture sur
l'extérieur conditionné par la quantité de capital humain
qui présente dans l'économie.
3.4. L'estimation de panel : Islam (1995)
Après que Mrw (1992) eurent apparemment réussi
à expliquer les variations du revenu par habitant en fonction de
l'accumulation du capital humain, de nombreux chercheurs se sont tournés
vers l'analyse de données de panel. La principale raison de cette
réorientation consistait à écarter l'hypothèse qui
imposait une fonction de production identique pour tous les pays et qui
entraînait le biais dû à la variable omise, mentionné
plus haut. Islam (1995) a mis en application une formulation de données
de panel de la fonction de production de Solow étendue pour tenir compte
du capital humain. Au lieu d'une seule estimation transnationale, Islam a pris
les données couvrant la même période de 1960 à 1985
et les a réparties en cinq sous-périodes pour tirer parti de cinq
points de données par pays.
En outre, Islam a tenu compte des effets (fixes) propres
à chaque pays pour corriger le biais dû à la variable
omise. La forme restreinte de l'équation de régression est de
premier chapitre (I-19), (I-19)' et (I-20)
En guise d'approximation de l'équilibre stable du capital
humain, Islam (1995) a choisi la
variable humain de Barro et Lee (1993) qui fournit des
renseignements sur le nombre moyen d'années de scolarité aux
niveaux primaire, secondaire et supérieurs dans l'ensemble de la
population âgée de plus de 25 ans. Il a réparti les pays en
trois échantillons, soit les mêmes : NONOIL, INTER et OCDE.
Les résultats des estimations d'Islam tenant compte des
effets sur les pays supposaient des valeurs de la vitesse annuelle de la
convergence conditionnelle ë (OCDE : 0,0913)
supérieures à celles obtenues par MRW (OCDE : 0,0203).
En outre, les valeurs estimatives des
élasticités de la production par rapport au capital physique et
au capital humain, á et ç, pour
les trois échantillons de pays (á = 0,5224,
0,4947, 0,2074; ç = -0,20, -0,007, -0,045) sont
inférieures à celles obtenues par MRW sans effets fixes
(á = 0,69, 0,70, 0,28; ç =
0,66, 0,73, 0,76); en revanche, elles sont semblables à celles obtenues
avec une estimation de panel excluant la variable liée au capital
humain. On pouvait s'y attendre, car le coefficient de la variable humain n'est
pas significatif pour les échantillons INTER et OCDE et porte le mauvais
signe pour tous les échantillons54. Comme le mentionne Islam,
« (...) ces résultats « anormaux » (...) n'ont rien de
nouveau. Chaque fois que des chercheurs ont tenté d'intégrer
l'aspect temporel des variables liées au capital humain dans des
régressions de la croissance, ils ont obtenu des résultats
statistiquement non significatifs ou de signe négatif »
Si la correction du biais dû à la variable omise
revêt une valeur indiscutable, il ressort manifestement de ces
résultats que certains problèmes d'économétrie et
de données subsistent. Parmi eux, nous relevons le fait que les taux de
croissance g et n et la vitesse de convergence étaient encore
considérés les mêmes pour tous les pays. Lee, Pesaran et
Smith (1998) ont examiné cet aspect. Dans leur document, ils soulignent
que les estimations de panel devraient aussi tenir compte de
l'hétérogénéité des taux de croissance de la
technologie et de la population (et, partant, de la vitesse de convergence)
ainsi que des niveaux de départ de la technologie (coordonnées
à l'origine).
Toutefois, comme il est mentionné dans leur conclusion
et dans la réponse d'Islam (1998), la prise en compte et le test de
cette hétérogénéité du taux de croissance
équilibrée des pays supposent des difficultés qu'on ne
peut surmonter aisément. Par exemple, Islam mentionne dans sa
réponse que les données dont on dispose fournissent des
renseignements
54 Serge Coulombe, Jean-François Tremblay et Sylvie
Marchand 2004 « Performance en littératie, capital humain et
croissance dans quatorze pays de l'OCDE » N° 89-552-MPF au catalogue,
no 11.
sur les taux de croissance réelle, alors qu'on aurait
besoin des taux de croissance équilibrée. Un autre
problème éventuel à relever dans l'estimation de panel est
le fait que les variables explicatives pourraient être
corrélées en série.
Il en résulte des problèmes de
corrélation dans la perturbation, de sorte que les effets moyens
évalués sont incohérents. Comme le mentionne Temple
(1999), faute de corriger la corrélation, la vitesse estimative de
convergence est biaisée vers le haut, ce qui pourrait être le cas
dans Islam (1995). Ce problème a été souligné et
corrigé dans de nombreuses analyses de données de panel, dont
celles de Day (1996), de la Fuente (1998) et Coulombe (2000).
Toutefois, l'analyse comparative de Coulombe (2000 et 2003)
montre que la corrélation sériale dans les régressions de
la croissance constitue un grave problème uniquement lorsqu'on utilise
des données annuelles dans l'estimation de panel. On ne
décèle aucune corrélation sériale significative
lorsque les données sont groupées par périodes de cinq ou
dix ans.
Conclusion :
L'avantage de ce chapitre est d'avoir des résultats
économétriques. Les différences entre les essaies des
économètres montrent, à ce stade, les apports de chaque
modèle économétrique employé qui porte une version
propre à lui et des caractéristiques des variables se
diffèrent, ainsi les données, l'espace et la période
d'étude qui sert à évaluer chaque modèle.
Selon Varoudakis (1997), Le rôle du capital humain dans la
croissance dépend du degré d'ouverture de l'économie.
Islam (1995) a choisi la variable de capital humain de Barro
et Lee (1993) qui fournit des renseignements sur le nombre moyen
d'années de scolarité aux niveaux primaire, secondaire et
supérieurs dans l'ensemble de la population âgée de plus de
25 ans.
Chez Hanushek et Kimko (2000)dans un enquête
internationale mettant en lumière par la qualité de capital
humain doit refléter Les indicateurs suivants : Les taux de
scolarisation qui reflètent l'effort de l'état en politique
d'éducation aussi , Le ratio élèves par enseignent ; qui
peut refléter la qualité d'éducation , et plus en
détail ,on va avoir cet indicateur dans la spécification de
modèle de la deuxième section .
Conclusion :
Les différents modèles testés
accréditent l'existence d'une interaction entre capital humain et
ouverture économique. L'extension de Feder (1983) confirme l'idée
d'existence d'une propagation des gains de compétitivité des
secteurs exposés vers les secteurs protégés.
En effet, les contraintes liées à la
spécification conduisent à penser que les résultats et les
conclusions obtenus dépendent des formes technologiques. Pour les
régressions effectuées par le modèle de Benhabib et
Spiegel (1994) et de son extension confirment l'existence d'une interaction
entre capital humain-ouverture extérieur mais non pertinente pour
expliquer la convergence entre pays.
Une variable interactive s'avère significative
lorsqu'elle est combinée aves une variable de rattrapage. La notion
d'interaction entre éducation et commerce était approfondit. Le
test effectué ne nous permet pas de déduire qu'il existe une
relation causale entre l'ouverture économique et l'efficacité du
capital humain.
Benhabib et Spiegel (1994) confirment, cependant, l'existence
d'une causalité dans le modèle de Feder (1983) reliant le capital
humain accumulé et l'impact de l'ouverture commerciale sur la
croissance.
Selon Varoudakis (1997), le rôle du capital humain dans
la croissance à partir de la notion éducation comme un indicateur
dans ce cas dépend du degré d'ouverture de l'économie, ce
qui nous conduit de développer plus dans la section suivante.
SECTION 3 : CAPITAL HUMAIN ET EDUCATION
es estimations dans les modèles empiriques sont
diversifiées dans ce cadre de la
littérature empirique , mais il existe des travaux qui
mettent l'accent sur l'actualisation des données qui prennent des formes
différentes, dans ce cas , on va avoir les différents estimations
et les résultats qui peuvent être ajuster la littérature
empirique surtout dans un contexte de l'investissement et la croissance ou bien
l'éducation et la croissance .
3 .1. L'investissement en capital humain et la croissance
économique
Dans une littérature empirique de Mankiw, Romer et Weil
(1992), la principale hypothèse veut que les fractions mesurées
du revenu d'un pays investi dans le capital physique et dans le capital humain,
s(k) et s(h) soient des ratios
équilibrés.
Le taux de croissance de la production est alors lié au
niveau retardé de la production ; aux deux parts d'investissement et au
taux de croissance démographique entre autres facteurs.
L'équation croissance-régression testée dans
la première configuration empirique est la
suivante : Äyi,t
=?1yi,t-1+?2 s(k)i,t +
?3s(h)i,t
+?4ni,t+?5,iFEi+åi,t
(I-43)
La variable liée au taux d'investissement, s
(k) i ,t est le ratio moyen de l'investissement au PIB
durant la période t, ni,t est le taux moyen
de croissance démographique ou le taux de fécondité durant
la période t, les FEi sont les effets fixes propres aux
pays et les åi,t sont des termes d'erreur
additifs. L'estimation ponctuelle du paramètre
?1est une mesure de la vitesse moyenne de
convergence.
Par comparaison avec la spécification originale de MRW
(1992), les variables étant toutes mesurées comme des
écarts logarithmiques par rapport à la moyenne de
l'échantillon transversal, cette configuration
économétrique suppose que nous prenons en compte des taux de
croissance égaux du progrès technologique et des taux de
dépréciation égaux d'un pays à l'autre. On calcule
les régressions en incluant et en excluant les effets fixes. Les
spécifications avec effets fixes prévoient, toutefois,
différents niveaux de technologie selon les pays. Dans cette analyse
empirique, la variable clé est s(h)i,t, pour
laquelle on utilise des divers indicateurs de l'investissement dans le capital
humain, dont les indicateurs sont fondés sur les notes en
littératie(lecture, science et mathématique) et d'autres sont
fondés sur les effectifs.
Dans cette configuration empirique, les mesures de
l'investissement dans le capital humain calculées d'après les
données sur la littératie pour la période de 1960 à
1965 sont fondées sur les notes en littératie des personnes qui
avaient de 17 à 25 ans en 196055. Dans la configuration de
l'équation précédent, Mrw (1992) montrent qu'on pourrait
calculer les proportions du capital physique et du capital humain dans le
revenu national, respectivement
a et q, à
partir des estimations ponctuelles de?1, ?2
et ?3 puisque :
?2=- ?1 ( ; ?3= -
?1 ( (I-44)
À partir de ces relations, les auteurs produisent des
estimations des proportions du capital humain et du capital physique pour
divers indicateurs du capital humain.
55
Serge Coulombe, Jean-François Tremblay et Sylvie Marchand
2004 « Performance en littératie, capital humain et croissance dans
quatorze
pays de l'OCDE » N° 89-552-MPF au catalogue,
no 11.
3.2. L'éducation à titre d'approximation des
équilibres stables à long terme
Comme le montre l'étude de Barro et Sala-i-Martin
(1995), il n'y a pas de raison de restreindre l'ensemble de variables
environnementales Z à l'ensemble habituel que suppose le simple
modèle de croissance de Solow étendu. D'autres variables qui
pourraient influencer la fonction production ont permis d'expliquer les
différences transnationales à long terme.
Dans cette configuration générale de
régression de la croissance, les indicateurs du capital humain
(données sur l'investissement ou sur le stock) pourraient être
considérés comme un déterminant fondamental, parmi
d'autres, de l'équilibre stable à long terme.
Le point de départ de l'approche de la convergence
conditionnelle est l'équation de base suivante, calculée
d'après une linéarisation logarithmique axée sur
l'équilibre stable (pour des périodes de durée unitaire)
:
log( Y) i,t= log( Y) i,t+(1-
)log(Y*(Zi))i +åi,t ( I-45).
Où â est la vitesse de
convergence vers l'équilibre stable Yi *, à
estimer d'après ses déterminants Zi. Cette
équation dynamique suppose qu'au moment t, l'évolution du PIB par
tète dans le pays i est une moyenne pondérée de ses
niveaux initial et équilibré.
