Facteurs limitant la régularité du suivi médical des travailleuses du sexe à Ouagadougou( Télécharger le fichier original )par Madi KABORE Ecole nationale de santé publique (Burkina Faso) - Attaché de Santé 2006 |
Les infirmiers et les sages femmes représentent 62,5% des enquêtés. 5.1.1.2 Le nombre d'années de service et l'ancienneté dans le poste Le nombre d'années de service de ces agents varie entre 15 et 24, avec une moyenne de 20 ans et un âge médian de 21ans. L'ancienneté dans le poste actuel varie entre 2 et 5 ans, avec une moyenne de 3,5 ans. De ce fait, le personnel pourrait être considéré comme expérimenté. 5.1.2 Les connaissances théoriques des agents5.1.2.1 La formation continueTous les 8 agents ont bénéficié de formation continue dans le domaine du suivi médical des TS. Ces formations qui ont eu lieu entre 2002 et 2006, ont abordé les thèmes suivants:
La formation continue étant source de motivation des agents, le rendement d'un agent en dépend le plus souvent. Ces formations doivent donc contribuer à assurer une bonne qualité du suivi médical et partant, une régularité dans l'utilisation de ces services. 5.1.2.2. La supervisionDans le domaine de la supervision, les agents des 2 structures affirment avoir bénéficié de supervisions au cours de l'année 2006. Au centre de soins adaptés du secteur 12, la dernière supervision remonte en mars et a porté sur: le remplissage des supports, l'utilisation de l'algorithme, l'accueil des TS et la communication pour un changement de comportement. En ce qui concerne le centre du secteur 15, la dernière supervision date de juin 2006. Au cours de cette supervision, le remplissage des supports et la perspective de poursuite des activités de suivi des TS dans le service adapté après le départ du Projet Sida3, ont été abordés. 5.1.2.3. Connaissances des étapes de la prise en charge syndromiqueLes étapes de la prise en charge syndromique sont assez bien connues par les prestataires. En effet, 6 agents soit 75% ont cité convenablement les étapes de la prise en charge syndromique des IST. Les autres agents n'ont pas évoqué la communication pour un changement de comportement comme faisant partie de ces étapes. 5.1.2.4. Connaissances des activités de suivi médicalPour les agents, les activités menées dans le cadre du suivi médical sont résumées dans le tableau ci-dessous Tableau II : Distribution des réponses par rapport aux activités de suivi médical (N=8)
Des différentes activités relevées par les prestataires, on peut noter l'omission de la démonstration du port du condom, de la promotion du dépistage volontaire du VIH et de la négociation du rendez-vous pour la prochaine visite. La visite médicale étant une occasion d'entretien avec les TS, elle constitue une opportunité de leur rappeler la nécessité de participer régulièrement à cette activité. 5.1.2.5 Le coût des prestationsLe suivi médical coûte 100 F au service adapté du secteur 12 alors que selon le personnel du secteur 15, il y est gratuit. Les coûts des kits de médicaments contre les IST sont les mêmes dans les 2 centres et oscillent entre 100F et 500 F selon le kit concerné. 5.1.2.6 Les besoins de formationPour assurer un meilleur suivi médical des TS, les agents enquêtés ont souhaité avoir des séances de formation ou de recyclage sur les thèmes suivants : § Le dépistage et la prise en charge syndromique des IST (5/8) § La prise en charge des affections en dermatologie (1/8) § La prise en charge des végétations vénériennes (1/8) § L'apprentissage de l'anglais pour mieux communiquer avec les TS anglophones (2/8) 5.1.3.1 L'utilisation du spéculumDe l'ensemble des agents interrogés, cinq (05) d'entre eux soit 62,5% ont affirmé utiliser toujours le spéculum au cours de l'examen des TS. Les 3 autres reconnaissent qu'ils ne l'utilisent pas avec toutes les TS mais seulement quand ils le jugent nécessaire. 5.1.3.2 Le toucher vaginalIl ressort de l'enquête, que des 8 agents interrogés, 06 ont affirmé qu'ils effectuent le toucher vaginal de toute TS venue au centre pour le suivi médical. Les autres ne le font qu'occasionnellement. 5.1.3.3 L'utilisation de l'algorithmeTous les agents interrogés ont affirmé qu'ils utilisent toujours l'algorithme pour la prise en charge des IST chez les TS. Pourtant, quand on leur a demandé de citer les différents syndromes figurant dans cet algorithme, aucun agent n'a pu les énumérer de façon exhaustive. Des syndromes comme les végétations vénériennes, le bubon inguinal et le gonflement douloureux du scrotum sont omis par la majorité des agents. Certains confondent le diagnostic syndromique au diagnostic clinique. 5.1.3.4 Jours et horaires d'ouverture et de fermeture des services de suivi médicalLes 2 centres assurent le suivi médical des TS du lundi au vendredi, mais les horaires d'ouverture et de fermeture sont différents. Le centre du secteur 12 ouvre ses portes à 9 heures pour fermer à 15 heures en continue. Au secteur 15, le service chargé du suivi médical s'ouvre et ferme à des heures identiques à celles du CSPS : le matin de 7heures à 12 heures puis le soir de 15 heures à 17 heures. 5.1.3.5 Cadre de concertation entre les organismes relais et les services de soinsadaptésSelon les enquêtés, ce cadre de concertation existe au niveau des 2 services de soins adaptés. Mais concernant la périodicité des rencontres, trois (3) agents affirment qu'elle est trimestrielle ; les autres (62,5%) soutiennent que les rencontres sont irrégulières. 5.1.3.6 Dispositions à assurer le suivi médical des TSA la question de savoir s'il arrive aux agents d'être mal à l'aise pour assurer le suivi médical des TS, 25% ont répondu par l'affirmative. Les raisons invoquées sont essentiellement le manque de motivation, la population cible (essentiellement constituée de TS) et de l'insuffisance de matériel médico-technique. 75% soutiennent qu'ils sont toujours à l'aise pour assurer le suivi médical des TS. 5.1.3.7 Communication avec les TSTous les agents interrogés ont reconnu qu'ils ont parfois des problèmes de communication avec les TS étrangères en raison des barrières linguistiques (anglais surtout). 5.1.3.8 Conditions de travail et de motivationParmi les enquêtés, deux agents (25%) ont estimé que toutes les conditions de travail ne sont pas réunies pour assurer de manière efficace le suivi médical des TS. Pour se justifier, ils déplorent le manque de matériel en quantité suffisante et les ruptures de kits de médicaments de lutte contre les IST. Les agents exerçant au service adapté du secteur 12 ont affirmé qu'ils bénéficiaient de motivation grâce au projet Sida3 ; mais avec leur départ imminent, se pose le problème de la poursuite de cette motivation. Par contre, au niveau du service adapté du secteur 15, on note l'absence de motivation spécifique des agents, liée à cette activité. D'où selon eux, le manque d'engouement envers les activités de suivi médical des TS. 5.1.3.9 Avis sur l'absence de textes réglementairesLa plupart des agents interrogés (3/4) estiment que le caractère non obligatoire du suivi médical, limite les actions devant permettre une participation régulière des TS au suivi médical. Un autre agent bien que favorable aux textes, émet des réserves, car selon lui, même avec cette réglementation, de nombreuses TS (surtout les nationales) vont toujours évoluer dans la clandestinité et ne respecteront pas le suivi médical. En revanche, un autre agent n'est pas du tout favorable à l'adoption de textes obligeant le suivi médical des TS. Il invoque la liberté pour tout individu de décider de sa prise en charge sur le plan sanitaire. 5.1.3.10 Les difficultés rencontrées dans l'exécution du suivi médicalLe tableau suivant résume les différentes difficultés rencontrées par les agents de santé dans la réalisation du suivi médical des TS. Tableau III : Distribution des réponses par rapport aux difficultés rencontrées par les prestataires dans le suivi médical des TS. (N=8)
Les problèmes de communication avec les TS anglophones et le non respect de la périodicité du suivi médical sont les difficultés les plus fréquemment relevées par les agents enquêtés. 5.1.3.11 Les suggestionsLes agents de santé ont fait les suggestions pour améliorer la régularité de la participation des TS au suivi médical dans les services adaptés de la ville de Ouagadougou. Les principales suggestions faites figurent dans le tableau suivant: Tableau IV : Fréquence des suggestions faites par les agents de santé. (N=8)
La sensibilisation des TS, le suivi médical sur les sites de travail du sexe ainsi qu'une plus grande implication des OR dans les activités de sensibilisation et d'orientation des TS, sont les suggestions formulées par la majorité des agents de santé. 5.2 RESULTATS ISSUS DE L'ENTRETIEN AVEC LES TRAVAILLEUSES DU SEXE5.2.1 Les renseignements généraux5.2.1.1 L'âgeTableau V : Répartition des travailleuses du sexe enquêtées selon la tranche d'âge. (N=70)
L'âge des TS qui ont participé à l'enquête est compris entre 15 et 38 ans avec un âge moyen de 23,9 ans et 24 ans comme âge médian. Aussi, on retrouve parmi elles, 59 TS (84,3%) qui ont moins de 30 ans et 07 soit 10% qui sont des mineures (moins de 18 ans). 5.2.1.2 La nationalitéLes TS qui ont été retenues au cours de cette enquête sont composées de burkinabé, de ghanéennes et de nigérianes. La répartition selon la nationalité est présentée dans le graphique suivant : N =70 Graphique 1 : Distribution des travailleuses du sexe enquêtées selon la nationalité Ce graphique montre que la majorité des TS enquêtées est étrangère de nationalité nigériane et Ghanéenne. Elles représentent 66% et les burkinabé 34%. 5.2.1.3 La situation matrimonialeBien que dominé par des célibataires comme le montre le tableau suivant, on retrouve aussi parmi les TS enquêtées, des mariées, des veuves et des divorcées Tableau VI : Répartition des travailleuses du sexe selon la situation matrimoniale (N =70)
77% des TS avec lesquelles les enquêteurs se sont entretenus, sont célibataires. Les veuves et les divorcées représentent 16%. 7% exercent la profession de TS, tout en étant mariées. 5.2.1.4 Le nombre d'enfants par TSN =70 Graphique 2 : Distribution des travailleuses du sexe enquêtées selon le nombre de leurs enfants. Plus de la moitié des TS ont des enfants et près d'un tiers d'entre elles ont plus de 2 enfants. Celles qui n'ont pas d'enfants représentent près de 49%. 5.2.1.5 La langue couramment parléePour ce qui concerne les langues couramment parlées, de nombreuses TS communiquent en anglais dans un pays où la langue officielle reste le français qui est parlé par moins d'un tiers des TS. Tableau VII : Répartition des travailleuses du sexe enquêtées selon la langue couramment parlée. (N=70)
La plupart des TS (65,7%) communiquent en anglais; 22,9% parlent français. Celles qui communiquent en langues nationales (mooré et gourounsi) représentent 11,4%. 5.2.1.6 Le niveau d'instructionAussi bien des scolarisées que des non scolarisées se retrouvent dans le travail du sexe. La moitié des TS ont atteint le niveau secondaire. N =70 Graphique 3: Distribution des travailleuses du sexe enquêtées selon le niveau de scolarisation Près des ¾ des TS ont été scolarisées dont plus de la moitié ont atteint les niveaux secondaire et supérieur. Les non scolarisées représentent plus d'1/4 de l'ensemble des enquêtées Tableau VIII: Répartition des TS selon leur niveau d'instruction et la régularité dans la fréquentation des services adaptés pour le suivi médical. (N=70)
Avec un khi2 (÷2) de 1,24 et P= 0,74 (P>0,05) ; la différence par rapport au niveau d'instruction des TS et la régularité de la fréquentation des services adaptés, n'est pas statistiquement significative. En d'autres termes, on pourrait dire que les résultats de cette enquête ne permettent pas d'établir une relation entre le niveau d'instruction et la fréquentation régulière des services adaptés par les TS. 5.2.1.7 La résidenceLes TS sont présentes dans de nombreux quartiers à travers la commune de Ouagadougou. Celles qui ont participé à la présente enquête se retrouvent dans les différents secteurs à des proportions différentes comme le témoigne le tableau suivant. Tableau IX: Répartition des travailleuses du sexe enquêtées selon le lieu de résidence (N =70)
