ABSTRACT
Dermatophytes are fungi that infect keratinized tissues of
the body, producing dermatophytosis. These skin diseases affect 20 to 40% of
the world population and are very frequent in developing countries.
Acalypha manniana (Euphorbiaceae) and Tristemma
hirtum (Melastomataceae) are Cameroonian medicinal plants used in the
treatment of skin diseases. In order to find new substances with
antidermatophytic properties, in vitro and in vivo
antidermatophytic activities of methanolic extracts and fractions of these two
plants were investigated. Leaves of A. manniana, stems and leaves of
T. hirtum powdered, were macerated in methanol. The
methanolic extracts of both plants were then fractionated successively with
hexane and ethyl acetate. Phytochemical tests were done using standard methods.
The extracts and fractions were tested in vitro on four species of
dermatophytes (Trichophyton mentagrophytes, Trichophyton equinum,
Trichophyton terrestre and Microsporum gypseum) by using agar
and broth dilution methods. In vivo activity of a cream, based on
the T. hirtum residual fraction was carried out on male guinea pigs
previously infected with a spore suspension of T. mentagrophytes.
Phytochemical screening of the extracts and fractions revealed
the presence of saponins, flavonoids, triterpenoids, anthraquinones and
tannins, with differences between the crude extracts and fractions, and within
fractions. None of the extracts and fractions contained coumarins. The
in-vitro study showed that all the extracts and fractions exerted a
dose-dependent antidermatophytic activity. T. hirtum crude extract and
its residual fraction were most active (P > 0,05) on all the strains with
MIC values ranging from 128 to 512 ug/ml, showing that the fractionation does
not improve the antidermatophytic activity of the extract. The crude extract
of A. manniana was more active than its fractions on T.
mentagrophytes with MIC value of 256 ug/ml and exhibited fungicidal
activity against T. equinum with MFC value of 1024 ug/ml. Hexane and
ethyl acetate fractions of both plant were less active and presented MIC
values ranging from 256 to1024 ug/ml. Except the A. manniana crude
extract, T. hirtum extract and fractions of both plants exerted a
fungistatic activity. The in-vivo efficiency test of a 2.5% T.
hirtum-based cream displayed a 60% reduction of diameters of lesions and a
recovering of 50% guinea pigs after twenty five days of treatment. These
results partially justify the traditional use of A. manniana and
T. hirtum to cure skin diseases, and provide promising baseline
information for the potential use of these plants in the treatment of
dermatophytosis. The T. hirtum residual fraction, after further
toxicological, pharmacokinetic and pharmacodynamic studies, could be useful as
an antidermatophytic substance.
INTRODUCTION
Dans le domaine de la dermatologie, les dermatoses
généralement rencontrées sont causées par les
dermatophytes (Samuel et al., 2000). Les dermatophytes sont des
champignons capables de digérer la kératine et de causer les
dermatophytoses chez l'Homme et les animaux (Kuiate et al., 2006).
L'incidence des dermatophytoses a augmenté durant ces dernières
années, surtout chez les patients immunodéprimés (Santos
et Hamdan, 2005). Elles affectent environ 20 à 40% de la population
mondiale, principalement les enfants en âge scolaire (Sepahvand et
al., 2009). Dans certaines régions du Cameroun, la
prévalence des dermatophytoses chez les enfants est d'environ 31%
(Maslin et al., 2005). Elles ne sont certes pas mortelles, mais
constituent un problème de santé publique en raison des
difficultés rencontrées pour la guérison de certains cas,
la récidivité, et le nombre limité d'antifongiques
efficaces (Samuel et al., 2000). Ces antifongiques sont par ailleurs
coûteux, donc pas facilement accessibles par les populations pauvres
(Bennet et al., 2000). A ces limites, s'ajoutent l'émergence de
la résistance de certaines souches aux médicaments disponibles
qui présentent quelques fois une toxicité assez
élevée (Granier, 2003). Tous ces facteurs rendent
nécessaire la recherche de nouveaux médicaments antifongiques
efficaces, de faible coût et de faible toxicité.
Les recherches ethnobotaniques et ethnopharmacologiques
reçoivent depuis des années une attention particulière,
avec un intérêt croissant pour les plantes médicinales et
leurs extraits comme source potentielle de médicaments antimicrobiens
(Cowan, 1999). Les plantes constituent en effet un bon réservoir
d'agents chimiothérapeutiques à potentiel curatif
considérable (Zhang et Björn, 2009). La recherche des substances
antimicrobiennes constituent le principal axe de recherche du Laboratoire de
Microbiologie et de Substances Antimicrobiennes de l'Université de
Dschang (LAMSA), où les travaux présentés dans cette
thèse ont été menés. L'objectif de ce travail a
consisté à l'étude des propriétés
antidermatophytiques des extraits et fractions d'Acalypha manniana et
Tristemma hirtum, deux plantes de la flore Camerounaise
utilisées en médecine traditionnelle dans le traitement des
maladies de la peau . Pour y parvenir, nous avons
procédé à :
· L'extraction et la caractérisation chimique des
extraits
· L'évaluation de l'activité
antidermatophytique in vitro des extraits et fractions
· L'évaluation de l'efficacité
antidermatophytique d'une pommade à base de la fraction
résiduelle de T. hirtum sur un modèle animal.
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