Le taux de croissance de Yi,t est
donc une fonction croissante de l'écart entre l'équilibre stable
et la position initiale. En ce qui concerne les écarts logarithmiques
par rapport à la moyenne de l'échantillon transversal, cette
équation suppose les formes suivantes de l'équation de
régression de la croissance:
Äyi,t =?1yi,t-1+?2
s(k)i,t + ?3s(h)i,t +?4ni,t
+?5,iFEi+ ?6 openi,t
+åi,t (I-46)
Où openi,t est la variable
(rajustée) liée au taux d'ouverture, comme selon Barro (2001).
Les valeurs s(h), s(k), n, open et FE sont
les déterminants z des équilibres stables
relatifs à long terme yi* . Pratiquement, la
variable clé est toujours s(h), pour laquelle on
utilise divers indicateurs du capital humain, dont les indicateurs
fondés sur les notes en littératie et d'autres fondés sur
la scolarité56. On peut calculer l'effet uniforme à
long terme d'un choc permanent subi par zi d'après la solution à
LT à l'équation, où Ayi,t=0 et
y=y*.
3.3. L'apport économétrique de S .Dessus
(1995)
3.3.1. Présentation de
modèle
56Serge Coulombe, Jean-François Tremblay et
Sylvie Marchand 2004 « Performance en littératie, capital humain et
croissance dans quatorze pays de l'OCDE » N° 89-552-MPF au catalogue,
no 11.
Selon l'équation indique dans la partie
théorique qui met l'accent sur la relation capital humain et croissance
précisément, le lien entre éducation et croissance et
s'écrit sous la forme suivante :
ln yi,t -ln yi,t-1= -f
ln yi,t-1 + a ln s(ki,t)/(ni,t + g + ö) + yi lns
(hi,t )+ t + TIi + åi,t (II-47)
L'auteur estime une équation de convergence
conditionnelle, dans laquelle le coefficient de capital humain varie de
manière stochastique d'un pays à l'autre, en fonction de
caractéristiques nationales. Cette équation s'écrit
:ln yi,t -ln yi,t-1 = -f ln yi,t-1 + a
lns(ki,j/(ni,t + ö + g) + yi ln hi,t + t + TIi + åi,t
(II-48)
et yi = ? + OZi + ui
Cette équation nous permet donc de tester l'impact de
telle ou telle caractéristique du système éducatif,
mesurée par la variable Z, sur la qualité de
celui-ci. La variable Z est invariante dans le temps, sans
quoi on ne disposerait d'aucun degré de liberté.
3.3.2. Les résultats obtenus
Les estimations de modèle employé dans l'apport de
S. Dessus donnent le tableau57 suivant :
Tableau 2: Estimation de la convergence avec pentes
de capital humain hétérogènes
Variable dépendante : ln yt
|
|
(1)
|
(2)
|
ln yt-5
|
0.846 (13.1)
|
0.443 (5.43)
|
ln sk/(n + g +
ä)
|
0.141 (3.58)
|
0.215 (4.63)
|
ln h
|
-0.080 (2.19)
|
0.086 (0.89)
|
R2 ajusté
|
0.9793
|
0.9906
|
Observations
|
498
|
498
|
Notes : Les statistiques entre parenthèses sont les
T-Students. Estimations au moyen de la méthode de Balestra-Nerlove. (1)
: Estimation imposant l'égalité des pentes de capital humain. (2)
: Estimation de l'effet moyen du capital humain réalisée à
partir de pentes hétérogènes). Toutes les variables sont
épurées de leurs moyennes temporelles, de telle sorte qu'il
devient inutile d'estimer des effets fixes temporels
57 S .Dessus (1995) : « le capital humain et croissance :le
role retrouvé de système éducatif » p.p(12-18)
Cet estimateur de l'effet moyen est sans biais mais de
variance plus élevée que l'effet moyen estimé en
contraignant les pentes de capital humain à être semblables les
unes aux autres. La comparaison de ces deux estimations, au moyen d'un test de
spécification d'Hausman, permet donc de tester l'existence d'un biais
d'hétérogénéité. Un test de Wald permet lui
de mesurer si le relâchement de l'hypothèse
d'homogénéité des pentes de capital humain améliore
de façon significative la qualité prédictive du
modèle.
Les tests de Wald et d'Hausman rejettent au seuil de 1 pour cent
l'hypothèse nulle d'homogénéité des pentes de
capital humain.
Le relâchement de cette hypothèse n'est pas sans
conséquences sur l'estimation des paramètres de l'équation
de convergence conditionnelle, où l'élasticité du produit
au capital humain se trouve en revanche sensiblement modifiée .Elle
devient positive et non significative, traduisant probablement la grande
hétérogénéité des paramètres, mais
également le fait qu'en moyenne, l'accumulation de capital humain
favorise la croissance.
3.3.3. Conclusion
Ces résultats expliquent dans large mesure pourquoi
l'investissement en capital humain n'a pas été
récompensé par une croissance plus rapide dans de nombreux pays
en développement
v' La scolarisation massive s'est souvent faite au
détriment de la qualité de l'éducation reçue
v' la distribution inégalitaire des services
d'éducation a eu des effets néfastes en
termes d'efficacité des dépenses publiques.
Ces deux effets ont eux mêmes probablement freiné
l'accumulation de capital humain, pour deux raisons. D'une part parce que le
faible rendement privé de l'éducation a du limiter la demande
d'éducation. D'autre part parce que la concentration inégalitaire
de l'éducation a sans doute réduit les possibilités de
financement public de l'éducation.
Birdsall, Ross et Sabot (1995) suggèrent ainsi que
c'est dans les sociétés les plus égalitaires que l'on
trouve le plus fort consensus pour le développement d'un système
éducatif pour tous.
Il serait intéressant d'aller plus avant dans ces voies
de recherche, tout comme dans celle qui consisterait à employer des
indicateurs plus précis de qualité du système
éducatif que ceux dont nous disposons actuellement en matière de
comparaison internationale. Les trappes de pauvreté qui résultent
de ces cercles vicieux ne semblent pas inéluctables : une
priorité
marquée pour l'éducation primaire et accessible
à tous devrait produire, à fardeau budgétaire égal,
plus d'effets positifs en termes de croissance que l'inverse.
Toutefois, restreindre au seul système scolaire le
champ des actions publiques à mener pour augmenter la contribution
effective du capital humain à la croissance est probablement
insuffisant. Des actions parallèles doivent être envisagées
dans d'autres domaines, comme ceux des échanges et des libertés
individuelles, pour maximiser le rendement social de l'investissement
éducatif (Berthélemy et Dessus, 1999).
Conclusion :
On a montré que le rôle du capital humain
à partir de l'éducation dans le processus de croissance ne peut
être entièrement expliqué à l'aide d'un
modèle de Solow augmenté. Les résultats positifs
préalablement obtenus avec des données transversales ne sont pas
confirmés par les données de panel. Dans ce cas le stock de
capital humain peut exercer un effet positif sur la croissance, mais celui-ci
dépend de la capacité de l'économie à canaliser ses
ressources humaines dans des activités génératrices de
progrès technologique.
En outre, il est très probable qu'elles doivent ouvrir
leurs régimes commercials, car la plupart de ces pays ont besoin des
innovations produites dans le reste du monde pour se lancer à leur tour
dans des activités innovantes et efficientes. Les résultats
concernant le rôle positif de l'ouverture commerciale dans la
contribution du capital humain à la croissance confirment le
bien-fondé et les interprétations de plusieurs économistes
(Mankiw, Romer et Weil (1992) ; Barro et Sali-I-Martin (1995); J-C
Berthélemy; S Dessus; A Varoudakis (1996) ...
CONCLUSION
La littérature empirique traditionnelle avec les
données de Panel standard ou de coupe transversale enrichit la
littérature de la croissance économique surtout avec les
tentatives de Mankiw, Romeret Weil en (1992), Benha bib Spiegel (1994) et
d'autres économistes.
Les résultats et les estimations faites par ces
économistes restent limités selon la nature de
l'échantillon, leurs caractéristiques aussi la longueur de la
durée d'étude et les variables utilisés et la
disponibilité de données, pour finir par la recourt de même
modèle de Solow augmenté.
L'utilisation des données de Panel standard avec effet
fixe ou aléatoire peut nous donner des résultats robuste puisque
la persistance d'auto corrélation des erreurs qui est un problème
qu'on peut le résoudre dans le cadre du Panel dynamique.
Pour notre travail empirique précisément notre
essai économétrique sera l'objet du chapitre
précédent. On va voir donc à quel point les
résultats de notre travail se diffèrent à celles des
résultats économétriques faites.
CHAPITRE III : E,
OUVERTURCAPITAL HUMAIN ET
CROISSANCE ECONOMIQUE : APPLICATION SUR LES
DONNEES DE PANEL DYNAMIQUE
INTRODUCTION
e chapitre précédent a présenté
certains développements de la théorie de croissance, dont le
capital humain comme facteur de croissance économique, occupe une
place
importante de développement des nations et,
après avoir étudié les fondements théoriques qui
mettent en lumière la relation entre le capital humain et la croissance
économique ,d'une part. Et d'autre part, l'articulation entre
l'ouverture économique et la croissance, toute en étudiant les
déférents modèles dans ce state d'analyse.
Donc, on pourrait poser aussi la question suivante, est-ce que
l'effet de capital humain sur la croissance à travers l'estimation des
données panel et spécifiquement dans le contexte d'une
économie ouverte diffère d'une région à une autre
?
De plus, est ce que l'effet de capital humain sur la croissance
dans un contexte d'ouverture économique : un effet positif où
négatif ?
En effet, pour répondre à ces questions on va
étudier dans la première section de ce troisième chapitre,
une surveille empirique dont laquelle ces travaux adoptent l'estimation de
panel, l'effet de capital humain sur la croissance économique dans
certains régions du monde.
La deuxième section, sera consacrée à la
présentation des différentes variables utilisées (les
indicateurs d'ouverture, les indicateurs de capital humain, les variables
institutionnelles et variables macroéconomiques), des sources de
données de l'échantillon sur lequel portera notre étude
ainsi que le modèle d'estimation.
Enfin, la troisième section, on présentera les
statistiques descriptives relatives au pays composant notre échantillon.
Cette section s'achèvera par une présentation des
résultats des différentes estimations effectuées à
chaque étape ainsi que les interprétations de ces
résultats.
SECTION 1 : SURVEILLE EMPIRIQUE
Les travaux
économétriques qui font l'objet de certaines modèles
théoriques
donnent des résultats critiquables selon plusieurs
conditions et aussi selon la duré d'étude,...
3.1. Interaction IDE, capital humain et croissance : cas
des pays émergents
3.1.1. Le modèle empirique
Le travail empirique, faite par Ben Abdallah et Meddeb en 2000,
comporte deux parties :
> La première consiste en l'estimation du taux de
croissance de la productivité globale des facteurs pour un
échantillon de 61 pays.
> La seconde est consacrée à l'évaluation
économétrique des interactions entre le capital humain et l'IDE
sur la croissance de la PGF.
En effet, La mesure du taux de croissance de la PGF est
basée sur la méthode de la comptabilité de la croissance
Barro (1999)58,
La PGF est identifiée au progrès technique dans la
fonction Cobb Douglas :
=Ai,t ( III-1)
At est l'indice de niveau de la technologie à la
date t, appelé PGF.
Y t est la valeur ajoutée
Kt et Lt sont respectivement le capital et le
travail.
á et â représentent respectivement la part de
la rémunération du capital et celle du travail dans le revenu
total, sous l'hypothèse de concurrence pure et parfaite.
On aura donc : gPGF = - á - Â
(III-2)
Sous les hypothèses de rendements constants et de la
CPP, la seule connaissance du taux de salaire ainsi que le niveau de
Y , K et L suffit pour
obtenir une estimation comptable du taux de croissance de la PGF. Vu la
difficulté dans l'obtention des taux de salaire pour les 61 pays de
l'échantillon, nous avons donc opté pour l'utilisation de l'outil
économétrique pour estimer le taux de croissance de la PGF.
La spécification utilisée
généralement retenue est la suivante :
LnYt = Ln At +
ëô +áLn Kt + âLn Lt
(III-3)
Cette équation nous a permis dans un premier temps
d'obtenir des estimations des élasticités á et
â. Elle nous a également permis dans un
deuxième temps, de tester l'hypothèse de rendements constants
à l'aide du test de Student.
