Troisième partie
Chapitre I : Analyse des données et Estimation
économétrique
I. Analyse des données
I.1 Analyse en terme de valeur ajoutée
De façon générale, on remarque une
évolution croissante en termes de valeur ajoutée du secteur des
transports dans le secteur tertiaire et dans le PIB. Mais, il est à
noter une baisse de la contribution au court de la période 1999-2000 de
54 034 millions de FCFA à 51 831 millions de FCFA et une reprise de
croissance à partir de 2001(cf. graphique n°1).
Cela s'explique par le début de la crise ivoirienne
survenue en 1999 et qui a ralentie l'activité économique du pays.
En effet, la plupart des marchandises burkinabè transit par la
Côte d'ivoire en provenance des autres ports des pays du monde; Cette
crise a baissé la mobilité des biens et services.
Notons également que le transport a une contribution
moyenne annuelle dans le secteur tertiaire de 6,58 % et dans le PIB 2,86%. Mais
pour la période du PASEC-T, elle a été de 5,94 % dans le
secteur tertiaire et de 2,58% dans le PIB, contre 7,52% dans le secteur
tertiaire et de 3,22% dans le PIB pour la Période de PST (Voir suite du
tableau n°4 de l'annexe pour plus d'éclaircissement).
En somme, il ressort que la première phase du Programme
Sectoriel des Transports a plus contribué dans la croissance du PIB par
rapport du PASEC-T.
Graphique n°1 : Contribution du secteur des transports
dans le secteur tertiaire et dans le PIB
Mllicrs cb F.CFA
2500000
2000000
3000000
1500000
1000000
500000
0
1933
Transport
Secteur tertiaire
PIB (Prix constant base 1990)
19g2
1934
1966
Année
1933
2333
23:2
2334
23:6
Source : A partir des données extraites de l'IAP,
2008
I.2 Analyse en terme d'investissement
A Travers le graphique n°2 ci-dessous, on constate de
façon générale que les trois courbes croissent au cours de
la période 1991-2008. Cependant, la courbe de la Part des
Investissements Publics (PIP) du secteur des transports a une certaine
particularité qu'il faut noter.
En effet, sur la période du PASEC-T (1991-1998)
l'investissement consacré était tellement infime qu'elle se
confond à l'axe des abscisses. Mais avec l'augmentation des
dépenses publiques d'investissements, elle commence à
croître à partir de 2000, période correspondante au
début de la première phase du programme sectoriel des transports
(PST2).
En milliards de F.CFP
2500
2000
1500
1000
graphique n°2 Evolution PIP du secteur des
transports- PIP pays- PIB
500
0
PIP secteur transports
Année
PIP Pays
PIB
Source : A partir des données de la DEPSI et du
SPIP
La part des investissements publics du secteur des transports
dans les investissements publics totaux des différents secteurs,
apprécier à travers les dépenses d'investissements publics
inscrites au PIP (cf. tableau n°5 de l'annexe) a été de
l'ordre de 16,19% sur la période 1991-1999, de 19,83% sur la
période 2000-2008, traduisant ainsi à la fois l'ampleur des
besoins et le poids du secteur dans l'allocation des ressources publiques.
A travers cette analyse, on constate que la période de
la première phase du PST 2 a reçu un investissement d'une hauteur
577,55 milliards contre 125,744 milliards pour la période du PASEC-T.
Compte tenu de l'importance des besoins d'investissements
futurs pour consolider les acquis en vue de renforcer l'efficacité du
secteur et accroître sa contribution à la croissance
économique, il a été retenu les hypothèses de
projections suivantes :
· la part des investissements publics dans le secteur des
transports a été plafonnée de 17% du PIP total
· Cette part sera consacrée aux infrastructures
routières d'une part ce a qui a permis au Burkina Faso d'avoir une
infrastructure routière d'une longueur totale 61 367 km, d'autre part
son importance sera plus atténuée compte tenu des besoins des
autres sous-secteurs modaux de transports.
Dans ces conditions, l'enveloppe gouvernementale des
investissements cumulés du secteur public des transports pour la
période de la deuxième phase du PST 2 s'élève a 633
milliards de F.CFA et c'est un financement à rechercher (deuxième
programme sectoriel des transports et du tourisme ; Novembre 2007).
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