EPIGRAPHE
« Il n'y a dignité dans le travail que quand
le travail est accepté librement » Albert Camus.
« Or, à celui qui fait une oeuvre, le salaire
est imputé, non comme une grâce, mais comme une chose
due,... » Romain 4 : 4.
« Honteux est le fils émancipé
qui sait moins que son père »
« Il n'est pas nécessaire de manger tout le
boeuf pour connaître qu'il est coriace »
DEDICACE
Qu'il plaise à toute la Divinité et à
tous les êtres vivants dans l'au-delà et sur la terre de
dédier ce modeste travail sanctionnant les cinq ans passés
à l'université en faculté des sciences économiques
à :
* Nos parents
* Notre tuteur
* Nos copains et copines
* Nos frères et soeurs
AVANT PROPOS
Les relations familiales ou amicales, l'appartenance à
telle ou telle autre religion, à tel village, les études faites
sont les facteurs déterminant les chances d'engagement et/ou de
promotion dans les hôpitaux et centres de santé des zones de
santé de Butembo et Katwa. La modicité des
rémunérations est dictée par le fait qu'elles sont
fixées en fonction des recettes réalisées lors de la vente
des services médicaux (accouchement, intervention chirurgicale,
consultation, hospitalisation,...) et par le fait que le gouvernement a failli
à ses fonctions. Telle est la quintessence de ce travail, fruit d'une
longue lutte et sueur.
Nous ne saurons pas être quiets si nous ne remercions
pas tout le monde qui a apporté sa contribution à
l'édification du présent mémoire. Nous remercions de prime
à bord Dieu le créateur et tout le monde qui nous a
précédé dans l'au-delà.
Nous remercions également nos parents, notre tuteur,
nos frères et soeurs, oncles et tantes tant paternels que maternels, nos
cousins et cousines, nos neveux et nièces,...
Nos sincères remerciements s'adressent aussi à
tous ceux qui ont contribué à notre formation scolaire depuis
l'école primaire jusque là où nous sommes. Plus
particulièrement nos sentiments de gratitude vont tout droit aux
autorités de l'UCG, celles de la faculté des sciences
économiques à l'instar de MAFIKIRI TSONGO qui a accepté de
diriger ce travail, Mme MBUGHAVINYWA MULUME Bibishe qui nous a encadré,
malgré ses multiples occupations, Léonie MULYANGOTE KASWERA et
tous les autres.
Nous resterons toujours reconnaissants aux quidams
condisciples et amis ci-après : Denise KATUSELE, Safari et Chantal,
Amos et Merry, Black et Rodriguez Justin et Justine, Pichou et Zawa, Patrice,
Erasme, Mutokambali MOÏSE, OLINGI, Esther, Charline, Sylvie, Solange,
Kita, Kamala, Malonga, Maha, Thiérry, Muliro, KAZIMOTO, Kombi,
Léonce, Mbakisya, Mututulo, Kalendi, Kitseghe, Rachel, Tawitewabo, Kave,
Bibishe, Papy,...
N'eussent été vos conseils et directives, nos
prouesses seraient abâtardies.
INTRODUCTION GENERALE
1.PROBLEMATIQUE
Qu'elle soit à but lucratif ou non, toute organisation
(entreprise) est constituée d'une part du groupe d'apporteurs du travail
et d'autre part d'apporteurs des capitaux. La réalité montre
qu'on peut avoir certains apporteurs des capitaux (à titre principal)
qui sont en même temps apporteurs du travail et réciproquement
certains apporteurs de travail (à titre principal ) sont en même
temps apporteurs des capitaux. Les apporteurs du travail sont les
employés et ceux des capitaux des employeurs. Les institutions
sanitaires n'échappent pas à ce principe
(réalité)
Ces institutions, nous le savons bien, s'occupent de la
santé de l'homme étant un acteur primordial de l'économie.
Ainsi, elles ont autant besoin d'un personnel compétant lors de leur
création que pendant leur existence. Il peut arriver qu'une vacance se
produise au sein d'une institution à la suite d'une démission,
d'un licenciement, d'une retraite, d'une incapacité du travailleur. Pour
combler ce vide le gestionnaire ou l'employeur doit procéder à un
embauchage. Toute fois l'employeur est confronté à certaines
contraintes pour procéder au recrutement, par exemple la
disponibilité financière ou matérielle, les exigences du
poste doivent être prises en compte pour ne pas abâtardir
l'entreprise.
La contrainte financière à laquelle nous faisons
allusion, fait penser à la notion du coût découlant de
l'embauche. En effet, le salarié attend de son employeur une
rétribution à contre partie de son travail. L'entreprise adopte
toujours un comportement rationnel. Selon F.Pierru, « l'objectif
affiché de rationalisation des ressources allouées au
système de soins ouvre une brèche où s'engouffre le
raisonnement économique, lequel prend progressivement le pas sur le
discours médical ; dans cette optique la tâche de
l'économiste devient naturellement primordiale dans le choix des
objectifs et son approche dominante en terme des coûts. Cette passation
de pouvoir entre le médecin et l'économiste est
particulièrement évidente pour l'hospitalisation publique,
épicentre de l'activité et de la profession
médicales».1(*)
Pour dire que la rationalité, les principes de gestion
guident les décisions du gestionnaire des institutions sanitaires. En
effet, depuis un certain temps, l'Etat Congolais ne supporte plus les
institutions sanitaires, les privés ont pris le relève et
actuellement ces institutions se prennent en charge. Cela ne peut-il pas
empiéter sur la rentabilité sociale de ces institutions ?
Le marché du travail a longtemps obéi (selon les
classiques) à la loi de l'offre et la demande qui voulait que chacun
embauche ou s'embauche librement et le prix du travail (
rémunération) est déterminé au point
d'équilibre entre offre et demande du travail .
C'est dans ce prolongement d'idées que nous nous sommes
proposés de donner les traits caractéristiques de l'embauche et
la rémunération du secteur sanitaire dans les zones de
santé de Butembo et Katwa. Nous n'allons y parvenir qu'en tentant de
répondre aux questions ci-après.
1. Quelles sont les conditions d'embauche dans les
institutions sanitaires des zones de santé de Butembo et Katwa ?
2. Sur quel facteur se base-t-on pour la fixation de la
rémunération dans ces institutions ?
3. Sur quel critère se base-t-on pour la promotion d'un
salarié dans le secteur sanitaire ?
2. HYPOTHESES
Qu'elle se déploie au service d'une petite affaire
familiale ou d'une grande firme, l'activité des salariés s'exerce
pour le compte et sous l'autorité d'un employeur, personne physique ou
morale. Il suffit qu'il ait un salarié pour que l'employeur puisse
observer les règles du droit du travail et de la sécurité
sociale. L'une des obligations de l'employeur est la rémunération
du salarié.
Hypothétiquement, le marché du travail, dans le
secteur sanitaire n'obéit pas à la loi de l'offre et de la
demande. Il existe d'autres facteurs déterminants de ce marché
comme les relations personnelles avec l'employeur et le prix est fixé
par ce dernier seul.
Aux questions posées précédemment nous
proposons anticipativement les réponses ci-après :
1. Il semblerait que la conformité entre les exigences
du poste et la formation reçue constitue la condition d'embauche dans
les institutions sanitaires.
2. Il est probable que le facteur clé dans la fixation
de la rémunération soit les recettes réalisées par
l'institution.
3. Pour être promu, le critère ténor
serait l'expérience prouvée dans l'institution.
3. CHOIX ET INTERET DU SUJET
Le choix de ce sujet n'est pas un fruit du hasard mais
plutôt un but d'apporter une certaine contribution aux pistes de
recherche dans le domaine de l'économie de la santé en nous
situant sur le marché du travail.
D'une manière générale,
l'économie de la santé génère des effets de
théorie. Elle produit des statistiques mobilisables en tant que
ressources pour les auteurs du système de soins dans les conflits qui
les opposent (employeurs et employés) plus encore, la vulgarisation des
travaux économiques dans la prise et la parution d'ouvrages
rédigés par des économistes contribuent à banaliser
l'usage d'un vocabulaire (coûts, productivité, rendement,
rémunération, coût de la vie,...) partant de diffuser des
principes et des normes d'action longtemps étrangers à ce monde
(de santé).
Etant donné la place qu'occupe le secteur de
santé dans le développement d'un pays, il mérite
singulièrement une organisation. L'hôpital a la figure de
l'entreprise qui intervient sur le marché des services hospitaliers . Du
fait de la défaillance du pouvoir public, le secteur sanitaire est de
plus en plus privatisé et pas de contrôle du fonctionnement de ces
institutions. Ce sont des entités dont la fonction principale est la
maximisation du profit. Elles fournissent des revenus aux entrepreneurs et aux
salariés (indirectement)
En étudiant comment s'organisent l'embauche et la
rémunération dans les institutions sanitaires, nous abondons dans
le même sens que d'autres auteurs partisans de l'économie de la
santé, à l'instar de MICHELE, dans son ouvrage
« Rémunération du médecin »
dans lequel il donne les traits caractéristiques de la
rémunération du médecin dans la profession libérale
et dans le service hospitalier, la part de la fiscalité dans cette
rémunération..., et de J.ROBIN qui parle de
« gestion du cabinet médical » ; dans
cet ouvrage il relève des problèmes économiques,
juridiques et fiscaux que le médecin a à connaître à
l'occasion de l'exercice libéral de sa profession,...
Nous voulons analyser, dans ce travail, les facteurs
déterminant l'embauche et la rémunération dans le secteur
sanitaire . Ceci nous aide à donner les avantages et les
désavantages socio-économiques qui en découlent. Les
objectifs spécifiques (pédagogiques) : le lecteur trouvera
des notions théoriques sur l'embauche, la rémunération et
la promotion d'un salarié, la structure organisationnelle des
institutions sanitaires, les conditions d'embauche, les facteurs de fixation de
salaire, le niveau de rémunération, les critères de
promotion dans les institutions sanitaires des zones de santé de Butembo
et Katwa.
4. METHODE ET TECHNIQUES
UTILISEES
Dans le présent travail, nous sommes partis des
conclusions tirées de l'échantillon pour les
généraliser sur toute la population. C'est la méthode
inductive qui est d'application ici.
A l'aide d'un questionnaire d'enquête et des interviews
nous avons obtenu des données auprès des employés et des
employeurs, données que nous avons traitées par des techniques
statistiques et que nous interprétons en tirant des conclusions
générales. La lecture d'un certain nombre des documents nous a
permis de situer et adapter notre thème en nous servant des concepts
économiques. C'est par exemple les archives relatives à
l'embauche, la rémunération, la promotion dans les institutions
sanitaires, quelques ouvrages, articles, notes de cours ayant trait commun avec
notre sujet.
5. DELIMITATION ET SUBDIVISION DU
TRAVAIL
Le présent travail est le résultat de
l'enquête qui a été menée dans les zones de
santé de Butembo et Katwa au cours de l'année 2003. Notre
échantillon était de 120 employés et de 3 employeurs. Cet
échantillon a été obtenu d'une façon
aléatoire suivant la disponibilité des enquêtés
à partir des hôpitaux et des centres de santé.
Quant à ce qui est de la subdivision, ce travail
comprend d'abord une introduction qui donne les problèmes posés,
les hypothèses, les motivation et objectif du travail, la méthode
et les moyens de récolte et traitement des données, ensuite il
comprend 3 chapitres dont le premier est consacré aux notions
théoriques sur l'embauche, la rémunération et la
promotion, le deuxième sur la structure organisationnelle des
institutions sanitaires des zones de santé de Butembo et Katwa et le
troisième chapitre donne les facteurs déterminants dans
l'embauche, la rémunération et la promotion dans ces institutions
sanitaires . C'est dans ce chapitre que sont confirmées,
infirmées ou modifiées nos hypothèses ; enfin une
conclusion récapitulative boucle le travail.
CHAPITRE PREMIER : APPROCHE
THEORIQUE
Une entreprise qui veut embaucher une nouvelle unité
doit respecter une certaine procédure, certaines conditions pour ne pas
l'engouffrer. (I.2) ; cette unité attend de l'entreprise une
certaine récompense qui est fixée soit par l'entreprise seule
soit par les deux en fonction d'un certain nombre d'éléments,
elle doit être remise au créancier (I.3). Certains critères
pris en compte pour promouvoir un salarié n'ont pas la même
conception dans le chef de ce dernier (I.4). Sont les différentes
notions que nous allons donner au cours de ce chapitre. Mais avant d'y arriver
situons l'institution sanitaire par rapport aux autres entreprises.
I. 1. L'INSTITUTION SANITAIRE
EST-ELLE UNE ENTREPRISE COMME D'AUTRES ?
L'entreprise est un ensemble de facteurs de production
réunis sous l'autorité d'un individu (l'entrepreneur) ou d'un
groupe d'individus afin de dégager un revenu monétaire par
l'élaboration de bien ou service. En RDC, l'institution sanitaire est
classifiée parmi les infrastructures sociales qui ne sont pas marchandes
c'est-à-dire ne poursuivant pas la réalisation des
bénéfices. Elle est à la charge de l'Etat. Cela ne veut
pas dire qu'elle doit travailler à perte. Elle doit faire preuve d'une
utilisation rationnelle de ressources lui allouées.
Depuis un certain temps, l'Etat congolais a
démissionné de ses fonctions. Il ne s'occupe plus des
institutions sanitaires et tant d'autres services. La demande de services
hospitaliers étant entrain d'augmenter, les institutions sanitaires
cherchent à répondre à cette demande. Comment alors y
parvenir sans financement ? Pour essayer de pallier ce problème,
les particuliers ont commencé à s'y lancer en engageant leur
propre fonds. C'est à partir de ce moment que les institutions
sanitaires sont entrées dans la catégorie d'entreprises
poursuivant le lucre.
Selon F. PIERRU, « Dans la littérature
économique du début des années 80, l'hôpital
revêt la figure de l'entreprise qui intervient sur un marché des
services hospitaliers. C'est une entité dont la fonction objectif est la
maximisation du profit soit par la minimisation des coûts de production,
soit par la maximisation de la quantité des patients
traités et / ou de la qualité des installations et des
compétences offertes (renommée du praticien) »2(*)
A cet effet on voit que le « mythe » ou
cette vérité individuelle selon lequel « la
santé n'a pas de prix » n'est pas relativement
observé dans notre pays.
I.2. NOTIONS SUR L'EMBAUCHE
I.2.1. Définition
Embauche ici signifie engager un salarié dans
l'entreprise ou l'institution. L'embauchage peut se faire au début et
/ou quand la croissance de l'entreprise le commande ou encore quand il y a
vacance d'un poste suite à une démission, désertion,
licenciement, une maladie, un décès. L'embauche se fait
après un processus qui consiste à recueillir les candidatures des
personnes qui s'estiment compétentes pour occuper un poste (c'est le
recrutement). Lorsque nous parlons dans ce travail, de l'embauche, nous
sous-entendons l'accomplissement de ce processus de recrutement.
I.2.2. Conditions d'embauche
Quand une entreprise engage une unité de main d'oeuvre,
son but est de bénéficier du service rendu par celle-ci. Ainsi,
elle devra tenir compte de la contribution du travailleur dans la
réalisation de ses objectifs. Le coût de cette unité ne
doit pas être mis en quarantaine. Généralement pour qu'une
personne soit engagée il faut qu'elle satisfasse à ces deux
contraintes : les exigences du poste et les conditions de
l'organisation.
a. Les exigences du poste
Avant de procéder au recrutement, il faut faire une
analyse du poste. Analyser un poste revient à :
* Préciser les objectifs du poste
* Déterminer les tâches professionnelles à
remplir, les conditions d'exécution, les moyens
*Déterminer les qualifications, les aptitudes, les
comportements nécessaires pour occuper le poste.3(*)
Cette analyse du poste permet de faciliter le recrutement, la
sélection des candidatures, vérifier l'adéquation du
titulaire au poste, accorder des promotions,...
b. condition de l'organisation4(*)
Le gestionnaire ne doit pas recruter en désordre
différents facteurs doivent être considérés,
notamment :
* Les disponibilités matérielles et
financières : une organisation peut ressentir le besoin d'engager
du personnel, mais manquer des moyens nécessaires pour assurer toutes
les conditions favorables à l'embauche. Avant de recruter le
gestionnaire doit s'assurer qu'il existe un budget disponible.
* Le statut du poste à combler : compte tenu de
ses moyens et du volume du travail, une organisation peut procéder
à un engagement à temps partiel ou temporaire.
* L'environnement : en égard aux contraintes de la
législation du travail, les pressions extérieures venant des
autorités locales.
Pour mieux réussir le gestionnaire doit tenir compte
des facteurs objectifs ayant des rapports directs avec l'entreprise.
I.2.3. Procédure
d'embauche
Après la phase préparatoire consistant à
étudier les missions permanentes et ponctuelles, les critères de
performances attendues, à définir le poste à pourvoir
(titre, place dans l'organigramme, relation hiérarchique...), à
préciser l'expérience professionnelle souhaitée,
études faites, d'autres connaissances particulières... on passe
à la phase opératoire. Cette dernière consiste à la
recherche des candidatures, à la sélection et à la
décision d'embauche.
a. La recherche des candidatures
En général, elle se fait par une offre d'emploi.
Il s'agit de prendre l'initiative de publier ou d'annoncer le poste vacant ou
le besoin d'une nouvelle unité sur une feuille polycopie affichée
ou transmise au public.
Cette annonce peut être aussi diffusée dans un
journal, une revue ou tout autre moyen de communication (radio, T.V,
Internet), auprès d'instituteurs, de maisons d'enseignement ou centres
de formation, auprès des amis, du personnel (c'est la cooptation).
Une offre d'emploi indique les exigences du poste, les
qualifications requises, les compétences et l'expérience de la
personne candidate. Lorsqu'une personne postule, à un poste, elle doit
présenter certains documents. Généralement, les offreurs
d'emplois (entreprises) exigent les documents suivants :
- La lettre d'accompagnement
- Le curriculum vitae (C.V) il est souvent annexé
à la lettre d'accompagnement
- Les photocopies des titres (diplômes)
- Le formulaire de demande d'emploi, ce formulaire est souvent
établi par l'entreprise en fonction des renseignements dont elle a
besoin avant de procéder à l'engagement.
Remarque : La recherche des candidats
peut se faire à l'extérieur comme à l'intérieur de
l`entreprise. Un certain nombre d'avantages est lié à chacune de
ces procédures. Le recrutement interne a pour avantages : pour
le salarié l'assurance de pouvoir bénéficier de la
promotion, le sentiment de pouvoir faire carrière dans
l'entreprise ; pour l'entreprise moyen de s'attacher au personnel
permanent, coût de recrutement relativement faible, rapidité de
pourvoir le poste vacant, moins de risque d'une mauvaise évaluation des
capacités et compétences du candidat.
Le recrutement externe a pour avantages pour le salarié
la possibilité d'accéder à des postes, d'encaisser de
l'expérience ; pour l'entreprise rajeunissement de l'effectif,
apport d'idées nouvelles,... . Mais contrairement au recrutement
interne, des inconvénients existent :coût de
l'opération élevé, pas de certitude quant à la
valeur de la personne recrutée ;pour le salarié, son
entrée risque de perturber le climat social dans l'entreprise et ainsi
provoquer des tensions entre anciens et nouveau...
Par conséquent le recrutement externe devrait
être limité au cas où l'on n'a pas trouvé dans
l'entreprise le profil du candidat qui correspond au profil du poste ou pour
remplacer le poste vacant du niveau le plus bas. b. La
sélection
Une fois les candidatures recueillies le gestionnaire
procède à leur examen. Elles sont analysées à
partir des critères liés à l'exigence du poste (âge,
formation, expérience professionnelle,...) et des critères
liés aux documents eux mêmes (présentation, qualité
de l'expression, pertinence du discours,...). Cette analyse conduit à
constituer 3 groupes : les candidatures rejetées, en attente et les
retenues.
Les candidats retenus sont convoqués pour passer le
test et l'entretien.
