Les déterminants de l'inflation en RDC( Télécharger le fichier original )par Béridabaye Ndilkodje ISSEA - Ingénieur d'application de la statistique 2007 |
4.3.2.Test de cointégrationLa théorie de la cointégration permet d'étudier les séries non stationnaires dont une combinaison linéaire est stationnaire. Elle permet ainsi de spécifier des relations stables de long terme tout en analysant conjointement la dynamique de court terme des variables considérées. Nous adoptons l'approche de Johansen (1988)9(*) fondée sur la méthode de maximum de vraisemblance. Rappelons qu'il existe 5 sous modèles de test de Johansen mais, nous devons choisir celui qui optimise le critère d'information d'Akaike pour r = 1 et k = 2. Tableau 5 : Choix du modèle et du nombre de retard k
D'après les résultats de ce test, nous optons pour le quatrième sous modèle qui indique l'existence d'un trend quadratique dans chacune des composantes du système pris en niveau, puisque le système est écrit en différence première. Il est aussi le sous modèle qui optimise le critère d'information d'Akaike. Ainsi notre test de Johansen sera mené à partir du sous modèle 4 avec un retard k=2. Tableau 6 : Résultats du test de cointégration sur les séries LP, LTE, LBR, LM2, LQ, DEV
La lecture de ces résultats nous permet de constater que l'hypothèse nulle selon laquelle il n'existe aucune cointégration entre les variables est rejetée ; le t-statistique étant supérieur à la valeur critique au seuil de 5 % (143,44 > 114,90). Mais, nous acceptons celle de l'existence d'une relation de cointégration entre les variables. Les t-statistiques étant inférieurs aux valeurs critiques aux seuils de 5 %. Le test de la valeur propre maximale (max-eigenvalue) confirme l'existence d'une relation de cointégration entre les cinq séries. L'estimation de la relation de cointégration résultant du test est la suivante : Tableau 7 : Estimation de la relation de cointégration
Cette relation peut être réécrite sous la forme suivante : LP = -0,09TREND - 2,69LTE - 0,94LBR - 2,46LM2 + 4,31LQ + 1,52DEV (5) (0,02) (0,33) (0,14) (0,29) (0,42) (0,18) [4,5] [8,15] [6,71] [8,48] [10,26] [8,44] Les valeurs entre parenthèses indiquent les écart-types des variables et celles entre les crochets, les statistiques de Student au seuil de 5 % (qui sont toutes supérieures à 2). Ainsi le test de Johansen confirme l'existence d'une cointégration entre les variables de notre modèle. Dans la relation de long terme obtenu, nous constatons que la chronique des prix est influencée positivement par l'évolution du PIB et la dévaluation. Elle possède également une tendance déterministe. Mais, contre toute attente, on remarque que cette chronique est corrélée négativement avec la masse monétaire, l'indice du Brent et le taux de change. Cependant, d'après Lubrano10(*), la relation obtenue par le processus de Johansen n'est pas structurellement assez robuste. Nous procéderons donc à une estimation par la méthode des moindres carrées ordinaires (MCO) pour apprécier cette relation. * 9 Exposée dans l'article de Ambapour et Massamba (2005) * 10 Cité Talom (2005) |
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