Contribution à l'évaluation des
pratiques frauduleuses dans le lait à
la réception
Gharb Chrarda bni Hsen
Réalisateur : EL HOUSSAIN BOUICHOU
Ingénieur Zootechnicien : Responsable de
collecte
Sommaire Partie I : Anatomie et physiologie de la glande
mammaire
I- Définition de la glande mammaire . .8
II- Anatomie de la glande mammaire
1. La structure et développement de la glande ....8
2. Quartier d'un pis ....11
3. quantité et concentration des composants de la
sécrétion de quartiers....13 3. Les particularités selon
les espèces 14
III- Anatomie du trayon
1. Structure externe 17
2. Structure interne 17
3. La peau du trayon . 18
III. Physiologie de la glande mammaire
1. Le développement de la glande mammaire à la
puberté ....20
A- Au cours de la vie foetale 20
B- Croissance mammaire post-natale 20
2. Le développement de la glande mammaire lors de la
gestation 22
3. Le développement de la glande mammaire lors de la
lactation 23
IV- Physiologie de la lactation
1- La lactogénèse 23
2- Les hormones de la lactation . 24
A- Système hormonal d'éjection du lait . 25
B- Libération d'ocytocine dans le sang 25
3/ physiologie de la descente du lait .26
Sommaire partie II : Compositions et traitement du lait
face à
différents traitements.
1. Lait 30
1.1. Composition du lait 30
2. Micelle de caséine 35
2.1 Composition 36
2.2 Structure 35
2.3 Caractéristiques physicochimiques de la micelle de
caséine 38
3 Propriétés électrochimiques 40
3.1 Réactions d'oxydoréduction 41
3.2 Mesure du potentiel redox 41
3.3 Potentiel redox du lait 43
3.4 Oxygène dissous 43
4 Comportement du lait face à différents
traitements 47
4.1 Coagulation par la présure 47
4.2 Facteurs influençant la coagulation 47
6 Approche proposée 64
6.1 Réduire la sensibilité à l'oxydation
64
Partie III : organisation de la filière
laitière au Maroc et au Gharb
Introduction
I. Présentation de la filière
|
.67
68
|
II. La production
|
.69
|
III. 1.1 Au niveau national
|
69
|
IV. 1.2 Au niveau du Gharb
|
70
|
V. 2. La transformation
|
71
|
VI. 2.1 Au niveau national
|
72
|
VII. 2.2 Au niveau du Gharb
|
72
|
VIII. La commercialisation
|
.80
|
EL.BOUICHOU
|
4
|
Contribution à l'évaluation des pratiques
frauduleuses dans le lait à la réception Partie IV :
maitrise de la qualité de l'étable à l'usine de
transformation
I/ Analyse des différents types de dangers d'un lait cru
.... 87
1. Danger microbiologique ...87
1.1 Agents infectieux provenant des animaux ... 87
1.1.1 / Tuberculose .88
1.1.2 Brucellose . ...89
1.13 Infections de la mamelle (mammites) 90
1.2 Agents infectieux présents dans l'environnement ou les
matières premières .....91
1.2.1 Staphylocoques aureus .....91
1.2.2 Salmonelles ......93
1.2.3 Escherichia coli 94.
1.3 Dangers liés à l'alimentation des animaux
96
1.4 Dangers liés au transport .... .....97
2. Dangers chimiques ......97
2.1 Résidus de médicaments dans le lait .98
2.2 Autres produits chimiques dans le lait .....98
2.3 Résidus des pesticides dans le lait .99
II- Hygiène de la production laitière .103
2.1 Hygiène des locaux .... ..103
2.2 Hygiène de la Traite ..104
2.2.1 Avant la traite ..104
2.2.2 Pendant la traite ...105
2.2.3 Après la traite .106
2.3. Stockage ramassage et transport du lait .107
2.4. Contrôle à la réception du lait
.108
2.4.1 Contrôle et le suivi à l'étable
.108
2.4.2 Contrôle au sein des Centres de collecte : 109
2.4.3. Contrôle des équipements des centres de
collecte 109
2.4.4 Contrôle de l'Hygiène de personnel ....109
3. Contrôle du lait à l'usine .111
4. Le suivi de contrôle du lait à la
réception 111
causes et conséquences de la mauvaise qualité
114
Sommaire Partie V : Etude expérimentale
Introduction
I/ Matériels et méthodes analytiques 120
1/ Zone de l'étude .121
2/ Echantillonnage par région 121
3/ Méthodes analytiques 122
A/ Détermination de la densité .123
B/ Détermination de l'acidité ionique ..123
C/ Détermination de l'acidité titrable 124
D/ Dosage de la matière grasse .126
E/ Test de Brix 128
F/ Détermination de l'extrait sec total 129
II/ Résultats et discussion ..131
1/ Résultats moyennes des analyses des échantillons
prélevés 132
2/ Caractéristiques analytiques des laits des
régions étudiées ..137
3/ Classe des matières grasses en fonction des
régions étudiées ..138
4/Traitement statistiques des données ACP . ....139
5/Variations moyennes du lait analysé par saison
.....140
6/ Analyse factorielle des correspondances multiples ..141
7/Evaluation des fraudes en fonction de type de centre de
collecte ....144
8/ Evaluation des la qualité physicochimique des
étables enquêtées 147
III/ tests des fraudes .... .150
A/ Test de mouillage .151
B/ Test Ecrémage .152
C/ Teste de mouillage et écrémage combiné
..153
D/Teste de l'urée 154
E/ Test d'Hydroxyde de sodium (NaOH) .155
F/ Recherche des autres fraudes dans le lait ..157
1/ Recherche du formol 157
2/ Recherche de l'eau de javel ..157
3/ Recherche de l'eau oxygénée 157
4/ Recherche de l'urine .158
5/ Recherche de l'amidon 158
6/ Recherche des produits amylaces .159
7/Recherche des produits alcalins .159
8/Recherche des sels . 159
9/Les aflatoxines dans le lait . ...160
7/ Détection des résidus d'antibiotiques dans le
lait . ...161
Conclusion ....162
Partie I. Anatomie et physiologie de la glande
mammaire.