On distingue 3 catégories de test :
- les tests d'aptitude qui ont pour objet d'apprécier
les qualités que possède le candidat pour qu'il soit bien
adapté au poste proposé (attention, orthographe, esprit
logique,...) ;
- les tests d'intelligence qui ont trait au quotient
intellectuel. La forme de l'intelligence concerne les facteurs comme l'analyse,
synthèse ; jugement, imagination,...
- les tests de personnalité : il s'agit d'un
questionnaire de personnalité où le sujet répond à
des questions en clair soit des tests
« projectifs » où le sujet réalise
une production personnelle : dessin, discours improvisé,...
Après ces tests, les candidats retenus passent à
l'entretien pour continuer à apprécier l'adéquation du
candidat aux exigences du poste, détecter le potentiel que
représente le candidat pour l'entreprise.
Si le nombre de candidats retenus est élevé, on
peut recourir à :
- la graphologie : la personnalité de l'individu
est trahie par son écriture ;
- la psychomorphologie : la psychologie de chacun de
nous se lit sur notre visage ;
A part ces tests les examens médicaux sont
recommandés au candidat avant l'engagement.
c. La décision d'embauche
Le gestionnaire analyse les résultats obtenus et
choisit le candidat qui répond mieux aux exigences du poste et aux
conditions de l'entreprise. L'engagement peut être en durée
déterminée ou indéterminée. Le gestionnaire peut
préférer engager le candidat après une période
d'essai. Cependant, s'il arrive que le processus de sélection ne
dégage aucun candidat susceptible de combler le poste, l'entreprise peut
soit recommencer le processus soit retenir le meilleur candidat et lui assurer
la formation requise.
C'est à cette étape qu'il y a signature du
contrat de travail. Selon Nicole, « la doctrine propose
généralement de définir le contrat de travail comme une
convention par laquelle une personne s'engage à déployer son
activité au profit et sous la subordination d'une autre moyennant
rémunération . De cette formule il est classique de
déduire que 3 éléments sont essentiels à
l'existence d'un contrat de travail :
- une activité humaine, une prestation du travail,
c'est pour l'obtenir que l'employeur contracte. Cette prestation doit
être fournie par le salarié en personne. Le contrat de travail est
conclu « intuitu personae » ;
- une rémunération : c'est pour elle
que le salarié s'engage. Elle est indispensable pour qu'il y ait contrat
de travail ;
- une subordination du travailleur, qui doit se plier aux
directives de son employeur. Il appartient à ce dernier de fixer le
lieu, les heures de travail, de fournir les matières, l'outillage
nécessaire, surveiller le déroulement du travail»5(*)
I.3 NOTIONS SUR LA REMUNERATION
I.3.1 Définition et
composition
a. Définition
Quel que soit le type de contrat, l'employé qui offre
ses services attend de son employeur une contre partie ou une
rémunération. Cette dernière est la somme des francs
reçus pour un travail ou un service rendu. Le salarié est
lié à l'entreprise par la relation contribution-
rétribution. La rétribution renferme la
rémunération (sa partie matérielle) et d'autres aspects de
nature le plus souvent immatérielle et symbolique : la satisfaction
psychologique dans l'exercice du travail (plaisir de création,
sentiment de réussite, esthétique du produit,...), capitalisation
professionnelle (acquisition de nouvelles compétences) en vue
d'améliorer son employabilité, pouvoir et influence,
gratifications symboliques (honneur, signes extérieures de prestige
social,...)
Selon DIMITRI Weiss, « Pour certaines
personnes, ces éléments non matériels de la
rétribution peuvent être plus importants que la
rémunération elle-même. Mais ce cas reste assez rare et
pour la plupart des salariés, la rémunération
représente bien l'essentiel du contrat du de la rétribution.
C'est pourquoi c'est elle et elle seule qui est le plus souvent
étudiée. Notons également que le caractère
matériel et même monétaire (donc facilement mesurable) de
la rémunération en facilite considérablement
l'étude par rapport à des grandeurs
impalpables»6(*) .
b. Composition
Il existe généralement 3 éléments
de base à considérer dans la rémunération.
- Salaire : il est fonction de l'évolution du
travail et des exigences inhérentes au poste. Généralement
le législateur détermine les seuils au dessous desquels on ne
peut pas descendre : SMIG (= Salaire Minimum Interprofessionnel
Garanti) ;
- les primes : elles sont fonctions de
l'évaluation des prestations c'est-à-dire la contribution
individuelle eu égard à la productivité ou au rendement de
l'entreprise ;
- Autres éléments comme les allocations
familiales, les prestations de sécurité sociale, les frais de
transport, de logement, les congés payés, heures
supplémentaires,...
I.3.2 Différentes
conceptions de la rémunération
La rémunération est conçue
différemment selon qu'on se situe du côté de
l'employé ou de l'employeur (entreprise). Du point de vue de
l'entreprise : la rémunération est avant tout un coût
qu'il faut minimiser, c'est aussi un moyen d'attirer les travailleurs qui
cherchent une rémunération plus importante, c'est un moyen de
stimuler les salariés, de les motiver, les intéresser à la
réussite de l'entreprise, de fidéliser le personnel.
Pour le travailleur la rémunération c'est avant
tout un moyen de vivre mais aussi d'assurer un certain « train de
vie » et une position sociale, c'est aussi un moyen d'évaluer
l'appréciation de l'entrepreneur quant au travail qu'il a fourni (notion
de récompense).
On voit que ces conceptions sont opposées. Il revient
donc au gestionnaire de pouvoir les concilier. La rémunération
doit être juste, équitable, stable, son calcul doit être
facile et accessible au salarié, elle doit être stimulante et
motivante.
A ce point NOFERI dit : « Herzberg a
justement mis en lumière que la rémunération constitue un
facteur de démotivation quand elle est insuffisante, mais pas un facteur
de motivation quand elle est convenable7(*) ». Si nous essayons de critiquer cette
affirmation, nous réalisons qu'elle est tout au moins vraie dans sa
première partie c'est-à-dire que si le salarié n'est pas
satisfait de la rémunération lui accordée, il ne sera pas
motivée à travailler. Pour la deuxième partie, il faut
peut-être nuancer les choses en disant qu'une rémunération
convenable n'est pas un facteur de motivation à elle seule, il faut y
ajouter d'autres éléments immatériels (Voir I.3.1.a.) de
la rétribution.
I.3.3 Détermination de la
rémunération
Parmi les problèmes opposant les patronat et salariat
on retrouve la détermination de salaire, on peut dire que tout ce qui
oppose employés et employeurs se cristallise dans les discussions qui
naissent à l'occasion de la fixation des rémunérations.
Pour l'entrepreneur capitaliste, la rémunération n'est qu'un
élément du coût, il s'efforcera donc de la réduire
au minimum. Dans un premier temps de capitalisme, il impose à l'ouvrier
des salaires de famine, plus tard, quand la pression des syndicats, de
l'opinion peut être même son intérêt l'obligeant
à élever les salaires, il s'efforcera toujours de les
proportionner au rendement de l'ouvrier, à sa productivité
individuelle sans tenir compte de l'activité générale de
l'entreprise. Ni le salaire aux pièces, ni le salaire avec prime qui ont
remplacé bien souvent le salaire au temps ne tiennent compte du
degré de prospérité de l'ensemble de l'entreprise :
ils s'efforcent au contraire de proportionner la rémunération
à l'apport en valeur de chaque ouvrier considéré
isolement, et la théorie de la productivité marginale est venue
justifier ce mode de calcul du salaire.
Pour l'ouvrier le salaire est d'abord un revenu et
représente un caractère vital : il veut donc qu'il soit
proportionné au coût de la vie.
Certaines gens ont essayé de concilier ces points de
vue opposés, ils ont lié le salaire à l'activité de
l'entreprise ; c'est-à-dire faire dépendre la
rémunération du travailleur de la prospérité de
l'entreprise. Pratiquement, la liaison entre salaire et l'activité de
l'entreprise s'est faite suivant des modalités très diverses.
Dans certains cas, c'est la totalité du salaire qui dépend du
degré de prospérité de l'entreprise, dans d'autres ce
n'est qu'un complément du salaire. Le plus délicat sera de
choisir la base de calcul du salaire ou de son complément. On peut
utiliser les bénéfices nets réalisés par
l'entreprise comme base ou le chiffre d'affaires (recettes).
De ce texte tiré du livre « travail et
salaire »8(*)
nous pouvons classer les facteurs de fixation de rémunération
comme suit :
- la rémunération peut être fonction du
rendement ;
- la rémunération peut être fonction du
chiffre d'affaires ;
- la rémunération peut être fonction des
heures prestées ;
- la rémunération peut être fonction des
bénéfices nets ;
- la rémunération peut être fonction du
coût de la vie ;
- la rémunération peut être fixée
par la loi.
En résumé, nous voyons que la question
évoquée est celle de savoir quel taux de
rémunération est nécessaire pour rendre le contrat de
travail efficace. Ceci est en relation avec différents facteurs. Le taux
de rémunération est tout d'abord en relation avec la
compétition du marché de travail, avec les conditions
économiques (coût de la vie). En second lieu il est en relation
avec la tâche en question dans la hiérarchie des tâches. En
3ème lieu il est en relation avec le rendement de l'individu
car la productivité des individus, dans une même
tâche, varie,...
I.3.4 Règlement de la
rémunération
Dans ce paragraphe il est question des modalités de
paiement de la rémunération. C'est au travailleur
créancier du salaire que celui-ci doit être versé.
Même lorsque le salarié est un mineur non émancipé,
la pratique autorise un règlement direct entre ses mains. La
rémunération doit être payée en monnaie ayant cours
légal. Les règlements en nature sont écartés. Cette
exclusion n'interdit pas les avantages en nature stipulés dès la
signature du contrat comme un élément de la
rémunération. Lorsque l'employeur a consenti au travailleur des
avances, elles peuvent être compensées avec la
rémunération à concurrence d'une certaine somme
fixée d'un commun accord (généralement un dixième
du salaire).
En raison de son importance alimentaire pour le
salarié, la rémunération doit donner lieu à des
versements réguliers et assez rapprochés ;
l'établissement des documents justifiant le paiement et par là
limitant les contestations présente une utilité évidente.
Il s'agit principalement du bulletin de paie qui doit porter les mentions
suffisamment détaillées pour que le salarié saisisse
comment a été établie sa rémunération
(période couverte, nombre d'heures ou des pièces ordinaires ou
majorées, primes ou gratifications, rémunération brute,
retenues effectuées, rémunération nette,...). Si le
salarié n'est pas d'accord avec l'une des mentions, il peut
réclamer. La loi astreint l'employeur à la tenue d'un livre de
paie sur lequel doivent être reportées toutes les mentions
inscrites sur le bulletin de paie. Pratiquement, cependant, on admet que les
entreprises se contentent de relier les doubles des bulletins de paie. Ce livre
de paie doit être tenu à la disposition des inspecteurs du travail
pendant la durée de son utilisation et 5 ans après sa
clôture.
Un autre document est établi par les parties au moment
de la cessation de leur contrat : le reçu pour solde de tout
compte.
I.4 NOTION SUR LA PROMOTION
Nous avons vu que le recrutement peut se faire à
l'intérieur ou l'extérieur de l'entreprise.
Généralement lorsque il est interne, on parle de la promotion.
Cette dernière est le passage d'un salarié à un poste
hiérarchiquement supérieur. La promotion d'un seul individu peut
avoir une influence sur tout le personnel. Par exemple lorsqu'un
salarié compétent est promu de préférence à
un autre plus âgé (ancien) qui exécute sa tâche de
façon moyenne, les autres salariés comprennent rapidement ce que
cela veut dire : dans cette entreprise la compétence est
récompensée. A l'inverse si le directeur avait promu le
salarié âgé, il pourrait s'époumoner à parler
de compétence, ses actes le contrediraient. Si on choisit le candidat
le plus capable alors les salariés travaillent au maximum à tous
les échelons de la hiérarchie. La promotion d'un salarié
suppose 3 conditions :
- la disponibilité d'un poste
- la reconnaissance par l'employeur que le salarié
possède l'ensemble des qualifications requises pour tenir le
poste ;
- la sélection des candidats par l'employeur.
Il est intéressant de noter que l'administration, tout
en utilisant des méthodes de promotion différentes, applique les
mêmes principes. En effet, lorsqu'un poste est disponible,
l'administration fait passer un concours à ceux qui ont des
diplômes ou titres pré requis en vue de sélectionner un
candidat méritant. Cette sélection est-elle vraiment
objective ? ou liée à d'autres faits comme la
récompense donnée au chef, les relations avec le chef ? La
réponse à ces questions au 3ème chapitre,
(3ème section).
I.5.
CONCLUSION DU CHAPITRE
L'entreprise a besoin d'un personnel à sa
création comme pendant son existence. Pour satisfaire ce besoin, elle
procède à l'embauche de nouvelles unités. Ce chapitre
donne le processus, d'une façon théorique, suivi dans l'embauche
de nouvelles unités ; il montre ensuite ce que les auteurs
proposent comme définition, composition de la
rémunération, sa détermination, les différentes
conceptions, son règlement,... En dernier lieu, nous avons parlé
de la promotion. Avant tout ce qui précède, nous avons d'abord
situé les institutions sanitaires par rapport à d'autres
entreprises ayant pour but la maximisation du profit.
Après avoir donné cette approche
théorique, il nous semble opportun de voir le degré
d'applicabilité de ces théories dans les institutions sanitaires
des zones de santé de Butembo et Katwa (les hôpitaux et centres de
santé) ; mais avant d'y arriver faisons une brève
présentation de ces zones de santé.
CHAPITRE DEUXIEME : ESQUISSE
DU CHAMP D'INVESTIGATION
Le présent travail est le fruit d'une recherche qui a
été menée dans la zone de santé de Katwa et celle
de Butembo. Ces deux zones de santé sont toutes qualifiées
d'urbano-rurales à cause d'héberger la ville de Butembo et les
autres localités (essentiellement celles du territoire de Beni et de
Lubero) environnantes. Ce chapitre essaie de présenter succinctement les
deux zones de santé, toute fois nous indiquerons d'abord la façon
dont les données ont été recueillies et la population
d'étude, l'échantillon, bref la méthodologie.
II.1 APPROCHE METHODOLOGIQUE
1. Population d'étude
La population est l'ensemble d'éléments
possédant les caractéristiques qu'on veut étudier ou
observer c'est-à-dire tout ensemble soumis à une étude
statistique. Les variables que nous avons étudiées dans ce
travail portent sur le personnel médical et paramédical ainsi que
leurs employeurs. Les institutions médicales sont classées
suivant qu'elles appartiennent à telle ou telle autre confession
religieuse ou à l'Etat (la gestion est confiée au bureau de la
zone de santé) ou encore aux individus (assimilées aux cabinets
médicaux), dans les zones de santé de Katwa et Butembo.
2. Echantillon
Souvent la population qu'on veut étudier est grande et
il est impossible de vérifier ou d'appliquer les variables sur toutes
les unités ou tous les individus statistiques de cette population. On
décide alors d'examiner uniquement un petit groupe de ces individus.
C'est ce groupe qu'on appelle
« échantillon ».
Les données sur l'embauche et la
rémunération présentées en annexe ont
été recueillies auprès du personnel et des employeurs des
institutions sanitaires dans les zones de santé de Butembo et Katwa.
Comme il a été difficile d'atteindre tout le monde, nous nous
sommes intéressés à un échantillon de 120
employés et 3 employeurs des institutions de santé. Cet
échantillon a été obtenu d'une façon
aléatoire suivant la disponibilité des enquêtés.
Nous avons pris parmi les institutions sanitaires les hôpitaux et les
centres de santé dans la zone de santé de Katwa et celle de
Butembo.
3. Instruments de récolte
des données
La réalisation de ce travail a nécessité
des techniques et une méthode. Pour rappel, la méthode est
définie comme une démarche rationnelle de l'esprit pour arriver
à la connaissance ou à la démonstration d'une
vérité. Nous avons utilisé la méthode inductive
(allant du particulier au général). Elle nous a permis de
généraliser à partir de l'échantillon.
Quant à la technique, c'est un ensemble des
procédés d'un métier, d'un art. Elle concerne les
applications de la connaissance scientifique. C'est l'instrument dont se sert
la méthode dans la collecte des données ou dans les traitements.
La technique documentaire nous a permis de disposer d'une théorie
élaborée, adaptable à notre thème. Les interviews
et les questionnaires (l'un adressé aux employés et l'autre aux
employeurs)nous ont permis de recueillir les données sur l'embauche et
la rémunération dans les institutions de santé.
Les questionnaires en annexe 1(utilisés dans certains
cas comme un guide d'entretien) ont été l'application.
II.2 PRESENTATION DU MILIEU
D'ENQUETE
II.2.1 Sur le plan
géographique
A. Zone de Santé urbano-Rurale de Butembo
La Zone de santé urbano-rurale de Butembo,
créée en 1985 est à cheval sur les territoires de Beni et
Lubero et occupe la partie ouest de la ville de Butembo. Elle s'étend
sur une superficie de 950Km2 et fait frontière,
administrativement avec :
- à l'Est, la ZSUR de Katwa par la route Beni-Goma
- à l'Ouest, la ZSUR de Manguredjipa par la
rivière TIHE ;
- au Nord, la ZSR de Beni par la rivière
Kalunguta ;
- au Sud la ZSR de Musienene par la rivière Mususa.
Cette zone de santé est parsemée des montagnes
et des collines et est traversée par des rivières telles que
Mususa, Kimemi, Lukwaliha, Mulube, Kiviri, Mupaya et Musonge. Le climat est en
grande partie équatorial avec une moindre influence des montagnes.
B. la Zone de santé urbano-rurale de Katwa
Elle s'étend sur le territoire de Beni et de Lubero et
la partie Est de la ville de Butembo. Elle est limitée :
- à l'Est, par la ZSUR de Mutwanga via le parc de
VIRUNGA
- à l'Ouest, par la ZSUR de Butembo ;
- au Nord, par la ZSR de Beni;
- au Sud Est par la ZSR de Kyondo ;
- au Sud ouest par la ZSR de Musienene.
Le bureau de la zone de santé de katwa se trouve dans
les enceintes de l'hôpital général de
référence de katwa. Pour plus d'informations sur les deux zones
de santé consulter les cartes administratives en annexe 2.
II.2.2 Sur plan
économique
La population de ces deux zones de santé se livre
à certaines activités économiques lui permettant de faire
face aux dépenses journalières (dépenses alimentaires, de
scolarisation, d'habillement, loisirs et des soins médicaux,...) Parmi
ces activités nous citons :
a. L'agriculture
L'agriculture est une activité économique
consistant à favoriser le développement des plantes et d'animaux
pour en tirer des substances utiles à l'homme, en particulier des
produits alimentaires (mais pas exclusivement : la culture du chanvre pour
sa fibre est une activité agricole, qui ne produit rien de
comestible9(*).
Elle joue un rôle moins négligeable dans la vie
de l'homme. A fait tous les produits alimentaires sont d'origine agricole et la
santé de l'homme en dépend. Il faut ajouter que les
activités agricoles génèrent des revenus pour les
exploitants. L'agriculture pratiquée surtout dans les
périphéries de la ville de Butembo, occupe plus de 80% de la
population de la contrée. Cependant, elle est soumise à certaines
contraintes d'ordre technique et économique. Par ailleurs, les conflits
fonciers sont parmi les plus courants.
Les produits agricoles cultivés dans le milieu sont
principalement le maïs, patate douce, manioc, haricot, riz, bovins,
volailles, porcins, ovins,...
b. Le commerce
Le commerce est l'ensemble des opérations lucratives
comprenant l'échange et la circulation des produits et services de
l'endroit de leur production vers les lieux de leur consommation. De cette
définition, nous pouvons affirmer, sans beaucoup de risques de se
tromper que les opérations de vente de biens (bois, minerais, habits,
appareils électroniques,...), les services d'assurances, les banques ,
commissionnaires et courtiers font partie intégrante du commerce.