Ce tableau montre que les répondantes proviennent de dix secteurs de la ville de Ouagadougou. Celles résidant au secteur 15 sont les plus nombreuses et représentent plus du tiers. 14,3% habitent le secteur 30, tandis que les secteurs 12 et 3 hébergent chacun 10% des TS. 5.2.1.8 Le type de travail du sexe pratiquéTrois types de travail du sexe sont pratiqués par les TS enquêtées. Plus de la moitié d'entre elles se retrouvent dans les chambres de passe. Les autres sont soit des TS sédentaires qui attendent leurs clients à domicile ou des racoleuses qui rencontrent leurs clients en arpentant les rues de la ville de Ouagadougou. N =70 Graphique 4: Distribution des travailleuses du sexe enquêtées selon le type de travail du sexe pratiqué 53% des TS exercent dans les chambres de passe, 24% à domicile et 23% passent le temps dans la rue à la recherche de leurs clients. 5.2.1.9 Le nombre de visites médicales effectuées et leur régularitéAu cours de l'année 2005, les 70 TS participant à l'étude ont effectué au total 222 visites. Le nombre de visites effectuées par TS est compris entre 1 et 10 visites. La plupart des TS (70%) ont effectué entre une et trois visites médicales. La moyenne des visites est de 3,17 par TS ; le mode et la médiane sont égales et sont de 3 visites. En ce qui concerne la régularité des TS au suivi médical, moins d'un tiers (soit 24,3%) sont régulières. En plus, la majorité de celles qui sont régulières ont effectué un nombre limité de visites (2 à 4 visites). 5.2.2 Connaissances des travailleuses du sexe sur le suivi médical et les IST5.2.2.1 Les raisons des visites médicalesLes TS interrogées ne sont pas très bien informées sur les raisons du suivi médical. Selon elles, les raisons de leur venue dans les centres de soins adaptées sont :
Seulement 7 TS ont cité la prévention des IST/VIH/SIDA. 5.2.2.2 La périodicité et l'importance du suivi médicalLes TS enquêtées, ont des avis variés sur la périodicité du suivi médical. Pour la plupart d'entre elles (63%), la TS doit aller une fois tous les mois à l'unité de soins adaptés pour le suivi médical. Seulement 26 TS savent que la périodicité du suivi médical en vigueur est d'une fois tous les 2 mois. Bien que de nombreuses TS effectuent irrégulièrement les visites médicales, elles reconnaissent dans leur grande majorité (97,1%), l'importance de cette activité. Seulement 02 TS (2,9%) estiment qu'il est peu important. 5.2.2.3 Les ISTToutes les 70 TS interrogées reconnaissent avoir déjà entendu parlé des IST. Mais moins du tiers, soit 23 TS ont pu citer la majorité des signes IST de la femme, ce qui correspond à une proportion de 32,9%. Certaines considèrent l'amaigrissement, les troubles relatifs au cycle menstruel et les hémorroïdes comme des manifestations d'IST. A la question : "Existe-t-il un lien entre les IST et le VIH/SIDA ? ", 26 TS (37,1%) ignorent que ce lien existe. Tableau X: Répartition des TS selon leur connaissance du lien entre IST et VIH et leur régularité dans la fréquentation des services adaptés pour le suivi médical. (N=70)
Avec un khi2 (÷2) de 1,97 et P= 0,37 (P>0,05) ; la différence entre la connaissance du lien entre IST et VIH et la régularité de la fréquentation des services adaptés, n'est pas statistiquement significative. Les résultats de cette enquête ne permettent donc pas d'établir un rapport entre la connaissance de la relation IST et VIH et la régularité dans la fréquentation des services adaptés par les TS. 5.2.3 Satisfaction des travailleuses du sexe5.2.3.1 Appréciation du coût des prestationsLes frais de consultation et des kits de traitement des IST constituent les prestations qui ont été appréciées par les répondantes au questionnaire. De toutes les 70 TS interrogées, 09 (12,9%) ne sont pas satisfaites de l'accessibilité financière des centres adaptés. Parmi ceux-ci, 03 (4,3%) estiment que le coût des prestations est très élevé et les 06 autres (8,6%) pensent que les prestations sont un peu cher. Par ailleurs, la majorité (87,1%) trouve que le prix à payer pour bénéficier des prestations au niveau des 02 centres adaptés n'est pas du tout cher. 5.2.3.2 Appréciation de la distanceLes enquêtées ont apprécié au cours de cette étude, la distance qui sépare leur lieu de résidence et l'unité de soins adaptés qu'elles fréquentent. Les résultats de cet entretien figurent sur le tableau qui suit : Tableau XI : Répartition des travailleuses du sexe enquêtées selon leur appréciation de la distance entre leur lieu de résidence et le service adapté fréquenté (N=70)
61 TS (87,2%) ne sont pas satisfaites de la distance qui sépare leur domicile du service adapté fréquenté. Ainsi, 48,6% d'entre elles, soit 34 TS, trouvent cette distance très longue et 38,6% la trouvent un peu longue. Seulement 6 TS soit 12,8% estiment que les services sont accessibles géographiquement. Tableau XII: Répartition des TS selon leur appréciation de la distance pour accéder aux services adaptés et leur régularité dans la fréquentation (N=70)
Avec un khi2 (÷2) de 2,54 et P= 0,2806 (P>0,05) ; la différence par rapport à l'appréciation faite de l'accessibilité géographique et la régularité de la fréquentation des services adaptés, n'est pas statistiquement significative. 5.2.3.3 Appréciation du temps d'attentePrès de 50% des TS interrogées ne sont pas satisfaites du temps d'attente. 40% le trouvent moyen et 8,6% estiment qu'il est très long. Celles qui apprécient favorablement ce temps sont au nombre de 36 TS, soit 51%. 5.2.3.4 Appréciation de l'état des locauxConcernant les locaux consacrés au suivi médical, plus de 85% des enquêtées les trouvent adéquats. Celles qui les trouvent inadéquats, avancent pour se justifier, des raisons d'insuffisance de propreté ou de discrétion auditive et visuelle. 5.2.3.5 Appréciation de l'accueil des agents de santéPrès de la moitié des TS trouvent que l'accueil des agents de santé reste à être amélioré. La fréquence des appréciations faites est matérialisée par le graphique suivant : N = 70 Graphique 5: Distribution des travailleuses du sexe enquêtées selon l'appréciation faite de l'accueil des agents de santé
L'accueil dans les services adaptés a été diversement apprécié par les enquêtées. 52% sont satisfaites tandis que 11% le trouvent mauvais et 37% estiment qu'il est de qualité moyenne. 5.2.3.6 Appréciation de la disponibilité du personnelTableau XIII : Répartition des travailleuses du sexe enquêtées selon leur appréciation de la disponibilité du personnel soignant. (N =70)
La disponibilité du personnel des services adaptés est appréciée diversement par les TS. 60% d'entre elles le trouvent très disponible. En revanche, 6% estiment que les agents ne sont pas du tout disponibles et 24 TS soit 34,3% trouvent qu'ils sont peu disponibles. Elles soutiennent leurs propos par le fait qu'ils sont quelques fois absents ou renvoient par moment des TS parce que leur temps ne permet pas de les prendre en charge. 5.2.3.7 Appréciation des horaires d'ouverture et de fermeture des centresPlus d'un tiers, soit 37% des répondantes ne sont pas satisfaites des horaires d'ouverture et de fermeture des centres. Cette situation d'insatisfaction est plus prononcée chez les TS fréquentant le centre du secteur 15, où 2/3 des patientes ne sont pas satisfaites contre 1/6 dans l'unité du secteur 12. 5.2.3.8 Discrétion visuelle et auditive des salles de consultationLa majorité des TS (83%) estime que la discrétion visuelle et auditive est assurée. 6% estiment que des personnes peuvent les entendre ou les voir étant dehors. Les autres ont répondu par « je ne sais pas ». 5.2.3.9 Efficacité des traitements prescritsTableau XIV : Répartition des travailleuses du sexe enquêtées selon leur appréciation de l'efficacité des traitements administrés. (N=70)
Parmi 67 TS qui se sont prononcées sur l'efficacité des traitements prescrits par les agents des services adaptés, 63 estiment qu'ils sont efficaces. Par contre, 04 TS (5,7%) ont trouvé ces prescriptions inefficaces pour traiter les affections qu'elles ont présentées. 5.2.3.10 Les raisons évoquées pour justifier la fréquentation irrégulière des servicesLes raisons évoquées par les TS pour justifier les fréquentations irrégulières des services de soins adaptés sont multiples: § La distance (22) ; § Le manque d'informations sur la nécessité du suivi médical régulier (16) ; § La stigmatisation (14) ; § La discrimination (16) ; § Le manque de moyens financiers (11) ; § L'oubli (4) ; § Le manque de temps (3) ; § Les critiques négatives sur les services adaptés (2) ; § L'indisponibilité des agents (6) ; § La honte (2) ; § Le manque de surveillance du suivi par les gérants des sites de TS (3). La plupart des répondantes ont évoqué la distance, la stigmatisation et le manque d'information sur le suivi médical régulier, pour justifier la fréquentation irrégulière des services adaptés. Les autres facteurs, bien que rarement évoqués, gardent tout de même une importance du fait qu'ils proviennent des utilisatrices des services adaptés. 5.2.3.11 Les suggestions pour améliorer la régularité de la fréquentationAfin d'améliorer cette situation de fréquentation irrégulière des services adaptés de la commune de Ouagadougou, les suggestions suivantes ont été formulées par les TS § Intensifier la sensibilisation (22) § Avoir plus de considération de la part des agents de santé et de la population (13) ; § Assurer la gratuité des soins dans les structures (6) ; § Assurer le transport des TS vers les centres (8) ; § Assurer le suivi médical sur les sites de travail du sexe (11) ; § Décentraliser (augmenter le nombre) des services adaptés (6) ; § Impliquer les gérants des sites dans le suivi de la régularité des fréquentations (3) ; § Améliorer la qualité des prestations (2). 5.3 RESULTATS ISSUS DE L'ENTRETIEN AVEC LES RESPONSABLES DES ORGANISMES RELAIS (OR)Cet entretien a été réalisé avec 4 OR et a porté sur les actions qu'ils mènent sur le terrain au profit des TS. Nous avons aussi voulu par cet entretien, avoir leur avis sur la fréquentation irrégulière des TS au suivi médical et les solutions qu'ils proposent pour y remédier. . 5.3.1 Les actionsA la question de savoir "quelles sont les actions qu'ils mènent au profit des TS de la ville de Ouagadougou ? ", il ressort que les actions à leur endroit sont principalement des séances de sensibilisation sur les IST/VIH/SIDA qui ont lieu aussi bien dans les domiciles des TS que sur les sites de travail du sexe. Ces séances sont aussi des occasions pour parler de la nécessité du suivi médical et de les orienter vers les unités de soins adaptés du secteur 12 ou du secteur 15. 5.3.2 La couverture spatiale des actionsLa question sur les quartiers de la ville de Ouagadougou couverts par les actions des 4 OR a permis de savoir qu'ensemble, ils couvrent toute la commune de Ouagadougou. 5.3.3 Les raisons de la mauvaise fréquentation des centresSelon les responsables des OR, les raisons qui expliquent la fréquentation irrégulière des services adaptés pour le suivi médical, sont nombreuses. Les facteurs figurant sur le tableau suivant ont été relevés. Tableau XV : Fréquence des causes de la mauvaise fréquentation des centres. (N=4)
L'inaccessibilité géographique, les rafles policières, le mauvais accueil, la mobilité des TS et l'absence de prise de conscience sur la nécessité du suivi médical sont les raisons les plus citées pour justifier la fréquentation irrégulière des services adaptés par les TS. 5.3.4 Avis sur l'absence de textes réglementairesLes responsables des OR sont favorables à la mise en application des articles 72 et 73 du code de santé publique. Selon eux, ces dispositions permettront d'exiger de la part des TS un suivi régulier, d'impliquer les forces de l'ordre dans les efforts de lutte contre les IST/VIH/SIDA au sein de la population et d'harmoniser les interventions des différents acteurs. 5.3.5 Les suggestionsPour améliorer la participation des TS au suivi médical, les suggestions suivantes ont été faites par les responsables des OR : Tableau XVI : Fréquence des suggestions formulées pour améliorer la fréquentation des centres. (N=4)
La sensibilisation, la décentralisation des centres et le soutien des OR sont les actions privilégiées par la majorité des responsables des OR pour assurer une amélioration de la fréquentation des centres par les TS en vue du suivi médical.