Si cette hypothèse est validée, on calcule donc le
taux de croissance de la PGF comme suit :
gpgf = - á (II-4)
Où y est le PIB par tête et
k est le stock du capital physique par tête.
58 Barro(1999) «Notes on growth accounting», Journal of
Economic Growth, vol 4 N°2, June.
Une étape intermédiaire consiste à estimer
le stock de capital physique de chaque pays. Pour cela on a utilisé la
méthode d'inventaire permanent.
Le stock de capital physique utilisé provient de la
base de donnée de Vikram Nehru 59 et Ashok Dhareshawar ;
cette base s'arrêtant en 1990, l'estimation le stock de capital physique
pour la période manquante de 1990 à 1997, en calculant un taux de
dépréciation du capital pour chaque année et chaque pays
en utilisant la méthode d'inventaire permanent.
K t = It -(1-ä) Kt-1 (II-5) Où It
: le flux d'investissement domestique à l'année t, issu de la
base World Development Indicators 1999, Banque Mondiale. ä
représente le taux de dépréciation du capital.
L'échantillon, dans ce cas, est composé de pays
émergents et de pays industrialisés. Le choix s'est fait en
fonction des sources de données statistiques. Pour du Panel, il fallait
absolument calibrer nos données pour chaque pays et chaque variable.
Dans certains cas, la couverture de la base de données
pour les variables considérées étant incomplète il
a fallut exclure de l'échantillon des pays dont des observations
étaient manquantes.les données des flux d'investissements directs
étrangers entrants (en dollars courant)qui représente IDE
proviennent de la base CD : manuel de statistiques de la CNUCED 2000.
Le PIB en dollars courant provient de la base CD du World
Development Indicators 1999 de la Banque Mondiale.
KH : Les indicateurs de capital humain
généralement retenus dans la littérature empirique sont le
taux de scolarisation et le nombre moyen d'années de scolarisation de la
population. Les données utilisées sont des taux de scolarisation
au niveau secondaire fournis par la base statistique de l'UNESCO60
(2000), du World Development Indicators, et d'annuaires statistiques de
différents pays pour compléter le manque d'observation.
PGF a été calculé à
partir des données de stock de capital physique provenant de la base de
données de Vikram Nehru61 et Ashok Dhareshawar ; et par la
suite ,on estime le stock de capital physique pour la période manquante
de 1990 à 1997 ,en calculant un taux de dépréciation du
capital. La population active provient des annuaires statistiques du Bureau
International du Travail 1999.
59 Nehru V, Swanson E et Dubey A (1995) "A new database on human
capital stock in developing and industrial countries: sources, methodology, and
results". In Journal of Development Economics, Vol 46, p379-401.
60 Une caractéristique de notre base de données par
rapport à celle de Barro et Lee (traditionnellement utilisée) est
qu'elle fournit des données annuelles sur tous les pays, y compris ceux
d'Asie du Sud Est.
61 Nehru V, Swanson E et Dubey A (1995) "A new database on human
capital stock in developing and industrial countries: sources, methodology, and
results". In Journal of Development Economics, Vol 46, p379-401
A ce state, le taux d'ouverture qui est un indicateur de
régime commercial, calculé à partir de la somme des
exportations et importations du pays considéré rapporté au
PIB en parité des pouvoirs d'achat.
Les exportations et les importations proviennent de la base
statistique de la Banque Mondiale 1999. Du fait du manque de séries
temporelles complètes pour toutes les variables limités
vérifient l'idée sur la période 1983-1997. Elle se semble
pertinente, car le boum des investissements directs étrangers s'est fait
dans les pays émergents à partir du milieu des années
1980. Ainsi, les estimations porteront sur l'approximation suivante de
l'équation de croissance de la PGF :
Gi,t PGF=ái,t+â
1ÊÇ i,t +
â2IDEi,t+â3stabpoli
,t+â4ouvi,t+ui,t (II-6)
avec ui,t = ct +
ci +åé,ô
ct : effet spécifique
temporel62
ci : effet fixe pays
La base de données utilisée dans l'analyse
statistique comprend 61 pays pour la période 84-97, ce qui permet
d'appréhender dans cette partie la question de la croissance de la PGF
et des IDE à l'aide de l'outil d'économétrie des
panels.
Disposant 14 années pour 61 pays considérés,
notre modèle économétrique comporte à la fois un
effet fixe pays et un effet fixe temporel.
Les pays classés, ainsi que toutes les variables
statistiques, en fonction de la dotation moyenne en capital humain de chaque
pays, puis ils ont estimé notre équation en ajoutant à
chaque fois un pays supplémentaire, en partant du pays le moins
doté en capital humain à celui dont le taux de scolarisation est
le plus élevé. Un problème crucial qui se pose lorsque
l'on utilise l'outil des données de panel, est celui de la
spécification. En effet, les résultats divergent fortement selon
les méthodes utilisées.
A ce propos, le test d'Hausman est utilisé, afin de
discriminer entre le modèle à effets fixes et le modèles
à effets aléatoires. Ce test a permis de conclure dans la
majorité des régressions que les auteurs ont effectuées
que le choix du « Within » s'imposait.
3.1.2. Les résultats obtenus
62 Toutefois la prise en compte d'un effet fixe temporel n'a pas
de grande influence sur nos résultats. En effet , nous avons refait nos
estimations sans tenir compte d'effets fixes temporels, les résultats
obtenus ont faiblement changé.
L'équation de croissance de la PGF révèle
trois résultats qu'il nous paraît important de souligner.
+ Résultats économétriques
463
|
REGRESSION 1
|
REGRESSION 2
|
REGRESSION 3
|
IDE
|
0.0023**
|
0.055*
|
-0.0018
|
|
(1.19)
|
(4.01)
|
(-0.93)
|
KH
|
-0.0002
|
-0.0000*
|
-0.0010*
|
|
(-0.89)
|
(-0.065)
|
(-2.54)
|
OUV
|
0.0449**
|
0.0542*
|
0.031
|
|
(1.33)
|
(4.15)
|
(0.834)
|
STBPOL
|
0.5888
|
-0.0005
|
-0.0017**
|
|
(0.52)
|
(-0.31)
|
(-1.46)
|
R2
|
4.8%
|
21%
|
18%
|
Nbre d'obs
|
85 4
|
420
|
434
|
Les valeurs indiquées entre parenthèses sont
les T de Student. Les écarts types estimés sont corrigés
du biais d'hétéroscédasticité à l'aide de la
commande robuste de TSP.(*) indique sue la variable est significative au test
de Student.
- Régression 1 : porte sur
l'échantillon au complet
- Régression 2:porte sur les 30 premiers
pays dont le signe de l'IDE est positif,
- Régression 3: porte sur les 31autres
pays dont le signe de l'IDE est négatif.
Les coefficients de détermination sont apparemment
faibles dans les trois modèles consécutifs, ce qui n'est pas
surprenant puisque la faible valeur du coefficient de détermination
(R2) est un résultat attendu en
économétrie des données de panel, lorsque l'on
régresse des taux de croissance.
***Le premier résultat porte sur la
contribution de l'IDE à la croissance de la PGF. En effet le coefficient
associé à l'IDE était significatif (au seuil de 0.80%), ce
qui souligne l'importance de la politique d'ouverture en termes de capital
étranger et d'afflux de technologie et le rôle moteur de l'IDE
dans le processus de croissance des PED. Si l'on prend l'échantillon
entier, l'IDE et le taux d'ouverture jouent dans le sens attendu. Ce qui n'est
pas le cas du capital humain, son signe étant inverse; ce
phénomène a déjà été constaté
par Knight, Loayza et Villanueva (1993) Islam (1995) Caselli, Esquivel,
63 M. Ben Abdallah et R.Meddeb (2000) : « Interaction entre
IDE, capital humain et croissance dans les pays émergents
»p.p(9-15)
Lefort(1996)64. Un signe négatif s'explique
par la diversité des pays de l'échantillon ayant un niveau de
développement différent, ainsi que par le choix de l'indicateur
de capital humain qui n'évalue pas la qualité de l'enseignement
du pays, mais qui est plutôt un indicateur de stock. Le coefficient de la
variable capital humain est négatif65, ce dont nous concluons
que le capital humain dans les pays considérés dans notre
échantillon ne contribue pas à la croissance économique,
étant donné que dans la majorité des pays
considérés, le capital humain est généralement
utilisé dans les activités de recherche de rente.
***Le deuxième
résultat qui ressort de l'analyse, indique que l'impact des IDE
sur la croissance de la PGF des pays en développement est une fonction
croissante du niveau de capital humain dans l'économie. Un pays
disposant d'un niveau faible de capital humain enregistrera un impact
négatif des IDE sur la croissance de la PGF. De ce résultat, il
ressort une implication en termes de politique économique : les pays en
développement à faible niveau de capital humain doivent mener une
politique d'accumulation de capital humain avant d'ouvrir leurs
frontières aux flux des IDE.
***le troisième
résultat porte sur la détermination d'un niveau minimum
de capital humain moyen à partir duquel les retombées des IDE sur
le pays hôte seront positives. La valeur de ce minimum trouvée est
de l'ordre 41%. En menant une politique d'attraction d'IDE, un pays ayant un
niveau de capital humain inférieur à ce seuil risque de perdre en
termes de croissance économique.
Les résultats obtenus vérifient notre
idée selon laquelle les pays les mieux dotés en capital humain
sont ceux dont l'investissement direct étranger a un impact positif sur
le taux de croissance de la productivité globale des facteurs. Ainsi,
les pays qui bénéficient le plus des externalités
positives des IDE sont ceux qui enregistrent des taux de scolarisation moyens
dépassant les 41%. Ainsi, comme l'indique la régression
n°2, toutes les variables jouent dans le sens attendu et sont
significatives. Ce qui s'explique par le fait que ce sont les pays de la
64 Knight.M, Loayza.N et Vilanueva.D (1993) "Testing the
neoclassical theory of economic growth: a panel data approach" IMF Staff Paper
, 40(3).
Islam.N (1995) "Growth empirics: a panel data approach",
Quaterly Journal of Economics, 110 (4) P 1127-1170. Caselli.F, Esquivel.G et
Lefort.F (1996) "Reopening the convergence debate : a new look at cross-country
growth empirics" Journal of Economic Growth, 1(3), P 363-389.
47 M. Ben Abdallah et R.Meddeb (2000) : « Interaction entre
IDE, capital humain et croissance dans les pays émergents
»p.p(11-18)
triade et les pays émergents les plus avancés qui
enregistrent des niveaux de capital humain très élevés par
rapport à l'autre partie de l'échantillon66.
3.1.3. Conclusion
La plupart des pays continuent à libéraliser
leurs politiques relatives aux IDE que ce soit au niveau national ou
international, cela se traduit par la multiplication d'accords
bilatéraux (accord UE-MERCOSUR de juin 1999) ou la création de
nouveaux marchés régionaux (Accords U.E. et Pays sud
méditerranéens) et de nouvelles zones d'investissements.
En revanche, la concurrence que se livrent les pays en
développement dans la recherche des IDE ne doit pas leur faire oublier
que l'IDE à lui tout seul n'a pas de réel effet positif sur leur
économie: le transfert de technologies peut même avoir l'effet
inverse à l'effet attendu.
En effet, comme nous l'avons vérifié, pour qu'un
pays hôte des entreprises multinationales puisse bénéficier
des externalités positives, il lui faut auparavant accumuler un niveau
minimum de capital humain pour que l'IDE puisse avoir un effet positif dans le
taux de croissance de la productivité globale des facteurs.
Ainsi, en permettant le transfert de technologies nouvelles,
des externalités, le capital humain joue le rôle de catalyseur
entre les IDE et la croissance des pays hôtes. Cette apport est d'avoir
montré la relation positive qui existe entre le capital humain et
l'impact des IDE et d'avoir étudié cette relation sur un
échantillon de plus de 61 pays, travail qui à notre connaissance
n'a jamais été fait.
Il faut noter néanmoins que ces résultats
concernent un cas ciblé d'ouverture extérieure (IDE) et qu'il est
indispensable de les évaluer dans le cadre général de
l'ouverture économique.
66 Pour 31 premiers pays les résultats se dégradent
encore plus. Seul le taux d'ouverture joue dans le bon sens. Les deux autres
variables jouent en sens inverse. Ce qui s'explique par le fait que ce sont les
pays les moins dotés en capital humain ne peuvent
bénéficier des spillovers positifs des IDE sur la PGF.
