Section 2 : l'impact des PME sur la réduction de
la pauvreté
-Sur le marché du travail :
l'ajustement structurel s'est traduit par un accroissement de l'offre
de travail. Dans les pays d'Afrique noire francophone en particulier le
Sénégal, non seulement le taux de création d'emploi a
diminué, mais l'emploi total dans le secteur moderne s'est trouvé
sensiblement réduit dü par des licenciements massifs de
fonctionnaire et de salariés. L'entrée dans le secteur informel
constitue la seule alternative au chômage pour les travailleurs
licenciés du secteur moderne et les nouveaux arrivants sur le
marché de l'emploi. Ainsi, l'activité des PME du secteur informel
s'exerce dans un environnement concurrentiel et cet concurrence s'identifie du
fait de la pression accrue sur le marché du travail avec les
salariés et fonctionnaires licenciés du secteur moderne et les
nouveaux arrivants et chercheurs d'emplois en quête de revenu
complémentaire. Il s'en suit une multiplicité des unités
informelles (croissance extensive et lieu d'intensive) au cours des
dernières années qui se traduit avec la montée en
puissance du secteur informel comme mode d'insertion privilégié
de la main d'oeuvre en période de crise pour réduire la
pauvreté.
a. La création d'emploi : secteur
informel
Au Sénégal comme dans la quasi-totalité
des pays d'Afrique francophone, le secteur informel représente une part
importante de l'emploi tout particulièrement en milieu urbain. La
composition de cette population varie beaucoup selon les secteurs
considérés.
b. La création de richesse
A partir de données des deus enquêtes
sénégalaises auprès des ménages (ESAM I et II), le
centre de recherches Economiques Appliquées (CREA) de
l'université Cheikh Anta Diop de Dakar a établi que l'incidence
de la pauvreté par rapport au taux de croissance du revenu réel,
sous l'hypothèse que l'inégalité des revenus ne change
pas, était de -1,88. Une croissance
robuste et mieux répartie est donc un pré requis
fondamental pour une réduction simplificatrice de la pauvreté.
La stratégie de création de richesse reposera
sur une croissance économique forte, suffisante pour avoir un impact
quantitatif substantiel sur la prévalence nationale et régionale
de la pauvreté.
Il serait ainsi recherché :
1- une croissance soutenue par des acteurs qui
ont un impact important et durable sur l'amélioration des revenus en
milieu rural et urbain.
2- une croissance génératrice
d'emplois, portée de l'investissement et les exportations.
Cette stratégie repose sur un scénario de croissance qui augmente
les revenus des pauvres, c'est-à-dire une croissance qui favorise les
secteurs et les régions où les pauvres vivent et utilisent les
facteurs de production qu'ils possèdent. Jusqu'à présent
la majorité des pauvres sont localisés en milieu rural et
dépendent en majeure partie directement de l'agriculture et les facteurs
de production qu'ils possèdent et qu'ils utilisent le plus se
résument à la terre, en travail et très rarement au
capital. Une croissance favorable aux pauvres (croissances et pro pauvres)
devra mettre l'accent sur les zones rurales, la hausse de la
productivité et des revenus de l'agriculture et etre très
intensifié en travail.
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