5.4 RESULTATS ISSUS DE L'ENTRETIEN AVEC LE CHARGE DE PROGRAMME IST DU SP/CNLS/ISTIl ressort de cet entretien, l'existence dans la ville de Ouagadougou des deux structures consacrées au suivi médical des TS, avec l'appui technique et financier de l'ex-projet Sida3. Aussi, un cadre de concertation, non encore formalisé, existe avec les partenaires intervenants dans le milieu du travail du sexe. Au niveau national, le chargé de programme IST a relevé l'existence de services pour le suivi médical des TS à Banfora, Ouahigouya, Niangoloko et Pouytenga. Il a fait remarquer l'inexistence de ces services adaptés, dans de nombreuses villes du pays, avant de révéler la mise en oeuvre très prochaine du suivi médical des TS sur toute l'étendue du territoire national. Pour ce faire, un document intitulé Guide à l'intention des intervenants dans les milieux de la prostitution dans le cadre de la lutte contre le SIDA et les IST au Burkina Faso et autres supports (registres, cartes de suivi...) ont été déjà élaborés. Un lancement officiel des documents, suivi de formation des agents de santé sont prévus avant le démarrage effectif de cette activité. Ces services chargés du suivi médical, seront intégrés dans des formations sanitaires existantes avec l'implication de tous les agents de santé desdites formations. Par rapport au statut juridique du travail du sexe, il a relevé l'existence de l'article 73 du code de santé publique et le manque de son décret d'application. 5.5 RESULTATS ISSUS DE L'ENTRETIEN AVEC LES GERANTS OU PROPRIETAIRES DES SITES DE TRAVAIL DU SEXEL'entretien avec les gérants ou propriétaires des sites de travail du sexe a été orienté principalement vers les activités menées en faveur des TS dans le domaine sanitaire, les raisons de la mauvaise fréquentation des unités de soins adaptés par les TS et les solutions à proposer pour l'améliorer. 5.5.1 Participation des TS au suivi médicalA la question de savoir si les TS du site concerné participent au suivi médical, l'ensemble des gérants interrogés a répondu par l'affirmative avant de reconnaître que la régularité de ce suivi n'est pas assurée par toutes les TS. 5.5.2 La contribution des gérants ou propriétaires de sitesL'organisation de séances de sensibilisation sur le site (6/10), l'accompagnement de nouvelles TS vers les services adaptés (2/10) et la vérification par moment des cartes pour s'assurer de la participation des TS au suivi médical (4/10), sont autant d'actions que mènent certains gérants de sites. 5.5.3 Les causes de l'irrégularité de la fréquentation des centres par les TSPour justifier l'irrégularité dans la fréquentation des services adaptés, les gérants ou propriétaires des sites de travail du sexe avancent les raisons figurant dans le tableau suivant: Tableau XVII : Fréquence des causes de la mauvaise fréquentation des centres. (N=10)
La distance le mauvais accueil des agents, la stigmatisation, et les rafles policières constituent selon les gérants des sites de travail du sexe les causes majeures de la mauvaise fréquentation des services adaptés pour le suivi médical des TS. 5.5.4 Les suggestionsLes solutions préconisées par les gérants ou propriétaires des sites de travail du sexe pour assurer une meilleure fréquentation des unités de soins adaptés sont répertoriées dans le tableau suivant: Tableau XVIII : Fréquence des suggestions des gérants ou propriétaires des sites de travail du sexe pour assurer une meilleure fréquentation des services adaptés (N=10)
Les suggestions les plus fréquemment évoquées par les gérants ou propriétaires des sites de travail du sexe pour assurer une participation régulière des TS au suivi médical sont : l'amélioration de la qualité des prestations, le suivi médical sur les sites de travail du sexe et la sensibilisation. 5.6 RESULTATS ISSUS DE L'OBSERVATION5.6.1 Observation de la consultationLe seuil de performance que nous avions fixé est de 80%. A partir de ce seuil, les prestations des services adaptés sont jugées satisfaisantes. Les constats faits par domaine sont les suivants :
Les agents, dans les 2 services, saluent les TS à leur arrivée et les invitent à s'asseoir. Cependant, ils ne les mettent pas suffisamment en confiance.
L'interrogatoire a lieu dans la salle de consultations avec les portes fermées et les fenêtres couvertes par des rideaux. La barrière linguistique est un handicap majeur qui a été perçu au cours de l'interrogatoire avec les TS anglophones. Elle limite l'expression des préoccupations par les TS et les explications de la part des agents. La date du prochain rendez-vous est notée sur la carte de la TS et portée à sa connaissance. Elle ne fait pas l'objet d'échanges ou de négociation pour avoir l'avis de la TS.
Les différentes étapes de l'examen physique de la femme sont respectées et bien conduites. Au cours des examens, le toucher a été pratiqué et le spéculum utilisé. La TS a été à chaque fois protégée contre les regards grâce au paravent. Dans les cas de TS souffrant d'IST, l'algorithme n'a pas toujours été consulté pour la prise en charge mais les kits prescrits étaient en adéquation avec le diagnostic. Les supports ont été bien remplis au cours des différentes visites médicales. Mais dans le service adapté du secteur 12, les cas de perte de carte de suivi de la TS conduisent à une réinscription avec délivrance d'une nouvelle fiche et d'une nouvelle carte qui sont toutes gratuites. Cette réinscription expose à une mauvaise estimation de la fréquentation des services adaptés.
Cette activité n'est véritablement mise en exergue qu'en présence des TS venues dans le service adapté pour la première fois. Les anciennes TS ne bénéficient que de rappels superficiels sur la nécessité d'exiger toujours le préservatif pour se protéger contre les IST/SIDA et les grossesses non désirées. Avec elles, l'explication de la nécessité d'un suivi médical régulier, la démonstration du port des préservatifs et la promotion du dépistage volontaire du VIH ne sont pas toujours effectuées. 5.6.2 Les locauxLes salles consacrées au suivi médical dans les deux services sont propres, assez spacieuses et équipées pour les examens cliniques. Les ouvertures sont couvertes par des rideaux en plus de l'existence de paravent pour protéger les patientes des regards lors de l'examen physique. 5.6.3 Le matériel médico-techniqueLe matériel médico-technique existe dans les deux centres en quantité suffisante pour permettre une bonne prise en charge des TS. 5.6.4 Les consommablesDans tous les 2 centres, les consommables sont disponibles grâce à des dotations de la part du projet Sida 3. Avec la fermeture de ce projet l'approvisionnement en consommables pourrait constituer un problème si toutefois des mesures de la part des autorités sanitaires ne sont pas prises à temps. 5.6.5 Les kits de médicamentsLe centre du secteur 12 connaît une rupture du "kit bubon inguinal" suite à la péremption des médicaments qui le constituent. En dehors de ce kit, les autres sont disponibles et ne connaissent pas de rupture. En revanche, le centre du secteur 15 a connu des ruptures de kits qui sont à présent comblées. Les préservatifs qui sont destinés à être offerts aux TS au cours du suivi médical connaissent une rupture dans les 2 services. 5.6.6 Répartition des tâches et définition des postesDans le service adapté du secteur 12, même si la répartition des tâches et la définition de postes ne sont pas affichées, les postes et tâches de chaque agent sont précis et ces agents n'exécutent que ces tâches dans le domaine du suivi médical des TS. La situation au secteur 15 est bien différente de celle du secteur 12. En effet, dans ce centre, il n'existe pas de répartition de poste ni de description de tâches en matière de suivi médical. Les agents qui assurent le suivi médical, s'occupent aussi de la prise en charge de malades au dispensaire ainsi que d'autres activités du CSPS comme le conseil dépistage volontaire du VIH pour tous les malades sans exception. VI. DISCUSSION ET SYNTHESE DES RESULTATS6.1 DISCUSSIONL'objectif de notre étude consiste à mettre en évidence les facteurs qui sont à l'origine de la fréquentation irrégulière des services publics adaptés de la ville de Ouagadougou pour le suivi médical des TS. Au regard des résultats ci-dessus, et en tenant compte des éléments de la revue de la littérature et du cadre conceptuel, nous allons mener la discussion autour des points suivants : § Les facteurs liés aux prestataires de soins ; § Les facteurs liés aux travailleuses du sexe ; § Les facteurs liés à l'organisation des services publics adaptés ; § Les facteurs liés à la politique nationale en matière de suivi médical des TS. 6.1.1 Les facteurs liés aux prestataires6.1.1.1 Caractéristiques des agentsDans ce volet, les éléments suivants ont été étudiés pour identifier les facteurs ayant une influence sur la fréquentation des services adaptés. ü La qualification professionnelle, la formation continue et la supervision D'après notre étude, les agents qui assurent le suivi médical sont en majorité, des sages femmes et des infirmiers ayant tous bénéficié de formation en matière de prise en charge des TS et de supervisions des activités de suivi médical. On peut donc considérer que le personnel chargé du suivi médical est qualifié et compétent. Cela peut être un facteur pour assurer une bonne qualité des prestations et la fréquentation des services adaptés, d'autant plus que parmi les critères clefs retenus par l'OMS pour une accessibilité des services de santé aux TS, figurent la compétence et le professionnalisme des prestataires2(*) ü Le sexe La majorité des agents (75%) sont de sexe féminin. Toute chose qui pourrait favoriser la fréquentation des TS, étant donné qu'elles sont du même sexe. ü Le nombre d'années de service et l'ancienneté dans le poste Le nombre d'années de service des agents de santé est de 20 ans en moyenne, avec une ancienneté dans les services adaptés qui varie entre 2 et 5 ans. Le personnel a une ancienneté pas très élevée (3,5 ans en moyenne) dans le suivi médical, ce qui leur éviterait de tomber dans la routine. Cela peut constituer un avantage dans la qualité des prestations de soins en matière de suivi médical. 6.1.1.2 Les connaissances théoriques des agentsü Connaissances des étapes de la prise en charge syndromique et des activités de suivi médical La majorité des agents (75%), ont de bonnes connaissances sur les étapes de la prise en charge syndromique des IST. Mais l'insuffisance de la communication pour un changement de comportement par un quart des prestataires, ne favorise pas la prise de conscience des TS sur la nécessité du suivi médical et peut contribuer au non respect de la périodicité des visites En matière de suivi médical, les connaissances des agents sur les différentes activités sont insuffisantes. Ces insuffisances, traduites par les omissions de la démonstration du port du condom, de la promotion du dépistage volontaire du VIH et de la négociation du rendez vous pour la prochaine visite, sont des obstacles dans la qualité des prestations, capables d'influencer la régularité de la fréquentation des services adaptés. 