3.2. L'ouverture et croissance économique dans la
zone M.E.N.A : effets des facteurs institutionnelles et de capital humain
L'étude porte sur un panel de 12 pays de la
région MENA, à revenu intermédiaire et de huit sous
périodes quinquennales successives depuis 1963 jusqu'à 2002. Dans
l'analyse économétrique faite dans un articule publié de
LIOUANE Naoufel sur l'effet des variables structurelles, institutionnelles et
du capital humain, on se situe dans le cadre de convergence conditionnelle et
les équations estimées prennent la forme générale
suivante :
Yi,t - Yi,t-1 = ai + ö Yi,t-1 + f
Xi,t + åi,t (III-7)
Où, y représente le revenu par
habitant du pays i (i=1...N) en période t
(t=1...T),
a un effet spécifique individuel, et
å le terme d'erreur. X désigne
l'ensemble des variables explicatives. Dans ce modèle on tient compte de
l'effet spécifique individuel ai qui représente
l'ensemble des facteurs inobservables qui caractérisent chaque pays, et
qui par définition ne sont pas pris en compte dans les variables
explicatives.
L'introduction de á i
permet ainsi de saisir l'hétérogénéité
inobservable des pays, (Knight et al 1993, Caselli et al 1996).
Si ces effets spécifiques sont corrélés
avec les autres variables du modèle (problème
d'autocorrélation), l'estimation de ce modèle par MCO est
biaisée. De plus, Nickell(1981), Sevestre Tronon (1985) ; montrent que,
si la dimension temporelle T, est petite, l'estimateur «
Within » est également biaisé.
Pour gérer le problème de la corrélation
de l'effet spécifique individuel avec la variable retardée, on
transforme le modèle en différences premières pour
éliminer l'effet individuel. Anderson et Hsiao (1981-1982) montrent
l'existence d'une corrélation entre variable67
dépendante et le terme d'erreur et proposent d'instrumenter la variable
en première différence par ses retards en nivaux ou en
différences.
Arellano et Bond (1991) généralisent l'approche
d'Anderson et Hisiao en proposent une application de la méthode de
moments généralisés (MMG) exploitant toutes les conditions
d'orthogonalité qui existent entre la variable retardée
endogène et le terme d'erreur.
L'intérêt de cette méthode pour l'analyse
de la croissance réside à la fois dans le traitement correct du
problème lié aux effets individuels corrélés et
dans la possibilité de tenir compte de
l'endogénéité potentielle des variables
explicatives X. L'hypothèse d'absence
67LIOUNE Naoufel(2008) « Ouverture et croissance
dans les pays de MENA ; Effets des facteurs... ».p.p12-15
d'autocorrélation des résidus est essentielle
pour pouvoir utilisée les variables retardées comme instruments
des variables endogènes. La validité des instruments est
testée par le biais d'un test de Sargan de sur identification.
Cependant, si les variables en différence
première sont faiblement corrélées avec leurs valeurs
retardées en nivaux, les instruments disponibles pour les
équations en différences premières sont
faibles68. Les simulations menées par Blundell et Bond (1998)
suggèrent que si les variables sont très persistantes dans le
temps alors l'estimateur MCG en différence première souffre d'un
large biais- une sous-estimation- sur petits échantillons, notamment
quant T est petit.
Arellano et Bover (1995), Blundell et Bond (1998) proposent un
estimateur MMG, en utilisant comme instrument des équations en niveaux
pour l'instrumentation des équations en différence
première. Donc L'auteur a conclu que le choix de la meilleure
méthode pour estimer un modèle dépend de plusieurs
facteurs : la taille de l'échantillon : en effet, les tailles de N et T
déterminent l'ampleur du biais asymptotique de l'estimateur within.
Si T > 30 périodes, l'estimateur Within n'est pas
biaisé et efficace toute en tenant compte de :
~ L'endogéniété
~ faible variabilité des données
Si au contraire les variables sont très persistantes dans
le temps alors l'estimateur proposé par Blundell et Bond (1998) doit
être utilisé.
3.2.1. Estimation du modèle
En premier lieu, on teste l'impact des variables
structurelles, institutionnelles et humaines sur la croissance
économique dans les pays MENA. Pour approfondir l'analyse on passe
à l'étude de l'effet de ces variables sur l'instabilité de
la croissance.
En d'autre terme la capacité de certaines variables
à amortir cette instabilité et l'importance des facteurs
alternatifs d'efficacité de politiques économiques.
L'interdépendance entre les différentes variables justifie
l'introduction des termes interactifs dans les régressions.
Le premier modèle estimé est de la forme suivante
:
lnYi,t=ái + â Xi,t + åi,t
(III-8)
68Alonso-Bonégo et Arellano 1996
La variable dépendante représente le logarithme
de PIB par tête pour le pays i a la date
t. X représente l'ensemble
des variables explicatives de notre modèle, tel que ; Ln
pop : la taille du pays mesurée par la population en
logarithme, L minier : variable qui représente le
nivaux de production minière et pétrolière en logarithme ;
Lnue : le logarithme de la quantité de l'énergie
utilisée, Aide/tête : aide par tête,
variable qui mesure le taux de dépendance d'un pays envers
l'extérieur. Ces différentes variables donnent des
réflexions sur les caractéristiques structurelles de
l'économie permettant par la suite de mesurer leurs effets sur la
croissance dans un pays.
Les variables institutionnelles sont les suivantes : la
stabilité politique du pays69, la liberté
politique70, et la situation de la guerre ou non du
pays71. De même on intègre les variables liés
à l'ouverture commerciale et financière du pays et des variables
qui reflètent le niveau de développement humain dans les pays
étudiés.
3.2.2. Interprétations des résultats
Les résultats des tests montrent que les variables qui
reflètent le niveau de capital humain, l'ouverture économique, la
richesse minière et l'aide par tète, affectent positivement et
significativement la croissance de PIB par tète dans
l'échantillon des pays MENA étudié.
Tandis que la variable qui indique la taille du pays (le
logarithme de la population) affecte négativement et significativement
la croissance dans ces pays. Dans la dernière équation, on
intègre la variable qui reflète les IDE dans ces pays, le
résultat montre qu'elle est significative mais elle n'est pas robuste au
changement de spécification et de méthode d'estimation.
En effet l'équation montre que les IDE ne sont pas
significatifs dans l'amélioration de PIB. Ces différents
résultats sont attendus et confirment les résultats
théoriques. Ces tentatives d'introduction des variables
institutionnelles.
Malgré les signes attendus des variables ;
liberté politique, instabilité politique et guerre, on constate
que les T-Statistiques sont faibles. Ces résultats sont peut être
dues au contexte économique et politique qui caractérise ces
pays.
69 Variable « dummy », prend la valeur de 1 pendant les
années dont le pays éprouve au moins un transition de
régime.
70 Cette variable peut prendre des valeurs de 1(moins libre)
à 7(le plus libre).
71 Variable « dummy », codée 1 quand il y a une
guerre de n'importe quel type (international ou civil) sur la territoire d'un
pays, 0 autrement..
Dans le but de trouver une explication aux résultats
trouvés, nous avons tenté de tester l'effet de ces variables sur
l'instabilité de la croissance dans ces pays.
Tableau 3 : Effet des variables structurelles,
institutionnelles et du capital humain sur la croissance économique des
pays MENA.72
|
Tableau 1 : Variable dépendante : logPIB par
tète.
|
V. Exp
|
Eq.1-1
|
Eq.1-2
|
Eq.1-3
|
Eq.1-4
|
Eq.1-5
|
Eq. 1-6
|
Constante
|
7,807
(7.40)***
|
9,25
(7,14)***
|
7,87
(7,38)***
|
0,055
(4,18)***
|
0,063
(5,24)***
|
0,055
(4,07)***
|
Lpibt(-1)
|
|
|
|
0,50
(11,94)***
|
0,50
(11,84)***
|
0,507
(11,53)***
|
Lmin
|
0,167
(3,55)***
|
0,169
(3,07)***
|
0,164
(3,48)***
|
0,06
(2,10)***
|
0,056
(1,93)***
|
0,064
(2,17)***
|
Ouvc
|
0,012
(5,07)***
|
|
0,012
(4,98)***
|
0,0025
(2,07)***
|
0,0024
(1,95)***
|
0,0028
(2,21)***
|
Aidepc
|
0,0016
(2,00)***
|
0,0018
(1,93)***
|
0,0015
(1,86)***
|
0,001
(2,93)***
|
0,00099
(2,81)***
|
0,001
(3,01)***
|
Ide
|
|
0,12
(1,93)**
|
|
|
0,024 (1,04)
|
|
Lpop
|
-0,167
(-2,25)***
|
-0,207
(-2,30)***
|
-0,17
(-2,27)***
|
-0,52
(-4,72)***
|
-0,421
(-8,33)***
|
-0,43
(-8,54)***
|
KH
|
|
5,6E-08
(1,63)*
|
|
3,5E-08
(2,93)***
|
|
3,5E-08
(2,15)***
|
Lib.pol
|
|
|
0,022
(1,00)
|
|
|
0,0085
(0,34)
|
Guerre
|
|
|
-0,101
(-1,04)
|
|
|
-0,026
(-0,66)
|
Inst.pol
|
|
|
-0,145
(-1,08)
|
|
|
0,03
(0,47)
|
R2
|
0,52
|
0,41
|
0,53
|
|
|
|
F
|
45,30
|
37,36
|
42,42
|
|
|
|
N.ob(pays)
|
96(12)
|
96(12)
|
96(12)
|
72(12)
|
7 2(12)
|
72(12)
|
T. Sargan
|
|
|
|
16,81(20)
|
17(64)
|
16,37(20)
|
T. Wald(1)
|
|
|
|
370,14(6)
|
365,25(6)
|
372(9)
|
****Les variables entre parenthèse sont les T-
Statistiques ;(1) ÷2, degrés de liberté entre
parenthèse
Les équations 1,2et3 sont estimées par la
méthode à effets fixes et les équations4,5 et 6par la
méthode Arellano-Bond. ***Significative à 1%, **Significative
à 5%, *Significative à 10%,
72 LIOUNE Naoufel(2008) « Ouverture et croissance dans les
pays de MENA ; Effets des facteurs... ».p.p13-18
3.2.3. Conclusion
Les résultats économétriques des
différents tests ne donnent qu'un éclairage rétrospectif
de la situation économique dans l'échantillon des pays
étudiée. Ils font apparaître que l'effet de l'ouverture
commercial, de la richesse minière, de capital humain sur la croissance
est positif.
Les tests sur l'instabilité montrent que les
stratégies d'ouverture commerciales semblent réduire
l'instabilité. On peut conclure que les réformes
économiques qui accompagnent l'ouverture favorisent la stabilité.
De même les ressources financière collectées de
l'exportation des produits minières sont utilisées
généralement pour maintenir la stabilité de court
terme.
Ce gaspillage de ressources minimise les possibilités
de ces pays pour l'engagement dans le processus de croissance de long terme qui
nécessite des investissements dans la valorisation de capital humain,
l'amélioration de la productivité et l'encouragement de
l'investissement. L'une des principales conclusions avancées par
l'auteur est que les indicateurs de l'environnement institutionnel deviennent
plus significatifs dans le contexte de l'ouverture.
L'instabilité politique est renforcée en cas
d'ouverture car les pays les plus ouverts sont ceux les plus exposés aux
chocs externes. De même ce travail confirme l'hypothèse que
l'efficacité de l'aide extérieure et de politique
économique sont subordonnée au degré d'ouverture
commerciale du pays.
Pour beaucoup de ces pays, il est nécessaire de prendre
des mesures d'ajustement structurel qui permettent de transformer les secteurs
traditionnels à des secteurs plus compétitifs. Pour
accroître la compétitivité il faut réaliser des
économies d'échelle, développer les capacités
humaines et encourager la recherche et développement.
De même les pays développés doivent
accorder d'avantage d'attention a la cohérence de leur politiques au
politiques de développement adoptés par les pays de M.E.N.A ,
s'ils veulent promouvoir des politiques cohérentes par rapport à
leurs objectifs de développement, ces pays devront relever les
défis suivants :
- Garantir la sécurité et la stabilité
politique.
