III.3. L'IMPULSION DES
RESSOURCES HUMAINES
Dans notre chapitre consacré à l'impulsion des
ressources humaines, nous allons essayer de porter notre analyse sur l'action
du service d'encadrement, formation et vulgarisation et du service
socioculturel.
III.3.1. La comptabilité
des ressources humaines
L'action du PIFK ne concerne pas seulement les fermiers, mais
également le personnel utilisé pour atteindre les objectifs
fixés.
A la création de la COFEBA en 1987, un certain
organigramme que nous qualifierons de fonctionnel (aidant dans le
fonctionnement des différents services) aurait été
établi. Les ressources humaines dépasseraient nettement les 300
personnes. Mais dans notre analyse, nous nous limiterons seulement aux
fermiers.
III.3.2. La politique
d'encadrement, formation et vulgarisation
Le PIFK, en s'installant, a eu le mérite de parvenir
à encadrer 240 fermiers, à les faire travailler ensemble et
atteindre les objectifs qu'il s'était fixés. Les hommes
sélectionnés sont venus des horizons hétéroclites.
Un service existe au sein du PIFK qui se charge de cette tâche
essentielle car c'est de la réussite de ce service que dépend en
majeure partie toute l'action du Projet. Le service comprend un encadreur
secondé de trois agronomes.
III.3.2.1.
L'Encadrement
La COFEBA, appelée un jour à devenir une
société coopérative doit viser d'abord la
stabilité. Le PIFK s'efforce donc de former des individus capables
d'administrer rigoureusement cette institution après son départ.
C'est ainsi que toutes les actions à entreprendre restent soumises
à la supervision du Projet. Ce dernier n'est plus un organe de tutelle,
mais plutôt d'appui. L'encadrement vise non seulement l'administration
mais également les méthodes culturales. En effet, il faut
apprendre aux fermiers comment entreprendre les différentes
cultures ; comment utiliser les engrais et les insecticides qui peuvent
causer de graves dommages non seulement aux cultures mais également aux
personnes qui les manipulent ; ce sont des poisons. Les accidents peuvent
survenir soit par inhalation (par le nez), par ingestion (par la bouche) ou par
contact (par la peau).
Le service cherche aussi à encourager les initiatives
privées. L'encadrement veille au respect scrupuleux du programme
établi afin de maximiser l'exploitation. Il existe également une
commission permanente de la programmation et suivi des activités de
développement à la COFEBA, composée de sept membres
assistés de l'encadreur.
III.3.2.2. Formation et
vulgarisation
Il est normal que pour entreprendre une activité
quelconque, il faut une initiation. Nous avons vu que les fermiers n'ont pas
suivi une formation d'agriculteur avant de venir à Bankana. Au PIFK, la
formation a d'abord visé à leu inculquer le minimum de
connaissances agricoles pouvant leur permettre d'entreprendre leurs
activités.
La formation est permanente car la science évolue.
Cette formation est non seulement théorique mais également
pratique. Certains fermiers ont même bénéficié de
quelques voyages et séminaires à l'étranger. La formation
concerne également les formateurs eux-mêmes car la COFEBA
constitue un vaste champ d'expérimentation.
La vulgarisation concerne surtout l'introduction de nouvelles
variétés de cultures qui sont expérimentées
à petite échelle. Ensuite, on choisit certains fermiers plus
réceptifs que les autres et à qui on demande de procéder
aussi à des expérimentations. C'est ainsi que plusieurs
programmes ont été initiés. Nous citerons à titre
d'exemple : le programme d'arboriculture fruitière et le programme
de champs fourragers.
Le service veille aussi à ce que la vulgarisation de
nouvelles variétés de cultures n'affecte pas les
variétés locales qui servent de témoins.
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