6.1.1.3 Les pratiques des agentsü Utilisation du spéculum, de l'algorithme et pratique du toucher vaginal Près de 2/3 des prestataires affirment faire usage du spéculum et du toucher vaginal lors du suivi des TS. Ces pratiques qui doivent être systématiques lors de l'examen physique de toute TS, gagneraient à être améliorées car plus d'un tiers ont reconnu qu'ils ne les effectuent qu'occasionnellement. La plupart des IST chez les femmes pouvant être asymptomatiques, il est nécessaire de bien mener l'examen physique en vue de les dépister. Même si tous les prestataires affirment utiliser toujours l'algorithme pour le suivi médical, les insuffisances constatées dans la connaissance des syndromes figurant dans ce document, peuvent permettre de dire que son utilisation n'est pas effective. Ceci a d'ailleurs été confirmé lors de l'observation des prestations. Ce qui peut influencer la qualité de la prise en charge des TS et la fréquentation des services adaptés. ü Disposition à assurer le suivi médical des TS Un quart des agents ont affirmé qu'ils sont parfois mal à l'aise pour assurer le suivi médical des TS, à cause du manque de motivation et de l'insuffisance de matériel médico technique. Certains agents qui ont été formés auraient même refusé de mener cette activité, évoquant leur conviction religieuse, le manque de motivation ou la crainte d'être jugés par la communauté. Tout cela nous permet de dire que la stigmatisation des TS n'est pas seulement l'apanage des membres de la communauté. En plus, on pourrait lier ce manque d'intérêt des agents pour le suivi médical, au fait que cette activité ne fait pas partie du PMA ou au fait qu'elle est considérée comme une activité initié par un projet. et de ce fait, doit leur faire bénéficier d'une prise en charge. L'ensemble de ces insuffisances influence la qualité des prestations et par ricochet la fréquentation régulière des services adaptés.
ü Communication avec les TS Tous les agents ont affirmé avoir des difficultés de communication avec la majorité des TS, eu égard à la barrière linguistique. Ce qui ne permet pas de véhiculer convenablement les informations en faveur du suivi médical et des mesures de prévention. Cette barrière linguistique qui a été d'ailleurs ressortie par les prestataires de soins comme une difficulté majeure dans le suivi médical, a aussi été constatée lors de l'observation. Elle peut influencer significativement la fréquentation des services adaptés par les TS. A ce propos, une étude socio-anthropologique réalisée par la Direction de la santé de la famille (DSF)2(*)4 a révélé que la faible communication des agents de santé constituait un frein à l'utilisation des services d'une manière générale. Au regard des différentes insuffisances relevées, nous pouvons conclure que les facteurs liés aux prestataires de soins ne favorisent pas la fréquentation régulière des services adaptés de la ville de Ouagadougou : Ce qui vérifie notre première hypothèse. 6.1.2 Les facteurs liés aux travailleuses du sexe6.1.2.1 Caractéristiques des TSü L'âge et la nationalité L'âge moyen des TS est de 23,9 ans. 84,3,% ont moins de 30 ans. Les TS sont donc en majorité jeunes. Ces résultats sont corroborés par une étude menée à Ouagadougou en 2000 par l'AFAFSI1(*)3 et qui avait trouvé que 69% des TS avaient moins de 30 ans. Cette jeunesse doit être à notre avis un atout dans la fréquentation des services adaptés, parce qu'elles sont sensées mieux percevoir la nécessité du suivi de l'état de santé. Cet avis est soutenu par F. KINTIN et MAIGA 2(*)0 qui affirment que la proportion de perception de la gravité des problèmes de santé est plus élevée chez les TS qui ont moins de 25 ans. Les TS enquêtées sont en majorité de nationalité nigériane (65,8%). Les burkinabé viennent en seconde position et représentent 34,2%, ce qui rejoint la remarque du quotidien sidwaya1(*)6 qui affirmait que "La prostitution jadis l'affaire des filles venant de pays voisins est maintenant pratiquée par les nationaux." ü La situation matrimoniale et le nombre d'enfants La majorité des TS (77%) sont célibataires. Les mariées représentent 7%. Dans l'étude de F. KINTIN et MAIGA2(*)0, les TS célibataires étaient aussi majoritaires (64,6%) Plus de la moitié des TS ont au moins un enfant. Ces charges familiales peuvent constituer un handicap dans la fréquentation régulière des TS en dépit de la subvention des soins offerts dans les services adaptés. ü Le niveau d'instruction La majorité des TS (74%) sont instruites, 23% sont du niveau primaire, celles du niveau secondaire représentent 50%. Dans cette étude, nous n'avons pas pu établir une relation entre le niveau d'instruction et la fréquentation régulière des services adaptés. Pourtant, un bon niveau d'instruction devrait augmenter la capacité de compréhension et de discernement sur la nécessité d'un suivi médical régulier et de l'adoption de comportement à moindres risques. La faible fréquentation des services adaptés malgré le bon niveau d'instruction des TS, pourrait être due à la barrière linguistique, car la majorité des TS a reçu cette instruction en anglais. Autrement, nous sommes d'avis avec T. LOUGOUSSE 2(*)5 qui soutient que le niveau d'instruction est un facteur de motivation à l'utilisation des services de santé. Son étude a montré qu'il y a 4 fois plus de malades alphabétisés parmi les consultants par rapport à la population générale. La scolarisation de la majorité des TS doit donc être un facteur favorisant l'utilisation régulière des services adaptés pour le suivi médical. 6.1.2.2 Connaissances des TS sur le suivi médical et les ISTLes connaissances des TS en matière d'IST et de suivi médical restent insuffisantes. Seulement 32,9% connaissent bien les signes des IST de la femme. L'EDS1(*)4 2003 a trouvé qu'en dehors du VIH, les autres IST sont peu connues par les femmes. En effet, 69% d'entre elles déclarent ne pas connaître une IST en dehors du VIH. Elles sont 67,7% à rechercher des soins lorsqu'elles déclarent avoir eu une IST. Même si la majorité (97%) reconnaît l'importance du suivi médical, dans le cas de notre étude, seulement 10% savent qu'il permet d'assurer la prévention contre les IST et le SIDA. Ces limites en matière de connaissances sur les IST et la nécessité du suivi médical peuvent être dues, soit à des insuffisances dans la transmission des messages de sensibilisation, soit à un manque d'intérêt de la part des TS ou soit à la barrière linguistique comme évoquée plus haut. Toutes ces faiblesses peuvent constituer un obstacle à une prise de conscience sur la nécessité d'un suivi médical régulier et conduire à une mauvaise fréquentation des services adaptés. Une TS du secteur 30 a d'ailleurs traduit parfaitement cette idée à travers la phrase suivante: "On paie cher le taxi pour venir jusqu'ici et chaque fois vous nous examinez seulement pour dire que tout va bien sans donner de médicament, ni d'analyse de laboratoire". 6.1.2.3 Satisfaction des travailleuses du sexeü Le coût des prestations La plupart des TS (87%) apprécient favorablement l'accessibilité financière des services adaptés. Elles estiment que les frais de la consultation et des médicaments sont abordables. Ces appréciations devaient constituer un atout majeur pour la fréquentation régulière des services adaptés, quand on sait que le coût est fréquemment cité comme une cause qui limite la fréquentation des services de santé. Ceci est confirmé par une enquête d'opinion réalisée par LINGANI C. et YODA C2(*)6et qui a montré que les causes de la mauvaise fréquentation des centres de santé sont entre autres: le manque de moyen financier et le coût élevé des prestations. ü Appréciation de la distance Contrairement à l'accessibilité financière, la plupart des TS (87,25%) ne sont pas satisfaites de l'accessibilité géographique. Quand on sait l'influence de cette accessibilité dans l'utilisation des services de santé en général, cela constitue sans doute un obstacle important dans l'utilisation régulière des services adaptés pour le suivi médical. Ceci est d'ailleurs corroboré par J.A.BIDIGA 2(*)7 qui a trouvé que plus on s'éloigne des services de santé, plus le taux de fréquentation diminue. ü Appréciation du temps d'attente, de l'état des locaux et de l'accueil Un peu plus de la moitié des TS interrogées (51%), trouvent que le temps d'attente est satisfaisant; 40% le trouvent peu satisfaisant. Sur cette base, on peut estimer que dans l'ensemble, le temps d'attente est passable. Pourtant, le temps passé dans les différents centres pour assurer l'observation, nous a permis de constater que deux TS (1/3 des observées) ont eu un temps d'attente excédant 30 minutes. Pour 85% des enquêtées, les locaux réservés au suivi médical sont adéquats. Quant à l'appréciation de l'accueil, satisfaction est moyenne : 52% trouvent que l'accueil est bon, pour 37%, il est passable contre 11% qui l'on trouvé mauvais. Ces différents éléments sont pourtant importants dans l'utilisation des services. Leur amélioration peut constituer un atout majeur pour une fréquentation régulière des services adaptés par les TS. ü Appréciation de la disponibilité du personnel La plupart des TS (60%) estiment que le personnel est disponible. Celles qui ne sont pas du tout satisfaites, bien que minoritaires, affirment que des agents sont quelques fois absents ou renvoient des TS pour un rendez-vous ultérieur, sous prétexte que leur temps ne permet pas de les prendre en charge. Cette situation pourrait à notre sens, engendrer une mauvaise fréquentation des services pour le suivi médical. ü Appréciation des horaires d'ouverture et de fermeture des centres 37% des répondantes ne sont pas satisfaites des horaires d'ouverture et de fermeture des centres. Cette situation est plus prononcée chez les TS fréquentant le service adapté du secteur 15 où 2/3 des patientes ne sont pas satisfaites contre 1/6 dans l'unité du secteur 12. Au secteur 15, le service s'ouvre le matin de 7h à 12h et le soir de 15h à 17h . Au secteur 12, il s'ouvre de 9h à 15h. Les jours ouvrables sont du lundi au vendredi pour les deux (2) services. Dans les critères clefs d'accessibilité des services adaptés, l'OMS relève ceci :"la clinique devrait être ouverte aux périodes où le demandeur de soins peut avoir accès aux services. Des travailleurs du sexe chercheront les services l'après midi parce qu'ils travaillent dès la tombée du jour jusqu'à tard dans la nuit." D'où la nécessité d'adapter les horaires du service du secteur 15. ü Discrétion auditive et visuelle des salles de consultation La discrétion visuelle et auditive pendant la consultation de suivi des TS tient compte d'un certain nombre de critères qui sont la fermeture des portes de