- Anticiper les effets de leurs politiques
macroéconomiques sur la croissance.
- Elargir l'accès au marché mondial, renforcer
leurs capacités humaines, améliorer l'environnement
institutionnel et adopter une restructuration plus efficace pour leurs
économies.
SECTION 2 : PRESENTATION DE LA METHODOLOGIE ET
DEFINITION DES VARIABLES
En vue de répondre à
notre problématique, « quel est l'impact de capital humain dans
un contexte d'ouverture ? », on va utiliser la
méthode« des Moments Généralisés » en
panel dynamique. En fait, dans la littérature empirique
économique et financière, on trouve que les données de
panel sont beaucoup utilisées grâce aux avantages qu'elles
présentent.
D'ailleurs, « le recours croissant à
l'utilisation de données de panel est l'un des aspects marquants de
l'évolution de l'économie appliquée au cours des
dernières décennies( au cours de 25 dernières
années). Les données de panel, de par leur doubles dimensions, se
révèlent donc particulièrement , adoptés des lors
que l'on souhaite estimer des modèles et tester les théories qui
les sous-tendent»(Patrick Sevestre (2002))73
En effet, cette double dimensions permet de rendre compte
simultanément de la dynamique des comportements et de leur
éventuelle hétérogénéité ce qui n'est
pas possible avec les séries temporelles et les coupes transversales
.
En outre , la double dimensions des données de panel
peut s'interpréter comme la double dimensions des informations
disponibles : une dimension individuelle (comme dans notre cas) , les pays de
l'échantillon différent les uns par rapport aux autres et un
dimension temporelle ( la situation de chaque pays varie d'une période
à une autre).
Ainsi, au niveau de cette section, on va exposer les
méthodes économétriques telles que la GMM en panel
Dynamique, Le modèle à effets fixes et le modèle à
effets aléatoires et le modèle MCO, puis, la méthodologie
d'estimation, pour finir avec l'échantillon et la période de
l'étude.
73 P.Sevestre (2002) : « Manuel Econométrie des
Données de panel »Dunod (éd) p.p (2-5)
2.1. Les méthodes économétriques
2.1.1. Le modèle de moindres carrées
ordinaires (MCO)
On fait, tout d'abord, l'hypothèse des comportements
uniformes dans le temps et parmi les individus (pays). Dans ce cadre, les
coefficients à estimer sont considérés comme étant
invariants d'un individu à l'autre.
Les hypothèses qui permettent d'utiliser la
méthode de moindres carrées ordinaires (MCO) ont un
inconvénient ce qu'il ne suppose aucune
hétérogénéité. D'autant plus, étant
donnée la nature particulière des données de panel, cette
technique s'avère biaisée, même si les estimateurs sont
consistants.
Contrairement à la méthode de moindres
carrées ordinaires, les données de panel permettent de suivre un
individu i (i = 1 à N) sur une période T (t = 1 à T), ce
qui signifie que les données sont doublement indexées.
On note ainsi d'une manière générale :
yit = Xit b + uit avec uit = ái +
åit où ái et åit sont des
perturbations aléatoires non corrélées. L'estimation de
l'équation nous permet d'adopter une spécification en termes de
modèle à erreurs composées.
Deux types d'estimations sont alors envisagés :
> Une estimation en effets fixes
> Une estimation en effets aléatoires.
2.1.2. Le modèle à effets fixes et le
modèle à effets aléatoires
* L'utilisation des effets fixes conduit à supposer
l'existence d'un effet fixe spécifique à chaque individu (pays).
La prise en compte d'un effet spécifique n'est effectuée qu'au
niveau du résidu, les erreurs sont toujours homoscédastiques.
Dans l'estimation d'une équation de croissance,
l'existence de ces effets fixes pourrait correspondre à la
détention de facteurs spécifiques à chaque pays non
directement observables.
Pour estimer un modèle, on lui applique, tout d'abord,
l'opérateur Within (intra individuel), puis dans une deuxième
étape, on procède à l'estimation par les MCO de ce
modèle transformé.
**La méthode des effets aléatoires
représente une extension des effets fixes on suppose que la constante
(ái) dans le modèle suit une loi :
ái = á + JLi
avec JLi =
iid. au lieu de supposer une constant pour
chaque individu
C'est ainsi que l'économétrie des données
de panel est supposée être le meilleur moyen pour prendre en
compte les phénomènes de croissance car elle fournit des
informations en dynamique pour un grand nombre de pays74.
2.1.3. La Méthode Des Moments
Généralisés(GMM) En Panel Dynamique
La méthode « des Moments
Généralisés » en panel dynamique était
introduite par Holtz-Eakin, Newey et Robsen (1988), Arrelando et Bonde (1991)
et Arrelando et Bover(1995).
Elle se caractérise par plusieurs avantages très
spécifiques au niveau de la nature du panel de données et au
niveau des solutions qu'elle apporte .
En effet, la méthode GMM en panel Dynamique permet
d'apporter des solutions aux problèmes de biais de
simultanéité, , de causalité inverses et des variables
omises .
Cette méthode permet à la fois de
contrôler les effets spécifiques individuels et temporels et de
palier les biais d'endogéniété des variables surtout
lorsqu'il existe un ou plusieurs retards de la variable dépendante
figurant comme variable explicative75.
Il existe deux variantes d'estimateurs des GMM en panel dynamique
:
o L'estimateur GMM en premières différences o
L'estimateur GMM en système
D'après Arrelano et Bonde (1991), l'estimateur GMM en
premières différences consiste à prendre pour chaque
période la première différence de l'équation
à estimer pour éliminer les effets spécifiques des
pays(country - specific effects) et instrumenter par la suite les variables
explicatives de l'équation en différence première par
leurs valeurs en niveau retardés d'une période ou
plus76 .
74 BEN FATHEL Nader (2007)« les institutions et la
croissance » p.p.(60-73)
75 Melle MKHININI Sawsen (2006) « l'impact de la
libéralisation financière sur la volatilité de taux de
change »p. p(93-101)
76 Voir DR DRINE Imed (2006)
Selon Blundel et Bonde (1998), présente l'estimateur
GMM en système qui combinent les équations en différence
première avec les équations en niveau dans lesquelles les
variables sont instrumentées par leurs différences
premières , ce qui apparait plus performante que celle qui était
avancée par Arrelando et Bonde (1991).
A l'estimateur des GMM en panel dynamique, on associe deux teste
:
+ Le teste de sur- identification de Sargan /Hansen
+ le teste Arrelano et Bonde d'auto corrélation tel que
les deux hypothèses H0etH1
Avec H0 : absence d'auto corrélation des erreurs de
l'équation en différence
Dans notre travail empirique, il est clair que les variables
retardées persistent et existent d'après notre
développement théorique, donc il aura lieu de bien distinguer
entre la nature des variables explicatives.
Le tableau suivant récapitule tous qu'on
a vu précédemment.
Nature des variables explicatives :
|
|
Les variables retardées
|
|
Variables exogènes
|
|
Leurs valeurs courantes
|
|
Variables faiblement
(prédéterminées)
|
exogènes
|
Leurs valeurs retardées période
|
au moins d'une
|
Variables endogènes
|
|
Leurs valeurs retardées périodes
|
au moins deux
|
Ainsi, les variables qui peuvent être influencées
par les passées de la variable dépendante mais qui restent non
corrélés aux réalisations futures du terme
d'erreur77.
Le modèle en sujet, connait à la fois un
problème d'endogéniété des variables, et une
corrélation entre la variable endogène retardée et les
résidus.
En effet, tout modèle de convergence est dynamique et, de
ce fait, il introduit une endogéniété
supplémentaire au sein des variables explicatives.
En général, les modèles dynamiques sont
traités en différences premières par la méthode des
moments généralisés. Dans ce cadre d'analyse, Anderson et
Hsiao (1982) proposent d'utiliser les différences premières
retardées de la variable endogène comme instruments. Arellano et
Bond (1991) ajoutent à cette liste d'instruments les retards de la
variable endogène en montrant leur orthogonalité aux
résidus.
77 Voir DR DRINE Imed (2006)
Donc, on va utiliser la méthode des moments
généralisés (GMM) basés sur des données de
panel dynamique qui sont utilisés comme des instruments soient entrant
soient sortant, ce qui rapporte un résultat double soit par une
agrégation ou par une mesure synthétique de la qualité de
capital humain.
2.2. La méthodologie d'estimation
On va tout d'abord présenter le modèle qu'on va
utiliser dans notre estimation, par la suite, les données et variables
adoptés pour bien spécifier le modèle qui prend en
considération la relation de capital humain et la croissance autrement
dite l'effet de capital humain sur la croissance dans un contexte d'ouverture
économique .
2.2.1. Présentation du modèle
Dans notre analyse économétrique sur l'effet des
variables structurelles, du capital humain et institutionnelle dans certains
groupes des pays et surtout dans la zone MENA, on se situe dans le cadre de
convergence conditionnelle, l'équation qu'on va utilisée prend la
forme générale suivante :
= è +Ö + ö + + +
(III-9)
= è + â + + +
(III-10)
Avec :
: Le taux de croissance du PIB par
tête à l' instant t.
: Le vecteur des variables standards de
la croissance.
Le vecteur des variables
institutionnelles de la croissance.
et sont respectivement les facteurs inobservables et
identifiables qui affectent tous
les pays de l'échantillon.
La deuxième équation est définie par : =
( , )' and â = (Ö,
ö).
2.2.2 .Variables et données
Par ailleurs, Les données qui seront utilisées
dans toutes les régressions de la partie suivante, proviennent de «
Penn world tables ». Les données sont disponibles depuis 1984
jusqu'en 2002, on a constitué une base de données proprement
macro économique, à l'aide des séries
macroéconomiques internationales disponibles dans « World
Développement Indicateurs » (WDI 2004). On a retenu dans notre
étude différents indicateurs de performance
macroéconomique tels que :
a. Les indicateurs d'ouverture
v' Variable indépendante
Parmi les variables qui peuvent être indépendantes,
on cite :
~ Ouvert : A l'instar de Berthélemy
et Varoudakis (1998), on introduit le logarithme du coefficient d'ouverture
commerciale, mesuré par la somme des importations et des exportations en
pourcentage du PIB.
b. Les indicateurs structurels :
v' Les facteurs structurels retenus sont les suivants :
~ Lpop : Cette variable correspond, au
logarithme du nombre de la population totale du pays (i) à l'instant
(t).
~ Linvest: C'est le logarithme des
investissements domestiques mesuré par le pourcentage de la formation
brute du capital fixe par rapport au PIB.
c. Les indicateurs de capital humain
:
v' Les taux qui peuvent refléter la qualité
d'éducation sont
~ Lkh: C'est le stock de capital humain,
mesuré par le ratio d'inscription à l'enseignement tertiaire.
d. Les variables institutionnelles
:
On va utiliser dans ce cas le variable suivant
~ Icrg_qog78 : indice de
qualité de gouvernance : « ICRG indicator of
qualty of govermenemt :The mean value of ICRG variables »corruption»,
law and order» and bureaucracy quality».
78 Teorell, Jan, Sören Holmberg & Bo Rothstein.
(2007): «CODEBOOK : International country Risk Guide-The PRS
(Time-series:1984- 2003;n:2576,N:129,T:18)
On va avoir dans quel mesure les variables utilisées dans
le modèle de Arellerno et Bonde (1991) nous permet de donner des
estimations significatives.
2.2. Echantillon et sources des données
Notre échantillon est composé de 100 pays et
s'étend sur la période allant de 1994 à 2002. Il s'agit
d'un échantillon hétérogène dans la mesure
où il est composé de pays divisés en différents
régions. Pour comparer les effets spécifiques régionaux
des variables introduites surtout celles qui nous intéressent le plus
touchant l'ouverture, le capital humain et l'investissement. Les groupes
considérés sont divisés comme suit :
1' Le première zone regroupe les pays de MENA (18) pays 1'
la deuxième zone regroupe les pays OCDE (25) pays
1' la troisième région regroupe les pays
Sub-saharien Afrique 33) pays 1' la quatrième région regroupe les
pays E.S. Asiatique (11) pays
1' le dernier groupe regroupe les pays Amérique Latin (13)
pays.