Les activités commerciales ne sont pas aussi
récentes qu'on peut le penser, dans ce milieu. En effet, avant
l'indépendance de la RD Congo (1960), on notait déjà la
présence du commerce dans cette contrée avec la MGL ( Mines de
Grands Lacs), le commerce du sel acheté à Katwe (en Ouganda)
marque une prémisse sur les importations. Le commerce est surtout
pratiqué en ville de Butembo et à plusieurs facettes :
- le commerce des produits vivriers : il est
pratiqué dans le monde rural des zones de santé mais aussi en
ville de Butembo. Nous avons signalé que les produits vivriers sont
d'origine agricole et que l'agriculture se fait dans les campagnes ;
l'impraticabilité de routes fait que la population de la ville ne
parvienne pas à se procurer une quantité suffisante de ces
produits ;
- le commerce d'exportation : en RDCongo en
général et en particulier dans notre champ d'enquête, la
technologie pouvant permettre une production assez considérable pour
répondre à la fois à la demande interne et externe
n'existe pas. Les industries sont quasi inexistantes. C'est pourquoi on exporte
les matières premières à leur état brut (naturel).
Les produits exportés sont le café, quinquina, le thé,
l'or, diamant,... ;
- le commerce d'importation : la ville de Butembo est
l'un des centres rayonnants de la RD Congo grâce à l'importation
des marchandises provenant surtout de l'Asie et de l'Est de l'Afrique.
L'importation est l'apanage de certaines gens qui viennent revendre aux demi
grossistes et / ou aux détaillants qui, à leur tour, les livrent
aux consommateurs. Cette activité occupe une grande partie de la
population de Butembo. Les villages et autres villes environnants
s'approvisionnent en produits manufacturés en ville de Butembo.
c. Industrie et artisanat
Les activités industrielles sont presque inexistantes
dans ce milieu. Certaines initiatives dont la petite industrie sont pourtant
remarquables. Parmi elles nous pouvons citer :
1. Menuiserie Industrielle de Butembo (MENUIBU) ;
2. Menuiserie Maurice ;
3. Menuiserie de Kambali;
4. Compagnie des boissons du KIVU (COBKI) ;
5. Des usines à café ;
6. le complexe théicole de Butuhe (CTB) ;
7. Savonnerie individuelle de Butembo (SAIBU) ;
Des activités artisanales sont aussi présentes
dans le milieu. On a la forge, la tannerie, fabrication de cirage, la
savonnerie artisanale, fabrication des ustensiles en aluminium, brasseries
artisanales,...
Ces différentes initiatives prouvent que la population
du milieu qui appartient essentiellement à l'ethnie Nande pouvait
évoluer vers une industrialisation n'eussent été
certaines contraintes : financières, sécuritaires,...
d) Les services
A part les services rendus par la société
d'assurance, les hôtels et les centres d'accueil, on constate une
certaine prolifération d'autres services comme le transport, les
agences en douanes, les services informatiques, les professions
libérales (avocat et médecin,...), les hôpitaux,... Les
activités de télécommunication sont entrain de prendre
leur élan petit à petit.
Toutes les activités économiques
énumérées ci-haut font partie soit du formel soit de
l'informel. L'économie informelle étant définie comme
« auto-organisation des individus, des peuples pour la
réalisation d'objectifs de survie ou plus largement d'une vie
économique alternative soit par récupération,
détournement, innovation technologique endogène, l'utilisation
éventuelle du marché, des rapports marchands, des rapports
sociaux10(*) »
Inversement, quand le respect de la loi, de la règle et de son
application devient trop contraignant, les individus, toujours pour
réduire leur coût de transaction tenteront de sortir de la
légalité, de recourir à l'informel, non légal pour
mener à bien les affaires. Dans cette même logique le professeur
G.MUHEME affirme : il s'agit en première approche de la plupart des
activités échappant, de toute évidence, au calcul de
revenu national. En effet, le point de ressemblance entre ces activités
semble, à l'issu de toute forme de comparaison, réduire
l'informel à l'économie aux transactions économiques
rebelles à l'enregistrement ou à l'imposition par les
autorités11(*).
A partir de ces définitions nous voyons que l'informel
englobe une galaxie d'activités et donc donner une définition
complète, exacte à ce domaine informel serait illusoire. Nous
constatons que ces activités existent tant à la campagne qu'en
ville. Ainsi donc, notre champ d'investigation n'est pas épargné.
Mais la question à se poser à ce point est de savoir si parmi les
institutions sanitaires, il existe celles qui oeuvrent dans l'informel. A notre
avis, ces institutions sanitaires sont du domaine du formel.
II.2.3 Structure
a. La zone de santé urbano-rurale de Katwa
La structure de cette zone de santé est telle
qu'à la tête on a le bureau central de la zone de santé
(BCZS). C'est lui qui supervise des aires de santé. Elle contient un
hôpital général de référence (HGR). Les aires
de santé composant la zone de santé urbano-rurale de Katwa sont
identifiées par les hôpitaux et les centres de santé
suivants :
HGR de Katwa, centre hospitalier (CH) de MATANDA, centre
médico-chirurgical (CMC° IRIS, CMC le ROI, CMC VUHIMBA, centre de
santé de référence (CSR) KIVIKA, CSR MASIKI, centre de
santé (CS) MUYISA, CS VUHIKA, CS TULIZENI, CS VUNGI, CSR WANAMAHIKA, CS
MAKERERE, CS MUCHANGA, CS BUNYUKA, CSR VUHOVI, CS KIGHALI, CS NGELEZA, CSR
MABOYA, CS KANYIHUNGA, CS BUHESI, CS BULAMBO, CS KIBWE, CS KASITU, CS MUSENDA,
CS MISEBERE, CS MASULI, CS MUKUNA (sainte famille), CS MUTENDERO, CS RUGHENDA,
CS KIHINGA, CS MITOYA, CS KAMBULI, CMC MUTIRI.
Dans cette zone de santé, il existe des écoles
d'enseignement médicales comme :
- l'Institut d'enseignement médical de Katwa
(IEM) ;
- institut technique médical(ITM) MATANDA ;
- Institut technique médical adventiste de
MUTIRI ;
- Institut supérieur des techniques médicales
(ISTM) Butembo.
N.B : Quelques définitions
(1) Une institution sanitaire est une
organisation à caractère médical et social dont la
fonction consiste à assurer à la population des soins
médicaux complets, curatifs et préventifs et dont les services
extérieurs irradient jusqu'à la cellule familiale
considérée dans son milieu
Elle peut être aussi un centre d'enseignement de la
médecine et des recherches biomédicales. En d'autres termes,
c'est un établissement des soins capable de recevoir des personnes
atteintes des maladies ou blessures et des parturientes en leur assurant le
logement ainsi que les soins médicaux plus au moins
prolongés : observation diagnostic, traitement et
réadaptation. Il peut, le cas échéant, offrir des
services de consultation.
(2) L'hôpital général de
référence est une formation médicale et sanitaire
d'utilité publique jouissant d'une autonomie de gestion destinée
à recevoir les malades ou les patients qui lui sont
référés par les centres de santé de son aire de
santé.
(3) Les centres médico-chirurgicaux
sont des institutions sanitaires appelés cabinets médicaux. Ce
sont des institutions privées appartenant à des individus qui
oeuvrent dans la profession libérale. Ils sont propriétaires de
leurs CMC et sont souvent des médecins.
b) De la zone de santé urbano-rurale de
Butembo
Elle supervise les aires de santé ci-après
1. Amani / Kisungu 12. Maman Musayi
2. BUTUHE 13. MATANDA
3. Centre hospitalier CBCA 14. MBILINGA
4. KAHAMBA 15. NGAZI
5. KITATUMBA 16. NGENGERE
6. KIVETYA 17. RWAHWA
7. KYAVISOGHO 18. VISIKI
8. MABUKU 19. VUSAYIRO
9. MAKASI 20. VURONDO
10. MAKOKO 21. VUTETSE
11. MALENDE 22. VUTSUNDO
23. HGR KITATUMBA
Toutes ces aires de santé donnent leur rapport au BCZS
de Butembo se trouvant dans les enceintes du centre de santé de MAKASI.
A part ces institutions, il en existe d'autres comme le centre hospitalier
LUVIKA, la clinique de l'ISTM, clinique Ophtalmologique, la clinique
universitaire de l'U.C.G, le centre de santé de FEPSI,...
Chaque institution sanitaire contribue, selon sa taille, au
fonctionnement du bureau central de la zone de santé. LA taille de
l'entité est déterminée par le nombre des lits, le taux
d'occupation de ces lits,... Toute fois un montant forfaitaire peut être
exigé. Actuellement, il est de 10$ pour chaque aire de santé.
Signalons que les aires de santé de ces zones de
santé appartiennent à des privés ou à l'Etat et
elles sont gérées par les propriétaires (dans la grande
partie).
Il nous semble nécessaire et opportun de donner les
aires de santé suivant leur appartenance car comme nous venons de le
dire, c'est d'elle que dépend la gestion c'est-à-dire
l'embauchage et la rémunération sont l'apanage du gestionnaire
de l'institution.
Tableau n°1 : De la propriété
des institutions sanitaires
N°
|
Infrastructure
|
Propriétaire ou appartenance
|
Gestionnaire
|
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
11
12
13
14
15
16
17
18
19
20
21
22
23
24
25
26
27
28
29
30
31
32
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
11
12
13
14
15
16
17
18
19
20
21
22
23
|
A. ZSUR de KATWA
HGR de KATWA
CH MATANDA
CMC IRIS
CMC LE ROI
CMC VUHIMBA
CSR KIVIKA
CSR MASIKI
CS MUYISA
CS VUHIKA
CS TULIZENI
CS VUNGI
CSR WANAMAHIKA
CS MAKERERE
CS MUCHANGA
CS BUNYUKA
CSR VUHOVI
CS KIGHALI
CS NGELEZA
CSR MABOYA
CS KANYIHUNGA
CS BUHESI
CS BULAMBO
CS KIBWE
CS KASITU
CS MUSENDA
CS MIZEBERE
CS MASULI
CS MUKUNA sainte famille
CS MUTENDERO
CS RUGHENDA
CS KIHINGA
CS MITOYA
B. ZSUR de Butembo
Amani / Kisungu
BUTUHE
C.H CBCA
KAHAMBA
KITATUMBA
KIVETYA
KYAVISOGHO
MABUKU
MAKASI
MAKOKO
MALENDE
Mama MUSAYI
MATANDA
MBILINGA
NGAZI
NGENGERE
RWAHWA
VISIKI
VUSAYIRO
VURONDO
VUTETSE
VUTSUNDO
HGR Kitatumba
|
Etat
Etat
Individuelle
Individuelle
Catholique
Etat
Anglican
Etat
Etat
CEPROSSAN
CEBCE
Catholique
Etat
Etat
Catholique
Etat
CBCA
Etat
Catholique
Etat
Etat
Etat
CEBCE
Etat
Etat
Etat
Etat
Catholique
Anglican
Etat
CEPROSSAN
Etat
Etat
Etat
CBCA
Catholique
Etat
Etat
Etat
Anglican
Etat
CBCA
CEBCE
Etat
Individuelle
Etat
CBCA
Etat
Etat
CBCA
Etat
Etat
Individuelle
Individuelle
Etat
|
CBCA
BDOM
Privé
Privé
BDOM
BCZS
Anglican
BCZS
BCZS
CEPROSSAN
CEBCE
BDOM
BCZS
BCZS
BDOM
BCZS
CBCA
BCZS
BDOM
BCZS
BCZS
BCZS
CEBCE
BCZS
BCZS
BCZS
BCZS
BDOM
Anglican
BCZS
CEPROSSAN
BCZS
BCZS
BCZS
CBCA
BDOM
BCZS
BCZS
BCZS
Anglican
BCZS
CBCA
CEBCE
BCZS
Privé
BCZS
CBCA
BCZS
BCZS
CBCA
BCZS
BCZS
Privé
Privé
CEBCE
|
Source : notre enquête
A partir de ce tableau, le graphique ci-après peut
être tracé dans le but de visualiser les données s'y
trouvant.
Ce graphique nous montre clairement que plus de la
moitié des institutions sanitaires des zones de santé faisant
l'objet de notre champ d'investigation appartiennent à l'Etat et sont
gérées par conséquent par le bureau central de la zone de
santé (BCZS).
Parmi les initiatives privées, pour les institutions
sanitaires, celles des catholiques prend la tête, suivi de la CBCA, des
individuelles, de la CEBCE, des anglicans et celle du CEPROSSAN. Elles ont
respectivement : 7,6,5,4,3 et2 institutions sanitaires.
II.2.4 Ressources humaines
Le personnel médical et paramédical de deux
zones de santé est un personnel hétérogène pour
ce qui est des études faites, du lieu d'étude, du niveau
d'étude,... Plusieurs niveaux d'études sont remarquables dans les
institutions sanitaires. On a des infirmiers A0, A1,
A2, A3, PP4, des D6, des
médecins, des L2, G3 et d'autres qui n'ont aucun
niveau d'étude. Ce personnel a suivi leur formation scolaire dans
différentes institutions scolaires. Il y en a ceux qui ont fait l'ISTM,
ITM, IEM, l'université et institut supérieur, l'école
secondaire et d'autres n'ont même pas foulé leurs pieds à
l'école ou n'ont fait que l'école primaire (ce sont ceux qui
s'occupent de la buanderie, du jardin, des filles de salles, la sentinelle,...)
d'autres encore ont fait la pratique dans une institution de santé (les
hôpitaux surtout).
La zone de santé urbano-rurale de katwa compte un
personnel constitué de 22 médecins, 4
administrateurs-gestionnaires des institutions sanitaires (AGIS), un
pharmacien, 3 laborantins1,14 laborantins 2, 5 infirmiers L2
(A0), 81 infirmiers A1, 138 infirmiers A2, 147
infirmiers A3, 9 assistants pharmaciens , 6 nutritionnistes, 1
technicien radiologue, un anesthésiste, 2 Kinésthésistes
A2, 11G3, 65 D6, 68 praticiens et 201
autres.
Pour la ZSUR de Butembo, les données de l'année
2003 (année pendant laquelle nous avons effectué les
enquêtes) n'ont pas été disponibles. Les données que
nous donnons dans le tableau ci-dessous sont celles tirées du rapport du
conseil d'administration tenu en janvier 2003.
Tableau n°2 Ressources humaines de la Zone de
santé urbano-rurale de Butembo
FORMATION
|
Médecin
|
AGIS
|
Nut.1
|
Nut.2
|
A1
|
A2
|
Lab.1
|
Lab.2
|
ASP
|
A3
|
Adm.
|
TOTAL
|
BCZS
|
1
|
1
|
1
|
|
2
|
1
|
|
|
|
1
|
7
|
14
|
HGR KITATUMBA
|
2
|
1
|
|
1
|
3
|
7
|
1
|
|
|
8
|
15
|
38
|
CH LUVIKA
|
1
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
5
|
|
CH CBCA
|
1
|
|
|
|
1
|
|
|
|
|
|
|
|
CLINIQUEISTM
|
1
|
|
|
|
8
|
2
|
1
|
|
|
|
3
|
15
|
FEPSI
|
1
|
|
|
|
3
|
2
|
|
|
|
|
|
|
KAHAMBA
|
1
|
|
1
|
|
2
|
5
|
1
|
|
|
5
|
13
|
28
|
KITATUMBA
|
|
|
|
|
2
|
5
|
|
1
|
|
1
|
3
|
12
|
KIVETYA
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
1
|
|
|
KYAVISOGHO
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
3
|
7
|
10
|
MABUKU
|
|
|
|
|
1
|
4
|
|
1
|
|
10
|
11
|
28
|
MAKASI
|
1
|
|
|
|
|
|
|
|
|
1
|
6
|
8
|
MAKOKO
|
|
|
|
|
|
9
|
|
1
|
|
4
|
13
|
28
|
MALENDE
|
|
|
|
|
1
|
|
|
|
|
|
|
|
M. MUSAYI
|
3
|
|
|
|
3
|
|
|
|
|
|
|
|
MATANDA
|
|
|
|
|
|
1
|
|
1
|
|
4
|
3
|
9
|
BILINGA & NGAZI
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
3
|
6
|
9
|
NGENGERE
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
5
|
|
RWAHWA
|
|
|
|
|
|
1
|
|
|
|
|
5
|
6
|
VISIKI
|
|
|
|
|
|
1
|
|
|
|
3
|
|
4
|
VUSAYIRO
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
1
|
7
|
8
|
VURONDO
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
3
|
5
|
8
|
VUTETSE
|
|
|
|
|
2
|
1
|
1
|
|
|
5
|
5
|
13
|
VUTSUNDO
|
|
|
|
|
2
|
2
|
|
|
|
2
|
2
|
8
|
ITM KITAT.
|
|
|
1
|
|
6
|
1
|
1
|
1
|
|
|
2
|
12
|
TOTAL
|
12
|
|
3
|
1
|
36
|
42
|
5
|
5
|
|
55
|
123
|
|
Source : Rapport du CA de janvier 2003 de la
ZSUR de Butembo
On constate que ce tableau est incomplet. C'est pourquoi il
n'est pas possible de faire la sommation, des commentaires. Les données
n'ont pas été disponibles.
Pour des raisons d'harmonie et de clarté des chapitres,
nous donnons les autres informations en rapport avec le personnel des
institutions sanitaires des zones de santé de Butembo et Katwa au
chapitre 3ème .
II.3 CONCLUSION DU CHAPITRE
Dans le but de respecter la norme scientifique (celle de
limiter le travail dans l'espace et dans le temps) et de la clarté nous
avons consacré ce chapitre à la présentation du milieu
d'enquête. Dans une première section, nous avons donné la
façon dont les données ont été recueillies
(méthodologie). A fait, nous avons vérifié les variables
auprès du personnel et des employeurs dans les institutions sanitaires
de la zone de santé de Butembo et celle de Katwa. Nous avons choisi les
centres de santé et les hôpitaux. Des techniques comme celle
d'interview, le questionnaire, la documentation et la méthode inductive
ont été d'application.
Quant à la présentation du champs
d'enquête, nous l'avons d'abord situé géographiquement
(voir les cartes géographiques) ensuite nous avons donné les
activités économiques de la population du milieu après les
infrastructures sociales et enfin la situation des ressources humaines. Nous
avons constaté que les institutions sanitaires appartiennent en grande
partie à l'Etat mais aussi l'initiative privée n'est pas moindre.
Le personnel n'est pas homogène pour ce qui est des études
faites, du niveau d'étude et des tâches (responsables).
Après avoir esquissé le milieu d'enquête,
il sied de présenter les données et interpréter les
résultats de notre recherche en vue de la vérification des
hypothèses de départ.
CHAPITRE TROISIEME : DE
L'EMBAUCHE ET REMUNERATION DANS LES INSTITUTIONS DE SANTE
Les institutions sanitaires sont des entreprises s'occupant de
la santé humaine. Elles ont besoin tant à la création
qu'à leur expansion (existence) d'un personnel adéquat. Ainsi
pour embaucher dans ces institutions des qualités intellectuelles,
morales, de compétence,... sont prioritaires ; la motivation est
d'une importance capitale. Dans ce chapitre, il sied de donner les
caractéristiques de l'embauche et la rémunération dans le
secteur sanitaire pour les zones de santé de Butembo et KATWA.
Pour bien cerner cette réalité, nous passons en
revue les critères d'embauche, la variable explicative de la
rémunération et les facteurs pilotes de la promotion. Les traits
caractéristiques de l'embauche que nous avons relevés sont le
niveau et le lieu d'étude, les relations entre l'employeur et le
potentiel employé, l'appartenance au même village d'origine,
à la même religion,... enfin la structure d'âge des
employés fait l'objet du dernier paragraphe de la section.
Dans le but de vérifier notre 2ème
hypothèse, nous avons consacré la section deuxième
à la rémunération à travers ce critère sur
le quel on se base pour fixer la rémunération, son niveau, la
politique de la rémunération et son règlement.