consultation et la protection des fenêtres par des rideaux. Partant de ces critères, les résultats de l'étude font ressortir une appréciation favorable de la discrétion visuelle et auditive des salles de consultation par les TS (80% sont satisfaites). Cette appréciation a d'ailleurs été confirmée par l'observation. Cette situation devrait favoriser la régularité de la fréquentation des services adaptés. ü Efficacité des traitements prescrits La grande majorité des TS (90%) ont affirmé que les traitements prescrits en cas d'IST se sont avérés efficaces. Cette satisfaction peut constituer une motivation pour une bonne fréquentation des services adaptés au détriment de l'automédication. Car, selon le pré sondage IST/VIH/SIDA2(*)8 mené par la Direction de l'action sociale et de l'éducation de la commune de Ouagadougou à l'endroit des TS burkinabé, 45% des TS font de l'automédication et de la thérapie de proches (amies, partenaires sexuels) contre 40% qui ont recours aux formations sanitaires en cas de maladie. ü Les raisons évoquées pour justifier la fréquentation irrégulière des services adaptés La distance, la stigmatisation et le manque d'information sur la nécessité du suivi médical régulier ont été les raisons les plus évoquées pour justifier la fréquentation irrégulière des services adaptés. Des actions envers ces facteurs contribueraient sans doute à assurer une régularité dans la fréquentation des services adaptés. D'autres facteurs tels la disponibilité des agents, la honte, les critiques négatives sur les services, bien que peu évoqués méritent une attention particulière afin d'assurer une fréquentation régulière des services adaptés pour le suivi médical des TS. L'ensemble de ces éléments défavorables identifiés confirme notre hypothèse selon laquelle, des facteurs en rapport avec les travailleuses du sexe ont une influence sur la régularité de la fréquentation des services adaptés de la ville de Ouagadougou, dans le cadre du suivi médical. 6.1.3 Les facteurs liés au système de soins adaptés6.1.3.1 Cadre de concertationü Cadre de concertation entre les organismes communautaires et les services de soins adaptés Selon les enquêtés, ce cadre de concertation avec les OR existe au niveau des 2 services de soins adaptés. Trois agents affirment que la périodicité des rencontres est trimestrielle; les autres (62,5%) soutiennent que les rencontres sont irrégulières. De ce qui précède, on pourrait déduire que le cadre de concertation entre les services adaptés et les OR n'est pas formalisé et ces rencontres ne sont pas régulières. Quand on connaît l'importance des OR dans la sensibilisation et l'orientation des TS vers les services adaptés, cette situation peut engendrer une mauvaise fréquentation des services adaptés. L'implication des gérants et propriétaires de sites de travail du sexe dans les différentes actions de prévention est insuffisante. Pourtant, pour la réussite des interventions visant à améliorer la fréquentation des services adaptés, cette implication s'impose. Ceci peut leur permettre de suivre la régularité de la fréquentation des TS et exiger qu'elles soient à jour. 6.1.3.2 Conditions et cadre de travailü Matériel médico technique, consommables et médicaments Bien que des agents aient déploré le manque de matériel et de consommables en quantité suffisante, l'observation a permis de constater que dans les 2 services, la disponibilité des ressources est acceptable pour assurer le suivi médical des TS. Au premier trimestre, des ruptures de kits de médicaments avaient été constatées au secteur 15. Présentement les kits sont disponibles, et l'ensemble de ces atouts devait contribuer à assurer des prestations de qualité. ü Les locaux Les locaux du service adapté du secteur 12, qui ne sont réservés qu'aux TS, paraissent plus adaptés pour le suivi médical, si l'on s'en tient aux directives de l'OMS2(*) qui relèvent que : "les travailleurs sexuels évitent souvent les services offerts par les centres de santé fréquentés par la population générale ". Le service du secteur 15 qui est de type intégré, ne répond pas à cette exigence. En plus, les agents chargés du suivi médical dans ce service s'occupent d'autres tâches dans le CSPS. Ces occupations ne leur permettent pas d'être disponibles pour s'occuper avec diligence du suivi des TS, d'où le risque de stigmatisation et les longues attentes. Toutes ces insuffisances ne favorisent pas l'utilisation régulière des services adaptés pour le suivi médical. Pour J.C.GOVOU,2(*)9 « Plus les femmes traînent dans un service de santé, moins elles ont envie d'y aller». Néanmoins, la propreté et l'équipement des salles restent des forces communes aux deux services adaptés.
6.1.3.3 Organisation des servicesü Répartition des tâches et description de postes Dans le service adapté du secteur 12, la répartition des tâches et la définition de postes permettent une bonne organisation des activités. L'absence de répartition des tâches et de définition des postes au niveau du service adapté du secteur 15, peut conduire à une mauvaise exécution des activités. Cette situation peut aussi être à l'origine de l'indisponibilité des agents, relevée au cours de cette enquête par près de 40% des TS. L'organisation reste un facteur très important dans la bonne marche d'un service et des insuffisances en la matière peuvent avoir des répercussions sur sa fréquentation. 6.1.3.4 La prise en chargeA travers l'observation de la pratique du suivi médical, les services adaptés ont été jugés performants. Ceci constitue un facteur favorable à l'utilisation de ces services mais il ne doit pas occulter les insuffisances dans différents domaines de la prise en charge. Celles-ci contribuent sans doute des facteurs de mauvaise utilisation des services adaptés par les TS. ü L'accueil Bien que plus de la moitié des TS soient satisfaites de l'accueil, elles ont besoin d'être mises plus à l'aise. Cela dissiperait la gêne et la honte qui animent certains demandeurs de soins pour IST, y compris les TS et faciliterait aussi l'expression de leurs attentes. ü L'examen physique, l'utilisation de l'algorithme et le remplissage des supports Le respect des étapes de l'examen physique et l'utilisation de l'algorithme tout en prenant en compte la confidentialité et la vie privée sont nécessaires pour assurer le dépistage et le traitement efficace des IST ainsi que la fréquentation régulière des services adaptés. Un bon remplissage des supports permet d'assurer une bonne qualité des informations sanitaires produites dans le but d'une planification efficace des actions à entreprendre. Les réinscriptions constatées en cas de perte de cartes, au service adapté du secteur 12, conduisent à une mauvaise estimation de la régularité de la fréquentation des services adaptés par les TS. Le registre des visites médicales devait permettre de poursuivre le suivi au lieu d'une nouvelle inscription devant les cas de perte. ü La communication pour le changement de comportement Les séances de suivi médical doivent être toujours des occasions privilégiées pour sensibiliser les TS sur la nécessité du suivi médical régulier, du port du préservatif et du dépistage volontaire du VIH. Ces mesures doivent être rappelées à chaque visite pour permettre une prise de conscience de la part des TS, seul gage d'une fréquentation régulière des services de santé pour les visites périodiques. 6.1.3.5 Les services adaptés sur le plan nationalL'entretien avec le responsable du service chargé des groupes spécifiques, a permis de révéler la mise en place très prochaine sur toute l'étendue du territoire national, de services intégrés pour le suivi médical. Cette décentralisation devrait permettre d'assurer un meilleur suivi des TS. En ce sens, qu'elle sera l'occasion de résoudre le suivi des TS sur tout le territoire, ainsi que celui des TS transhumantes. Quoiqu'au regard des insuffisances relevées dans le type intégré en vigueur au secteur 15, il est nécessaire de les prendre en compte dans la mise en oeuvre future de ces services. L'ensemble des insuffisances relevées dans le domaine du système de soins adaptés, permet de confirmer notre hypothèse selon laquelle les facteurs liés au système de soins adaptés sont à l'origine de la fréquentation irrégulière des services adaptés de la ville de Ouagadougou par les TS. 6.1.4 Les facteurs liés à la politique nationale sur le suivi médical des TSLa majorité des agents de santé et des responsables des OR sont favorables à l'application de textes exigeant le suivi médical régulier des TS. Pour les responsables d'OR, l'absence de décret d'application de l'article 73 du code de santé publique, limite leurs actions sur le terrain. Cet avis est soutenu par l'ONUSIDA8(*), qui reconnaît que "le statut juridique du commerce du sexe dans une région donnée influe de façon significative sur l'efficacité des programmes de lutte contre les IST/SIDA destinés aux professionnel(le)s du sexe." Des textes réglementaires permettront la réduction de la clandestinité des TS et l'implication des forces de l'ordre dans le contrôle de la régularité du suivi médical. Ceci pourrait améliorer la fréquentation des services adaptés. La prise en compte des interventions ciblées dans le CSLS 2006-2010 est à saluer mais il serait nécessaire de l'accompagner par l'intégration du suivi médical des TS dans le PMA et sa prise en compte dans les plans d'action des districts sanitaires, qui constitueraient un gage de réussite de l'intervention ciblée auprès des groupes spécifiques. Il faut aussi souligner que ces actions ne pourraient avoir de résultats significatifs, s'il n'existe pas sur le plan structurel des responsables chargés du suivi évaluation de cette intervention à tous les niveaux de la pyramide sanitaire. 6.2 SYNTHESE DES RESULTATSDe la discussion des résultats, il ressort des points forts et des points à améliorer en vue d'accroître la régularité de la fréquentation des services adaptés de la ville de Ouagadougou, pour le suivi médical des TS. En résumé, nous retiendrons les éléments suivants: 6.2.1 Les forces du suivi médical dans les services adaptés
§ Le bon niveau de connaissances en matière de suivi médical ; § L'organisation des activités par la répartition des tâches et la description de postes au secteur 12 ; § La bonne expérience des agents ; § La bonne conduite de l'examen clinique des TS ; § La formation de tous les prestataires de soins ; § La motivation des agents du service du secteur 12 ; § La supervision des activités.
§ Les prestations financièrement accessibles ; § La propreté des services adaptés; § L'existence de cadre de concertation avec les OR; § L'équipement des services adaptés; § La disponibilité de kits de médicaments et consommables; § Les horaires d'ouverture et de fermeture au secteur 12 sont adaptés; § La discrétion auditive et visuelle des salles est assurée; § La participation communautaire par implication des OR.