Figure 1: Repartition de l'échantiion (en
%)
La répartition de notre échantillon est comme la
suivante :
Statistiquement, la plus part des nations en considération
sont des pays en voie de développement parce la zone sub-saharien
représente le 1/3 de totalité de l'échantillon
Conclusion :
C'est ainsi que l'économétrie des données
de panel est supposée être le meilleur moyen pour prendre en
compte les phénomènes de croissance car elle fournit des
informations en dynamique pour un grand nombre de pays.
On s'intéresse par la suite de tester
économétriquement les effets des variables structurelles,
institutionnelle et humaine sur la croissance économique dans ces pays
et résultats obtenus qui sera l'objet de section trois toute en
utilisant un logiciel Stata 9.1 pour faire l'estimation en appliquant la
méthode de G.M.M.
.
SECTION 3 : RESULTATS ET INTERPRETATIONS
Cette section sera consacrée dans un premier temps,
à donner des statistiques descriptives concernant tout
l'échantillon. Dans un second temps, seront présentés les
principaux résultats des estimations effectuées dans le cadre de
cet essai de validation empirique pour finir par certains commentaires toute en
appuyant sur les résultats de la zone M.E.N.A
3.1. Statistiques descriptives des variables
Avant de procéder aux estimations, on propose dans
cette partie de présenter les statistiques descriptives relatives aux
variables utilisées ainsi que les corrélations entre ces
variables.
3.1.1. Statistiques descriptive des données
Les statistiques descriptives de la variable endogène
et des variables explicatives ainsi que les corrélations entre les
différentes variables sont présentées dans le tableau
Statistique descriptif suivant : Tableau 4
Variables
|
Observations
|
Moyenne
|
Ecart- type
|
Minimum
|
Maximum
|
PIB g/ téte
|
1818
|
1.25126
|
.1466839
|
-52.09713
|
100.8401
|
Linvest
|
1554
|
9.803836
|
.0255178
|
7.399662
|
12.28769
|
L pop
|
1899
|
7.045401
|
.0154164
|
5.378398
|
9.107346
|
Lkh
|
1128
|
1.048727
|
.0173771
|
- .941574
|
1.988335
|
Ouvert
|
1786
|
66.27373
|
.8410226
|
8.959347
|
275.2324
|
Icg_qog
|
1624
|
.5820333
|
.0061292
|
.0416667
|
1
|
3.1.2. Corrélation entre les variables
En vue de détecter une éventuelle relation entre
les différentes variables, on va présente les différents
coefficients de corrélation dans le tableau suivant pour tester la
corrélation entre ces variables.
ü Un coefficient de corrélation élevé
(proche de 1en valeur absolu) indique une forte corrélation entre les
variables utilisées.
ü Un coefficient de corrélation faible (proche de 0)
indique une faible corrélation entre les variables utilisées.
Tableau 6 : les corrélations entre les
variables
Variables
|
pib_gr~e
|
Logfbkf
|
logkh
|
log_pop
|
ouvert
|
icrg_qog
|
pib_gr_tete
|
1.0000
|
|
|
|
|
|
Logfbkf
|
0.1997
|
1.0000
|
|
|
|
|
logkh
|
0.1476
|
0.6994
|
1.0000
|
|
|
|
log_pop
|
0.1080
|
0.5732
|
- 0.0147
|
1.0000
|
|
|
Ouvert
|
0.1270
|
- 0.1046
|
0.1154
|
- 0.3733
|
1.0000
|
|
icrg_qog
|
0.1109
|
0.6492
|
0.5989
|
0.0133
|
0.1152
|
1.0000
|
Généralement, les valeurs qui sont
supérieurs ou égale à 0.5 indique que les variables sont
fortement corrélés positivement où négativement
selon l'effet de variable en considération sur l'autre.
D'après le tableau qui représente les
différents coefficients de corrélation, on remarque une forte
corrélation positive entre Linvest et Lkh de (0.7288), et d'autres
corrélations qui sont faiblement corrélés par exemple
pib_gr_tete et Lpop de (0.0679). Aussi, il existe des corrélations
négatives entre les variables dépendants et
indépendantes.
3.2. Résultats et commentaire
La relation entre le capital humain et la croissance
économique dans un contexte d'ouverture a suscité un grand
intérêt dans la littérature économique depuis
plusieurs années.
Dans cette section, on va analyser cette articulation en
s'attachant à étudier l'impact des variables structurelles et
institutionnelle sur la croissance économique dans les
différentes régions tout en mettant l'accent sur la région
MENA et ceci moyennant une étude en données de panel dynamique
pour l'équation classique de croissance sur un échantillon de100
pays pendant la période 1984-2002.
D'abord, on va effectuer des estimations pour
l'échantillon dans sa totalité. Par la suite, les estimations
sont faites en introduisant des variables dummy-régionales , et sur
lesquels on effectue les mêmes régressions. Ceci va nous permettre
de vérifier si les effets des variables explicatives (institutionnelles
et économiques) sur la croissance ont les mêmes effets dans les
différentes régions.
3.1.1. Présentation des résultats
On procède, tout d'abord, par l'estimation de
l'équation de croissance de base incluant les variables explicatives
habituellement utilisées dans les travaux antérieurs avec
notamment les variables L pop , L investi , Lkh et
ouvert
Ensuite, on va introduit dans les régressions une
variable suivante : indicateur de la gouvernance (Icg), puis
on introduit les variables synthétiques (Louvkh, Louvide, Lidekh
et Louvidekh). Les résultats sont
présentés dans le tableau suivant :
Tableau 5 : Effets des variables
structurelles, institutionnelle et du capital humain sur la croissance
économique de l'échantillon totale et aussi sur certaines
régions : MENA , Afrique, Asie et Amérique
|
(1)
|
(2)
|
(3)
|
(4)
|
(5)
|
(6)
|
(7)
|
(8)
|
Constant
|
2.900518
|
2.469877
|
7.188755
|
4.42117
|
1.544781
|
1.59234
|
1.5448
|
1.592344
|
|
(3.47)***
|
(1.88)*
|
(3.21)***
|
( 1.75)*
|
(1.54)
|
(0.97)**
|
(1.54)
|
( 0.97)**
|
Lkh
|
.5818158
|
.2770615
|
2.364954
|
1.257953
|
.6504684
|
.2736955
|
.39503
|
.4404343
|
|
(2.48)**
|
|
(2.04)**
|
(1.06 )
|
(2.38)**
|
(0.79)
|
(1.15)
|
(1.05)
|
|
|
(0.97)
|
|
|
|
|
|
|
|
.7521417
|
1.029292
|
.6516804
|
.9718747
|
.9645104
|
1.111061
|
.96451
|
1.111061
|
|
|
(4.10)***
|
(2.44)**
|
(3.77)***
|
(3.49)***
|
(3.48)***
|
3.49)**
|
(3.48)***
|
Lpop
|
(3.14)***
|
|
|
|
|
|
*
|
|
Ouvt
|
- .0078004
|
- .0043042
|
.0075992
|
.0035688
|
- .008066
|
.0005031
|
- .0081
|
.0005031
|
|
|
(- 1.66)*
|
(1.16)
|
|
- 2.83)***
|
(0.13 )
|
-
|
(0.13 )
|
|
(- 3.62)***
|
|
|
( 0.53)
|
|
|
2.83)**
|
|
|
|
|
|
|
|
|
*
|
|
Linvest
|
- 1.00321
|
- 1.128377
|
- 1.052241
|
- 1.03058
|
- 1.11654
|
- 1.03997
|
- 1.117
|
- 1.03997
|
|
|
- 4.99)***
|
(- 4.04)***
|
- 4.06)***
|
- 4.53)***
|
|
-
|
- 3.71)***
|
|
(- 4.68)***
|
|
|
|
|
-3.17)***
|
4.53)**
|
|
|
|
|
|
|
|
|
*
|
|
Icrg_qog
|
2.176328
|
2.316275
|
3.602225
|
1.803731
|
2.769596
|
1.824474
|
2.7696
|
1.824474
|
|
|
(3.60)***
|
(6.66)***
|
(2.64)***
|
(5.42)***
|
( 2.32)**
|
5.42)**
|
( 2.31)**
|
|
(4.85)***
|
|
|
|
|
|
*
|
|
Mena
|
|
- .5461093
|
|
|
|
|
|
|
|
|
(- 1.98)**
|
|
|
|
|
|
|
Ameriqu
|
|
.1241937
|
|
|
|
|
|
|
e
|
|
(0.42)
|
|
|
|
|
|
|
Asie
|
|
- .4327842
|
|
|
|
|
|
|
|
|
(- 1.47)
|
|
|
|
|
|
|
Afrique
|
|
- .650024
|
|
|
|
|
|
|
|
|
(- 1.74)*
|
|
|
|
|
|
|
Louvkh
|
|
|
- 2.402653
|
- 1.18881
|
|
|
|
|
|
|
|
(- 2.26)**
|
- 1.09)
|
|
|
|
|
Louvkh
|
|
|
|
- .969487
|
|
|
|
|
mena
|
|
|
|
- 3.42)***
|
|
|
|
|
Louvkh
|
|
|
|
- .722359
|
|
|
|
|
asie
|
|
|
|
- 2 . 28)**
|
|
|
|
|
Louvkh afrique
|
|
|
|
- .965131
**
- 2 . 52)
|
|
|
|
|
Louvkh amérique
|
|
|
|
- .153743
- 0.47)
|
|
|
|
|
Louvide
|
|
|
|
|
.255439
(1.72)*
|
- .166738
- 0.93)
|
|
|
Louvide mena
|
|
|
|
|
|
- 1.20323 -
3.77)***
|
|
|
Louvide asie
|
|
|
|
|
|
- .741697
- 2.12)**
|
|
|
Louvide afrique
|
|
|
|
|
|
- .840364
-
-1.89)*
|
|
|
Louvide amérique
|
|
|
|
|
|
- .077269
- 0.24)
|
|
|
Louvidekh
|
|
|
|
|
|
|
.25544
(1.72)*
|
- .166738
- 0.93)
|
Louvidekh mena
|
|
|
|
|
|
|
|
- 1.20323 -
3.77)***
|
Louvidekh amérique
|
|
|
|
|
|
|
|
- .741697
-**
2.12)
|
Louvidekh asie
|
|
|
|
|
|
|
|
- .840364
- 1.89)*
|
Louvidekh afrique
|
|
|
|
|
|
|
|
- .077269
- 0.24)
|
N.obs (pays)
|
785
|
785
|
701
|
790
|
728
|
733
|
728
|
733
|
T.Wald
|
77.13
|
91.09
|
77.83
|
72.92
|
64.13
|
54.73
|
64.13
|
54.73
|
Sargan TestChi2
(125)
|
284.13
|
275.09
|
262.59
|
251.75
|
303.33
|
246.23
|
303.33
|
246.23
|
Prob>chi2
|
0.0000
|
0.0000
|
0.0000
|
0.0000
|
0.0000
|
0.0000
|
0.0000
|
0.0000
|
· La variable dépendante est le taux de
croissance du PIB réel par tête.
· Les termes entre parenthèses correspondent
à t-Student .
· *, **, *** : significatif à un seuil de
10%, 5% et 1% respectivement.
3.3. Interprétation des résultats
3.3.1. Interprétation des
régressions
Après avoir terminé les estimations à l'aide
de la Méthode des Moments Généralisés (GMM), Comme
on a mentionné précédemment, on va interpréter les
résultats obtenus.
Eli.La première régression
D'après la première régression, on
remarque que toutes les variables utilisées dans l'estimation de
l'équation standard de la croissance économique ont toutes des
signes qui ne corroborent pas avec la littérature théorique et
elles sont en général significatives : l'investissement
domestique (linvest) et l'ouverture (ouvert)
sont négativement significatives au seuil de 1%,ce qui corrobore la
littérature des Haddad et Harisson(1993) qui ont montré que
l'écart technologique freine les effets externes.
Pour les variables logarithme de la population
(lpop) et l'indice de gouvernance (icg_qog)
sont significatives de 1% et corrélés positivement avec le taux
de croissance. Alors que le capital humain (Lkh) est
corrélé négativement et significative à 5% , donc
la croissance démographique est un ralentisseur de la croissance
économique d'où la nécessité de le maintenir un
niveau faible.