La 3ème section est consacrée
à la promotion professionnelle (permettra de vérifier notre
3ème hypothèse). Ce chapitre est bouclé par
une appréciation du système d'embauchage et de
rémunération dans les institutions de santé (l'incidence
de ce système sur la relation médecin (infirmier)-patient.
III.1. DE L'EMBAUCHAGE DANS LES
ZONES DE SANTE DE BUTEMBO et KATWA
Nous avons défini l'embauchage comme étant le
fait d'engager un salarié dans une institution et ce, dans le but
d'obtenir de lui un service, un travail. L'opération d'embauche est
l'aboutissement du processus de recrutement : la recherche et la
sélection des candidatures. Pour être sélectionné,
il existe des critères auxquels il faut répondre. Ce sont ces
critères que nous examinons dans cette section.
III.1.1 Niveau et lieu
d'étude
La formation intellectuelle fait partie des critères
d'appréciation de la qualité d'une population. La profession
médicale n'est pas chose facile car elle se pratique sur le corps humain
n'ayant qu'une seule vie. Ainsi, faut-il un personnel bien
« rodé » dans la matière pour éviter
des dommages éventuels. Les données, portant sur le niveau et le
lieu d'étude que nous avons recueillies auprès du personnel
échantillonné des institutions sanitaires de deux zones de
santé de Butembo et Katwa sont les suivantes :
Tableau N° 3 : Niveau d'étude du
personnel des institutions de santé des zones de santé de Butembo
et Katwa
Niveau d'étude
|
Effectifs
|
Pourcentage
|
Médecin
|
8
|
6,67
|
L2 ou Ao
|
2
|
1,67
|
G3 ou A1
|
23
|
19,17
|
D6 ou A2
|
43
|
35,83
|
D4 ou A3
|
40
|
33,33
|
Praticien
|
4
|
3,33
|
TOTAL
|
120
|
100
|
Source : notre enquête
Ce tableau peut être visualisé par le diagramme
ci-dessous.
A partir de ce diagramme nous voyons que la plus grande
partie du personnel des institutions de santé a le niveau A2
et A3 (plus de la moitié soit 69,16 %). On voit que ceux qui
ont le niveau de A0 sont ou bas de l'échelle. Lors d'un
entretien avec les gestionnaires des institutions sanitaires, les explications
suivantes ont été recueillies :
- le personnel du niveau A3 et A2
occupent la plus grande proportion par ce qu'il coûte moins cher et sa
demande d'emploi est excédentaire sur le marché. Il y a
disponibilité de la main-d'oeuvre du fait de la présence de
plusieurs instituts techniques médicale dans le milieu.
- le cas du médecin, par rapport au coût semble
être en contradiction avec l'explication précédente si on
le prend avec celui des praticiens. Loin de là !
Du fait que le travail médical s'applique sur les
êtres humais, le bagage intellectuel est de grande
nécessité. C'est pourquoi, les médecins sont plus nombreux
que les praticiens. Il faut ajouter que la présence d'un médecin
attire beaucoup de patients du fait de la diversité des services qu'il
offre.
Quant au lieu d'étude, les renseignements que nous
avons recueillis sont résumés comme suit :
* 19,2 % du personnel ont fait l'ISTM dont 10, 8%
à Butembo, 3,3 % à Bukavu ; 2,5 % à Beni ; 1,7 %
à Bunia et 0,8 % à Kinshasa.
* 57,5 % ont fait l'ITM dont 12,7 % à Katwa ; 10,8
% à Kyondo, à Kitatumba et à Matanda ; 7,5 % à
Mutiri ; 5,8 % à Musienene.
* 6,7 % ont fait l'université dont 3,3 % ; 2,5 %
et 0,8 % respectivement à l'UCG, à l'UNIKIS et à l'UNIKIN.
* 6,7 % ont foulé leur pied à l'école
secondaire dans différentes sections. 5,8 % et 0,8 % respectivement
à Butembo et à Beni.
* 3,3 % n'ont fait que la pratique : 1,7 % à
l'hôpital général de référence de Katwa, 0,8
% à Kyondo et 0,8 % à Musienene.
* 0,8 % ont fait l'ISC à Goma et 0,8 % ont fait l'ISAM
à Butembo.
De ces résultats nous voyons que 62,3 % du personnel
des institutions sanitaires des zones de santé de Butembo et Katwa ont
fait leurs études dans les institutions scolaires de ces zones de
santé. Cela s'explique par le fait qu'ils sont disponibles sur le lieu
et peuvent atteindre l'information sur l'offre d'emploi en temps opportun.
A la question « de quelle école ou
institution scolaire préférez-vous que vos employés soient
issus ? », 89 % des employeurs (gestionnaires) ont
déclaré ne pas avoir de préférence tout en
nuançant que le personnel venant d'autres villes (à part Butembo
et Beni) de la République Démocratique du Congo ont plus de
chance à être engagé avant ceux ayant suivi leurs
études dans le milieu. Ces employeurs (gestionnaires) ont
déclaré qu'avec l'expérience ils ont constaté que
ceux d'ailleurs sont plus aptes, gardent le secret professionnel que les
locaux.
On peut dire, sans beaucoup de risque de tromper que l'ITM est
l'institution scolaire fournissant une grande partie du personnel
médical dans les zones de santé de Butembo et Katwa.
L'appartenance (la propriété) de l'ITM joue aussi dans
l'embauchage. C'est par exemple à l'hôpital de Matanda il y a plus
d'infirmiers qui ont fait l'ITM Matanda que ceux d'autres ITM, c'est la
même chose à l'hôpital général de
référence de Katwa (pour ceux de l'ITM Katwa) et à
Kitatumba (pour l'ITM Kitatumba).
Ainsi, pouvons-nous conclure que le lieu et le niveau
d'étude jouent pour l'embauche dans les institutions de santé. Il
est aussi à noter que l'appartenance à telle ou telle autre
confession religieuse détermine la chance d'être embauché
(pour les institutions sanitaires gérées par les confessions
religieuses).
III.1.2. Origine et quartier
d'habitation des employés et gestionnaires (employeurs)
En analysant les origines des employés et employeurs
nous voulons voir si le phénomène de
« Collinisme12(*) » existe aussi dans le domaine de la
santé comme c'est le cas dans le commerce en ville de Butembo
(résultats des enquêtes menées par K. MULUMEMUVI et
LUKANZA). Les résultats de notre enquête montre que, dans les
villages, les infirmiers ou mieux le personnel médical même
paramédical habite à côté de leurs institutions de
santé. Et ce sont souvent les personnes dont les parents ou
arrière-parents ont vécu dans le milieu. Ce n'est pas le cas en
ville de Butembo. En effet, les employés et employeurs sont
dispersés dans tous les quartiers de la ville. Il faut cependant relever
que les gens occupent d'habitude le quartier se situant au côté de
leur village d'origine.
Nous avons constaté que plus de 90 % d'employés
des institutions sanitaires sont originaires des territoires de Beni et Lubero,
tous ces employés sont de la province du Nord-Kivu et à part
celles de l'Etat, les employeurs des institutions sanitaires des zones de
santé de Butembo et Katwa sont originaires des territoires de Beni et
Lubero.
Le phénomène de collinisme n'est pas de grande
envergure dans le secteur sanitaire pour ce qui est de l'embauche. Cependant,
on peut avoir certains indices qui marquent sa présence. C'est notamment
les relations entre employés et employeurs (gestionnaires), les agents
en exécution du contrat de travail et les potentiels en quête
d'emploi. Pour montrer cela, parlons de la façon dont les offres
d'emplois sont publiées.
Les données à notre possession montrent
clairement que, la plupart des demandes de travail ne sont pas publiées
sous un soleil ardent , elles sont faites de bouche à oreille pour ceux
qui se connaissent c'est-à-dire lorsqu'il y a besoin d'un nouvel
infirmier par exemple, ce sont les agents de cette institution qui font signe
à leurs amis ou proches (ayant fait bien sûre des études
médicales) qu'il y a une demande de travail. A ce moment, le potentiel
employé peut voir le gestionnaire ou le responsable des embauches.
Il est à remarquer que quand une personne finit
(arrête) les études médicales, il fait une lettre
d'accompagnement (communément appelée lettre de demande d'emploi)
qu'il adresse au gestionnaire ou responsable (propriétaire) de
l'institution de sa préférence. Dans le cas où
l'institution appartient au catholique c'est le BDOM qui est à
contacter, si c'est pour l'Etat c'est le bureau central de la zone de
santé..., bref, c'est à l'organe suprême de gestion de
l'institution sanitaire qu'elle est adressée. C'est cet organe qui
décide de l'affectation (l'embauche) et du lieu d'affectation. Si la
décision n'intéresse pas l'offreur du travail potentiel (s'il
refuse le lieu d'affectation, comme c'est le cas de plusieurs personnes ayant
étudié en ville qui refusent d'être affectées
à la campagne), il peut refuser. A ce moment, l'organe cherche un autre
candidat.
Lorsqu'il y a une demande de travail de plusieurs personnes
dans une institution de santé (à la création ou expansion
des activités), l'organe chargé de l'embauche (gestion) organise
un test pour les personnes dont les dossiers ont été retenus
comme répondant mieux aux exigences des postes et des institutions pour
lesquels l'engagement est fait. Dans ce cas, le processus de recrutement que
nous avons décrit au 1er chapitre est d'application.
Nous avons posé la question de savoir comment les
employés ont su qu'il y a une offre d'emploi dans l'institution, 65 %
ont répondu qu'ils ont écrit une demande d'emploi d'avance et ont
été appelés par l'organe de gestion pour être
engagé ; 32,5 % ont déclaré avoir reçu
l'information d'un agent de l'institution ; 2,5 % ont reçu
l'information du responsable de l'institution (c'est pour les institutions
gérées par les privés c'est à dire toutes les
institutions de santé exceptées celles gérées par
le bureau des zones de santé). C'est le cas pour les religieuses qui
proposent aux autres de leur communauté d'occuper telle ou telle autre
place dans l'institution.
III.1.3. Structures d'âges et
de sexe
Un administrateur ou gestionnaire des ressources humaines
prévoyant doit s'intéresser à savoir la population des
hommes et des femmes ainsi que leur répartition en âge dans son
entreprise et dans le lieu où il veut l'installer. Le gestionnaire de
l'institution de santé n'est pas mis à quarantaine vis à
vis de ce principe. En effet, étant donné que la profession
médicale est parmi les professions d'une grande délicatesse, son
personnel doit être apte et méritant. Or à un certain
âge, l'homme se trouve dans une incapacité de travailler et a
besoin d'être remplacé. C'est le phénomène de la
retraite. Au Congo l'âge de la retraite est autour de 60 ans.
A l'issu de l'enquête effectuée auprès du
personnel des institutions de santé, les structures d'âges
suivantes ont été notées :
Tableau n°4: Structure d'âge
Sexe
Age
|
hommes
|
femmes
|
Total
ni
|
Xi
|
niXi
|
niX2i
|
20-25 ans
25-30 ans
30-35 ans
35-40 ans
40-45 ans
45-50 ans
50-55 ans
55-60 ans
60-65 ans
65-70 ans
|
5
8
15
12
10
2
-
4
1
1
|
10
10
11
15
10
2
3
1
|
15
18
26
27
20
4
3
5
1
1
|
22,5
27,5
32,5
37,5
42,5
47,5
52,5
57,5
62,5
67,5
|
337,5
495
845
1012,5
850
190
157,5
287,5
62,5
67,5
|
7593,75
13612,5
27462,5
37968,75
36125
9025
8268,75
16531,25
3906,25
4556,25
|
TOTAL
|
58
|
62
|
120
|
-
|
4305
|
165038
|
Source : notre enquête
10 mois 15 jours = 36 ans.
Ces résultats montrent qu'en moyenne le personnel des
institutions sanitaires des zones de santé de Butembo et Katwa est
âgé de 36 ans avec une dispersion des âges autour de la
moyenne de 9 ans. On voit que le personnel en question est adulte.
Le graphique ci-après visualise le structures
d'âges des employés dans les zones de santé de Butembo et
Katwa .
A partir de ce graphique nous voyons que la classe modale est
la 4ème c'est-à-dire que la fourchette d'âge
ayant l'effectif le plus élevé est celle allant de 35 à 40
ans et c'est dans cette fourchette qu'on trouve l'âge moyen. On peut
ainsi dire que dans les 24 ans suivants les institutions sanitaires vont, en
moyenne, mettre leurs agents en retraite et ainsi passer au recrutement
d'autres pour remplacement pour cette cause.
La question « quel groupe d'age
préférez-vous » posée aux employeurs dans les
institutions sanitaires de deux zones de santé de Butembo et
Katwa ; 90% ont déclaré ne pas avoir de
préférence mais que l'employé doit être majeur
(à l'âge de travailler). Quant à la limite
supérieure, ils ont dit que la capacité physique est
déterminante.
Quant à la structure de sexe, le féminin
l'emporte sur le masculin. En effet, les résultats montrent que 51,67%
du personnel sont de sexe féminin contre 48,33% de masculin. A l'issu de
l'entretien avec les employeurs et ou gestionnaires des institutions
sanitaires, nous avons réalisé qu'il n'y a pas de
préférence entre les deux sexes. Cette différence
s'explique au fait que dans les instituts d'enseignements médicaux, on
constate que le nombre de garçon est inférieur à celui
des filles. Or nous venons de voir dans le premier paragraphe de cette section
que la grande partie du personnel médical est ressortissant des
instituts technique médicale locaux. Donc, ce n'est que logique de voir
le nombre de filles s'élevé plus que celui des garçons
dans les institutions sanitaires des zones de santé de Butembo et
Katwa.
Nous ne pouvons pas finir ce paragraphe sans autant parler de
l'état civil du personnel. Nous avons remarqué que 80% du
personnel médical sont mariés. Cependant, avec
l'expérience qu'ils ont, les employeurs et / ou gestionnaire serait de
préférence. En effet, les célibataires, affirment-ils ont
moins des charges familiales. Une autre raison de préférence du
célibataire est que ce dernier est plus favorable à la
mobilité.
En effet, les mariés n'acceptent pas ( surtout les
mariées) ou acceptent difficilement de changer de lieu de
résidence. C'est une opération coûteuse.
III.1.4 Engagement : contrat
de travail
Le contrat de travail est une convention par laquelle le
salarié s'engage à effectuer, sous l'autorité du chef
d'entreprise, le travail convenu en contrepartie du versement d'un salaire
prédéterminé. Le travail peut être à
durée indéterminé (réalisation d'une prestation de
travail en échange d'une rémunération, sans terme
fixé à l'avance, fin du contrat par démission du
salarié ou licenciement par l'employeur), à durée
déterminée (échéance du contrat fixé lors de
sa signature) à temps partiel (contrat de travail prévoyant une
durée de travail inférieure aux 39 heures légales).
Le contrat peut juridiquement être verbal, mais en
pratique, il est préférable, pour éviter les litiges, de
le faire par écrit. Dans le contrat à durée
indéterminée, chaque contractant, l'entreprise comme le
salarié, dispose en principe d'un droit de résiliation
unilatéral : démission du salarié, licenciement par
l'employeur (le licenciement par l'entreprise est soumis à un ensemble
de règles et à une procédure plus stricte que la
démission du salarié).
Au paragraphe 2 de cette section, nous avons vu que, à
la fin des études, on écrit une lettre de demande d'emploi aux
organes de gestion des institutions sanitaires d'avance mais on peut aussi le
faire après qu'on ait reçu l'information d'offre d'emploi. De
ceci on voit que le test d'avant l'engagement est facultatif. D'ailleurs nous
l'avons souligné précédemment qu'on procède au test
lorsqu'il y a demande de travail de plusieurs personnes.
A partir des données à notre possession (voir
annexe), nous constatons que 20% du personnel ont été soumis au
test avant l'engagement alors que 80% ont été engagé sans
faire le test (examen).
Quant à ce qui est de la signature du contrat de
travail, 23,3% l'ont signé à leur engagement et 76,7% ne l'ont
pas fait. C'est par une convention verbale qu'ils ont été
engagés.
Ces résultats montrent que certaines
incompréhensions peuvent naître, le climat de travail peut
être perturbé ou les relations professionnelles peuvent être
tendues à cause de cette sorte de discrimination. En effet, c'est le
contrat de travail qui donne les conditions de travail, les obligations et les
droits des parties signataires du contrat, l'absence de l'écrit peut
conduire à une mauvaise exécution. Nous estimons que
l'étude de l'influence de la signature ou la non signature du contrat de
travail sur les relations professionnelles peut faire l'objet d'un autre
thème de recherche. En parlant du contrat de travail ici, nous avons
voulu voir s'il y a signature du contrat de travail lors de l'embauche dans les
institutions sanitaires des zones de santé de Butembo et Katwa et,
grâce aux données recueillies auprès du personnel, nous
venons de voir que la grande partie est engagée sur base d'une
convention verbale.
Conclusion
Les institutions sanitaires ont besoin d'un personnel
adéquat tant à leur créature qu'à leur expansion
(existence). Pour satisfaire ce besoin, le gestionnaire procède à
l'embauchage et doit tenir compte d'un certain nombre des critères pour
sélectionner les candidats à prendre.
Nous avons identifié quelques critères sur
lesquels le gestionnaire se base pour retenir une candidature. Il s'agit entre
autre du niveau et lieu d'étude et les relations (amicales, familiales
ou de voisinage) entre les employeurs, gestionnaires ou les agents et les
employés potentiels.
Cependant, un candidat retenu peut refuser le lieu de son
affectation (c'est souvent le cas pour ceux qui vivent en ville qui refusent
d'être affectés à la campagne). La raison
évoqué à ce sujet est qu'à la campagne les recettes
sont insignifiantes et donc la rémunération l'est aussi . Ceci
est un indice renseignant sur la qualité des services sanitaires offerts
dans les campagnes.
III.2 DE LA REMUNERATION
Les employés des institutions de santé ,
comme dans toute profession, par le fait qu'ils offrent leur
travail, ont droit à une rémunération pour les
prestations qui rentrent dans le cadre de leur professions. Cette
rémunération est perçue de différentes
manières suivant qu'on se place sur le plan juridique, économique
ou social. Sur le plan juridique, la rémunération est
considérée comme un prix du travail, sur le plan social c'est un
revenu du travailleur et sur le plan économique c'est un
élément du coût de revient. Ainsi, toute chose restant
égale, sa fixation doit tenir compte de plusieurs facteurs comme le
rendement de l'employé, le coût de la vie du milieu, les
bénéfices de l'institution,...
Dans cette section nous passons en revue l'assiette de la
rémunération, la politique et le règlement de la
rémunération dans les institutions sanitaires des zones de
santé de Butembo et Katwa, mais avant d'en arriver parlons du fondement
juridique de la rémunération.
III.2.1 Fondement juridique de la
rémunération
Traditionnellement, le paiement des honoraires ou la
rémunération du médecin (infirmier) était une
affaire de conscience ou convention entre le bénéficiaire des
prestations et les praticiens (offreur du travail). Ce principe n'est plus
d'application du fait des changements subis par la profession médicale.
Certains pays ont adopté des mesures réglementaires relatives aux
paiements de la rémunération du médecin (infirmier).
Dans notre pays, des ordonnances, des arrêtés et
circulaires administratives ont été mis sur pied. Citons à
titre indicatif :
- l'ordonnance loi n°82-027 du 18 juin 1982 portant
abrogation de l'ordonnance loi n°71-072 du 13 Août 1971 fixant la
tarification maximale des honoraires dus pour les actes professionnels des
médecins, chirurgiens et spécialistes exerçant à
titre privé ;
- l'ordonnance loi n° 82-082 du 18 juin 1982 portant
réglementation de la tarification des prestations sanitaires ;
- l'arrêté départemental
n°DSASS/1250/0002/82 du 20 juin 1982 déterminant les règles
générales de tarification des prestations sanitaires, la valeur
numérique des lettres clés ainsi que les frais d'hospitalisation
dans les formations sanitaires ;
- l'arrêté départemental
n°DSASS/1250/0003/82 du 20 juin 1982 portant catégorisation des
malades des praticiens et des formations sanitaires ;
- l'arrêté départemental n°0006/71 du
13 août 1971 fixant la tarification des actes médicaux, travaux de
laboratoire et journées d'hospitalisation à percevoir au profit
du trésor public ;
- l'arrêté départemental n°BUR/
CE/SPAS/S/0019/87 du 22 juillet 1987 portant fixation des modalités et
conditions de répartition des recettes générées par
les praticiens médicaux et paramédicaux du secteur
public ;...