§ Le bon niveau d'instruction de la majorité des TS ; § Les connaissances assez bonnes de certaines TS sur les IST.
§ L'existence de l'article 73 du code de santé publique ; § La prise en compte dans le CSLS 2006-2010 des interventions ciblées, comme domaine d'actions prioritaires de l'axe stratégique 1. 6.2.1 Les insuffisances du suivi médical dans les services adaptés
§ L'insuffisance de CCC lors du suivi médical ; § Les insuffisances dans la promotion du suivi médical régulier des TS et du dépistage volontaire du VIH; § Les insuffisances dans l'utilisation de l'algorithme; § Les insuffisances dans l'organisation des activités; § La faible disponibilité des agents du service du secteur 15; § Les difficultés de communication avec les TS anglophones; § L'absence de motivation des agents du S.A du secteur 15.
§ Le type de service adapté intégré du secteur 15, ne semble pas très efficace; § La réinscription des TS ayant perdu leur carte au secteur 12; § Les horaires d'ouverture et de fermeture du S.A du secteur 15 sont peu adaptés; § La collaboration avec les OR et gérants est insuffisante; § L'insuffisance de moyens des OR pour mener les activités; § La faible accessibilité géographique des services; § La faible fréquentation des S.A; § Le long temps d'attente ;
§ La barrière linguistique avec les TS anglophones ; § L'analphabétisme de certaines TS; § La perte des cartes de suivi; § La mobilité des TS; § Les connaissances insuffisantes sur les IST; § Les connaissances insuffisantes sur la périodicité du suivi médical.
§ L'inefficacité des programmes de lutte contre les IST/VIH/SIDA destinés aux TS; § L'absence de décret d'application de l'article 73 du Code de Santé Publique; § La faible implication des forces de l'ordre dans les actions en faveur du suivi médical ; § La non intégration du suivi médical des TS dans le PMA VII- RECOMMANDATIONSLa présente étude a permis de mettre en exergue non seulement des acquis mais aussi des insuffisances. Dans la perspective d'une contribution à l'amélioration de la régularité de la fréquentation des services adaptés par les TS, nous formulons les recommandations suivantes à l'endroit des autorités politiques, sanitaires, communales et des agents de santé.
§ OEuvrer à la mise en place d'un décret d'application de l'article 73 du code de santé publique; § OEuvrer à l'implication des forces de l'ordre dans les programmes en faveur du suivi médical des TS; § Prendre en compte l'activité dans le PMA ; § Mettre en place un service réservé aux TS dans le CSPS du secteur 15; § Améliorer l'accessibilité géographique des services adaptés, par leur mise en place dans les autres arrondissements de la commune de Ouagadougou; § Mettre en place des services adaptés dans les principales villes du Burkina Faso; § Poursuivre le financement des OR pour assurer leur participation aux actions de communication pour un changement de comportement.
§ S'impliquer dans les activités de suivi médical des TS; § Appuyer financièrement et matériellement les structures chargées du suivi médical des TS; § Impliquer la police municipale dans les activités de suivi médical des TS.
§ Assurer une concertation régulière avec les autorités communales, les OR et les gérants de sites de travail du sexe sur le suivi médical des TS; § Organiser des séances de suivi médical sur les sites de travail du sexe; § Impliquer les gérants et propriétaires des sites de travail du sexe dans le contrôle de la régularité du suivi médical; § Adapter les horaires d'ouverture et de fermeture du service adapté du secteur 15 aux temps des bénéficiaires; § Superviser régulièrement les agents des formations sanitaires sur le suivi médical et le remplissage des supports; § Assurer le suivi/évaluation des activités de suivi médical des TS; § Assurer un apprentissage de langue anglaise aux agents chargés du suivi médical et aux membres des OR impliqués dans la CCC; § Faire un plaidoyer auprès des partenaires pour la mobilisation des ressources dans le cadre de la mise en oeuvre des activités de suivi médical des TS; § Instaurer un système de motivation des prestataires de soins; § Elaborer et mettre à la disposition des agents des formations sanitaires des descriptions de poste de travail.
§ Instituer des cadres de concertation pour discuter de thèmes sur le suivi médical des TS; § Impliquer tous les agents de la formation sanitaire dans les activités de suivi médical des TS; § Assurer un bon remplissage des supports en évitant la double notification; § Assurer la sensibilisation des TS sur la nécessité du suivi médical, de la promotion du dépistage volontaire et les mesures de prévention; § Utiliser l'algorithme pour la prise en charge des TS; § Elaborer une répartition de tâches pour une meilleure organisation des activités de suivi des TS.
§ Utiliser les services adaptés pour le suivi médical; § Participer activement aux séances de CCC lors du suivi médical et dans les différents sites; § Bien conserver les cartes de suivi médical; § Faire la promotion du suivi médical auprès des paires. CONCLUSIONLe travail du sexe est un phénomène qui prend véritablement de l'ampleur dans la ville de Ouagadougou, avec un nombre de TS nationales sans cesse croissant et avec une grande proportion de jeunes. La précarité des conditions de vie et les pesanteurs socio- culturelles sont des facteurs qui favorisent cette pratique. Pourtant, les conséquences sanitaires au sein de cette communauté et dans la population générale sont importantes, d'où la nécessité de mesures de lutte appropriées. La présente étude a porté sur les déterminants de la fréquentation irrégulière des services adaptés de la ville de Ouagadougou pour le suivi médical des travailleuses du sexe. Elle a pour but de contribuer à la réduction de la propagation des IST/VIH/SIDA imputable aux TS, par l'amélioration de la fréquentation des services adaptés pour le suivi médical. Nous avons pour ce faire, collecté des données dont l'analyse a permis d'identifier plusieurs facteurs qui sont: - Les limites liées aux prestataires de soins, traduites entre autres, par une organisation insatisfaisante des activités, des insuffisances dans la communication pour un changement de comportement et une barrière linguistique avec les TS anglophones ; - Les insuffisances liées au système de soins adaptés, marquées par un service peu adapté, une collaboration avec les OR et gérants insuffisante, un temps d'attente long et une faible accessibilité géographique des services ; - Les facteurs liés aux TS, sont caractérisés par leur mobilité, les barrières linguistiques et la perte des cartes de suivi médical ; - La politique nationale en matière de suivi médical des TS (le caractère "non obligatoire" du suivi médical) déterminé par l'absence de décret d'application de l'article 73 du code de santé publique, une inefficacité des programmes en faveur du suivi médical régulier et des difficultés d'implication des forces de l'ordre dans le contrôle de la régularité du suivi. Ces résultats nous permettent de confirmer les hypothèses énoncées en début d'étude. Mais nous ne saurons passer sous silence les différents acquis dans le domaine du suivi médical, évoqués dans la synthèse et dont nous souhaitons le renforcement. A l'endroit des différents intervenants, nous avons formulé des recommandations et nous osons croire que leur mise en oeuvre contribuera à améliorer la régularité de la fréquentation des services adaptés. Toutefois, conscient des limites de cette étude, nous émettons le souhait que cette production serve de base pour approfondir le sujet de la fréquentation des services adaptés et poursuivre les recherches dans le but de réunir les conditions pour la réussite de leur implantation dans les principales villes du pays. BIBLIOGRAPHIE1 ONUSIDA /OMS. Le point sur l'épidémie de SIDA décembre 2005, Décembre 2005, 104 pages 2 OMS, Bureau Régional pour l'Afrique, Harare. Renforcement du contrôle des IST et prévention du VIH pour les populations vulnérables en Afrique,.(version provisoire) 37pages 3 BURKINA FASO, Présidence du Faso, Conseil National de Lutte contre le Sida et les IST, Secrétariat Permanent. Algorithmes de Prise en Charge des Infections Sexuellement Transmissibles, Révision Septembre 2002, P 4-5 4 WORLD HEALTH ORGANIZATION. Global prévalence and incidence of selected curable sexually transmitted infections. Geneva, 2001 5 BURKINA FASO, Ministère de la Santé, Direction des Etudes et de la Planification.(2006),Annuaires statistiques sanitaires 2005; P 71-90. 6 R. MORISSET et coll., Reconnaître, comprendre, traiter les MST Paris, Maloine, 1990 519 pages 7 PROJET SIDA3, Surveillance de seconde génération (2ème mesure), 2005 8 ONUSIDA. , Commerce du sexe et VIH/SIDA, Mars 2003 20 pages 9 PROJET SIDA 3. Bilan des interventions 2006, 26 pages 10 COMMUNE DE OUAGADOUGOU, Direction de l'action sociale et de l'éducation. Rapport général des activités d'intervention en IST/VIH/SIDA dans l'environnement prostitutionnel : Cas particulier des travailleuses du sexe de nationalité burkinabé (2ème microprojet) Avril 2006, P 2-5 11. BURKINA FASO, Ministère de l'enseignement de Base et de l'Alphabétisation, DEP, Statistiques de l'éducation de base 2005-2006 12 RESEAU D'INFORMATION FRANCOPHONE SUR LE SIDA, SidaNet, 2005, 2(1) : 765 du Mardi 11 janvier 2005 P 5-8 13 AFAFSI (Association des femmes africaines faces au SIDA) . Analyse situationnelle des femmes à partenaires multiples dans la commune de Ouagadougou : Rapport final. Ouagadougou, mars 2000. 14 BURKINA FASO, Ministère de l'économie et des finances, Institut National de la statistique et de la Démographie, Enquête démographique et de santé ; 2003, 343 pages 15 PROJET SIDA 2. Profil de la prostitution, faisabilité des activités de lutte contre les IST et le SIDA dans les milieux prostitutionnels des secteurs 10, 11, 19, 20, 21 et 22 de la commune de Ouagadougou. Ouagadougou, juin 2001. 16 SIDWAYA. "Les filles de la rue de Ouagadougou". Clandestines le jour, prostituées la nuit, N° 5587, 02 Mai 2006, P 22-23 17 COMMUNE DE OUAGADOUGOU, Direction de l'action sociale et de l'éducation. Réduction de la prostitution et chambres de passe : Recensement des chambres de passe de la commune de Ouagadougou, octobre 2004,18 pages 18 L'OBSERVATEUR PAALGA. Dans l'univers des travailleurs du sexe, N°6629, du 02 Mai 2006,P 4-6 19 S. LANKOANDE et coll Etude de prévalence des M.S.T et des infections à VIH au B.F, Rapport final, 1995, 16 pages 20 PROJET SIDA3, F.KINTIN, M. A MAIGA. Etude sur la satisfaction des clientèles cibles face aux services adaptés, Décembre 2004, 20 pages 21 BURKINA FASO, Assemblée des Députés du Peuple Loi N°23/94/ADP portant code de la santé publique, Mai1994, P.23 22 I.LANIECE et coll. les IST au Sénégal: épidémiologie et modalités de lutte. Bulletin Epidémiologique, N° 11-12, Juil-Déc 2000 P.5 23 MINISTERE DE L'ECONOMIE ET DU DEVELOPPEMENT, Cadre stratégique de lutte contre la pauvreté, Janvier 2004, 131 pages 24 BURKINA FASO, Ministère de la Santé, Direction de la santé de la Famille (DSF). Etude socio anthropologique sur les connaissances, attitudes et pratiques des populations dans le domaine de la santé maternelle et infantile dans les provinces : Houet, Kouritenga, Sanguié et Tapoa, OUAGADOUGOU, Janvier 1992, p.27 25 T. LOUGOUSSE. Les prestations curatives dans la zone médicale de SOLENZO BURKINA FASO, OUAGADOUGOU, Faculté des sciences de la santé, 1986, 64pages 26 LINGANI C. et YODA C . Enquête d'opinion sur l'utilisation des service de santé, 2000, 106 pages 27 J.A BIDIGA., Prestations de soins de santé à l'enfant dans les services de SMI en milieu rural : exemple de SOLENZO, OUAGADOUGOU, Faculté des sciences de la santé, 1986, 60 pages 28 COMMUNE DE OUAGADOUGOU, Direction de l'action sociale et de l'éducation ; Pré sondage IST/VIH/SIDA à l'endroit des TS de nationalité burkinabé de la ville de Ouagadougou dans le cadre du développement d'une stratégie d'IEC IST/VIH/SIDA pour un changement de comportement, juin 2002, 08 pages 29 J.C GOVOU ; Utilisation des services de SMI/PF dans la zone sanitaire de PARAKOU (Bénin), 2001 ; 88 pages 30. BURKINA FASO, Ministère de la Santé,.(2001),Plan national de développement sanitaire 2001-2010, 56 pages 31. M. A MAIGA, Etude sur la motivation du personnel de santé à la production de l'information sanitaire dans le district sanitaire de Nouna ENSP, 1998, 70 pages 32. 