Eli .La deuxième régression
Dans la deuxième régression, on a fait notre
régression par région pour avoir les différents effets des
variables standards.
D'abord, on constate que toutes les variables sont
significatives sauf(Lkh): (lpop) et (icg_qog)
sont corrélés positivement et significatives au seuil de 1%.
Tandis que (linvest) et (ouvert) sont
corrélés négativement et significatives respectivement au
seuil de 1% et 10%.
En effet, la majorité de notre échantillon se sont
des pays embryonnaires dans l'OMC, ce qui confondre avec les résultats
trouvés.
Alors que leurs effet par région sont
négativement corrélé à la croissance
économique dans les zones : MENA et Afrique et significative au seuil de
1% et 10%. Pour les autres régions : l'Amérique Latine et les
pays de l'Est et South-Asiatiques, les variables standards ont des effets
respectivement positif et négatif mais ne sont pas significatives.
Autrement dit, un effet spécifique pour ces régions car la
référence est l `OCDE (zone des pays
développés).
Au totale, Le paramètres associés au capital
humain (Lkh) n'est pas significatifs. En fait, dans plusieurs
travaux utilisant une approche en données de panel, l'effet direct du
capital humain sur la croissance est difficilement constaté, l'effet du
capital humain sur la croissance n'est pas très robuste parce que
l'indicateur capital humain est variable qualitative la littérature
théorique et empirique n'ont pas bien approximé cet
indicateur.
Eli .La troisième régression
Dans la troisième régression, on a inclut la
variable synthétique (Louvkh) pour voir son effet sur
la totalité de l'échantillon. On remarque que toutes les
variables ont les signes prévu, ils sont significatifs sauf l'ouverture
(ouvert), mais elle a un effet positif sur la croissance qui
corrobore avec la littérature théorique. Ainsi, l'indicateur
utilisé d'ouverture repose largement sur des questions hors du domaine
de la politique commerciale ; ainsi Rodriguez & Rodrik (2000) montrent que
l'effet de l'ouverture sur la croissance mis en évidence par Sachs &
Warner recouvre en fait l'influence de facteurs géographiques.
Pour les autres variables macroéconomiques, ils ont le
signe prévu, positif pour les variables (lcr_goq)
,(Lpop),(Lkh)
La variable (linvest) a signe négatif
pace que la majorité des nations en considération sont des pays
en voie développement dont leurs consommations sont supérieur
à leurs revenus c'est-à-dire l'absence de l-investissement.
D'après le résultat de la régression, on
remarque aussi, que la variable synthétique (Louvkh)
qui décrit l'impact de l'ouverture économique sur le
capital humain, a un effet
négatif et significatif au seuil de 5% (0.024). On peut
constater ainsi après l'introduction de (Louvkh) un
effet indirect de l'ouverture sur le capital humain.
~ .La quatrième régression
Dans la quatrième régression, D'après le
résultat de la régression, on remarque que la variable
synthétique (Louvkh) met sur l'effet de l'ouverture sur
le capital humain ainsi que sont effet indirect sur la croissance
économique. Or d'après la régression, on constate un effet
non significatif de cette variable (Louvkh) sur la croissance
économique et que son effet indirect est négatif et non
significatif.
Alors que l'effet indirect de la variable
synthétique(Louvkh) sur les différentes
régions a un effet négatif et significatif de 1% (0.001) pour les
pays MENA et au seuil de 5% (0.012) pour la zone de l'Afrique Subsaharienne et
le sud-Asiatique, opcit.
III.La cinquième régression
Dans ce cas, on constate que les variables sont significatives
à 1% (Lpop,Linvest et Ouvert) et de
5%(Lkh), pour notre variable institutionnelle
(Icrg_qog) qui a un effet direct positif de 2.768 sur la croissance
économique et significative de 1%.
De nombreuses publications ont trouvé des
données attestant d'un effet positif de la stabilité politique.
Barro (1991) et Barro et Sala-i-Martin (1995) incluent une mesure des
révolutions et assassinats politiques, mais elle n'est pas toujours
significative.
L'introduction de la variable synthétique
(logouvide) dans le modèle, nous
permet de constater que son effet est positif sur la croissance et significatif
au seuil de 10%, ce qui corrobore avec la littérature théorique
de Caseilli ,1996 ; Hojou, 2003 et Miyamoto, 2003). Les auteures montrent que
l'IDE affecte positivement79 la croissance.
79 Mouhoub et al (2007) : « productivité, IDE et
croissance dans la zone M.E.N.A »p.p(6-12)
Aussi, Cantwell (1989)80 souligne que « les
externalités sont les plus susceptibles d'apparaître dans les
régions ayant un avantage technologique dans le passé ».
iI.La sixième régression
Dans la sixième régression, l'introduction de la
variable synthétique économique dans les différentes
régions, rend l'effet de la variable (logouvide)
négatif et non significatif, alors que son effet par région est
négatif sur la croissance et significatif à 1% pour les pays MENA
et à 5% pour Est et South-Asiatique a un effet négatif et
significatif 5% ,cela est expliqué par la plus part des importations
sont des produits des consommations et que la majorité des exportations
sont des produits semi-fini.
Sauf, pour les pays d'Amerique Latine que l'effet de la variable
(logouvide) est négatif et non significatif.
iI.La septième régression
Dans cette régression, l'introduction de la variable
(logouvidekh) nous donne un effet positif de (.2554391) sur la
croissance économique et significative de 10%, ce qui corrobore avec la
littérature théorique de Romer (1990)] dont l'accumulation de
connaissances sous forme de «technologie» ou de «capital
humain» et de [Lucas (1988)] dont Le niveau de connaissance est
intégré à la main d'oeuvre et non au capital physique] est
généralement associée au concept de progrès
technique que l'on peut définir comme étant «l'accroissement
de la connaissance que les hommes ont, des lois de la nature appliqué
à la production»
A ce state, l'IDE favorise plus les contacts avec les
étrangers et la découverte de nouvelles façons de
procéder que ne le fait le commerce, opcit.
80 Cantwell J (1989), "Technological Innovation and Multinational
Corporations" (Oxford).
24 Haddad et Harisson(1993) : « Are there spillovers from
direct foreign investissement »in journal of developement economic
,n°42 ,P 52
iI.La huitième régression
Dans la huitième régression on remarque que tous
les variables macroéconomiques ont les signes prévu et ils sont
significatifs sauf la population et le capital humain qui sont non
significatif.
D'après le résultat de la régression, on
remarque que la variable synthétique (logouvidekh)
montre les effets de l'IDE et l'ouverture sur le capital humain ainsi que sont
effet indirect sur la croissance économique.
Or d'après la régression, on constate un effet non
significatif de cette variable (logouvidekh) sur la croissance
économique,
3.3.2. Commentaire
Les travaux réalisés sur ce sujet adoptent le
modèle traditionnelle de Solow augmenté surtout dans l'apport de
Mankiw, Romer et Weil (1992) et aussi avec Bérthélémy et
al(1998) sur sous périodes quinquennales successives. De plus, Barro
(1994), dans sa tentative, adopte comme indicateur de capital humain le taux de
scolarisation secondaire.
Mais, dans notre travail, on a utilisé la
méthode des moments généralisés (GMM) et un taux de
scolarisation tertiaire toute en introduisant une valable institutionnelle
(Icrg_qog)81. C'est pour ce là les résultats obtenus
avec l'estimation de la méthode des moments
généralisés (GMM) dégage une autre manière
d'estimation et d'interprétations des régressions.
En effet, notre échantillon qui était
composé par une diversification des régions tel que la zone MENA,
la région OCDE, la zone de l'Amérique latine et la région
Sud - Est - Asiatique offre plus d'informations à l'échelle
économique notamment sur l'ouverture à l'extérieur, le
capital humain et d'autres variables de nature structurelles et
institutionnelle.
81 Teorell, Jan, Sören Holmberg & Bo Rothstein.
(2007): «CODEBOOK : International country Risk Guide-The PRS
(Time-series:1984- 2003;n:2576,N:129,T:18)
A ce stade la région MENA qui représente le cas
de notre travail est aussi hétérogène, puisque la
différence persiste sur plusieurs angles surtout sur le plan
économique notamment sur le plan social, éducatif et
politique.
Suite à une estimation de (GMM), les résultats
obtenus montrent un avantage pour interpréter les régressions.
Cela recourt à l'efficacité d'utiliser ce logiciel malgré
l'absence de certaines données pour l'échantillon global et aussi
pour la zone MENA.
Malgré les résultats trouvés concernant
la zone Sud - Est - Asiatique, les économies d'Asie de l'Est ont
réussi à développé leur commerce international et
attirer les capitaux étrangers grâce à leurs environnements
politiques propices (climat favorable aux investissements) et leurs
capacités institutionnelles et humaines à absorber les capitaux
étrangers par plusieurs réformes entreprises, ces pays ont su
exploiter les opportunités de l'intégration au marché
mondial pour développer leurs exportations et leurs importations
à des fins d'industrialisation et de développement. Autrement dit
ces économies ont réussi à tirer parti de l'impact positif
avec les pays développés.
Pour tirer leçon des différentes expériences
dans le monde ont doit tenir compte de spécificité des
différentes régions.
En effet chaque pays et chaque région diffèrent
à des niveaux fondamentaux ; institutions politiques, juridiques et
économiques, structures économiques, mise en oeuvre de la
politique macro-économique, organisation industrielle,
caractéristiques des facteurs de production et degré d'ouverture
vers l'extérieur.
CONCLUSION
Dans notre tentative de validation empirique, on a essayer de
voir l'effet des variables macroéconomique (l'ouverture,...), le capital
humain et institutionnelle sur la croissance économique tout en de
montrant leur importance dans les différentes régions du monde et
surtout dans la zone MENA.
Les résultats économétriques des
différents tests ne donnent qu'un éclairage rétrospectif
de la situation économique dans l'échantillon des pays
étudiée. Ils font apparaître que l'effet de l'ouverture, de
capital humain sur la croissance est positif sur tout dans la zone MENA.
Les résultats trouvés semblent encourageants
pour l'ensemble des pays étudiés, dans la mesure où la
qualité de la gouvernance et ses indicateurs que nous avons
utilisé sont apparues clairement pertinentes dans l'explication de la
croissance économique.
On a aussi abouti à mettre en évidence une nette
corrélation positive entre le capital humain (Lkh) et
la croissance économique et avec l'ouverture aussi qui est
considéré un canal privilégié à travers
lequel l'amélioration est conduite à encourager la croissance
économique, confirmant ainsi les travaux de
J.C.Bérthélmy,A.Varadoukis et S. Dessus, Barro et Sala-i- Martin
(1995) et Mankiw, Romer et Weil (1992).
Ces résultats qui apparaissent en conformité
avec d'études antérieures qui soutiennent l'existence d'un impact
positif des variables institutionnelles sur la croissance économique
telles que la démocratie, la qualité des règlements,
l'efficacité de la gouvernance, la stabilité politique qui ont
tous un effet positif et significatif sur la croissance économique d'un
pays.
On a mené, dans un premier temps, une analyse
descriptive préliminaire des données qui sont analysées en
données de panel dynamique réalisée sur l'ensemble de 100
pays sur la période 1984-2002 sur l'effet ces variables (ouverture, le
capital humain...) sur la croissance économique.
Pour beaucoup des pays la zone en considération, il est
nécessaire de prendre des mesures d'ajustement structurel qui permettent
de transformer les secteurs traditionnels à des secteurs plus
compétitifs. Pour accroître la compétitivité il faut
réaliser des économies d'échelle, développer les
capacités humaines et encourager la recherche et développement.
De même les pays développés doivent accorder d'avantage
d'attention a la cohérence de leur politiques au politiques de
développement adoptés par les pays de MENA.
Par ailleurs, la prise en considération dans la
régression des variables macroéconomique, le capital humain et un
variable institutionnelle ne semble pas marginaliser, leur effet diffère
d'une région à une autre et dépend des effets des d'autres
variables macroéconomiques telles que l'investissement direct
étranger, l'investissement.
Donc, les résultats montrent un effet positif et
significatif de capital humain sur la croissance économique dans un
contexte d'ouverture et à travers un autre variable (IDE) pour la
région MENA, ce que signifie L'ouverture est catalyseur le
développement d'un pays notamment sur le capital humain ce qui traduit
un effet direct positif et significatif sur la croissance.
