Effet des politiques agricoles sur l'offre et le revenu des céréaliculteurs. Cas de la zone de Khenchela (Algérie)( Télécharger le fichier original )par Lamine MERABET Ecole nationale supérieure agronomique Alger - Ingénieur d'état en agronomie 2011 |
CONCLUSION GÉNÉRALEL'objet de notre travail a été d'essayer de comprendre et d'analyser le comportement des agriculteurs face aux politiques agricoles menées depuis 2000 à travers une étude de cas dans la zone sud de la wilaya de Khenchela. Il s'agit d'étudier les effets de ces politiques sur l'évolution de production céréalière et la formation des revenus des agriculteurs. Nous considérons que ce type d'analyses et d'informations pourrait être utile pour les décideurs politiques et les gestionnaires des espaces agricoles et de l'eau. L'analyse des résultats de notre enquête nous permet de distinguer au moins deux groupes de conclusions, l'une portant sur l'impact des mesures prévues par les pouvoirs publics sur l'évolution des différentes exploitations et leur production dans la zone d'étude. L'autre portant sur les stratégies développées par les producteurs locaux et les résultats obtenus dans le cadre de la mise en valeur des terres semi-arides à l'irrigué : En ce qui concerne l'impact sur l'évolution des exploitations, nous trouvons que le rôle du travail et du revenu céréalier réalisés par l'écoulement de la production ont constitué des éléments privilégiés quant à l'analyse de l'évolution de la filière céréale et des exploitations, car le travail, la mobilisation et l'affectation du revenu mettent en jeu l'ensemble des éléments de l'exploitation qu'ils soient directement et indirectement impliqués dans le processus de régulation de la production agricole. C'est à ce niveau que sont le mieux saisis les éléments qui entrent en jeu dans la dynamique d'évolution de l'exploitation. > Les exploitations à logique de subsistance : nous avons regroupé les exploitations dont la production céréalière est faiblement consacrée à la CCLS. Ceci n'implique pas pour autant une autarcie. Le recours au marché a lieu d'une part pour la commercialisation des excédants agricoles (permettant l'achat d'intrants nécessaires intrant a la production et des compléments alimentaires non produits à la ferme)et, d'autre part, en raison de la faiblesses des revenues monétaires tirés de l'exploitation, par le recours obligatoires aux autres revenus, soit de type agricole par le travail chez d'autre agriculteurs comme main d'oeuvre temporaire. Les exploitations qui obéissent à une logique de subsistance sont généralement des petites exploitations, qui ont connu peu de transformation par rapport au système de production traditionnel (association céréaleélevage) et qui commence à intégrer de plus en plus les marchés des produits agricoles par des accroissements tentatives des capacités productives en réduisant la jachère et une plus grande diversification des productions, c'est par exemple l'introduction de la culture des légumes secs à côté de la culture des céréales. > Les exploitations à logique paysanne : ce type d'exploitations a les mêmes caractéristiques que les exploitations de subsistance, mais l'exploitation joue ici un double rôle (produire pour l'autoconsommation et pour le marché afin d'obtenir un revenu monétaire). Plus intégrées, en raison de la commercialisation systémique, d'une partie des produits agricoles, leur système de production reste toutefois centré sur des produits dont la destination principale est la satisfaction des besoins alimentaires de la famille. Ce sont généralement des moyennes exploitations. > Les exploitations à logique commercial : nous avons regroupé ici des exploitations dont la production céréalière est essentiellement, voire exclusivement, destinée à la vente. Il ne s'agit pas seulement d'un accroissement des volumes produits mais bien d'un choix de production diffèrent qui révèle d'autres relations avec l'exploitation. Ce sont généralement de grosses exploitations