12EME CONFERENCE INTERNATIONALE SUR LE SIDA ET LES MST EN AFRIQUE. Ouagadougou, Burkina Faso, Livre des résumés, 9-13 Décembre 2001, 433 pages 33. CENTRE D'ETUDES DE LA FAMILLE AFRICAINE. Compétences en prise en charge des jeunes et adolescents en santé de la reproduction, à l'intention des prestataires cliniques des services de santé de la reproduction, Manuel de référence, Avril 2001, 119 pages 34. H. OUEDRAOGO. La qualité de la prise en charge des patients atteints d'IST en CPN au niveau des CSMI du district sanitaire de Pissy, ENSP, 2000, 103 pages 35. Mme MAIGA A. / BARGO. Evaluation de la qualité de la prise en charge des patients atteints d'IST dans les cabinets de soins Infirmiers de Ouagadougou, ENSP, 2001, 112 pages 36. ENCYCLOPEDIE ENCARTA, Microsoft Corporation 2005, Maladies sexuellement transmissibles, Prostitution, 37. D. DAO. Les déterminants des insuffisances de la surveillance épidémiologique des infections sexuellement transmissibles dans le district sanitaire de Nouna. ENSP, 2003, 97 pages 38. L. CHRETIEN et coll. AIDS Official Journal of the International AIDS society. Prédominance d'HIV et d'autres infections sexuellement transmises, et comportements de risque dans les ouvriers non inscrits de sexe à Dakar, Sénégal(abstract), Aout 2003, 6 pages 39 COMMUNE DE OUAGADOUGOU, Direction de l'action sociale et de l'éducation (2006), Expérience de l'organisme relais : La Direction de l'action sociale et de l'éducation de la commune de Ouagadougou 10 pages 40 MINISTERE DE LA SANTE, SP/CNLS/IST, Cadre stratégique de lutte contre le Sida et les IST 2006-2010, 108 pages 41. http://www.thèses.ulaval.ca/2005/22928/aph.hml GUIDE D'ENTRETIEN AVEC LES TS N° d'identification.............. Enquêteur........................... Date........................... I. RENSEIGNEMENTS GENERAUX SUR LES ENQUETEES 1) Quel age avez vous ?.............. 2) De quelle nationalité êtes-vous ?........................................... 3) Quel est votre statut matrimonial ? Divorcée Veuve Autres............. 4) Avez vous des enfants? Oui Non Si oui combien ? :............... 5) Quel est votre niveau d'instruction ? Secondaire Universitaire Autres............. 6) Quelle langue(s) parlez vous couramment ? ............................................. ............................................................................................................. 7) Dans quel secteur (quartier) résidez vous?................................................ 8) Quel type de prostitution pratiquez vous ? Prostitution sur tabouret Prostitution de rue Prostitution transhumante Prostitution de serveuse de bar Autres à préciser....................................................................................... 9) Quel service adapté de la ville de Ouagadougou fréquentez vous? S.A du secteur 15 S.A « Zoodo » du secteur 12 10) Demander sa carte de visites médicales puis noter : La date de la première visite :................................ La date de la dernière visite :................................ Le nombre total de visites effectuées ::................................... CONNAISSANCES DES TS 11) Quels sont les services dont vous bénéficiez au cours du suivi ? Examen Traitement C.C.C Don de préservatifs Traitement des partenaires Autres à préciser............................................. 12) Avez-vous déjà entendu parler des IST ? Oui Non Ne sait pas 12a) Si oui, quels sont les signes des IST que vous connaissez ?................................ ............................................................................................................... 13) Existe-t-il selon vous un lien entre les IST et le VIH/SIDA ? 14) A quel rythme devez vous effectuer les visites médicales ? Une fois par mois une fois tous les 2 mois 1 fois par trimestre Autres à préciser................................................................................. 15)Que pensez-vous des visites médicales régulières des TS ? Important peu important Pas du tout important SATISFACTION DES BENEFICIAIRES 16) Comment trouvez vous le coût des prestations dans le service adapté? Pas du tout cher Un peu cher Très cher 17) Comment trouvez vous le temps d'attente avant de bénéficier des visites médicales? Pas du tout long Un peu long Très long 18). Comment trouvez-vous l'état des locaux quand vous venez pour le suivi? Adéquat peu adéquat Non adéquat 19). Comment trouvez-vous l'accueil des agents de santé ? Bon assez bon Mauvais Ne sait pas 20). Comment trouvez-vous la distance qui sépare votre domicile du service adapté? Pas du tout longue (moins de 2 km) Un peu longue (2 à 5 km) 21) Comment appréciez vous la disponibilité du personnel pour assurer les visites médicales? Pas du tout disponible Un peu disponible Très disponible 22) Les horaires d'ouverture du service de visite médical vous conviennent-ils ? 22.a) Si non, quels horaires proposez vous ?................................................................ 23) Avez-vous déjà entendu des informations sur les IST ? 24) Avez-vous déjà entendu des informations sur les visites médicales? 24a) Si oui, quelles sont vos sources d'information ? Des agents de santé Des animateurs d'une association Des pairs éducateurs D'une amie Autres à préciser ........................ 25) De la part de qui préférez vous bénéficier des séances de sensibilisation ? Des agents de santé Des membres d'une association Des pairs éducateurs Autres à préciser .................................... 26) Pendant que l'on s'entretient avec vous dans les salles de consultation, pensez-vous que quelqu'un peut vous voir de l'extérieur ? 27)Pendant que l'on vous examine, pensez-vous que quelqu'un peut vous entendre de l'extérieur ? Oui Non Ne sait pas 28). Fréquentez vous régulièrement (une fois tous les 2 mois) le service adapté pour les visites médicales ? Oui Non Ne sait pas Si non, pourquoi ?.......................................................................................................... 29). Les traitements qui vous sont prescrits vous guérissent-ils ? 30). Que proposerez vous aux agents de santé pour assurer la fréquentation régulière du service de visites médicales ?...................................................................................... ........................................................................................................................................................................................................................................ Merci de votre collaboration ! GUIDE D'ENTRETIEN AVEC LES AGENTS DE SANTE DES SERVICES ADAPTES Bonjour cher collègue. Dans le cadre de notre formation à l'Ecole Nationale de Santé Publique (ENSP), chaque étudiant à obligation de fournir un mémoire de fin d'étude. C'est dans cette perspective, que nous effectuons cette étude dont le thème est: "Etude des facteurs limitant la régularité du suivi médical des TS dans la ville de Ouagadougou ". Vos réponses nous serons d'un grand apport pour la rédaction de ce mémoire. Aussi nous vous garantissons de la confidentialité et l'anonymat des informations que vous nous livrez et nous vous promettons une restitution des résultats de notre étude. I GENERALITES Date............................. CSPS: .........................Sexe............ Qualification.............. Nombre d'années de service................Ancienneté dans le poste actuel....................... MISE EN OEUVRE DU SUIVI MEDICAL Connaissances théoriques 1) Avez-vous suivi une formation sur le suivi médical des TS ? Oui Non 1a) )Si oui, à quand remonte la dernière formation ? ................................................................................................................................. 1b).Quels ont été les thèmes abordés :................................................................ ..................................................................................................................... 2) Quelles sont les activités que vous menez dans le cadre du suivi médical ? ................................................................................................................................................................................................................................. 3) Avez-vous suivi une formation sur la prise en charge syndromique des IST ? 4) En quoi consiste selon vous le suivi médical des TS ? ....................................... .................................................................................................................................................................................................................................... 5) Bénéficiez vous de supervisions sur le suivi médical des TS ? Oui Non 5.a) Si oui, A quand remonte la dernière supervision ?..................................................... 5b)Quels ont été les thèmes abordés ? :............................................................... .................................................................................................................. 6) Combien coûtent : le suivi médical ........................ Les kits médicaments :............... .................................................................................................................... 7) Quelles sont vos besoins de formation en matière de suivi médical des TS ? .................................................................................................................................................................................................................................................. Pratiques 8) Combien d'agents assurent le suivi médical des TS ?........................................... 9) Faites vous des examens au spéculum ? Jamais Souvent Toujours 10) Faites vous un toucher vaginal ? Jamais Souvent Toujours 11) Quels sont les étapes de la prise en charge syndromique de la patiente consultant pour IST?...................................................................................................... .................................................................................................................. 12) Utilisez vous l'algorithme pour la prise en charge des IST chez le TS ? 13) Quels sont les syndromes retenus dans l'algorithme de prise en charge des IST ?....................................................................................................................................... ............................................................................................................... 14) Quels sont les jours de la semaine au cours desquels le suivi médical des TS est effectué ? Lundi Mardi Mercredi Jeudi Vendredi Samedi 15) Quels sont les horaires d'ouverture et de fermeture du service chargé du suivi médical des TS?................................................................................................................................... 16) Existe-t-il un cadre de concertation entre les associations intervenant dans le domaine des TS et votre structure ? Oui Non 16.a) Si oui, quelle est la périodicité des rencontres ?...................................................... 17) Etes vous motivé dans le cadre du suivi médical des TS ? Oui Non 17a) Si oui, de quel(s) type(s) de motivation bénéficiez-vous ?........................................ .................................................................................................................... 18) Vous arrive-t-il de ne pas être disposé à assurer le suivi médical des TS ? 18a) Si cela vous arrive, dites pourquoi...................................................................... .................................................................................................................. 19) Vous arrive-t-il d'avoir des problèmes de communication avec les TS lors du suivi médical? Toujours parfois jamais 20) Estimez vous que toutes les conditions de travail (matériel, temps, personnel...) sont réunies pour permettre d'exécuter de manière efficace le suivi médical des TS ? 20.a) Si non, à quoi pourrait on lier les insuffisances dans l'exécution des tâches de suivi médical ?................................................................................................................... .................................................................................................................... 21) Quelles sont les difficultés que vous rencontrez dans l'exécution du suivi médical des TS ? ................................................................................................... .................................................................................................................. 