III.2.2 Assiette de la
rémunération
Actuellement, l'Etat congolais a failli à ses devoirs,
il ne s'occupe plus de la rémunération du personnel des
institutions sanitaires moins encore de leur financement. Pour essayer de
motiver pécuniairement le personnel, les gestionnaires leur donnent une
rémunération, minime soit -elle, en fonction des recettes
réalisées dans l'institution de santé. Il ne faut pas
assimiler les recettes dont nous parlons, aux ressources financières. En
effet, les ressources financières des institutions sanitaires sont de 4
catégories :
- les recettes des prestations ;
- la participation communautaire ;
- les subsides de l'Etat ;
- les autres sources de financement.
1. Les recettes des prestations
Elles constituent la principale source de financement des
institutions sanitaires. Ces recettes sont issues de la vente des services, des
médicaments et imprimés aux malades. Les recettes
réalisées lors de la vente des médicaments et des
imprimés servent pour l'achat des médicaments et des
imprimés. Les recettes des services (hospitalisation, accouchement,
laboratoire, radiologie, consultation,...) sont affectées à la
rémunération et au fonctionnement. Les proportions
diffèrent selon qu'on se trouve dans telle ou telle autre institution.
D'une façon générale, 60 à 80% des recettes des
services sont affectées à la rémunération du
personnel.
Il existe différentes façons dans les
institutions de santé, pour fixer le montant des recettes :
- faire payer par le plus riche les soins des indigents ;
c'est la discrimination de prix. Par exemple faire payer cher le luxe d'une
consultation sur rendez-vous et urgente, facturer à la hausse les
prestations rendues à des personnes envoyées par des
sociétés commerciales, des individus dont les indices d'aisance
sont remarquables ;
- ne pas faire la discrimination dans le prix.
La première méthode de fixation de prix est la
plus utilisée dans les institutions sanitaires des zones de santé
de Butembo et de Katwa. Cela peut amener les infirmiers à avoir des
attachements plus particuliers aux patients des familles riches ou venant des
sociétés abonnées.
Les recettes affectées à la
rémunération sont distribuées entre différentes
classes élaborées à partir du critère du niveau
d'étude et de la tâche (fonction) des employés. A chacune
des classes, on attribue un indice ou un pourcentage donné des recettes
services. Ces indices varient suivant qu'on se trouve dans une institution
sanitaire appartenant à tel ou tel gestionnaire (BDOM, bureau central de
la zone de santé, anglican, CBCA,...).
Pour les institutions sanitaires gérées par le
bureau central de la zone de santé les indices de répartition
sont les suivants :
N°
|
Catégories
|
Indices
|
1
2
3
4
5
6
7
|
Médecin spécialiste
Médecin généraliste
Infirmier A0 /L2
Infirmier A1 / G3
Infirmier A2 / D6
Infirmier A3 / D4
Administrateur gestionnaire
|
1,5
1
0,75
0,5
0,45
0,4
0,5
|
Source : Arrêté
départemental n° BUR / C.E/ SPAS/ A/ 0020/87/ du 22 juillet
1987.
Pour les autres catégories du personnel ne figurant pas
dans le tableau ci-haut, c'est le responsable de l'institution de
santé qui décide et attribue un indice.
Les indices suivants sont d'application dans les institutions
gérées par CBCA.
N°
|
Catégories
|
Indices
|
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
11
|
Médecin généraliste
Infirmier A0 /L2
Infirmier A1
Infirmier A2 / D6
Infirmier A3
G3
Administrateur gestionnaire
Praticiens
Ingénieurs A1
D4
Ouvriers
|
2
0,55
0,37
0,3
0,25
0,4
0,85
0,2
0,3
0,15
0,1
|
Source : Barème de
l'hôpital général de référence de Katwa
Quant aux institutions sanitaires sous la houlette du BDOM, la
répartition des recettes destinées à la
rémunération entre les différentes catégories du
personnel est décrite dans son rapport d'octobre 2003 dont
l'intégralité est la suivante :
« La situation salariale fait couler de l'encre dans
bon nombre des formations médicales diocésaines qui n'arrivent
plus à supporter les prévisions barémiques des
années écoulées. Toutes ne font que diminuer pourtant en
consommant par la prime une grande portion des recettes totales de
l'institution.
Après analyse et étude de la situation, le
conseil médical du BDOM recommande de considérer seulement les
recettes services avec un taux de partition allant de l'ordre de 65% à
80% pour les primes, et de 20% à 35% pour le fonctionnement.
Rappel ancien barème
Hôpitaux Centres de santé
Médecin 300$ Médecin : 250$
Infirmier A1 100$ Infirmier A1
80$
Infirmier A2 75$ Infirmier A2 60$
Infirmier A3 60$ Infirmier A3
50$
Ouvriers : 40$ Ouvriers : 35$
Sentinelle 30$ Sentinelle 25$
Mais il appartient à chaque institution de juger de ses
capacités financières. Cette base de raisonnement nous a permis
de calculer les indicateurs de chaque catégorie :
Hôpitaux Centres de santé
Médecin 50% Médecin : 50%
Infirmier A1 17% Infirmier A1
16%
Infirmier A2 12% Infirmier A2 12%
Infirmier A3 10% Infirmier A3
10 %
Ouvriers : 7 % Ouvriers : 7%
Sentinelle 4% Sentinelle 5%
Nous confions à chaque responsable la charge de
calculer des indices :
- pour calculer les vrais indices, dresser la liste de tous
les agents de l'institution par catégorie ;
- répartir le montant total suivant les
indicateurs ;
- les indices seront appréciés pour chaque
catégorie et pour chacun en ayant en esprit comme tendance la base
barémique.
Donc les réajustements se feront suivant le nombre de
personnes par catégorie et la base proposée en janvier 1998 et
dont les données ci-haut reprises ».
Nous estimons qu'il n'est pas nécessaire de donner les
commentaires sur ces indices. Cependant nous donnons une illustration montrant
comment ces indices sont utilisés.
Le calcul de la rémunération dans les
institutions de santé se fait en suivant cette démarche :
- déterminer les recettes affectées au
personnel ;
- déterminer les effectifs par catégorie et les
indices y relatifs ;
- chercher le coefficient pour chaque catégorie en
multipliant l'effectif dans chaque catégorie par l'indice ;
- additionner les coefficients ;
- pour trouver le montant à payer, la formule
est :
Brut à payer =
Pour illustrer cette démarche, prenons l'exemple de
l'hôpital général de référence de Katwa,
étant donné qu'il a été difficile d'atteindre les
données pour toutes les institutions sanitaires.
L'hôpital général de
référence de Katwa a réparti ses ressources
financières hormis les ventes médicaments et imprimés
comme suit :
Tableau n0 5:
Répartition des recettes de l'HGR de Katwa
Désignation
|
Montant
|
%
|
Amortissement
Aménagement
Fonctionnement
Honoraires et primes
Contribution CBCA
Contribution BCZS
Assistance sociale
|
421,2
1687
3373,2
6746,6
4216,4
168,6
252,9
|
2,5
10
20
40
25
1
1,5
|
Total
|
16865,9
|
100
|
Source : Tableau de répartition
des recettes de l'hôpital général de Katwa. Pour
répartir le montant de 6746,6$ entre les agents de cette institution
sanitaire, le tableau suivant est éloquent :
Tableau n° 6:
Répartition des recettes par catégorie du personnel de
l'hôpital général de référence de
Katwa
Catégories
|
Coefficients
|
Indices
|
Coefficients
|
Brut à payer
|
%
|
Médecins
Infirmiers A0
Infirmiers A1
Infirmiers A2
Infirmiers A3
Praticiens
Administrateur gestionnaire
G3
Ingénieurs A1
D6
D4
Ouvriers
Primes de responsabilité
|
4
2
28
28
21
5
1
2
1
10
4
20
6
|
2
0,55
0,37
0,3
0,25
0,2
0,85
0,4
0,3
0,3
0,15
0,1
1,115
|
8
1,1
10,36
8,4
5,25
1
0,85
0,8
3
3
0,6
2
6,69
|
1116,3
153,5
1445,6
1172,1
732,6
139,5
118,6
111,6
418,6
418,6
83,7
279,1
933,5
|
16,5
2,3
21,4
17,4
10,9
2,1
1,75
1,7
6,2
6,2
1,2
4,1
13,8
|
TOTAL
|
126
|
5,885
|
48,35
|
6746,6
|
100
|
Source : nos enquête et calculs
Il ressort de ce tableau que les infirmiers A1 ont
reçu une grande proportion par rapport aux autres catégories du
personnel (soit 21,4%) des recettes destinées à la
rémunération du personnel, les infirmiers A2
17,4% , les A3 10,9% subséquemment les médecins
16,5%,... Si on va plus loin dans l'analyse on constate que les médecins
ont reçu chacun 279$, les infirmiers A0 76,75 $ chacun (sans
ajouter la prime de responsabilité),...
Les primes de responsabilité sont distribuées
aux différents responsables à l'instar du médecin
directeur (titulaire) de l'institution, le médecin chef de staff,
l'administrateur gestionnaire, le directeur du nursing, le responsable de la
pharmacie et de la comptabilité. Cette prime est répartie selon
les fonctions assumées et suivant des indices spéciaux (dont nous
ne sommes pas en possession, faute de leur non disponibilité).
2. La participation communautaire
Il s'agit d'un financement de la population, le plus souvent
habitant les en l'entours de l'institution sanitaire. Ce financement
réalisé par la communauté est particulièrement
important dans le programme de la santé communautaire Cette
participation peut se faire sous forme soit d'une cotisation (en argent ou en
nature), soit de travail bénévole. C'est pour les projets qui
suscitent le plus souvent la motivation, la mobilisation de la population (cas
de l'aménagement d'une source d'eau potable ou la construction des
latrines au sein de l'institution de santé,...).
3. Les subventions
Le salaire du personnel immatriculé des institutions de
santé est, toute chose restant égale par ailleurs, à la
charge de l'Etat. C'est le ministère de la santé qui en est le
tuteur. Les autres subsides peuvent être obtenus via le programme d'appui
aux projets dans les secteurs sociaux. Ainsi, est-il reconnu à l'Etat
l'obligation d'allouer les crédits pour le bon fonctionnement des
infrastructures sociales.
Ce financement n'existe pas pour ce moment dans les
institutions sanitaires, a déclaré l'un des gestionnaires des
institutions de santé des zones de santé de Butembo et Katwa.
L'Etat congolais est entrain de mourir sur lui même.
4. Autres ressources
Les ressources auxquelles nous faisons allusion ici sont les
aides octroyées par les organisations non gouvernementales et les autres
bienfaiteurs. Les plus remarquables viennent de l'union européenne, la
section belge de coopération, l'ordre de malte, les différentes
ambassades,... Pour bénéficier de ces aides l'institution
sanitaire doit faire preuve d'une gestion rationnelle et transparente
(nécessite d'un bon manager) et présenter un plan de projet
reprenant le problèmes, les objectifs, les stratégies à
prendre, les activités à entreprendre, les ressources localement
disponibles, la contribution locale et le besoin de financement (travail d'un
bon cadre de conception, entrepreneur schumpeterien, souvent un
économiste de formation).
A part les aides reçues, les institutions sanitaires
ont des activités lucratives d'autofinancement.
Nous pouvons citer :
- les jardins en vivres ;
- la mise en place des ateliers de couture, la
menuiserie ;
- les cantines ;
- les moulins, mise en location des outils de travail (comme
les presses à brique) ;
- service de secrétariat, de photocopie,...
En définitive, nous disons que les institutions
sanitaires ont plusieurs sources de financement. La plus importante est les
recettes réalisées grâce aux services prestés. La
rémunération du personnel dépend non de toutes les
ressources financières mais des recettes réalisées de la
vente des services. Ces recettes sont réparties suivant certains indices
(hiérarchisés suivant le niveau d'étude) fixés
différemment dans les institutions par l'organe de gestion.
III.2.3 La politique de
rémunération des institutions sanitaires
La rémunération constitue une charge de la
production. Plus son niveau est bas, plus le profit de l'institution est
élevé. Cela est une apparence trompeuse.. Si on doit partager un
gâteau il est plus facile d'augmenter sa part en la faisant plus grande,
en essayant de restreindre celle des autres. Ici le gâteau c'est la
valeur ajoutée de l'institution de santé et celle ci
dépend du comportement de tous les intéressés (ceux qui
contribuent à la réalisation de la production). Pour la
définition d'une politique de rémunération, il suffit
de :
- fixer le niveau de la rémunération ;
- définir l'évolution annuelle de la masse
salariale
A. Niveau de la rémunération
Dans les conditions normales, le niveau de la
rémunération dépend de 3 facteurs :
- les exigences du poste : les
postes sont classés en fonction de leur exigence et ce classement
détermine la hiérarchie de salaire (voir les primes de
responsabilité pour l'illustration ci-dessus). Pour classer les postes,
on procède à une évaluation, toute fois, l'institution
peut considérer les conventions collectives donnant directement le
classement ;
- la qualité des
prestations : pour qu'une rémunération soit
équitable et motivante, elle doit prendre en considération la
qualité des prestations. Des cotations existent dans les institutions
sanitaires pour la qualité de prestations mais dire qu'une prime est
accordée pour la bonne côte serait archi-faux. ;
- l'environnement : le milieu
dans lequel est placé l'institution sanitaire ne peut pas être
ignoré dans la fixation de la rémunération.
Ces facteurs sont respectés dans certains cas, mais pas
tous, étant donné qu'actuellement la rémunération
est fonction des recettes réalisées.
Les données recueillies dans les institutions
sanitaires relatives à la rémunération que nous avons
collectées lors de nos investigations sur terrain sont reprises dans le
tableau ci-dessous. Il faut noter que la plupart d'employés ont
été retissant pour ce qui est du montant de la
rémunération.
Tableau n°7 : Distribution des
rémunérations du personnel des institutions sanitaires en
$
Tranche
|
Effectif ni
|
Xi
|
ni xi
|
|
ni xi
|
Fi ni xi %
|
ni
|
Fi %
|
< 20
20 à 40
40 à 60
60à 80
80 à 100
100 à 120
120 à 140
140 à 160
160 à 180
180 à 200
|
3
27
40
21
11
9
2
1
1
5
|
10
30
50
70
90
110
130
150
170
190
|
30
810
2000
1470
990
990
260
150
170
950
|
300
24300
100 000
102 900
89 100
108 900
33 800
22 500
28 900
180 500
|
30
840
2840
4310
5300
6290
6550
6700
6870
7820
|
0,3
10,7
36,3
55,1
67,8
80,4
83,8
85,7
87,9
100
|
3
30
70
91
102
111
113
114
115
120
|
2,5
25
58,3
75,8
85
92,5
94,2
95
95,8
100
|
TOTAL
|
120
|
-
|
7820
|
691200
|
-
|
-
|
-
|
-
|
Source : nos enquête et calculs
7820 = 65,167 65,2$
or
A partir de ces données et résultats nous
concluons qu'en moyenne les employés des institutions sanitaires des
zones de santé de Butembo et Katwa perçoivent mensuellement une
rémunération de 65,2$ avec une dispersion de 38,9$ autour de
cette moyenne.
Etant donné que le coefficient de variation () est 59,66>30%, nous concluons que la distribution des
rémunérations du personnel présente une grande
variabilité c'est-à-dire les rémunérations sont une
fois de plus très dispersées (comme l'indique aussi = 38,9$).
En montant d'échelon, voyons comment ces
rémunérations sont concentrées.
100
50
25
100
50
0
Degré de concentration ( M)
ème
Mle = LiclMle = a
= 60+20
=40+20
M= Mle -=74,56-55=19,56
Si nous prenons Xmax =200 et Xmin =15
d=200-15=185
comme d >M et la courbe de Lorenz tend vers la diagonale AC
alors nous concluons que l'inégalité est faible, la concentration
n'est pas prononcée c'est à dire les rémunérations
du personnel des zones de santé de Butembo et Katwa sont
distribuées équitablement. Il n'y a pas de grands écarts
entre elles.
La question qui peut être posée est celle de
savoir si ce niveau de rémunération est satisfaisante c'est
à dire si cette dernière permet aux employés de nouer les
deux bouts du mois. Les données dont nous disposons montrent que 85,8%
envisagent une augmentation du salaire(de la rémunération) et
14,2% ne l'ont pas envisagé. Ceux qui sont dans cette deuxième
catégorie, nous l'avons remarqué, sont ceux qui n'ont pas un
niveau l'étude assez élevé (ils considèrent leur
rémunération comme de survie). Ces résultats montrent
qu'il existe une insatisfaction du personnel de la rémunération
qui leur est octroyée. Ainsi, pour essayer de satisfaire leurs besoins,
les employés des institutions sanitaires des zones de santé de
Butembo et Katwa se livrent à d'autres activités comme :
- les activités champêtres ;
- le commerce de petite envergure ;
- l'enseignement ;
- la tenue des pharmacies,...
Le personnel est ainsi obligé de s'absenter quelques
fois pour vaquer à ces autres occupations lui permettant d'assurer sa
survie. Ce qui a des influences sur le bon fonctionnement, la qualité du
travail dans les institutions sanitaires.
b. Perspectives à venir de la
rémunération
Avec une certaine perspicacité, nous avons fait un
entretien avec les gestionnaires et les employés des institutions
sanitaires des zones de santé de Butembo et Katwa, nous avons
relevé que tous ont soif de la contribution du gouvernement et avec
celle-ci, les rémunérations pourront s'accroître.
Cependant, ce qui nous a beaucoup marqué au niveau des
effectifs du personnel, est le fait qu'il y a beaucoup de nouvelles
unités dans les institutions de santé. Même si
l'institution bénéficiait d'un salaire venant du gouvernement,
toutes les nouvelles unités ne vont pas en bénéficier et
actuellement, même si l'institution réalise des recettes assez
élevées, avec le partage entre les différentes
catégories(faites bien sûr en fonction du niveau d'étude)
la part de chacun est insignifiante compte tenu de la pléthore
d'employés assujettis.
Contrairement à l'idée de RICARDO qui a une
aversion pour la hausse du salaire car dit-il, une hausse de salaire
entraîne une élévation de la natalité dans la
population ouvrière. Ce qui engendre un accroissement de la
main-d'oeuvre et par suite une baisse du salaire(en terme de pouvoir d'achat
satisfaisant) qui est ainsi ramené à son niveau naturel(le
minimum vital) ; nous croyons qu'une augmentation de la
rémunération serait à la base du bien être et
conduirait donc à la baisse plutôt qu'à un accroissement de
la natalité. En effet, plusieurs recherches ont montré que la
natalité est élevée chez les pauvres que chez les riches.
Un seul coup d'oeil sur l'Europe et l'Afrique suffit pour confirmer cela. Le
constat de RICARDO est valable, à notre avis à son époque
historique.
III.2.4 Règlement de la
rémunération
Le paiement de la rémunération, en raison de son
importance pour l'employé dont elle constitue l'unique ou la principale
ressource, toute chose restant égale par ailleurs, est
étroitement réglementé dans sa périodicité
et quant à la documentation à établir dans le camp de
l'employeur.
a. Périodicité
Dans les institutions sanitaires, tous les employés
sont payés au moins une fois le mois. A cette question 77,5 % ont
répondu qu'ils reçoivent leur rémunération au lieu
de travail et à la fin du mois et 22,5 % ont déclaré que
le lieu de travail est celui de perception de la rémunération et
qu'il arrive que le paiement soit différé(d'une période
d'au plus 15 jours).