dont les capacités de production sont plus élevées par suite à une plus grande volonté d'intensification des productions voire ici la multiplication et la production des semences. En ce qui concerne l'impact sur les stratégies des agriculteurs de la zone d'étude, l'analyse des caractéristique des systèmes de production qui caractérisent les exploitations agricoles nous a permis de constater l'existence de tendances. -Au changement des systèmes de production et de culture. Au niveau des petites exploitations, le changement consiste plus particulièrement en intégration des cultures maraichères ainsi que l'adoption d'un système céréalier qui semble être tourné de plus en plus vers la commercialisation. -Au changement dans les formes de solidarité familiales se caractérisant notamment par la substitution dans les grandes exploitations du travail familial non rémunéré au travail salarié. -A l'adoption de nouvelles cultures et techniques culturales par les grandes exploitations agricoles. Ces exploitations agricoles, quelque soit leur statut juridique, deviennent de plus en plus attentives à la logique et aux incitations du marché. Par ailleurs il a été démontré à travers ce travail que les actions menées par les pouvoirs publics au travers de différents plans de développement agricole auront comme objectifs l'augmentation de la production et de la productivité des céréales en même temps que la stabilisation des populations rurales et la préservation des terres par la mise en valeur en facilitant l'exploitation des ressources naturelles et plus particulièrement l'eau. Comprendre les modalités d'adaptation des dispositifs de politiques agricoles à la diversité des espaces productifs passe nécessairement par une analyse économique renouvelée, intégrant des éléments relatifs au contexte agro-économique, socioculturelles et politiques des régions agro-écologiques nous constatons des formes différenciées de la production agricole tant au niveau zonal qu'au niveau national, qui en terme de diversification des cultures, doivent être soutenues par l'administration centrale. Notre travail de recherche essaie de croiser des approches à la fois de nature statistique et microéconomique pour tenter de fournir de nouveaux éléments quant à l'analyse et la compréhension des principaux déterminants de l'évolution de la production agricole et agroalimentaire dans notre pays. THÈSES ET MÉMOIRES BOUAMMAR B. (2000). « Les changements dans l'environnement économique depuis 1994 et leurs effets sur la rentabilité économique et financière des néo-exploitations agricoles oasiennes et sur leur devenir : cas des exploitations céréalières et phoenicicoles de la région de Ouargla ». Thèse de magister, INA, Alger. FEROUKHI S.A. (1993). « Étude de la politique d'incitation a l'intensification de la production des blés en Algérie. Eude de cas de la région de Sidi- Bel-Abbes ». Thèse de magister, INA, Alger. HAMMADI K. (2010). « La politique de subvention de blé en Algérie : l'intervention de l'OAIC ».Mémoire d'ingénieur, ENSA. Alger. MERDOUD S. (2009). « Essai d'évaluation d'une politique de régulation de marché des produits agricoles en Algérie. Cas de la pomme de terre dans la wilaya de Bouira ». Mémoire d'ingénieur, INA, Alger. MOUSSOUNI A, MLIANI O.M. (1999) « Contribution à l'évaluation du degré d'application de l'itinéraire technique en matière d'intensification céréalière en Algérie. Cas de : El Khroub (wilaya de Constantine). Djendel (wilaya de Ain Defla) ». Mémoire d'ingénieur, INA, Alger. SAIDOUN R. (2005). « Subvention de l'Etat pour le secteur agricole cas du Fonds National de Régulation Développement Agricole-FNRDA-2000-2004 ».Mémoire d'ingénieur, INA, Alger. RAPPORTS ET BROCHURES ITGC : ?La céréaliculture? revue technique et scientifique n° 54, El Harrach, 2010. ITGC : « Programme d'intensification céréalière compagne 2002/2003 et 2003/2004 » revue technique et scientifique n° 46, El Harrach, 2006. ITGC : « La Politique du Renouveau de