5) Contraintes
générales au développement des capacités de
production
Les faiblesses en termes d'infrastructures physiques et
humaines constituent un frein majeur au développement des
capacités de production et à la compétitivité des
entreprises, comme dans de nombreux pays d'Afrique. S'il n'est pas du ressort
de cet examen de proposer des politiques générales dans ce
domaine, des pistes peuvent être lancées, y compris en ce qui
concerne le rôle potentiel joué par les investisseurs
étrangers.
D'une part, l'intégration régionale devrait
constituer un outil important de lutte contre les contraintes et surcoûts
imposés par l'enclavement. La simplification des procédures de
commerce et de transport au niveau régional peut apporter des
bénéfices réels et améliorer la
compétitivité du Burkina Faso. Le développement
d'infrastructures intégrées au niveau régional (transport,
électricité) offre également la possibilité de
solutionner certaines contraintes structurelles. Les IED ont déjà
largement contribué au développement des infrastructures de
télécommunications, et le potentiel futur est important, plus
particulièrement dans le domaine de l'accès à Internet et
aux télécommunications internationales. En termes
d'infrastructures de transport et d'électricité, le potentiel
d'attraction des IED est très limité et beaucoup plus
compliqué à mettre en oeuvre. Il convient cependant de poursuivre
les réformes du cadre réglementaire du secteur de
l'électricité pour permettre, à terme, l'introduction de
producteurs indépendants. Il importe également que le Burkina
Faso pense dès à présent au potentiel de
développement d'infrastructures que l'émergence d'un secteur
minier de taille importante pourrait apporter.
La viabilité économique et financière de
certaines infrastructures pourrait effectivement être assurée par
les besoins de certaines mines, et des partenariats secteur public - secteur
privé pourraient être envisageables dans le futur. Une
intégration régionale plus poussée devrait
également se concevoir comme une manière de diminuer les
contraintes en termes de capital humain. Si la libre circulation des personnes
et des travailleurs au sein de l'UEMOA est une chose acquise dans le principe,
des efforts supplémentaires sont nécessaires pour faciliter cette
libre circulation, y compris en termes de reconnaissance de diplômes et
de qualifications. A terme, il pourra aussi être utile que le Burkina
Faso révise les règles d'attribution de permis de travail pour
les étrangers hors UEMOA afin de faciliter au maximum l'accès aux
compétences non disponibles régionalement. Il n'en reste pas
moins que le développement des capacités humaines à long
terme passe avant tout par une politique d'éducation énergique et
en adéquation avec les besoins de l'économie (y compris la
formation technique et professionnelle).
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