Conclusion
A travers ce chapitre, nous avons présenté les
caractéristiques générales des exploitations
enquêtées. La majorité des sujets enquêtés ont
une seule source de revenu qui est l'agriculture avec une forte présence
de la tranche d'âge qui varie entre 40 - 60 ans. La plupart des
exploitants ont un faible niveau de scolarisation, voire ici sans
scolarisation. Le morcellement des terres reste assez marqué et varie
entre 2 - 7 parcelles par exploitations de plus environ 46 % d'entre elles
possèdent moins de 50 ha. Les parcelles du labour constituent
généralement plus de la moitié de superficie. Ces terres
proviennent généralement de l'héritage. Le faible niveau
de performance des moyens de production obtenus a poussé les
agriculteurs à diversifier leurs systèmes de productions. Par
ailleurs, il semble que l'expérience que possèdent les
agriculteurs et que les mauvaises conditions pédoclimatiques locaux ont
également poussé les agriculteurs à pratiquer le
système d'irrigation gravitaire. C'est le cas pour plus de 56% des
exploitations enquêtées. Cette situation a eu comme
conséquence l'augmentation de la taille des parcelles
réservées aux céréales et a encourager les
agriculteurs à se lancer dans un processus d'intensification de la
céréaliculture. Les cultures les plus dominantes sont le
blé dur et l'orge, ces cultures sont menées de plus en plus en
irrigué.
Cependant les niveaux des rendements et des productions
réalisés sont restés à un niveau relativement
faible malgré l'irrigation car par comparaison entre rendement moyen de
14 qx/ha (obtenu en céréaliculture pluviale au niveau
régional) et un rendement moyen de 23 qx/ha (obtenu au niveau zonal et
en irrigué). Il y'a là l'existence d'un problème technique
de maitrise de la production céréalière qu'il faut tenter
de dépasser. Pour notre part, nous considérons que ceci
s'explique en partie par les pratiques culturales des agriculteurs. En effet,
nous pensons que la pratique de la céréaliculture reste
marquée par :
- Un faible niveau de mécanisation (utilisation
quasi-exclusive du semoir) ; - Un désherbage presque inexistant ;
- Une fertilisation très insuffisante et approximative.
Par ailleurs il a été démontré
à travers le monde que ce sont des actions bien menées autour de
ces opérations qui ont permis d'augmenter la production. Bien entendu,
il ne s'agit nullement de transférer des technologies basées sur
d'importants investissements et une utilisation accrue des inputs d'origine
industrielles mais d'appliquer
des itinéraires techniques approuvés par les
institutions techniques (ITGC) et qui ont démontré une marge de
progrès considérable d'une part et pour pouvoir
bénéficier de certaines mesures de soutiens et de changements
d'autre part.
Toutefois l'introduction de l'irrigation par forage a permis
de mettre en valeur des terres qui là auraient été
vouées à plus de désertification, d'apport de l'eau
d'irrigation est devenu l'élément moteur du développement
agricole et agroalimentaire et de stabilisation du monde rural dans ces zones
mêmes si les niveaux des rendements et des revenus réalisés
à l'hectare ne sont pas des plus performants. Une telle
expérience a le mérite d'avoir été
lancée.
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