Pour ce qui est de la durée effective de travail
journalier, les gestionnaires ont déclaré que la journée
est de 8heures. Mais étant donné qu'on ne peut pas abandonner les
malades à eux mêmes, il est organisé le travail en
équipe : celle de la nuit et celle de la journée. Ces
équipes font chaque fois des rotations. Lorsqu'une personne n'arrive pas
au travail, celui qui faisait la garde avant elle, continue avec la garde et
quand elle viendra, elle fera deux gardes. Ceci veut dire que les heures
supplémentaires sont récupérées. Ainsi, on ne peut
pas penser à une rémunération pour les heures
supplémentaires.
Le mode de paiement utilisé pour la
rémunération dans les institutions sanitaires des zones de
santé de Butembo et Katwa est l'espèce. Mais dans le monde
rural(les villages aux en l'entours de Butembo), il arrive que les patients
donnent un bien pour paiement de service et médicament reçus. Et
nous savons que la rémunération du personnel en dépend,
ainsi l'institution décide de donner ce bien aux agents en guise de
rémunération. C'est le paiement en nature.
b. Documents établis lors de la paie
L'employeur ou le gestionnaire doit, lors du paiement de la
rémunération, remettre à l'employé un bulletin de
paie. Ce document permet au salarié de contrôler le mode de calcul
de sa rémunération afin, ce qui n'est pas souhaitable, d'en
contes éventuellement le montant. Il sert également de
justification auprès des tiers. Les institutions sanitaires respectent
toujours cette obligation. En effet, 100% des employés que nous avons
contacté ont déclaré qu'ils signent toujours un bulletin
de paie lors de la perception de leur rémunération. Cette
dernière renferme plusieurs éléments que nous reprenons
dans le tableau ci-après :
Tableau N° 8: Eléments de la
rémunération dans les institutions de santé
Eléments
|
Respectés
|
%
|
Prime de base
Gratifications
Prime de technicité
Prime de responsabilité
Prime de risque
Allocations familiales
Logement
Heures supplémentaires
Congés payés
Frais funéraires
|
Oui
Non
Non
Oui
Non
Oui
Non
Non
Oui
Oui
|
90
0
0
7
0
3
0
0
75
forfait
|
Source : Fiche de paie de
l'hôpital général de Katwa
Interprétation du tableau
Nous remarquons que 90% de la rémunération
représentent la prime de base, 7% la prime de responsabilité et
3% pour les allocations familiales. Pour ceux qui n'ont pas droit à la
prime de responsabilité, la prime de base est de 97% et les allocations
familiales de 3% de la rémunération totale. En cas des
congés payés (pour quelques institutions seulement)
l'employé perçoit le ¾ de la rémunération
moyenne mensuelle. A fait, lors de notre enquête 3% de personnel ont
déclaré qu'ils bénéficient d'un congé
payé annuellement. Nous avons constaté que ce sont des agents de
direction des institutions de santé de grande taille. Lorsqu'un membre
de la famille proche de l'employé décède, l'institution
lui octroie une somme fixée forfaitairement suivant les
catégories d'agents.
Ce tableau montre le degré de l'effritement des
avantages sociaux, primes et gratifications... du personnel des institutions
sanitaires. En effet, les avantages sociaux, primes, gratifications...
alloués aux agents des institutions de santé se réduisent
aux allocations familiales et primes de responsabilité ( pour quelques
uns) et les frais funéraires.
Les diverses mentions que comporte le bulletin de paie sont
les suivantes :
- nom et adresse de l'employeur (institution de
santé) ;
- numéro de sécurité sociale de
l'institution ;
- noms et emploi du salarié ;
- période de rémunération et nombre
d'heures rétribuées ;
- primes versées, gratifications et autres
avantages ;
- rémunération brute ;
- retenues effectuées ;
- rémunération nette ;
- date du paiement ;
- signature de l'employé et celle de l'employeur.
Il existe d'autres documents établis lors de la paie,
comme : le livre de paie, fiche individuelle du salarié,...
III.3 DE LA PROMOTION DANS LES
INSTITUTIONS DE SANTE
Il y a, à des degrés divers, une
attente du salarié à l'égard des institutions de
santé en matière d'évolution professionnelle. Certes
celle-ci sauf exception conventionnelle, n'est pas un dû contractuel.
Tout employé a bien intégré qu'il ne saurait y avoir une
quelconque certitude en la matière. Néanmoins l'évolution
professionnelle (promotion), au même titre que la
rémunération, continue de constituer l'un des
éléments essentiels de la rétribution attendue de
l'institution sanitaire. Cette attente n'est pas seulement dictée par la
rémunération mais également par les honneurs
attachées au poste.
La promotion étant, un recrutement interne doit se
faire d'une façon objective pour ne pas mener l'institution à la
dérive. Malheureusement, il ne semble pas possible de résoudre
les problèmes liés à la promotion en niant la
nécessité des jugements subjectifs des supérieurs
vis-à-vis de leurs subordonnés. De plus, outre les
considérations de justice et de motivation, il faut tenir compte des
qualifications. Quelles expériences et quelle formation, quelles
capacités et quelles aptitude faut-il avoir pour accomplir un travail
donné et comment pouvons-nous déterminer un candidat parmi
beaucoup d'autres les possède au plus haut degré ? sont
autant des problèmes soulevés par la promotion (voir Douglas MC
Gregor p 80), dans les institutions de santé. Comment s'en sortent les
gestionnaires ?
Lors de notre enquête nous avons constaté que de
nombreuses institutions de santé réduisent l'émulation
parmi les membres de leur personnel par ce qu'elles ont des
« dauphins et dauphines » qui passent avant les autres,
dans toutes les promotions. Lorsque cet état de chose est habituel dans
une institution sanitaire, les agents qui ne sont pas des
« dauphins » sont moins enclins à travailler sans
relâche pour montrer qu'ils sont dignes de promotion ; par suite,
ils cherchent moins à travailler à 100% de leurs
possibilités.
Interrogés à ce sujet, les gestionnaires ont
déclaré que la compétence est le critère pilier
pour la promotion d'un agent, officiellement. A la même question
posée aux employés ; 55,83% ; 31,67% et 3,33% ont
déclaré que les critères sur lesquels on se base pour
être promu sont respectivement : la connaissance avec le patron (le
gestionnaire) ; la performance ; simultanément d'abord
l'âge de l'employé (ancienneté) et la connaissance avec le
patron, ensuite l'ancienneté et la performance enfin la
connaissance avec le patron et la performance ; les 2,5% restant ont
déclaré que le critère de promotion est
l'ancienneté.
Nous avons fait un entretien avec les employés des
institutions de santé ; celui-ci tournait autour de la question de
savoir si certains employés sont promus pour avoir donné une
corruption au gestionnaire. A l'issu de cet entretien nous avons
réalisé que ce cas est rare mais qu'il existe. En effet, 45% du
personnel interrogé ont déclaré que ce
phénomène existe mais c'est souvent moralement ; 54,2% ont
affirmé que cela n'existe pas et 0,83% ont répondu par un
« je ne sais pas ».
De ces résultats nous voyons que la promotion n'est pas
conditionnée par un pot de vin offert au responsable du personnel mais
que la connaissance et les relations familiales ou/et amicales sont
nécessaires.
Près de 71,67% de nos enquêtés ont dit
qu'ils sont satisfaits de leur position (poste) dans la hiérarchie de
leurs institutions de santé ; 75% des employés reconnaissent
qu'il y a une amélioration du niveau de vie depuis qu'ils sont au
service, même si la RD Congo est entrain de traverser une crise
politico-économique ces dernières années. C'est une
évolution toujours en dessous de la moyenne.
Quelques droits et obligations des employeurs et
employés
Les obligations et droits auxquels nous faisons allusion sont
ceux proposés par le code du travail. Nous rappelons que les obligations
des employés sont les droits des employeurs. Les employés des
institutions de santé connaissent-ils leurs droits et obligations ?
Les articles 50, 51, 52, 53 et 54 du code du travail donnent
en détails les obligations du travailleur alors que celles de
l'employeur sont reprises aux articles 55 et 56 du présent code.
Pour répondre à la question
susmentionnée, les employés ont relevé la plupart des
obligations et droits dont ils sont assujettis. D'une façon
générale, nous avons constaté qu'ils connaissent leurs
obligations et droits. Cependant, un penchant, avons-nous
réalisé, est orienté vers les droits et surtout ceux
concernant la rémunération alors que pour les obligations c'est
orienté vers le secret professionnel. Ceci ne fait que confirmer
l'approche adaptée tout au long de ce travail (la motivation
pécuniaire). Nous avons fait l'hypothèse d'un comportement
rationnel orienté vers la poursuite de l'intérêt
personnel : nous supposons que les gens recherchent des solutions
efficaces à leurs problèmes, nous envisageons des explications
fondées sur l'efficacité pour produire notre analyse des
institutions sanitaires et des comportements que nous observons.
III.4 CONCLUSION :
COMMENTAIRES DU CHAPITRE
L'objectif principal de ce chapitre était de relever
les traits caractéristique de l'embauche et la
rémunération dans les institutions des zones de santé de
Butembo et Katwa. De la confrontation des présupposés de
départ aux faits réels découlent des observations
importantes. Notre première hypothèse a été
modifiée : la conformité entre les exigences du poste et
la formation reçue constitue la condition d'embauche pas seulement elle,
mais il faut ajouter les relations ou la connaissance avec les responsables
chargés de l'embauche c'est-à-dire les organes qui s'occupent de
la gestion des institutions de santé ou avec les agents
déjà engagés ( c'est le phénomène de
parrainage). Cela est prouvé par les déclarations des
employés et employeurs que nous avons analysés à la
première section de ce chapitre. Nous avons constaté que le
critère études faites vient au 1er rang, les relations
avec les gestionnaires au 2ème rang, le niveau et le lieu
d'étude au 3ème, ...
Cette façon de faire les choses a d'une manière
ou d'une autre un impact sur l'activité sanitaire. En effet, lorsqu'il
existe, dans une institution de santé le phénomène de
parrainage, l'agent parrainé travaille avec moins d'efficacité et
peut faire à cet effet du pétrin car ayant confiance à la
« coquille » dont il bénéficie. Les autres
n'ayant pas de « coquille » sont quant à eux soumis
au respect strict du règlement. Ce qui entraîne une
discrimination. Ainsi le climat de travail sera-t-il perturbé. Or
l'avons-nous dit, la profession d'infirmier ou / et médecin est parmi
celles qui demandent un climat professionnel non malsain. Car ce dernier
influence négativement la qualité des services rendus aux
patients. L'homme est le maître de la nature, le principal acteur
politique et économique, si sa santé n'est pas garantie et bien
protégée c'est le chaos mondial.
La 2ème hypothèse de ce travail a
été vérifiée : l'assiette ou le facteur
clé de fixation de la rémunération ce sont les recettes
des institutions sanitaires. Toute fois il reste à préciser que
ces recettes sont celles réalisées lors de la vente des services
médicaux (hospitalisation, laboratoire, accouchement, consultation,...).
Les données que nous avons analysées à la 2eme
section permettent de voir cela (III.2.2).
Les difficultés induites par la conjoncture
économique exacerbée par l'insécurité, la
démission de l'Etat à ses responsabilités, un besoin
d'adaptation des investissements en équipements et en hommes
compétents, telles sont les principales caractéristiques du
contexte dans lequel les institutions évoluent. A partir de ce constat,
on s'imagine la situation et on voit automatiquement la qualité des
services offerts par les institutions sanitaires des zones de santé de
Butembo et Katwa.
Les institutions de santé ont 4 catégories des
sources de financement : les recettes des prestations, les subventions, la
participation communautaire et les autres (aides, les activités
d'autofinancement). Actuellement, la principale source est les recettes des
prestations. La partie destinée à la rémunération
provient des recettes perçues lors de la vente des services et ce ne
sont pas toutes ces recettes : 20% à 40% de ces recettes des
services sont destinées au fonctionnement des institutions sanitaires.
Ces recettes sont insuffisantes pour satisfaire ces deux besoins. Il faut donc
une contribution externe.
Le niveau de la rémunération que nous avons
constaté est en moyenne de 65,2$. Par rapport aux dépenses
quotidiennes du personnel des zones de santé de Butembo et Katwa, cette
somme est insuffisante pour nouer les deux bouts du moins (voir III.2.3). Il
faut donc que les institutions sanitaires puissent définir une politique
de rémunération efficace et efficiente pour aboutir à un
accroissement des réalisations et de la productivité à une
augmentation de la fidélité et du moral des employés,
à une diminution de la rotation du personnel, de l'absentéisme,
des retards,... Il faut noter que le niveau moyen de la
rémunération est pratiquement minime à la campagne qu'en
ville étant donné que les recettes en villes sont plus
importantes que celles de la campagne dans les institutions de santé, il
est de même pour le coût de la vie à la compagne et en
ville.
Dans notre société largement influencé
par la possession des biens, le succès d'un homme ou sa réussite
est jugé sur base de sa capacité financière et par
conséquent la rémunération suffisante pour le personnel
est nécessaire. Cependant, à part la rémunération
le personnel attend des institutions de santé la promotion car celle-ci
leur procure des honneurs dans la société.
Nous avons constaté que le critère directeur de
la promotion est surtout les relations avec les responsables. De ceci nous
pouvons conclure que notre 3ème hypothèse a
été infirmée. L'existence des dauphins dans les
institutions de santé est un phénomène fréquent.
Sûrement que cette situation doit avoir des conséquences
fâcheuses pour ce qui est des services offerts et la relation
infirmier-patient.
En définitive, nous estimons que l'objectif de ce
chapitre a été atteint. L'embauche se fait suivant des
critères objectifs et subjectifs ; la rémunération
est expliquée par les recettes des services ; la promotion se fait
en se basant sur les relations (connaissances) avec les gestionnaires sont les
conclusions auxquelles nous avons abouti. Pour que les institutions sanitaires
puissent offrir une bonne qualité des services, dans les bonnes
conditions, doivent embaucher sur base des critères objectifs et
après examen que le meilleur gagne ; la rémunération
doit être motivationnelle c'est-à-dire équitable,
suffisante, attrayante,... Ainsi, la contribution externe est d'une importance
capitale. La discrimination à la promotion du personnel est à
bannir pour ne pas abâtardir les hôpitaux et centres de
santé des zones de santé de Butembo et Katwa.
CONCLUSION GENERALE
Dans le but de voir comment les théories
proposées par certains cours sont appliquées dans les
entreprises, nous avons jugé opportun d'étudier la façon
dont l'embauche et la rémunération sont organisées dans
les institutions de santé. Notre objectif était de relever les
traits caractéristiques de l'embauche et la rémunération
dans le secteur sanitaire c'est-à-dire les conditions d'embauchage,
l'assiette de la rémunération et le critère
déterminant la promotion dans les institutions de santé des zones
de santé de Butembo et Katwa.
Les hypothèses de ce travail se focalisaient sur la
probabilité que la conformité entre les exigences du poste et la
formation reçue constituerait la condition d'embauche, la variable
explicative de la rémunération serait les recettes
réalisées et le critère ténor de promotion serait
l'expérience prouvée dans les institutions sanitaires.
Le choix de ce travail a été dicté par
l'interdépendance entre la motivation et la qualité des services
offerts par l'employé. Nous avons voulu apporter notre pierre aux pistes
de recherche dans le domaine de la motivation du personnel dans le secteur de
santé. L'approche que nous avons choisie est essentiellement
pécuniaire. La santé humaine est parmi les facteurs renseignant
sur le niveau de développement d'une nation, contrée. L'homme
étant le maître de la nature, sa santé doit être
assurée. Voilà pourquoi le secteur sanitaire mérite une
organisation efficace et efficiente.
Pour la récolte et le traitement des données
recueillies auprès des employés et employeurs/gestionnaires des
institutions sanitaires des zones de santé de Butembo et Katwa, la
méthode inductive et les techniques de questionnaire, d'interview, la
documentation et les techniques statistiques (calcul de la moyenne, de
l'écart-type, représentation graphique,...) ont été
utilisées. Nous avons formé d'une façon aléatoire,
suivant la disponibilité des enquêtés, un
échantillon de 120 employés et 3 employeurs/gestionnaires des
hôpitaux et centres de santé des zones de santé de Butembo
et Katwa. La principale difficulté que nous avons rencontrée est
la non disponibilité des données, les employés et les
employeurs ont une aversion envers les questions relatives à la
rémunération, aux recettes l'estimant à un secret . Avec
des entretiens perspicaces nous l'avons surmontée.
Le présent travail comporte, comme toute oeuvre
scientifique une introduction, un développement et une conclusion.
L'introduction pose les problèmes et suggère des réponses
anticipatives, esquisse le travail, circonscrit le contexte dans lequel le
travail a été réalisé. Le corps quant à lui,
s'articule sur 3 chapitres. Le 1er donne l'approche théorique
du thème, ce que les auteurs proposent aux problèmes. Le
2ème chapitre présente le champ d'investigation (sur
le plan géographique, économique, la structure, les ressources
humaines) mais avant cela, il donne la méthodologie utilisée. Le
3ème chapitre révèle comment l'embauche, la
rémunération et la promotion sont organisées dans le
secteur de santé. C'est bien là que bat le coeur de ce travail.
Ainsi faut-il lui accorder une attention particulière. Une conclusion
récapitulative boucle ce travail.
A l'issu du traitement des données et de
l'interprétation des résultats des conclusions suivantes ont
été tirées :
- l'embauchage dans les institutions de santé des zones
de santé de Butembo et Katwa se fait, dans certains cas
conformément à la procédure proposée par les
auteurs (voir chap. I). Dans la plupart des cas le processus de recrutement
n'est pas respecté. En effet, avons-nous constaté, l'offre
d'emploi se fait de bouche à oreille parmi les connaissances ; le
test n'est pas passé, pas de signature du contrat de travail à
l'engagement, la lettre d'accompagnement (lettre de demande d'emploi) est
écrite avant même l'offre d'emploi. Le dossier intéressant
le gestionnaire est retenu et la réponse précisant les conditions
de travail (lieu, poste,...) est adressée à l'assujetti. Pour
confirmer ce qui précède, nous avons réalisé que
76,7% n'ont pas signé le contrat de travail, 80% n'ont pas
effectué le test avant leur engagement,... (voir III.1.)
De ce qui précède, nous disons que notre
1ère hypothèse a été
modifiée : Ce n'est pas seulement la conformité entre les
exigences du poste et les études faites qui est la condition de
l'embauche mais il faut ajouter les relations avec les gestionnaires.(amicales,
familiales,...).
- La rémunération du personnel est fonction des
recettes réalisées dans les institutions de santé.
Cependant ce ne sont pas toutes les recettes mais 60% à 80% des recettes
réalisées lors de la vente des services ( accouchement,
radiologie, consultation, hospitalisation,...) Ceci montre le niveau minime de
rémunération du personnel des institutions médicales.
Nous avons trouvé, en moyenne une rémunération mensuelle
de 65,2$ avec une dispersion de 38,9$. Ce niveau est-il motivationnel ?
85,8% du personnel ont déclaré ne pas être satisfaits de
cette rémunération même si elle est perçue
régulièrement. Il faut qu'on l'augmente.
De ces résultats, nous concluons que notre
2ème hypothèse est confirmée
c'est-à-dire l'assiette de la rémunération est les
recettes des institutions sanitaires des zones de santé de Butembo et
Katwa.
- Notre 3ème hypothèse a
été infirmée. En effet, pour ce qui est de la
promotion ; 55,83% du personnel ont déclaré que le
critère de promotion est la connaissance avec les gestionnaires. Il
existe des dauphins dans les institutions de santé qui passent toujours
avant d'autres dans la promotion.
Les résultats montrent aussi que 71,6% des
enquêtés (employés) sont satisfaits de leur position
hiérarchique dans les institutions ; 75% reconnaissent qu'il y a
une amélioration du niveau de vie depuis qu'ils sont au service.
