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Effet des politiques agricoles sur l'offre et le revenu des céréaliculteurs. Cas de la zone de Khenchela (Algérie)

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par Lamine MERABET
Ecole nationale supérieure agronomique Alger - Ingénieur d'état en agronomie 2011
  

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2.2. ÉVOLUTION DE LA CULTURE CÉRÉALIÈRE AU NIVEAU NATIONAL

2.2.1. La superficie

La céréaliculture, d'une manière générale, est pratiquée dans la moitié des exploitations agricoles, qui sont au nombre de 588 621 en 20012. Il est aussi possible de préciser les limites des zones géographiques où la céréaliculture domine. A cet effet, on distingue trois zones céréalières en fonction des qualités de pluie reçues au cours de l'année et des quantités de céréales produites (Chehat, 2005) :

? Une zone à hautes potentialités (Z1) : on y trouve une pluviométrie moyenne supérieure à 500 mm/an, avec des rendements moyens de 20qx/ha (plaines de l'Algérois et Mitidja, bassin des Issers, vallées de la Soummam et de L'Oued El Kébir, vallée de la Seybouse...). Cette zone couvre une SAU de 400 000 ha dont moins de 20% sont consacrés aux céréales.

? Une zone à moyennes potentialités (Z2) : caractérisée par une pluviométrie comprise entre 400 et 500 mm/an, mais sujette à des crises climatiques élevées, les rendements peuvent varier de 5 à 15qx/ha (coteaux de Tlemcen, vallées du Chélif, massif de Médéa...). La zone englobe une SAU de 1 600 000 ha dont moins de la moitié est réservée aux céréales.

? Une zone à basses potentialités (Z3) : caractérisée par un climat semi-aride et située dans les hauts plateaux de l'Est et de l'Ouest et dans le Sud du Massif des Aurès. La

2 Recensement générale agricole 2001

moyenne des précipitations est inférieure à 350 mm par an. Ici, les rendements en grains sont le plus souvent inférieurs à 8qx/ha. La SAU de la zone atteint 4,5 millions d'ha dont prés de la moitié est emblavée chaque année en céréales.

Ces espaces cultivés sont marqués par une forte diversification agro-pédo-climatique, car les variations de la pluviométrie contribuent jusqu'à 50% à la différence des rendements d'une année à l'autre, et où la céréaliculture est difficilement substituable. On remarque que pour certaines années les superficies récoltées ne représentent que le 1/3 des superficies emblavées. On peut expliquer cette situation pat les années de sécheresse qui touchent le pays. (Chehat, 2005).

La pratique de la céréaliculture « intensive » se limite à la portion congrue des zones à vocation céréalière effective qui ne représentent que 14 % des superficies céréalières globales (Cf. Tableau 1 ci-dessous).

Tableau 1. Les principales zones de production céréalière en Algérie (2000/2001).

Zones

Superficies céréalières

Production en céréales

Hectares

%

Tonnage

%

Intensives

454 800

14

688 400

26

Intermédiaires

2 292 000

72

1 852 400

70

Steppe

427 000

13

49 500

2

Sud

24 000

1

47 700

2

Total

3 197 800

100

2 638 000

100

Source : Ministère de l'agriculture, DRDPA, 2002.

D'après le tableau 2 et le graphe 1, les superficies emblavées consacrées aux blés ont connu une légère diminution de (-1.59) % entre 2008 et 2009. Une diminution de (-20.6 %) par rapport à la moyenne 2000-2009, passant ainsi de 2 253 800 ha en 2000 à 1 889 156 ha en 2009. Cette diminution par rapport à 2000 a touché le blé tendre avec une moyenne de (-18 %) et pour le blé dur avec (-2.6 %). De leur côté par contre les superficies récoltées ont augmenté de façon assez significative soit de prés 83 % entre 2008 et 2009, passant ainsi de 1 006 571 ha à 1 848 575 ha. Le blé tendre avec 108,8 % et le blé dur avec 74 %.Comparées à la moyenne 2000-2009, les superficies récoltées ont significativement augmentées presque de 11 %.

Tableau 2 : Répartition des superficies emblavées et récoltées pour les blés entre 2000 et 2009.

