I.2. Définition des concepts
a) Le Conseil :
Pour Peter PIOT et al. Le conseil consiste en un face à
face au cours duquel, une personne aide une autre à prendre des
décisions et à agir en conséquences.
Dans le cadre de la lutte contre le VIH/SIDA, le conseil
consiste à donner des renseignements qui permettent à l'individu
de prendre des décisions susceptibles de réduire le risque de
transmission. Il peut ainsi s'adresser au conjoint, à la famille, aux
amis et à tous ceux qui s'occupent de la personne infectée, qu'il
s'agisse de séropositifs ou de personnes qui s'estiment exposées
au risque d'infection. (PIOT Peter et al. (1993) : SIDA en
Afrique manuel du praticien, OMS Genève ; 131
pages)
b) Le dépistage :
Selon le dictionnaire de médecine Flammarion (1992),
le dépistage est une recherche systématique chez un sujet ou au
sein d'une collectivité, d'une affection latente au moyen de techniques
simples et peu coûteuses, mais suffisamment fiables.
Ici c'est le fait de rechercher l'infection à VIH.
c) Le consentement :
Il correspond à la notion de libre choix et signifie
que le test ne doit être fait sans l'accord de la personne
concernée à qui toutes les informations sur les avantages et les
possibles inconvénients du dépistage doivent être
exposés. (Burkina Faso Institut National de la Statistique
et de la Démographie (1987) : Enquête sur le secteur
informel, ONPE. 25 pages)
d) Le principe du volontariat :
Il signifie que tout individu a le droit de refuser de se
soumettre au test sans que l'on ne puisse l'y obliger. Tout test de
dépistage doit être précédé par le
consentement éclairé de la personne, lequel doit être
valide aux yeux de la loi. C'est donc dire que seuls les clients ayant atteint
l'âge de la majorité devant la loi peuvent donner un consentement
éclairé. Pour les autres, il faudra une autorisation parentale ou
des tuteurs légaux. En général, les personnes ayant au
moins 18 ans sont considérées comme majeures aux yeux de la loi.
(Burkina Faso Institut National de la Statistique et de la
Démographie (1987) : Enquête sur le secteur informel,
ONPE. 25 pages)
e) La confidentialité :
C'est le fait de garder un secret, et dans le cas particulier
du conseil dépistage, de garantir le caractère intime et
personnel des entretiens. Dans la relation d'aide, elle traduit le fait qu'une
personne plaçant sa confiance en une autre susceptible de l'aider lui
confie son secret. Cette dernière se trouve dans l'interdiction de le
divulguer sans consentement.
TULIZANA NAMEGABE Bertrand, L2
Santé Publique ; Mémoire ; UOB, 2010-2011
La confidentialité est valable aussi bien en interne
entre collègues qu'en externe avec d'autres personnes. Elle ne peut
être levée qu'en cas de référence et lorsque cela
s'inscrit dans l'intérêt du client. Dans ce cas, son avis est
indispensable à la levée de la confidentialité.
(Burkina Faso Institut National de la Statistique et de la
Démographie (1987) : Enquête sur le secteur informel,
ONPE. 25 pages)
f) Le principe de l'anonymat :
L'anonymat est un modèle d'organisation mis en place dans
les centres de CDV pour renforcer la confidentialité.
Le nom du client est remplacé par un numéro de
code qu'il garde tout au long du processus de découverte de sa
sérologie. Seul le conseiller a accès au résultat et au
client lui-même. Cela permet donc d'exclure les autres acteurs dans la
gestion de la confidentialité des résultats, puisse qu'ils ne
peuvent connaître le numéro de code et la personne à la
fois. (Burkina Faso Institut National de la Statistique et de la
Démographie (1987) : Enquête sur le secteur informel,
ONPE. 25 pages)
g).Le conseil dépistage volontaire du
VIH :
Pour Alice Desclaux et al (1997), le CDV est un «
acte de prévention qui permet de personnaliser l'information pour
que chaque personne conseillée puisse adopter un changement de
comportement et prenne la décision de se soumettre en toute connaissance
de cause et soit bien informée des conséquences personnelles,
médicales et sociales en cas de résultat positif ».(
Alice DESCLAUX et Claude RAYNAUD, le dépistage du VIH et le conseil en
Afrique au sud du Sahara : aspect médicaux et sociaux, 1997, 328
pages)
L'OMS définit le conseil dépistage volontaire du
VIH comme un dialogue confidentiel entre un consultant et un conseiller en
vue de permettre au consultant de surmonter le stress lié au test de
dépistage et de prendre des décisions personnelles en rapport
avec le VIH/SIDA (SP/CNLS-IST, conseil dépistage du VIH
en milieu de soins, manuel de référence, Ouagadougou, 2006, 171
pages)
En somme, le conseil dépistage consiste en un dialogue
confidentiel entre un consultant et un conseiller en vue de permettre au
consultant de surmonter le stress lié au test de dépistage et de
prendre des décisions personnelles en rapport avec le VIH/SIDA. Le
processus du conseil englobe l'évaluation du risque personnel de
transmission du VIH et la discussion sur les modes de prévention. Il
aborde en particulier les problèmes d'ordre affectif et social
liés à une infection à VIH éventuelle ou
réelle et au SIDA.
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