Au vu de ces conclusions nous proposons les suggestions
suivantes :
* aux gestionnaires des institutions de
santé
Ils doivent se baser sur des critères objectifs pour la
sélection des candidats à embaucher, à promouvoir. Ils
doivent privilégier la compétence (expérience), la
technicité, les études faites,...bref, ils doivent se munir des
principes de gestion du personnel en référence avec les textes
légaux en matière de travail et de sécurité
sociale. Ils doivent veiller à la mise en oeuvre en permanence des
règles les mieux adaptées à leur situation
économique, faute de quoi la satisfaction du personnel et la
réalisation des objectifs seront mises en péril. Aux
employés nous disons courage et persévérance.
* Au gouvernement congolais
La santé de la population est parmi les
éléments que le gouvernement doit garantir. Le
développement socio-politico-économique d'une nation suppose au
préalable une amélioration des conditions sanitaires. Ainsi, la
prise en coeur de ses responsabilités par son implication dans
l'organisation des infrastructures sanitaires sans les freiner serait
impérative.
Nous croyons qu'avec cela nous avons atteint les objectifs
nous assignés mais nous estimons n'avoir pas épuisé le
thème. Nous serons heureux de voir d'autres chercheurs s'y investir pour
nous compléter ou analyser d'autres facteurs entrant en compte dans la
gestion du personnel ou autre domaine économique au sein des
institutions sanitaires.
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
A. OUVRAGES
1. DIMITRI WEISS, (1999) Les ressources
humaines, éd d'organisation, Paris, 795 p.
2. Douglas MC. Gregor (1970), La dimension humaine
de l'entreprise, Bibliothèque du management, France.
3. Gaspard MUHEME (1998), Le poids des
économies non officielles, Bruyant, Academia, Bruxelles,
86p
4. J.ROBIN, Gestion du Cabinet
médical,
5. Marie-Noëlle A. et alii, (1987) Economie
d'entreprise, Sirey, Paris,385p.
6. MICHEL H.(1979), Rémunération du
Médecin, économica, Paris,405p
7. Nicole Catala et Jacques A. (1971), Le
personnel et les intermédiaires de l'entreprise, librairie
technique, Paris
8. Pascal NOFERI, (1987) Gestion des ressources
humaines et compétitivité de l'entreprise, ADASE,
Paris,332p.
9. P. MILGROM et J. ROBERTS, (1997) Economie,
organisation et management, De Boeck, Paris 829p
10. XXX, (1989), La gestion des petites et
moyennes organisations africaines , Gestion Norsud INC,
Québec, 247p.
11. XXX (1974), Travail et salaire,
éd du cerf, Paris,220p.
B. ARTICLES, NOTES DE COURS ET
AUTRES
1.Frédéric Pierru, L'hôpital est il une
entreprise comme une autre, In Problèmes
économiques, Hebdo n° 2646 pp4-11.
2.MAFIKIRI TSONGO, Economie rurale,
notes de cours inédites, UCG 2002, G3 économie,
247p.
3. K. MULUMEMUVI et M. LUKANZA, Recrutement et
rémunération dans les entreprises commerciales de Butembo,
in Parcours et initiatives / U.C.G, n°2, 2004 pp
62-68
4 O.MIREMBE, Au tour de l'économie informelle, in
Parcours et initiatives / U.C.G, n°1, 2002
pp18-35
5. Différents rapports des C.A des zones de
santé de Butembo et Katwa
6. Rapport annuel 2003 de l'Hôpital
Générale de Référence de Katwa.
TABLE DES MATIERES
EPIGRAPHE I
DEDICACE II
AVANT PROPOS
III
INTRODUCTION GENERALE
1
1.PROBLEMATIQUE
1
2. HYPOTHESES
2
3. CHOIX ET INTERET DU SUJET
3
4. METHODE ET TECHNIQUES UTILISEES
4
5. DELIMITATION ET SUBDIVISION DU TRAVAIL
5
CHAPITRE PREMIER : APPROCHE THEORIQUE
6
I. 1. L'INSTITUTION SANITAIRE EST-ELLE UNE ENTREPRISE
COMME D'AUTRES ?
6
I.2. NOTIONS SUR L'EMBAUCHE
7
I.2.1. Définition
7
I.2.2. Conditions d'embauche
7
I.2.3. Procédure d'embauche
8
I.3 NOTIONS SUR LA REMUNERATION
12
I.3.1 Définition et composition
12
I.3.2 Différentes conceptions de la
rémunération
13
I.3.3 Détermination de la
rémunération
14
I.3.4 Règlement de la rémunération
15
I.4 NOTION SUR LA PROMOTION
16
I.5. CONCLUSION DU CHAPITRE
17
CHAPITRE DEUXIEME : ESQUISSE DU CHAMP D'INVESTIGATION
18
II.1 APPROCHE METHODOLOGIQUE
18
II.2 PRESENTATION DU MILIEU D'ENQUETE
19
II.2.1 Sur le plan géographique
19
II.2.2 Sur plan économique
20
II.2.3 Structure
23
II.2.4 Ressources humaines
29
II.3 CONCLUSION DU CHAPITRE
31
CHAPITRE TROISIEME : DE L'EMBAUCHE ET REMUNERATION DANS
LES INSTITUTIONS DE SANTE
32
III.1. DE L'EMBAUCHAGE DANS LES ZONES DE SANTE DE BUTEMBO
ET KATWA
33
III.1.1 Niveau et lieu d'étude
33
III.1.2. Origine et quartier d'habitation des
employés et gestionnaires (employeurs)
36
III.1.3. Structures d'âges et de sexe
38
III.1.4 Engagement : contrat de travail
41
III.2 DE LA REMUNERATION
42
III.2.1 Fondement juridique de la
rémunération
43
III.2.2 Assiette de la rémunération
44
III.2.3 La politique de rémunération des
institutions sanitaires
51
III.3 DE LA PROMOTION DANS LES INSTITUTIONS DE SANTE
58
III.4 CONCLUSION : COMMENTAIRES DU CHAPITRE
60
CONCLUSION GENERALE
63
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
67
TABLE DES MATIERES
68
ANNEXES
I
ANNEXES
ANNEXE 1
A. Questionnaire adressé aux gestionnaires ou
employeurs des centres de santé et hôpitaux
2. Combien d'employés avez-vous?
3. Habitez-vous avec certains de vos employés ?
4. Quel quartier habitez-vous ?
5. Dans quel centre (village) résidiez-vous avant de
vivre à Butembo ?
6. Quelle assertion correspond plus ou moins à votre
critère d'engagement ?
a. Etude nécessaire (niveau à
préciser)
b. Qualité morale ;
c. Qualités physiques ;
d. Autres (à préciser).
7. Quel sexe préférez-vous pour l'engagement de
vos employés
8. A quel état civil prêtez-vous plus de
confiance ?
9. Quel groupe d'âge
préférez-vous ?
10. De quelle école ou institution
préférez-vous que nos employés soient issus ?
11. Etes-vous satisfaits du travail de vos
employés ?
12. Quelle assertion correspond-elle à la
modalité de fixation de salaire dans votre institution
sanitaire ?
a. salaire au temps ;
b. salaire fonction des recettes ;
c. salaire à la tâche ;
d. Autres ( à préciser).
13. Quelle est la durée effective de travail journalier
dans votre institution ?
14. En cas d'heures supplémentaires, comment sont-elles
rémunérées ?
15. Quel moyen de paiement utilisez-vous pour
rémunérer vos employés ?
16. Vous arrive-t-il de soutenir vos salariés en cas de
décès, mariage, deuil ou naissance ?
17. Sur quel critère vous basez-vous pour promouvoir un
salarié ?
a. ancienneté ;
b. compétence ;
c. Autres ( à préciser).
18. Existe-t-il des conflits liés à la
rémunération dans votre institution ?
19. Comment organisez-vous le recrutement de votre
personnel ?
B. Questionnaire d'enquête adressé au
personnel médical et paramédical dans les hôpitaux et les
centres de santé
1. Dans quel quartier résidez-vous ?
2. Quelle école ou institution avez-vous
fréquenté et où ? (pour votre dernier
diplôme)
3. Quel est votre niveau d'étude ?
4. Quel poste occupez-vous dans l'institution
sanitaire ?
5. Etes-vous satisfaits de votre poste ?
6. Votre poste correspond-il aux études
faites ?
7. Quel centre (village) résidiez-vous avant de vivre
à Butembo ?
8. Quelle est la modalité de votre engagement (choisir)
a. par écrit (contrat de travail) ;
b. par convention verbale (sans contrat
signé) ;
c. Autres ( à préciser).
9. Avez vous fait un test avant d'être
engagé ?
10. Comment avez-vous su qu'il y a une offre d'emploi dans
l'institution ?
11. Certains employés sont-ils promus pour avoir
donné au responsable un pot de vin ?
12. Choisissez la tranche qui correspond à votre
salaire mensuel ?
a. < 20$ b. 20 à 40 c.40 à 60 d.60
à 80
e. 80 à 100 f. 100 à 120 g.120 à 140
h.140 à 160
i.160 à 180 j. 180 à 200 k. plus de 200$ (
à préciser)
13. Lors de la perception de votre salaire signez-vous
toujours un bulletin de paie ?
14. Voici quelques éléments qui entrent dans le
calcul de la rémunération : indemnité de logement,
allocations familiales, soins médicaux, frais de transport, les
percevez-vous ?
15. Des congés annuels et ceux des jours
fériés vous sont-ils octroyés et
rémunérés ?
16. Quels sont les droits et obligations du travailleur que
vous connaissez ?
17. Selon vous, sur quel critère se base-t-on pour
être promu dans votre institution ?
a. ancienneté ;
b. connaissance avec le patron ;
c. la performance ;
d. Autres ( à préciser)
18. Envisagez-vous une certaine augmentation de
salaire ?
19. Désirez-vous accéder à un poste
supérieur ?
20. Recevez-vous votre rémunération au lieu et
au temps convenus ?
ANNEXE 2
ANNEXE 3
DONNEES RECEUILLIES AUPRES DU
PERSONNEL DES INSTITUTIONS SANITAIRES DES ZONES DE SANTE DE BUTEMBO ET
KATWA
Pers. enquêtées
N° Question
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
6
|
7
|
8
|
9
|
10
|
1
|
Q. Mata nda
|
london
|
London
|
Vungi
|
Katwa
|
Matanda
|
Kitatumvba
|
London
|
Vungi
|
Matanda
|
2
|
ISTM Butembo
|
Lwanzururu Beni
|
Katwa Butembo
|
Butembo
|
ISTM Butembo
|
ISTM Matanda
|
ISTM Bunia
|
ISTM Butembo
|
Malkia wa Mbingu
|
Katwa CA
|
3
|
A1
|
D6
|
D6
|
D4
|
A1
|
A2
|
A1
|
A1
|
D6
|
D6
|
4
|
Infirmier
|
Gestionnaire
|
Etendance
|
Réception
|
Infirmier
|
Infirmier
|
Infirmier
|
Infirmier
|
Secrétariat
|
Comptable
|
5
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Non
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
6
|
Oui
|
Oui
|
Non
|
Non
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Non
|
Oui
|
7
|
Kanyabayonga
|
Beni
|
Bingo
|
Mangina
|
Butembo
|
Lubero
|
Kayna
|
Mabingo
|
-
|
-
|
8
|
b
|
b
|
b
|
b
|
a
|
b
|
a
|
a
|
a
|
b
|
9
|
Non
|
Non
|
Non
|
Non
|
Oui
|
Non
|
Oui
|
Oui
|
Non
|
Non
|
10
|
Agent
|
Responsable
|
Responsable
|
Responsable
|
Un agent
|
Un agent
|
Un agent
|
Un agent
|
Un agent
|
Agent
|
11
|
-
|
Non
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Non
|
Non
|
Oui
|
Non
|
Oui
|
12
|
b
|
e
|
b
|
c
|
d
|
b
|
d
|
c
|
c
|
d
|
13
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
14
|
soins
|
soins
|
Soins
|
soins
|
soins
|
soins
|
soins
|
soins
|
soins
|
soins
|
15
|
Non
|
Non
|
Non
|
Oui
|
Non
|
Oui
|
Non
|
Oui
|
Oui
|
Non
|
16
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
17
|
-
|
c
|
b
|
b
|
c
|
a
|
c
|
b
|
A et c
|
b
|
18
|
Oui
|
Oui
|
Non
|
Non
|
Non
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Non
|
Oui
|
19
|
Non
|
Non
|
Non
|
Non
|
Non
|
Non
|
Oui
|
Oui
|
Non
|
Oui
|
20
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Pers. enquêtées
N° Question
|
11
|
12
|
13
|
14
|
15
|
16
|
17
|
18
|
19
|
20
|
1
|
Lusando
|
Vungi
|
Kambali
|
Base
|
Mondo
|
Katsia
|
Mondo
|
Kasongomi
|
Kasongomi
|
Kasongomi
|
2
|
ISTM Butembo
|
ITM Kyondo
|
ISTM Butembo
|
UCG
|
ITM Musienene
|
Katwa
|
ITM Mutiri
|
UNIKIS
|
ISTM Bunia
|
ISTM Bukavu
|
3
|
A1
|
A2
|
A1
|
Médecin
|
A3
|
praticien
|
A2
|
Médecin
|
A1
|
A0
|
4
|
Gestionnaire
|
Infirmier
|
Infirmier titulaire
|
Médecin titu.
|
Infirmier
|
Infirmier
|
Infirmier
|
Médecin titu
|
Infirmier
|
Infirmier
|
5
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Non
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Non
|
6
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
7
|
Maseereka
|
kyondo
|
Mangina
|
Musienene
|
Lukanga
|
Masereka
|
Mangina
|
Muhangi
|
Luotu
|
Musienene
|
8
|
a
|
b
|
b
|
a
|
b
|
b
|
b
|
a
|
a
|
a
|
9
|
Non
|
Non
|
Non
|
Non
|
Oui
|
Non
|
Non
|
Oui
|
Oui
|
Non
|
10
|
Un agent
|
-
|
-
|
-
|
Agent
|
-
|
-
|
-
|
Agent
|
-
|
11
|
Non
|
Non
|
Non
|
Non
|
Oui
|
Oui
|
Non
|
Non
|
Non
|
Oui
|
12
|
f
|
d
|
e
|
j
|
c
|
b
|
d
|
j
|
e
|
f
|
13
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
14
|
soins
|
soins
|
Soins
|
soins
|
soins
|
soins
|
soins
|
soins
|
soins
|
soins
|
15
|
Non
|
Non
|
Non
|
Non
|
Non
|
Non
|
Non
|
Non
|
Non
|
Non
|
16
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
17
|
c
|
b
|
b
|
c
|
b
|
b
|
b
|
c
|
b
|
b
|
18
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
19
|
Non
|
Oui
|
Oui
|
Non
|
Non
|
Oui
|
Non
|
Non
|
Oui
|
Oui
|
20
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Pers. enquêtées
N° Question
|
21
|
22
|
23
|
24
|
25
|
26
|
27
|
28
|
29
|
30
|
1
|
Matanda
|
Kitulu
|
Kitulu
|
Londo
|
Bulumbi
|
Kalimbute
|
Matanda
|
Vungi
|
Kalimbute
|
Matanda
|
2
|
ITM/ Katwa
|
Butembo
|
ITM/ Matanda
|
UCG
|
ISTM / Butembo
|
ITM /Matanda
|
ISTM/kin.
|
ITM/Musienene
|
ITM /Kyondo
|
ITM /Musienene
|
3
|
A3
|
A2
|
A3
|
Médecin
|
A1
|
A2
|
A1
|
A3
|
A2
|
A3
|
4
|
Infirmier
|
Pharmacien
|
Infirmier
|
Médecin
|
Infirmier
|
Infirmier
|
Infirmier titu.
|
Infirmier
|
Infirmier
|
Infirmier
|
5
|
Oui
|
Non
|
Non
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Non
|
Oui
|
6
|
Oui
|
Non
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
7
|
Kirumba
|
Kayna
|
Lubango
|
Butembo
|
Kyondo
|
Musienene
|
Lubero
|
Musienene
|
Kyondo
|
Musienene
|
8
|
b
|
b
|
b
|
a
|
b
|
b
|
b
|
b
|
b
|
b
|
9
|
Non
|
Non
|
Non
|
Non
|
Non
|
Non
|
Non
|
Non
|
Non
|
Non
|
10
|
Un agent
|
Un agent
|
Agent
|
Agent
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
11
|
Non
|
Oui
|
Oui
|
Non
|
Non
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Non
|
12
|
b
|
c
|
c
|
j
|
g
|
c
|
g
|
b
|
c
|
b
|
13
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
14
|
Soins
|
soins
|
Soins
|
transp.+soins
|
soins
|
soins
|
soins
|
soins
|
soins
|
soins
|
15
|
Non
|
Non
|
Non
|
Non
|
Non
|
Non
|
Non
|
Non
|
Non
|
Non
|
16
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
17
|
b
|
b
|
b
|
c
|
b
|
a et b
|
a et c
|
b et c
|
b
|
c
|
18
|
Non
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
19
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Non
|
Non
|
Oui
|
Non
|
Oui
|
Non
|
Oui
|
20
|
Non
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Non
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Non
|
Pers. enquêtées
N° Question
|
31
|
32
|
33
|
34
|
35
|
36
|
37
|
38
|
39
|
40
|
1
|
Katwa
|
Masuli
|
Lusando
|
Matanda
|
Katwa
|
Base
|
Vubange
|
Bubange
|
Kitulu
|
Matanda
|
2
|
Inst. de Katwa
|
IEM Katwa
|
IEM Katwa
|
ISTM / Butembo
|
ISTM / Butembo
|
ISTM /BKV
|
ITMKatwa
|
ISC/Goma
|
ITM /Kyondo
|
ITM /Kyondo
|
3
|
D6 C.A.