l'Économie Agricole et Rurale du Ministère de l'Agriculture et du Développement Rural » ?la céréaliculture? revue technique et scientifique n° 52 - Volume 1, 2009. MADR, 2001. Rapport général des résultats définitifs. « Recensement général de l'agriculture ». MADR/ DSASI, 2006. « Rapport sur la situation du secteur agricole ». DSA de Khenchela. « Contribution du Secteur pour la participation de la Wilaya à la réunion de concertation relative au Schéma Régional d'Aménagement du Territoire (S.R.A.T) de la Région Hauts Plateau Est 2025 », Avril 2008. DSA de Khenchela. « Évaluation de PNDAR », Décembre 2009. SOURCES STATISTIQUES Série B - DSASI/MADR. 2000 à 2009. (ARTICLES) IN CHEHAT F, 2006. « Les politiques céréalières en Algérie », pp. 89-101. Adresse URL : www.iamm.fr/ress doc/opac css/index.php?lvl...id... DJOUTI M. « Renforcement des capacités des acteurs de la filière céréales en Algérie dans le cadre d'un partenariat Nord-Sud. Cas de la wilaya de Sétif. Cahiers options méditerranéennes », n° 106, 2010, pp. 65-70. Adresse URL : www.iamm.fr/ress doc/opac css/doc num.php?explnum id=3487. HAMADACHE H. « Rente pétrolière et évolution du secteur agricole en Algérie. « Syndrome hollandais et échangeabilité ». Cahiers options méditerranéennes, n° 103, 2010, pp. 90-92. Adresse URL : www.iamm.fr/ress doc/opac css/doc num.php?explnum id=3488. NEDJAI R, HEMISSI S, 2008. « Rapports sur la wilaya de khenchela », pp.1-3. Adresse URL : www.anvredet.org.dz/Khenchela.pdf. KELLOU R. « Analyse du marché algérien du blé dur et les opportunités d'exportation pour les céréaliers français dans le cadre du pôle de compétitivité Quali-Méditerranée. Le cas des coopératives Sud céréales, Groupe coopératif Occitan et Audecoop ». Cahiers options méditerranéennes, n° 93, 2008, pp. 36-44. Adresse URL : ressources.iamm.fr/thèses/93.pdf. TAHANI A. « Perspectives des politiques agricoles en Afrique du Nord. Regard sur des expériences en Algérie et en Égypte ». Cahiers options méditerranéennes, n° 64, 2009, pp. 151- 161. Adresse URL : www.iamm.fr/ress doc/opac css/index.php?lvl...id. TOUNSI M, 2009. « L'entreprise de transformation des blés et le fonctionnement de la filière "blés" en Algérie », troisième partie, pp. 165-184. Adresse URL : ressources.ciheam.org/om/pdf/s11/CI920094.pdf. QUESTIONNAIRE N° : LIEU : I. RENSEIGNEMENTS SUR L'EXPLOITANT ET SA FAMILLE Nom : prénom : Q1. Quel est votre âge ? Q2. Êtes-vous le (la) chef d'exploitation
? Oui Non Q3. Quel est votre niveau d'instruction ?
Q4. Quelle est votre formation agricole ?
Q5. Exercez vous une autre activité professionnelle en dehors de l'exploitation ? Oui Non Si oui, laquelle ?
Q6. Quel est le statut de votre de l'exploitation ?
Q7. Combien de personnes du ménage vivent dans l'exploitation ?
A. Le foncier
Système d'irrigation
Q14. Utilisez-vous pour ces équipements ?
Q15. Quel est l'origine de l'eau que vous utilisez pour l'irrigation ?
Q16. Quel(s) type(s) d'irrigation utilisez-vous ?
Q17. Quels autres usages avez-vous de l'eau d'irrigation ?
Q18. Avez-vous reçu des subventions ou des aides spécifiques depuis l'an 2000 ?
-
Système de culture Q22. Pratiquez-vous de la rotation dans vos systèmes de culture ? Oui Non (Par parcelle) :
Q23. Pratiquez-vous des mises en jachères ? Oui Non Parcelle/ culture Saison durée
Système de culture céréalier Q27. Quelle est la provenance de la main d'oeuvre pour les céréales ?
Q28. Les produits sont-ils chères ?
Q29. Quel est la destination de la production pour les céréales ?
Q30. Quelle est la destination du produit de vente des céréales ?
Q31. Comment financez-vous vos céréales ?
Q32. Quelles sont les contraintes que vous rencontrez dans la pratique des céréales ?
Q33. Comptez-vous accroitre les superficies en céréales ? Oui Non Si la réponse est oui, pourquoi ? Et quel est le classement par ordre d'importance ?
Q35. Comment se passe la livraison de votre récolte ?
Q36. Comment voyez-vous l'aide de l'Etat ?
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