CONCLUSION :
L'industrie malienne malgré son état encore
embryonnaire ; Contribue énormément à
l'économie nationale. En 2003 la part de l'industrie est estimée
à 12% contre 11% en 2002, 2004 ; et 10% en 2005. La part des
industries manufacturières dans le PIB est passée de 6% en 2002
à environ 3% de 2003 à 2005 De 2002 à 2006, les emplois
permanents sont passés de 13.127 à 17.593 soit 4.466 nouvelles
créations d'emplois. Les emplois permanents féminins
représentent 7,3% en 2006 contre 8,8% en 2002 et l'investissement moyen
par entreprise est supérieur à un milliard de FCFA dans les
« Branches Activités Extractives et Production et
Distribution d'électricité-eau-gaz »durant la
période 2003-2005.
La politique d'industrialisation aussi dans sa mise en oeuvre
à permis d'enregistrer des progrès notables, notamment en ce qui
concerne :
- L'amélioration des infrastructures de base ;
- L'octroi des avantages pendant la période
d'investissement avec la modification introduite dans le code des
investissements ;
- La révision du cadre institutionnel d'appui aux
investisseurs par la création de l'agence de promotion.
Malgré les progrès sus- visés, force est
de reconnaître que certains problèmes persistent et ils
s'agissent :
v D'une part ;
Les problèmes environnementaux du secteur industriel
sont préoccupants au Mali. Cela est dû à un mode de gestion
inadapté des déchets industriels qui continuent de polluer l'eau
du fleuve, l'air et même le sol engendrant ainsi, des risques graves pour
la santé humaine, animale et végétale. Il semble que la
loi n°01-020 du 30 mai 2001 relatives aux pollutions et nuisances visant
en l'amélioration de la gestion des déchets industriels n'est
pas bien appliqué au Mali.
Les entreprises dans l'exercice de leurs activités
éprouvent d'énormes difficultés dont plus
fréquemment cités sont :
-Le coût élevé de
l'électricité
-Le coût élevé des matières
premières
- La concurrence, la fraude et la lourdeur administrative.
v D'autre part
- Le problème de financement des entreprises et projets
industriel
- La mise en oeuvre sélective par l'administration des
avantages octroyés aux projets industriels
- Le non démarrage des activités de l'Agence de
promotion des Investissements
- L'appui insuffisant au secteur textile, notamment la non
généralisation de la décote sur le prix du coton fibre en
faveur des industriels du textile et la non mise en oeuvre de valeur de
référence instituée sur les tissus à
l'exportation.
Recommandations :
Pour permettre au secteur industriel de répondre
pleinement aux attentes et de participer à hauteur de souhait à
l'essor économique nationale certaines dispositions doivent être
prises. On peut citer entre autres :
D'une part :
- Des mesures à encourager l'investissement
privé sont à prendre malgré la récente
révision du code des investissements. Il s'agit entre autre de la mise
en place des zones viabilisées et faciliter l'accès des
entreprises au financement ;
- D'asseoir un tarif préférentiel
d'électricité plus soutenable pour les industries ;
- D'assouplir d'avantage la lourdeur administrative ;
- La Création des zones industrielles
aménagées et équipées d'outils de traitement de
déchets industriels tels que les stations d'épuration des eaux
usées ;
- La mise en place d'un mécanisme efficace de suivi et
évaluation des questions environnementales du secteur
industriel ;
- L'application de la loi n°01-020 du 30 mai relative aux
pollutions et nuisances ;
- La sensibilisation des entreprises sur la
nécessité d'une gestion approprié de leurs déchets
(solides et liquides) industriels ;
- L'utilisation des moyens de protection adéquats par
le personnel des entreprises industrielles contre les risques de pollution
industrielle.
Et d'autre part pour terminer, un changement qualitatif dans
le traitement des dossiers industriels doit être urgemment entrepris en y
accordant toute l'attention requise pour inverser la tendance timide de la
situation actuelle d'un
secteur industriel.
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