|
A2
|
A2
|
A1
|
A1
|
A1
|
A2
|
G3
|
A2
|
A2
|
4
|
Comptable
|
Infirmier
|
Infirmier
|
Infirmier
|
Infirmier
|
Infirmier
|
Infirmier
|
Comptable
|
Infirmier
|
Infirmier
|
5
|
Oui
|
Non
|
Non
|
Non
|
Non
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Non
|
6
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
7
|
Luotu
|
Mabambi
|
Muhangi
|
Musienene
|
Musienene
|
Masereka
|
Kipese
|
Kitsombiro
|
Kyondo
|
Kyondo
|
8
|
b
|
b
|
b
|
b
|
b
|
b
|
b
|
b
|
b
|
b
|
9
|
Non
|
Non
|
Non
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Non
|
Non
|
Non
|
Non
|
10
|
-
|
-
|
-
|
Agent
|
Agent
|
Agent
|
-
|
-
|
-
|
-
|
11
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Non
|
Non
|
Non
|
Non
|
Non
|
Non
|
Non
|
12
|
c
|
c
|
c
|
e
|
e
|
f
|
C
|
f
|
c
|
c
|
13
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
14
|
Soins
|
soins
|
Soins
|
soins
|
soins
|
soins
|
soins
|
soins
|
soins
|
soins
|
15
|
Non
|
Non
|
Non
|
Non
|
Non
|
Non
|
Non
|
Non
|
Non
|
Non
|
16
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
17
|
b
|
c
|
c
|
c
|
c
|
c
|
c
|
c
|
b
|
b
|
18
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Non
|
Oui
|
Non
|
Non
|
Non
|
Non
|
19
|
Non
|
Oui
|
Non
|
Non
|
Non
|
Oui
|
Oui
|
Non
|
oui
|
Oui
|
20
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Non
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Pers. enquêtées
N° Question
|
41
|
42
|
43
|
44
|
45
|
46
|
47
|
48
|
49
|
50
|
1
|
Mukuna
|
Mukuna
|
Mukuna
|
Mukuna
|
Kitulu
|
Kitulu
|
Matanda
|
Bulema
|
Muchanga
|
Mutiri
|
2
|
ITM/ Katwa
|
ITM/ Kyondo
|
ITM/ Kyondo
|
ITM / Katwa
|
ITM / Mutiri
|
ITM /Matanda
|
ITM /Matanda
|
ISTM/Butembo
|
UCG
|
ITM /Mutiri
|
3
|
A3
|
A3
|
A2
|
A3
|
A2
|
A2
|
A2
|
A1
|
Médecin
|
A2
|
4
|
Infirmier
|
Infirmier
|
Infirmier
|
Infirmier
|
Infirmier
|
Infirmier
|
Infirmier
|
Infirmier
|
Méd. Traitant
|
Infirmier
|
5
|
Oui
|
Oui
|
Non
|
Oui
|
Non
|
Oui
|
Non
|
Non
|
Oui
|
Non
|
6
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
7
|
Luotu
|
Kyondo
|
Kyondo
|
Bunyuka
|
Lukanga
|
Musienene
|
Musienene
|
Butembo
|
Kayna
|
Lukanga
|
8
|
b
|
b
|
b
|
b
|
b
|
b
|
b
|
a
|
a
|
b
|
9
|
Non
|
Non
|
Non
|
Non
|
Non
|
Non
|
Non
|
Oui
|
Non
|
Oui
|
10
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
Agent
|
-
|
-
|
11
|
Non
|
Oui
|
Oui
|
Non
|
Non
|
Non
|
Oui
|
Non
|
Non
|
Non
|
12
|
c
|
c
|
d
|
c
|
d
|
e
|
e
|
f
|
j
|
e
|
13
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
14
|
Soins
|
soins
|
Soins
|
soins
|
soins
|
soins
|
soins
|
soins
|
Transp.+soins
|
soins
|
15
|
Non
|
Non
|
Non
|
Non
|
Non
|
Non
|
Non
|
Non
|
Non
|
Non
|
16
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
17
|
b
|
b
|
b
|
b
|
c
|
b
|
b
|
c
|
c
|
b
|
18
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Non
|
Oui
|
Non
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
19
|
Oui
|
Oui
|
Non
|
Non
|
Oui
|
Oui
|
Non
|
oui
|
Non
|
Oui
|
20
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Non
|
Oui
|
Oui
|
Non
|
Oui
|
Oui
|
Pers. enquêtées
N° Question
|
51
|
52
|
53
|
54
|
55
|
56
|
57
|
58
|
59
|
60
|
1
|
Muchanga
|
Mutiri
|
Mutiri
|
Mutiri
|
Mutiri
|
Muchanga
|
Muchanga
|
Vungi
|
Vungi
|
Vungi
|
2
|
ITM/ Kitatumba
|
ITM/ Katwa
|
ITM/ Mutiri
|
ITM / Mutiri
|
ISTM / Mutiri
|
ITM /Katwa
|
ITM /Musienene
|
ITM/ Matanda
|
ITM/ Kitatumba
|
ITM / Kitatumba
|
3
|
A3
|
A3
|
A2
|
A2
|
A2
|
A3
|
A3
|
A3
|
A3
|
A3
|
4
|
Infirmier
|
Infirmier
|
Infirmier
|
Infirmier
|
Infirmier
|
Infirmier
|
Infirmier
|
Infirmier
|
infirmier
|
Infirmier
|
5
|
Oui
|
Oui
|
Non
|
Oui
|
Non
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
6
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
7
|
Masereka
|
Musienene
|
Musienene
|
Lubero
|
Lukanga
|
Masereka
|
Lukanga
|
Luotu
|
Mabambi
|
Muhangi
|
8
|
b
|
b
|
b
|
b
|
b
|
b
|
b
|
b
|
a
|
b
|
9
|
Non
|
Non
|
Non
|
Non
|
Oui
|
Non
|
Non
|
Oui
|
Non
|
Non
|
10
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
Agent
|
-
|
-
|
11
|
Non
|
Non
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Non
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
12
|
b
|
b
|
c
|
c
|
c
|
b
|
b
|
b
|
c
|
b
|
13
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
14
|
Soins
|
soins
|
Soins
|
soins
|
soins
|
soins
|
soins
|
soins
|
Soins
|
soins
|
15
|
Non
|
Non
|
Non
|
Non
|
Non
|
Non
|
Non
|
Non
|
Non
|
Non
|
16
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
17
|
b
|
b
|
b
|
b
|
b
|
c
|
b
|
c
|
b
|
C
|
18
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
19
|
Non
|
Non
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Non
|
oui
|
Oui
|
Oui
|
20
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Non
|
Oui
|
Non
|
Non
|
Oui
|
Pers. enquêtées
N° Question
|
61
|
62
|
63
|
64
|
65
|
66
|
67
|
68
|
69
|
70
|
1
|
Londo
|
Kihinga
|
Kihinga
|
Kihinga
|
Kihinga
|
Mutiri
|
Mutiri
|
Mukuna
|
Mukuna
|
Londp
|
2
|
UNIKIS
|
ITM/Musienene
|
ITM/ Matanda
|
ISAM
|
KATWA
|
ITM /Mutiri
|
ITM /Matanda
|
ITM/ Matanda
|
ITM/ Kyondo
|
ITM / Matanda
|
3
|
Médecin
|
A3
|
A3
|
G3
|
Praticien
|
A2
|
A3
|
A3
|
A2
|
A3
|
4
|
Médecin Titul.
|
Infirmier
|
Infirmier
|
Comptable
|
Infirmier
|
Infirmier
|
Infirmier
|
Infirmier
|
infirmier
|
Infirmier
|
5
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Non
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Non
|
Non
|
6
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Non
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
7
|
Maboya
|
Mabalako
|
Vuhovi
|
Muhangi
|
Kitsombiro
|
Lubero
|
Luotu
|
Luotu
|
Mulo
|
Katwa
|
8
|
b
|
b
|
b
|
a
|
b
|
b
|
b
|
b
|
b
|
b
|
9
|
Non
|
Non
|
Non
|
Non
|
Non
|
Non
|
Oui
|
Oui
|
Non
|
Non
|
10
|
-
|
-
|
-
|
Un agent
|
-
|
Un agent
|
Un agent
|
Un agent
|
-
|
-
|
11
|
Non
|
Non
|
Non
|
Oui
|
Non
|
Non
|
Non
|
Non
|
Oui
|
Oui
|
12
|
j
|
c
|
c
|
d
|
b
|
d
|
c
|
c
|
d
|
c
|
13
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
14
|
transport + Soins
|
soins
|
Soins
|
soins
|
soins
|
soins
|
soins
|
soins
|
Soins
|
soins
|
15
|
Non
|
Non
|
Non
|
Non
|
Non
|
Non
|
Non
|
Non
|
Non
|
Non
|
16
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
17
|
c
|
b
|
b
|
c
|
a et c
|
b
|
b
|
b
|
b
|
b
|
18
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Non
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
19
|
Non
|
Non
|
Oui
|
Non
|
Non
|
Oui
|
Non
|
Non
|
Oui
|
Non
|
20
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Non
|
Oui
|
Oui
|
Non
|
Pers.enquêtées
N° Question
|
71
|
72
|
73
|
74
|
75
|
76
|
77
|
78
|
79
|
80
|
1
|
Fatuma
|
Kambali
|
Kitatumba
|
Kitatumba
|
Centre ville
|
Kambali
|
Fatuma
|
Kambali
|
Centre ville
|
Kambali
|
2
|
ITM/Kitatumba
|
IEM/Katwa
|
ITM/ Kitatumba
|
ISTM/Butembo
|
UCG/Butembo
|
ITM /Matanda
|
ISTM/Beni
|
ITM/ Kitatumba
|
Kyondo
|
ITM / Kitatumba
|
3
|
A2
|
A2
|
A2
|
A1
|
Médecin
|
A2
|
A1
|
A3
|
Praticien
|
A3
|
4
|
Infirmier
|
Infirmier
|
Infirmier
|
Infirmier
|
Médecin traitant
|
Infirmier
|
Infirmier
|
Infirmier
|
infirmier
|
Infirmier
|
5
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Non
|
Oui
|
Oui
|
Non
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
6
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
7
|
Musienene
|
Muhangi
|
Lubero
|
Lubero
|
Lubero
|
Muhangi
|
Butembo
|
Vuhovi
|
Kyondo
|
Kayna
|
8
|
b
|
b
|
b
|
a
|
a
|
b
|
a
|
b
|
b
|
a
|
9
|
Non
|
Non
|
Non
|
Non
|
Non
|
Non
|
Oui
|
Non
|
Non
|
Non
|
10
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
Agent
|
Agent
|
-
|
-
|
11
|
Non
|
Non
|
Non
|
Oui
|
Oui
|
Non
|
Non
|
Non
|
Oui
|
Oui
|
12
|
b
|
b
|
b
|
c
|
i
|
d
|
e
|
c
|
b
|
c
|
13
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
14
|
Soins
|
soins
|
Soins
|
soins
|
Transport+soins
|
soins
|
soins
|
soins
|
Soins
|
soins
|
15
|
Non
|
Non
|
Non
|
Non
|
Non
|
Non
|
Non
|
Non
|
Non
|
Non
|
16
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
17
|
b
|
b
|
c
|
c
|
c
|
c
|
a et c
|
b et c
|
a et b
|
b
|
18
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Non
|
19
|
Oui
|
oui
|
Oui
|
Non
|
Non
|
Non
|
Non
|
Oui
|
Non
|
Non
|
20
|
Non
|
Non
|
Non
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Non
|
Non
|
Oui
|
Oui
|
Pers.enquêtées
N° Question
|
81
|
82
|
83
|
84
|
85
|
86
|
87
|
88
|
89
|
90
|
1
|
Vuhovi
|
Vuhovi
|
Vuhovi
|
Vuhovi
|
Vuhovi
|
Maboya
|
Maboya
|
Maboya
|
Maboya
|
Maboya
|
2
|
UNIKIS
|
IEM/Kyondo
|
ITM/ Musienene
|
ITM/Katwa
|
ITM/Katwa
|
UNIKIN
|
ITM/Mtanda
|
ISTM/Beni
|
ISTM/Beni
|
Musienene
|
3
|
Médecin
|
A2
|
A3
|
A3
|
A3
|
Médecin
|
A2
|
A1
|
A1
|
Praticien
|
4
|
Médecin titul.
|
Infirmier
|
Infirmier
|
Infirmier
|
Infirmier
|
Médecin titul.
|
Infirmier
|
Infirmier
|
infirmier
|
Infirmier
|
5
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Non
|
Non
|
6
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
7
|
Musienene
|
Vuhovi
|
Vuhovi
|
Vuhovi
|
Vuhovi
|
Luotu
|
Maboya
|
Maboya
|
Beni
|
Musienene
|
8
|
b
|
b
|
b
|
b
|
b
|
a
|
b
|
a
|
a
|
b
|
9
|
Non
|
Non
|
Non
|
Non
|
Non
|
Non
|
Non
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
10
|
Agent
|
-
|
-
|
-
|
-
|
Un agent
|
-
|
-
|
Agent
|
-
|
11
|
Non
|
Non
|
Oui
|
Oui
|
Non
|
Non
|
Non
|
Non
|
Oui
|
Oui
|
12
|
f
|
c
|
b
|
b
|
b
|
f
|
c
|
d
|
d
|
b
|
13
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
14
|
Transport+Soins
|
soins
|
Soins
|
soins
|
soins
|
soins
|
soins
|
soins
|
Soins
|
soins
|
15
|
Non
|
Non
|
Non
|
Non
|
Non
|
Non
|
Non
|
Non
|
Non
|
Non
|
16
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
17
|
c
|
b
|
b
|
c
|
c
|
c
|
b
|
a et b
|
b
|
b
|
18
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
19
|
Non
|
Non
|
Non
|
Oui
|
Oui
|
Non
|
Non
|
Non
|
Oui
|
Oui
|
20
|
Oui
|
Oui
|
Non
|
Non
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Non
|
Oui
|
Oui
|
Pers.enquêtées
N° Question
|
91
|
92
|
93
|
94
|
95
|
96
|
97
|
98
|
99
|
100
|
1
|
Butuhe
|
Butuhe
|
Butuhe
|
Butuhe
|
Butuhe
|
Vutsundo
|
Vutsundo
|
Vutsundo
|
Vutsundo
|
Fatuma
|
2
|
ITM/Kitatumba
|
ITM/Kyondo
|
ITM/ Katwa
|
ITM/Kyondo
|
ITM/Katwa
|
ITM/Kitatumba
|
ITM/Mutiri
|
ISTM/Butembo
|
IEM/Katwa
|
Inst./Vungi
|
3
|
A3
|
A3
|
A2
|
A3
|
A3
|
A3
|
A3
|
A1
|
A2
|
D6
|
4
|
Infirmier
|
Infirmier
|
Infirmier
|
Infirmier
|
Infirmier
|
Infirmier
|
Infirmier
|
Infirmier
|
infirmier
|
Comptable
|
5
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Non
|
Non
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Non
|
6
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Non
|
7
|
Butuhe
|
Butuhe
|
Butuhe
|
Butuhe
|
Butembo
|
Butembo
|
Butembo
|
Kayna
|
Kitsombiro
|
Muhangi
|
8
|
b
|
b
|
b
|
b
|
b
|
b
|
b
|
b
|
b
|
b
|
9
|
Oui
|
Non
|
Non
|
Oui
|
Non
|
Non
|
Non
|
Oui
|
Non
|
Non
|
10
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
Un agent
|
Agent
|
Agent
|
-
|
-
|
11
|
Oui
|
Oui
|
Non
|
Oui
|
Non
|
Non
|
Non
|
Non
|
Oui
|
Non
|
12
|
a
|
b
|
b
|
a
|
a
|
b
|
b
|
c
|
a
|
b
|
13
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
14
|
Soins
|
soins
|
Soins
|
soins
|
soins
|
soins
|
soins
|
soins
|
Soins
|
soins
|
15
|
Non
|
Non
|
Non
|
Non
|
Non
|
Non
|
Non
|
Non
|
Non
|
Non
|
16
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
17
|
b
|
c
|
b
|
a et b
|
c
|
b
|
a
|
c
|
b et c
|
C
|
18
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Non
|
Non
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
19
|
Non
|
Oui
|
Oui
|
Non
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Non
|
Oui
|
Non
|
20
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Non
|
Non
|
Non
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Pers.enquêtées
N° Question
|
101
|
102
|
103
|
104
|
105
|
106
|
107
|
108
|
109
|
110
|
1
|
Vungi
|
Matanda
|
Matanda
|
Lusando
|
Kalimbute
|
Vungi
|
Mukuna
|
Kitulu
|
Kitulu
|
Fatuma
|
2
|
ITM/Kitatumba
|
ITM/Kyndo
|
ITM/Matanda
|
ITM/Katwa
|
ITM/Katwa
|
ITM/Musienene
|
ISTM/BKV
|
ISTMutembo
|
IEM/katwa
|
ITM/Katwa
|
3
|
A3
|
A2
|
A2
|
A3
|
A2
|
A3
|
A0
|
A1
|
A2
|
A3
|
4
|
Infirmier
|
Infirmier
|
Infirmier
|
Infirmier
|
Infirmier
|
Médecin titul.
|
gestionnaire
|
Infirmier titulaire
|
Infirmier
|
Infirmier
|
5
|
Oui
|
Non
|
Non
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Non
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
6
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
7
|
Butembo
|
Kyondo
|
Musienne
|
Musienne
|
Lubero
|
Musienene
|
Lubero
|
Masereka
|
Masereka
|
Kyondo
|
8
|
b
|
b
|
b
|
b
|
b
|
b
|
a
|
a
|
b
|
b
|
9
|
Non
|
Non
|
Non
|
Non
|
Non
|
Non
|
Non
|
Non
|
Non
|
Non
|
10
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
Agent
|
Agent
|
-
|
-
|
11
|
Non
|
Non
|
Non
|
Non
|
Oui
|
Oui
|
Non
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
12
|
c
|
d
|
d
|
c
|
d
|
c
|
e
|
e
|
d
|
c
|
13
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
14
|
Soins
|
soins
|
Soins
|
soins
|
soins
|
soins
|
soins
|
soins
|
Soins
|
soins
|
15
|
Non
|
Non
|
Non
|
Non
|
Non
|
Non
|
Non
|
Non
|
Non
|
Non
|
16
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
17
|
b
|
b
|
b
|
b
|
b
|
b
|
b
|
b et c
|
b
|
b
|
18
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Non
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
19
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
20
|
Oui
|
Non
|
Oui
|
Non
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
oui
|
Non
|
Oui
|
Pers.enquêtées
N° Question
|
111
|
112
|
113
|
114
|
115
|
116
|
117
|
118
|
119
|
120
|
1
|
Muchanga
|
Mutiri
|
Kitatumba
|
Kalimbute
|
Visogho
|
Bulumbi
|
Congo ya Sika
|
Furu
|
Furu
|
Kitatumba
|
2
|
ISTM/Bukavu
|
ISTM/Butembo
|
ITM/Kitatumba
|
ITM/Mutiri
|
ITM/Kitatumba
|
ITM/Katwa
|
ITM/Kitatumba
|
ITM/Kyondo
|
ITM/Katwa
|
ITM/Kyondo
|
3
|
A1
|
A1
|
A2
|
A2
|
A3
|
A3
|
A3
|
A2
|
A3
|
A2
|
4
|
Infirmier
|
Infirmier
|
Infirmier
|
Infirmier
|
Infirmier
|
Infirmier
|
Infirmier
|
Infirmier
|
Infirmier
|
Infirmier
|
5
|
Oui
|
Non
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Non
|
Oui
|
Non
|
Oui
|
Oui
|
6
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
7
|
Bunyoka
|
Lukanga
|
Mulo
|
Lukanga
|
Mambasa
|
Butembo
|
Bulamba
|
Kyondo
|
Butuhe
|
Magheria
|
8
|
a
|
a
|
b
|
b
|
b
|
b
|
b
|
a
|
b
|
a
|
9
|
Oui
|
Non
|
Non
|
Non
|
Non
|
Non
|
Oui
|
Non
|
Non
|
Non
|
10
|
Agent
|
Agent
|
Agent
|
Agent
|
-
|
-
|
-
|
Agent
|
-
|
Agent
|
11
|
Non
|
Non
|
Non
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
12
|
f
|
f
|
d
|
d
|
c
|
c
|
c
|
d
|
c
|
d
|
13
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
14
|
Soins
|
soins
|
Soins
|
soins
|
soins
|
soins
|
soins
|
soins
|
Soins
|
soins
|
15
|
Non
|
Non
|
Non
|
Non
|
Non
|
Non
|
Non
|
Non
|
Non
|
Non
|
16
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
17
|
c
|
C
|
C
|
b
|
b
|
b
|
b
|
b
|
b
|
b
|
18
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
19
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Non
|
Non
|
Non
|
Oui
|
Oui
|
Non
|
20
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Non
|
Non
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Non
|
* 1 Frédéric
Pierru, L'hôpital est il une entreprise comme une autre ? In
problèmes économiques, Hebdo n° 2146 p.5
* 2 Ibidem, p.6
* 3 Marie-Noëlle A. et
alii, Economie d'entreprise, Sirey, Paris 1987 p.343
* 4 XXX, La gestion des
petites et moyennes organisations africaines Gestion Norsud INC,
Québec, 1989, p.103
* 5 Nicole Catala et Jacques A.
, Le personnel et les intermédiaires de l'entreprise, librairie
technique, Paris 1971 p 31
* 6 DIMITRI WEISS, Les
ressources humaines, éd d'organisation, Paris 1999 p 317
* 7 Pascal NOFERI, Gestion
des ressources humaines et compétitivité de l'entreprise,
ADASE, Paris 1987 p 89
* 8 XXX Travail et
salaire, éd du cerf, Paris 1974 pp115-117
* 9 MAFIKIRI TSONGO,
Economie rurale, notes de cours inédites, UCG 2002,
G3 économie p 10
* 10 Cité par O.MIREMBE,
Economie informelle, in CRIG/ UCG, 3ème trimestre
2002 p24
* 11 Gaspard MUHEME, Le
poids des économies non officielles, bruyant, Academia, Bruxelles
1998 p 9
* 12 Collinisme est le fait
d'avoir des préférences pour une personne avec laquelle on a
résidé dans le même village, colline ou localité.
Les ressortissants d'une même école aussi y sont assimilés.
|