EL.BOUICHOU
III-
Définition de la glande mammaire
La glande mammaire est une glande sudoripare modifiée,
caractéristique des mammifères. Elle joue un rôle important
dans l'ensemble des phénomènes de la reproduction, en plus de son
rôle économique très important qu'on lui connaît en
élevage. La glande mammaire doit avoir un tissu glandulaire très
développé, puisque la production de lait est directement
proportionnelle au nombre de cellules qui la composent. Elle est aussi
associée à des critères d'esthétique: la glande
mammaire compte pour 40% des points dans la classification d'une
vache laitière pour la conformation. Elle est aussi un
critère de longévité pour les femelles: c'est une raison
importante d'élimination des femelles reproductrices. Elle doit aussi
avoir un système musculaire très puissant et de solides
ligaments: imaginez le poids d'un pis qui produit plus de 50
kg de lait par jour. Il est très important de bien comprendre son
fonctionnement, son évolution dans le temps, ses limites et les
problèmes de santé qui y sont associés, afin d'être
capable de gérer des troupeaux de vaches laitières, de
chèvres et même de brebis pour une production de lait sain,
économique et rentable.
IV- Anatomie de la glande mammaire
L'anatomie de la glande mammaire, ou mamelle, varie beaucoup
selon les espèces. Le nombre de glandes et de trayons ne sont pas les
mêmes chez la vache, la truie ou la jument. Cependant, l'anatomie
microscopique est très semblable chez ces animaux.
1. La structure et développement de la glande
Le développement de la glande mammaire débute au
niveau du foetus. Dès le deuxième mois de la gestation, la
formation des trayons commence et le développement continue jusqu'au
sixième mois de gestation. Lorsque le foetus a six mois, la mamelle est
presque totalement développée. Elle comporte quatre glandes
séparées, un ligament médian, des trayons et des glandes
citernes.
Les conduits de lait et les tissus de sécrétion
se développent entre le vêlage et la puberté. La taille et
le nombre de cellules continuent d'augmenter pendant les cinq premières
lactations. La capacité de production de lait augmente de façon
similaire. Ceci n'est pas toujours utilisé puisque, aujourd'hui, la vie
productive de bien des vaches se limite à aussi peu que 2.5 lactations.
La mamelle de la vache laitière est constituée de quatre glandes
séparées et comportant chacune un trayon. Le lait
sécrété dans une des glandes ne peut pas passer par une
autre glande. Les côtés gauche et droit sont aussi
séparés par un ligament médian tandis que les quartiers
avant et arrière sont moins clairement séparés.
Schéma de La glande mammaire
Alvéole
Lobule contenant les alvéoles
Tissu conjonctif Canal mammaire
Canalicules mammaires
Citerne
Citerne du trayon
Trayon
Figure 2.Schéma de la glande mammaire
La mamelle est un très gros organe pesant environ 50 kg
(incluant le sang et le lait). Étant donné que des poids de 100
kg peuvent être atteints, il est toutefois capital que la mamelle soit
très bien attachée au squelette et aux muscles. Les ligaments
médians sont composés de tissus fibreux élastiques, tandis
que les ligaments latéraux sont composés de tissus conjonctifs
moins élastiques. Si les ligaments s'affaiblissent, la mamelle ne sera
plus apte à la traite mécanique puisque les trayons pointeront
vers l'extérieur.
La mamelle est composée de tissus de
sécrétion et de tissus conjonctifs. La quantité de tissus
de sécrétion ou le nombre de cellules sécrétrices
est le facteur limitant la production laitière de la glande mammaire. Il
est généralement admis que les grosses glandes mammaires sont
associées à une haute production de lait. Ceci n'est pas tout
à fait vrai en réalité puisqu'une grosse mamelle peut
être constituée de beaucoup de tissus conjonctifs ou adipeux. Le
lait est synthétisé par les cellules sécrétrices
qui sont elles-mêmes disposées en une couche simple sur une
membrane dans une structure sphérique appelée
alvéole. Le diamètre de chaque alvéole
est d'environ 50-250 mm. Plusieurs alvéoles regroupées
constituent un lobule. Cette structure ressemble beaucoup
à celle du poumon. Entre les traites, le lait (continuellement
sécrété dans la zone alvéolaire) est
entreposé dans les alvéoles, les canaux d'excrétion et
dans la citerne du trayon.
Soixante à 80 % du lait est entreposé dans les
alvéoles et les petits canaux tandis que 20 à 40 % se retrouve
dans la citerne. Cependant, il existe des différences relativement
grandes entre les vaches laitières en ce qui concerne la
capacité des citernes.
Figure 3. Schéma de l'alvéole.
Figure 4. Anatomie de la glande mammaire.
Le trayon est constitué d'une citerne et d'un canal.
Là où les citernes et le canal se rencontrent, 6 à 10 plis
longitudinaux forment la rosette de Fürstenberg. Cette rosette joue un
rôle dans la lutte contre la mammite. Le canal du trayon est
entouré de paquets de fibres de muscles longitudinaux et circulaires.
Entre les traites, les muscles gardent l'extrémité du canal
fermée. Également entre les traites, le canal du trayon est aussi
obstrué par de la kératine. La kératine fait barrage aux
bactéries pathogènes.
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