3.2 Les acteurs issus du milieu associatif
Trois Services Accrochage Scolaire sont
subsidiés par la Communauté française et sont
formalisés par le Décret du 15 décembre 2006 (M.B.
21/03/07) renforçant le dispositif des services d'accrochage scolaire
(décret du 12 mai 2004) portant diverses mesures de lutte contre le
décrochage scolaire, l'exclusion. Le SAS est généralement
composé d'une équipe pluridisciplinaire où l'on retrouve
des éducateurs, des enseignants et un coordinateur. Le SAS exerce ses
activités en dehors des locaux des établissements d'enseignement.
L'objectif de ce service est d'accueillir l'élève en
difficulté dans le but : d'améliorer les conditions de
développement et d'apprentissage de l'élève en
difficulté ; de réintégrer le jeune dans un
établissement scolaire dans des bonnes conditions (ex :
réorientation scolaire). Le jeune en difficulté peut être
orienté vers ce service par l'intermédiaire de ses parents, sur
base volontaire de ces derniers et du mineur, mais également sur la
recommandation des professionnels (du CPMS, de l'établissement
d'enseignement, de l'Administration Générale de l'Enseignement,
du service de l'Aide à la jeunesse, du service de Protection judiciaire
ou encore du Tribunal de la jeunesse).
Les Aides en Milieu Ouvert (AMO) sont
subsidiés par la Communauté française et ont pour missions
d'assurer une aide préventive au bénéfice des jeunes dans
leur milieu de vie et dans leurs rapports avec l'environnement social. Le cadre
légal des AMO sont le Décret relatif à l'Aide de la
jeunesse du 4 mars 1991 et l'Arrêté du Gouvernement de la
Communauté française du 15 mars 1999 (M.B. 01/06/99).
L'équipe de ce service est souvent composée d'un directeur, d'une
secrétaire, d'assistants sociaux et d'éducateurs. Cette aide
comporte trois dimensions : (1) l'aide individuelle, (2) l'action communautaire
et (3) l'action collective. Le service effectue un travail d'écoute,
d'accompagnement, d'orientation et une
intervention socio-pédagogique visant à aider le
jeune à surmonter ses difficultés dans les domaines familial,
social, scolaire, administratif, juridique, professionnel et économique
; il soutient le jeune et ses proches dans l'élaboration et la mise en
oeuvre de projets personnels et prépare le jeune à l'exercice de
ses droits et devoirs et à l'apprentissage de l'autonomie et de la
citoyenneté responsable.
3.3 Les acteurs judiciaires
Le Service jeunesse et famille de la police
(SJFP) est subsidié par le gouvernement fédéral
et par la Ville. Le cadre légal est la Loi de protection de la jeunesse
de 1965 et le Décret de l'Aide à la jeunesse de 1991. Il est
composé de quatre cellules (comprenant un ou deux inspecteurs de police
spécialisés) implantés dans quatre secteurs de La
Louvière, à savoir : le Centre (La Louvière), le Sud
(Haine-St-Paul), le Nord (Houdeng-Goegnies) et le secteur Ouest
(Strepy-Bracquegnies). Les interventions s'effectuent auprès du mineur
d'âge (de 0 à 18 ans) et de sa famille, lorsque sa santé,
sa sécurité physique mentale ou morale sont compromises (voir le
Décret du 4 mars 1991). Aussi, ces services s'attèlent
également à la problématique du décrochage
scolaire. En effet, les opérateurs du secteur Centre effectuent des
contrôles en rue aux heures présumées des cours. Les agents
de police des autres secteurs sont avertis et peuvent interpeller (après
enquête) le parquet s'ils estiment que le jeune déscolarisé
est en danger et /ou d'orienter le jeune vers des services d'insertion
socio-éducatif.
Le Service de la Protection de la Jeunesse
(SPJ) a comme cadre légal le Décret du 4 mars 1991
relatif à l'Aide à la Jeunesse. Le pouvoir subsidiant est la
Communauté française. Le service compétent pour le citoyen
louvièrois se trouve à Mons. L'aide de ce service est
imposée par le tribunal de la jeunesse car aucune aide n'a fait l'objet
d'un accord avec le SAJ. L'équipe est composée de plusieurs
délégués (assistants sociaux et éducateurs) qui
rendent compte de la situation du jeune au directeur du SPJ afin de
répondre de la manière la plus adaptée à la
problématique du jeune. Dans le cas du décrochage scolaire, le
directeur peut imposer un suivi par un service compétent afin
d'intégrer le jeune dans une école.
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