3.4 Logique de solidarité affective
Elle est fondée sur des affects : « les gens
sont alors solidaires parce qu'ils se connaissent, parce qu'ils ont vécu
la même histoire, partagé des expériences,
intériorisé les mêmes normes culturelles et que cela a
tissé entre eux des liens affectifs plus ou moins forts et
durables130.»
3.4.1 L'acteur scolaire, l'école et le
CPMS131
Selon l'éducateur, la CAS est un lieu où l'on
fait partie d'un groupe, un lieu décontracté, un lieu où
l'on rigole, où l'on a l'impression de se connaître de longue
date. Il souligne que cette ambiance crée des liens avec d'autres
éducateurs et pourrait, également, faciliter le travail avec les
autres écoles. Quant à l'assistant social du CPMS, il estime que
la CAS permet de nouer un partenariat et des liens entre les différents
acteurs.
3.4.2 L'acteur issu du milieu associatif, l'AMO132
Le directeur de l'AMO a développé des relations
privilégiées avec l'éducateur de l'AAS qui participe et
coordonne la CAS quand l'assistant social est absent. Ces relations sont
construites avec le temps. L'assistant social de l'AMO aime collaborer avec les
personnes qu'il connaît et permet de travailler dans une certaine
transparence.
3.4.3 L'acteur judiciaire, le SJF133
Selon l'agent de quartier, la CAS permet de mieux se
connaître et d'améliorer avec les différents participants,
le travail social tout en restant professionnel (il n'y a pas pour autant du
favoritisme). Il précise, que c'est dans ce cadre que l'on crée
des affinités et des liens affectifs (il y a de l'émotion) avec
les intervenants sociaux.
3.4.4 L'acteur communal, l'AAS du PSSP134
Les acteurs qui participent à la CAS se connaissent de
longue date. À force de se fréquenter,
130Ibid.
131Nous retrouvons les discours de l'acteur scolaire
en annexe 3, p. 17.
132Nous retrouvons les discours de l'acteur issu du
milieu associatif en annexe 3, p. 37. 133Nous retrouvons les
discours de l'acteur Judiciaire en annexe 3, p. 54.
134Nous retrouvons les discours de l'acteur communal
en annexe 3, p. 72.
ils ont créé des liens professionnels
privilégiés facilitant la collaboration dans les suivis des
dossiers, dans les échanges d'informations. Ces liens ont permis de ne
plus se cacher derrière le secret professionnel et ont apporté
des actions plus ciblées optimalisant le suivi socioéducatif.
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