22) Que pensez vous de l'absence au niveau national de textes obligeant les TS à se soumettre régulièrement à un suivi médical ?................................................................... ........................................................................................................................23) Estimez vous nécessaire de rendre obligatoire par des textes le suivi médical régulier des TS ? Oui Non 24) Quelles suggestions faites-vous pour améliorer la régularité du suivi médical des TS dans votre FS ? .................................................................................................................. .................................................................................................................. Merci de votre participation ! GUIDE D'ENTRETIEN AVEC LES RESPONSABLES DES ASSOCIATIONS INTERVENANT DANS LES MILIEUX DU TRAVAIL DU SEXE 1) Quels sont les secteurs ou quartiers concernés par vos actions ?.............................. ...................................................................................................................................................................................................................................... 2) Dans quelles formations sanitaires referez-vous les TS pour le suivi médical ?.......... ....................................................................................................................3) Quelles sont les différentes actions que vous menez au profit des TS ?....................... ..................................................................................................................... 4) Nous avons constaté au niveau des services adaptés des secteurs 12 et 15, que la fréquentation des TS au suivi médical est irrégulière. Quelles sont selon vous les raisons qui expliquent cette situation ?.............................................................................. ....................................................................................................................................................................................................................................... 5) Quelle appréciation faites vous de l'absence au niveau national des textes obligeant les TS à se soumettre régulièrement au suivi médical ?................................................. .................................................................................................................................................................................................................................... 56) Quelles solutions proposez vous pour permettre une fréquentation régulière des services adaptés, pour le suivi médical des TS?........................................................ ..................................................................................................................... Merci de votre collaboration ! GUIDE D'ENTRETIEN AVEC LES GERANTS DES SITES DE TRAVAIL DU SEXE 1) Les TS qui exercent dans votre site suivent-elles les visites médicales ? 1a) Si oui, dans quelles structures sanitaires bénéficient elles du suivi médical ? .................................................................................................................................................................................................................................... 2) Quelles actions entreprenez-vous pour leurs permettre de participer régulièrement aux visites médicales ?....................................................................................................... .................................................................................................................... 3) Nous avons constaté au niveau des services adaptés des secteurs 12 et 15, que la fréquentation des TS au suivi médical est irrégulière. Quelles sont selon vous les raisons qui expliquent cette situation ?............................................................................... ...................................................................................................................................................................................................................................... 4) Quelles solutions proposez vous pour permettre une fréquentation régulière des services adaptés, pour le suivi médical des TS?............................................................... ......................................................................................................................................................................................................................................... 55) Quelles solutions proposez vous pour permettre une fréquentation régulière des services adaptés, pour le suivi médical des TS?............................................................... .................................................................................................................... Merci de votre collaboration ! GUIDE D'ENTRETIEN AVEC LE CHEF DU SERVICE CHARGE DES GROUPES SPECIFIQUES DU SP/CNLS/IST 1) Quelles sont les différentes actions que vous menez au profit du suivi médical des TS dans la ville de Ouagadougou ?................................................................................... ..................................................................................................................... 2) Existe-t-il un cadre de concertation entre votre structure et les différents acteurs intervenant dans le domaine du travail du sexe dans la ville de Ouagadougou ?.............. ..................................................................................................................... 3) Quelle est la situation du suivi médical au niveau national ? ................................................................................................................................................................................................................................................ 4) Quelle appréciation faites vous de l'absence de textes obligeant les TS à se soumettre régulièrement au suivi médical ?....................................................................... .................................................................................................................. Merci bien Monsieur ! GRILLE D'OBSERVATION DE LA PRISE EN CHARGE DE LA TS District sanitaire de............................................. Service adapté de :............................................. Date :.......................................... Nom de l'enquêteur :...........................................
Liste de vérification du matériel et consommables pour la consultation et la sensibilisation District sanitaire de :.................................................... service adapté :.........................................................
Date :.......................................... Nom de l'enquêteur :........................................... Observations Liste de vérification des médicaments essentiels génériques utilisés pour le traitement des IST District sanitaire de :......................................................... service adapté de :........................................................... Date :.......................................... Nom de l'enquêteur :...........................................
- Connaissez des ruptures de molécules contre les IST ? - Si oui, quelles sont les molécules concernées? .......................................... ............................................................................................................ - Combien de temps durent en moyenne ces ruptures ? ............................ Vérifier les fiches de stock Observations Grille d'observation du service adapté District sanitaire de............................................. Service adapté de :............................................. Date :.......................................... Nom de l'enquêteur :...........................................
Observations * 1 ONUSIDA/OMS (2005) Le point sur l'épidémie de SIDA décembre 2005,104 pages * 2 OMS Renforcement du contrôle des IST et prévention du VIH pour les populations vulnérables en Afrique, P.37 * 3 Présidence du FASO, Algorithme de PEC des IST Révision Septembre 2002 P 4-5 * 2OMS Renforcement du contrôle des IST et prévention du VIH pour les populations vulnérables en Afrique, P.37 * 4 WHO (2001). Global prevalence and incidence of selected curable sexually transmitted infections * 5 Ministère de la santé, D.E.P (2006), Annuaire statistiques, 2005 * 6 R. Morisset, et coll. (1990), Reconnaître, comprendre, traiter les MTS P 485-488 * 7 Projet Sida3 (2005), 2ème mesure Surveillance de seconde génération (SSG) * 8 ONUSIDA, Commerce du sexe et VIH/SIDA, Mars 2003 20 pages * 9 Projet Sida 3 Bilan des interventions, 26 pages, 2006 * 10 Commune de Ouagadougou,D.A.S.E, Rapport général d'activités d'intervention en IST/VIH/SIDA2005
* 8 ONUSIDA, Commerce du sexe et VIH/SIDA, Mars 2003, 20 pages * .8 ONUSIDA, Commerce du sexe etVIH/SIDA, Mars 2003, 20 pages * . * 2 OMS Renforcement du contrôle des IST et prévention du VIH pour les populations vulnérables en Afrique 37 pages * 12 Réseau d'information francophone sur le Sida, SidaNet, 2005, N° 765 du Mardi 11 janvier 2005 * 13 AFAFSI (2000). Analyse situationnelle des femmes à partenaires multiples dans la commune de Ouagadougou : Rapport final. Ouagadougou, mars 2000. * 14 Ministère de la santé, (2003) Enquête démographique et de santé ; 343 pages * 15 Projet SIDA 2 (2001). Profil de la prostitution, faisabilité des activités de lutte contre les IST et le SIDA dans les milieux prostitutionnels de la commune de Ouagadougou * 8 ONUSIDA, Commerce du sexe et VIH/SIDA, Mars 2003, 20 pages . * 16 SIDWAYA N° 5587 du 2 Mai 2006 * 6 R. Morisset et coll. , Reconnaître, comprendre, traiter les MST P 485-488 * 17 Commune de Ouagadougou : Recensement des chambres de passe de la commune de Ouagadougou, réduction de la prostitution et chambre de passe, Avril 2004, P.7 * 15 Projet Sida 2, 2001 ). Profil de la prostitution, faisabilité des activités de lutte contre les IST et le SIDA dans les milieux prostitutionnels de la commune de Ouagadougou * 6 R. Morisset et coll. (1990), Reconnaître, comprendre, traiter les MST P 485-488 * 18 L'Observateur Paalga N°6629 du 02 Mai 2006 * 6 R. Morisset et coll. (1990), Reconnaître, comprendre, traiter les MST P 485-488 * 8 ONUSIDA Commerce du sexe et VIH/SIDA, Mars 2003, 20 pages * 19 S. LANKOANDE Etude de prévalence des M.S.T et des infections à VIH au B .F * 8 ONUSIDA, Commerce du sexe et VIH/SIDA, Mars 2003 8 ONUSIDA, Commerce du sexe et VIH/SIDA, Mars 2003 * 6 R. Morisset et coll. (1990), Reconnaître, comprendre, traiter les MST P 485-488 * . 20 F.KINTIN, MAIGA M. A. Etude sur la satisfaction des clientèles cibles face aux services adaptés * 16 SIDWAYA N°5587 du 02 Mai 2006 * 8 ONUSIDA Commerce du sexe et VIH/SIDA, Mars 2003, 20 pages * 21 BURKINA FASO, ADP Loi N°23/94/ADP portant code de la santé publique, 19 Mai 2004, P.23 * 22 I. LANIECE et coll. les IST au Sénégal: Epidémiologie et modalités de lutte dans le Bulletin Epidémiologique, N° 11-12, Juil-Déc 2000 P.5 * 11 Ministère de l'enseignement de Base et de l'Alphabétisation, DEP, Statistiques de l'éducation de base 2005-2006 * 23 Ministère de l'Economie et du développement, Cadre stratégique de lutte contre la pauvreté, Janvier 2004 * 2 OMS Renforcement du contrôle des IST et prévention du VIH pour les populations vulnérables en Afrique, P.37 * 24 BURKINA FASO, Ministère de la Santé, DSF, Etude socio anthropologique sur les connaissances, attitudes et pratiques des populations dans le domaine de la santé maternelle et infantile dans les provinces : Houet, Kouritenga, Sanguié et Tapoa, Janvier 1992, p.27 * 13 AFAFSI Analyse situationnelle des femmes à partenaires multiples dans la commune de Ouagadougou : Rapport final. Ouagadougou, mars 2000. * 20 F. KINTIN et M. A. MAIGA Etude sur la satisfaction des TS, Décembre 2004 * 16 SIDWAYA N°5587 du 02 Mai 2006 * 20 F. KINTIN et M. A. MAIGA Etude sur la satisfaction des TS, Décembre 2004 * 25 T. LOUGOUSSE, Les prestations curatives dans la zone médicale de SOLENZO Burkina FASO, OUAGADOUGOU, Faculté des sciences de la santé, 1986, p.64 * 14 Ministère de l'économie et des finances,(2003) Enquête démographique et de santé ; 343 pages * 26 LINGANI C. et YODA C ; Enquête d'opinion sur l'utilisation des service de santé, p.23 * 27 J.A. BIDIGA , Prestations de soins de santé à l'enfant dans les services de SMI en milieu rural : exemple de SOLENZO, OUAGADOUGOU, Faculté des sciences de la santé, 1986, p.60 * 28 Commune de Ouagadougou, Direction de l'action sociale et de l'éducation ; Pré sondage IST/VIH/SIDA à l'endroit des TS de nationalité burkinabé de la ville de Ouagadougou dans le cadre du développement d'une stratégie d'IEC IST/VIH/SIDA pour un changement de comportement, juin 2002, p.22 * 2 OMS Renforcement du contrôle des IST et prévention du VIH pour les populations vulnérables en Afrique, P.37 * 29 J.C GOVOU ; Utilisation des services de SMI/PF dans la zone sanitaire de PARAKOU (Bénin), 2001; p.88 * 8 ONUSIDA, Commerce du sexe et VIH/SIDA, Mars 2003, 20 pages
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