- Appuyer les structures de gouvernance contribuant au maintien
de la stabilité politique et économique.
- Améliorer l'efficacité de l'aide et la
cohérence des politiques nationales et régionales pour le
développement.
La prise en compte de l'importance relative à la
cohérence des politiques au niveau national et régional,
constitue une piste de recherche qui peut apporter des informations pertinentes
et concrètes sur les perspectives de développement des pays en
développement.
Globalement, on remarque que l'effet direct des variables sur
la croissance économique set significatif surtout pour l'ouverture qui a
aussi un effet indirect positif sur MENA et presque sur des autres
régions.
Ces résultats sont conformément compatibles avec
les résultats de Berthelemy, Dessus et varadoukis (1998) et Barro et
Sala-I-Martin (1995).
CONCLUSION GENERALE
Plusieurs travaux théoriques se sont récemment
développés autour de la relation entre le capital humain et la
croissance. Le modèle néoclassique établi par Solow (1956)
en a été le précurseur. Dans ce cadre, la croissance est
le fruit d'un progrès technique exogène. Si durant la
période de transition vers l'état stationnaire, le taux de
croissance du produit par tête est influencé par l'accumulation
des facteurs de production, il devient en revanche constant et
déterminé de manière totalement exogène au
modèle, une fois l'état stationnaire atteint. Cet aspect du
modèle néoclassique a été vivement contesté
par les tenants de la théorie de la croissance endogène. En
particulier, dans des modèles tels que ceux de Lucas (1988) et Romer
(1990), le capital humain est placé au coeur du processus de croissance,
lequel est déterminé de manière endogène.
L'introduction du capital humain dans le modèle
néoclassique, bien que n'en modifiant pas les conclusions
théorique, a des implications considérables sur le plan
empirique. Dans ce cadre d'analyse, son rôle positif sur la croissance
est mis en exergue aussi bien lorsqu'il agit de manière directe
qu'à travers variables que l'investissement en capital physique, la
croissance démographique, l'ouverture aux échanges, etc.
De nombreuses études empiriques ont souligné le
rôle primordial de l'ouverture de l'économie dans l'explication de
la croissance directement et à travers l'accumulation de capital humain.
Il est vrai que ce dernier exerce un effet bénéfique sur la
croissance mais il ne peut véritablement le faire que dans un cadre
économique approprié qui sous-entend , entre autres, une
politique commerciale axée sur la promotion des échanges et
offrant des opportunités de développement considérables du
potentiel humain d'une nation, à travers la confrontation à la
concurrence internationale et l'accès au progrès technique
étranger.
Dans une étude portant sur les conditions du «
décollage économique », Berthélémy et
Varoudakis (1996) établissent à juste titre que dans les
économies dites « émergentes » où la croissance
a été soutenue et substantielle sur près de trente ans, le
capital humain est certes abondant mais son accumulation s'est toujours
accompagnée d'une politique commerciale d'encouragement aux
échanges.
C'est à partir de cette relation étroite entre
le capital humain et ouverture que le sujet de ce mémoire a
été développé. Le rôle du capital humain dans
la croissance s'affaiblit lorsque l'économie est fortement
protégée, il n'est en outre guère renforcé d'un
secteur public dominant.
L'analyse économétrique développée
ici dans le but de confirmer ou non ce qui a été
précédemment énoncé, s'est faite aussi bien sur des
données de panel dynamique des pays. Elle a porté sur la
période 1984-2002 et sur un échantillon variable et assez
hétérogène de pays.
En adoptant, le taux de scolarisation tertiaire comme un
indicateur reflétant le capital humain ce qui n'est pas le cas pour les
sources statistiques de Barro et Lee (1994) et Summers et Heston (1994) et loin
d'un cadre théorique qui était développé par
Mankiw, Romer et Wiel (1992), consistant dans le modèle
néoclassique de Solow augmenté avec capital humain.
Globalement, les résultats auxquels aboutit l'analyse
confirment ce que l'on a avancé plus haut et ce, quelle que soit la
spécification adoptée pour les données statistiques (en
GMM). Autrement dit, l'effet du capital humain sur la croissance est d'autant
plus corroboré que l'économie évolue dans un cadre de
concurrence-favorisée par le développement de l'initiative
privée- et de l'ouverture économique.
L'ambition de ce présent mémoire n'est
certainement pas de fournir une explication définitive des effets du
capital humain sur la croissance et des mécanismes d'interaction avec
certains aspects de la politique économique suivie tel que l'ouverture
à l'extérieur pour Le cas de la zone MENA. On espère
cependant avoir apporté quelques éclaircissements sur ces
interrelations en permettant de mieux comprendre le rôle du capital
humain dans la croissance et en suggérant peut-être des voies de
prospections alternatives sur la question.
TABLE DE AVA77ÉRE
1.7sITIRODUCTION GENT LE
1
C314P~~~E I: £ES .APTROC3-1ES ~~EORIQ'UES
5
................................
5
INTRODUCTION
SECTION 1 : APERÇU HISTORIQUE DE LA CROISSANCE
NEOCLASSIQUE 6
1.1.LemodèledeSolow(1956) 7
1.2. Croissance de population et progrès technique
exogène 9
1.3. Le modèle de Solow avec capital humain
11
1.4. La convergence dans le modèle de Solow avec
capital humain 16
1.5. La politique économique dans le cadre
néoclassique 19
Conclusion : 21
SECTION 2 : SURVOL DE LA CROISSANCE ENDOGENE
21
2.1. Vers l'endogénésation de
progrès technique 22
2.2. L'analyse de modèle AK avec capital humain
23
2.3. Les apports théoriques de la croissance
endogène 26
2.3.1. Lucas (1988) 26
2.3.2. Barro (1990) 29
2.3.3. Sala-i-Martin et Barro (1995)
31
2.3.4. Grossman et Helpman (1991) 32
2.4 .Le commerce international et l'équation de la
gravité 33
2.5. Le capital humain, IDE et croissance
économique 36
2.5.1. Les effets des IDE sur la croissance
38
2.5.2. Les effets des IDE sur la croissance
38
2.5.3. Les effets des IDE sur la croissance
38
SECTION 3 : LE CAPITAL HUMAIN ET LA CROISSANCE DANS
UN CONTEXTE D'OUVERTURE ECONOMIQUE 42
3.1. L'ouverture et croissance économique
43
3.1.1. L'ouverture commerciale motrice de croissance
43
3.1.2. Quel lien entre commerce et croissance ?
44
3.1.3. Le lien ouverture- croissance
46
3.1.4. Le débat de protection de libre -échange
46
3.2. L'ouverture et la croissance dans la zone M.E.N.A
48
3.2.1. L'ouverture peut être facteur de
stabilité de la croissance dans la zone MENA48
3.2.2. L'expérience d'ouverture des pays M.E.N.A
49
3.2.3. L'exemple de l'expérience marocaine.
51
a. Commerce extérieur : Quel apport pour la
croissance ? 51
b. Commerce extérieur et croissance économique
: Nécessité d'une nouvelle dynamique52
3.3. Les principaux documentaires récapitulatifs de 1997
à 2003 54
3.4. Autres travaux récents 56
Conclusion : 57
SECTION 4 : LES PRINCIPAUX CANNAUX DE TRANSMISSION DE
L'OUVERTURE
SUR LA CROISSANCE ECONOMIQUE 58
4.1 .La diffusion technologique 58
4.1.1. Le modèle de R.Batiz &P.Romer
(1991) : 59
4.1.2. Le modèle d'imitation de
Passaridès (1997) 61
4.1.3. Le modèle de Pautrel (1997)
63
4.2. Les effets d'échelles : modèle de Romer (1990)
65
4.3. Les réallocations sectorielles 66
4.3.1 .Le modèle d'Eicher (1996)
66
4.4. Ouverture économique, concurrence entre les pays
69
4.4.1. Le modèle de Krugman (1987)
70
4.4.2. Le modèle de Rajhi (1995)
71
4.5. La réduction des distorsions économiques
72
4.5.1. L'analyse de modèle de
Berthélemy, Pissardiès et Varoudakis (1998) 72
4.5.2. L'interaction de capital humain, ouverture
économique 73
Conclusion................................................................................................
67
CONCLUSION 74
CHAPITRE [I : LA LITTURATURE EMPIRIQUE : MODELES ET
RESULTATS ECONOMITRIQUES 678
INTRODUCTION 78
SECTION 1 : LES MODELES EMPIRIQUES DE CAPITAL HUMAIN
79
1.1. L'estimation de Mankiw, Romer et Weil (1992)
80
1.2 .La tentative de Benhabib et Spiegel (1994)
82
1.3. Les modèles de l'ouverture économique
84
1.4. Le problème de causalité.
86
1.5. Etude d'Aristomène Varoudakis (1997)
105
1.6. Le capital humain et croissance : le rôle
retrouvé du système éducatif 88
1-6-1-La qualité du système
éducatif 88
1..2. La relation éducation et croissance
90
a. Les modèles mesurant l'éducation comme un
flux 91
b. Les difficultés existant entre éducation et
croissance 92
c. La dimension qualitative de l'éducation
93 SECTION 2 : LES RESULTATS DES TESTES ECONOMETRIQUES DES
MODELES
LINEAIRES 95
2.1. Le modèle de Feder (1983) et les extensions
de Levin et Raut (1997) 95
2.1.1. Le modèle de Levin et Raut (1997)
98
a. Modèle sans interaction : 98
/3 Modèle d'interaction avec le capital humain:
100
2.2. Les résultats de test
économétrique de Benhabib et spiègle (1994)
103
3.4. L'estimation de panel : Islam (1995) 105
SECTION 3 : CAPITAL HUMAIN ET EDUCATION
108
3 .1. L'investissement en capital humain et la croissance
économique 108
2.4. L'éducation à titre d'approximation
des équilibres stables à long terme 110
3.3. L'apport économétrique de S .Dessus
(1995)
3.3.1. Présentation de modèle
travail
3.3.2. Les résultats obtenus
3.3.3. Conclusion
Conclusion:.....................................................................................................................97
CONCLUSION 113
CIAPITRE III: OUTERTURE, CAPITAL MUMAIN ET"
CROISSANCE ECONOMIQUE : APPLICATION SUR LES DONNEES DE PANEL DYNANLIQUE
116
INTRODUCTION 116
SECTION 1 : SURVEILLE EMPIRIQUE 117
3.1. Interaction IDE, capital humain et croissance
117
3.1.1. Le modèle empirique
117
3.1.2. Les résultats obtenus
120
3.1.3. Conclusion 123
3.2. L'ouverture et croissance économique dans la
zone M.E.N.A : effets des facteurs
institutionnelles et de capital humain 124
3.2.1. Estimation du modèle
125
3.2.2. Interprétations des résultats
126
3.2.3. Conclusion 128
Conclusion : 107
SECTION 2 : PRESENTATION DE LA METHODOLOGIE ET
DEFINITION DES
VARIABLES 129
2.1. Les méthodes économétriques
130
2.1.1. Le modèle de moindres carrées
ordinaires (MCO) 130
2.1.2. Le modèle à effets fixes et le
modèle à effets aléatoires 130
2.1.3. La Méthode Des Moments
Généralisés(GMM) En Panel Dynamique 131
2.2. La méthodologie d'estimation 133
2.2.1. Présentation du modèle
133
2.2.2 Hypothèses du modèle
Erreur ! Signet non défini.
2.2.3 .Variables et données
133
a. Les indicateurs d'ouverture 134
b. Les indicateurs structurels :
134
c. Les indicateurs de capital humain :
134
d. Les variables institutionnelles :
134
2.2. Echantillon et sources des données
135
Conclusion : 136
SECTION 3 : RESULTATS ET INTERPRETATIONS
136
3.1. Statistiques descriptives des variables
136
3.1.1. Statistiques descriptive des données
136
3.1.2. Corrélation entre les variables
137
3.2. Résultats et commentaire 138
3.1.1. Présentation des résultats
138
3.3. Interprétation des résultats
141
3.3.1. Interprétation des régressions
141
3.3.2. Commentaire 144
Conclusion : ...136
CONCLUSION 146
ConcCusion géniraCe 142
BibCiographie
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