Unité : Ha

Période

Blé dur

Blé tendre

Super.Embl(1)

Super.Recol(2)

(2)/(1) %3

Super.Embl(1)

Super.Recol(2)

(2)/(1) %

2000-2001

1419040

1112180

78,4

834760

724230

86,8

2001-2002

1350740

813890

60,3

813770

584570

71,8

2002-2003

1321580

1265370

95,7

812510

782200

96,3

2003-2004

1372495

1307590

95,3

808750

703010

86,9

2004-2005

1314949

1042894

79,3

721248

560850

77,8

2005-2006

1357987

1162880

85,6

700066

620945

88,7

2006-2007

1250617

1187620

95

661094

632257

95,6

2007-2008

1230314

726105

59

641545

280466

43,7

2008-2009

1288264

1262842

98

600892

585733

97,5

Total

11905986

9881371

-

6594635

5474261

-

Moyenne
00-09

1322887,3

1097930,1

83

732737,2

608251

82,8

Évolution
2008/2009
(%)

4,71

74

66,1

-6,3

108,8

123

Évolution
09/Moye
00-09(%)

-2,6

15,02

18,2

-18

-3,7

17,7

Source : fait par nous à partir des données de la DSASI/ MADR.

3 (2)/(1)% : proportions des superficies récoltées par rapport aux celles emblavées (Taux de récolte)

Graphe 1 : Évolution des superficies emblavées et récoltées pour les blés entre 2000 et 2009.

Source : à partir du tableau 2.

Tableau 3 : Répartition des superficies emblavées et récoltées pour les céréales secondaires entre 2000 et 2009.

Unité : Ha

Période

Orge

Avoine

Super.Embl(1)

Super.Recol(2)

(2)/(1) %

Super.Embl(1)

Super.Recol(2)

(2)/(1) %

2000-2001

872080

515690

59,1

58 910

49700

84,4

2001-2002

894900

401400

44,9

71 400

44600

62,5

2002-2003

833510

782380

93,9

77 500

70870

91,4

2003-2004

1029000

915440

89,0

80 547

73960

91,8

2004-2005

1023414

684648

66,9

91 696

61227

66,8

2005-2006

1117715

812280

72,7

90 922

75035

82,5

2006-2007

1057700

971246

91,8

87109

82096

94,2

2007-2008

1195269

435963

36,5

89328

42309

47,4

2008-2009

1275616

1250762

98,1

78372

76582

97,7

Total

9299204

6769809

-

725784

576379

-

Moyenne
00-09

1033245

752201

72,5

80642,7

64042,1

80

Évolution
2008/2009
(%)

6,72

187

168,8

-12,3

81,01

106,3

Évolution
09/Moye
00-09(%)

23,5

66,3

35,2

-2,8

19,6

22,4

Source : fait par nous à partir des données de la DSASI/MADR.

En ce qui concerne les céréales secondaires, le tableau 3 et le graphe 2 montrent que les superficies emblavées réservées aux deux principales espèces (orge et avoine), ont connu une évolution remarquable en 2009 par rapport à l'an 2000, en passant de 930 990 ha à 1353 988 ha, soit l'équivalent d'une augmentation de 20.6% par rapport à la moyenne .2000-2009.

Il en est de même pour les superficies récoltées qui ont augmenté de manière assez significative, car elles enregistrent une différence de 87,7% entre 2009 et 2008, soit l'équivalent de plus de 1097287 ha et par rapport à la moyenne 2000-2009, cette augmentation a touché l'orge en premier lieu avec 66,3% ensuite l'avoine avec 19,6%.

Graphe 2 : Évolution des superficies emblavées et récoltées pour les céréales secondaires
entre 2000 et 2009.

Par rapport à la moyenne 2000-2009, Les données montrent que prés de 80 % des superficies emblavées ont été récoltés pour les quatre espèces ce qui indique qu'il s'agit effectivement d'une certaine volonté des agriculteurs à essayer de relever le défi de produire plus, mais là aussi il faut préciser que dans de nombreux cas l'augmentation de la production et des rendements a été dû à la clémence de la nature qu'au travail des hommes.

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"Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit."   La Rochefoucault