CHAPITRE II :
APPROCHE METHODOLOGIQUE ET ANALYSE DE
L'EVOLUTION DES DIFFERENTES VARIABLES
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SECTION 1 : CADRE METHODOLOGIQUE DE LA RECHERCHE
1.1 Présentation des Données Forme
mathématique du modèle
Dans une analyse économétrique, nous distinguons
généralement deux types de variables:
> la variable dépendante dite endogène ou
variable à expliquer;
> des variables indépendantes dites exogènes ou
variables explicatives.
Les différents éléments
énumérés dans la revue de littérature permettent
d'utiliser un modèle linéaire pour vérifier les tendances
observées. Ainsi la spécification suivante a été
retenue :
idh = f(dpie, dpis, dpiso) où
IDH : Indicateur de Développement Humain
DPIE : Dépenses Publiques en Infrastructures de
l'éducation DPIS : Dépenses Publiques en Infrastructures
sanitaires DPISO : Autres Dépenses Publiques en Infrastructures
sociales
Toutefois, pour mesurer directement les
élasticités de l'IDH par rapport à chacune de ces
variables, nous retenons une forme fonctionnelle linéaire de type
log-log. La fonction que nous allons étudier est alors :
1.2 Justification du choix des variables
Nombre d'études empiriques ont été
réalisées sur les infrastructures. Elles interviennent le plus
souvent dans les secteurs, santé, éducation, qui sont les
principaux facteurs explicatifs du capital humain. L'emploi n'est rien d'autre
que la consolidation de ce capital humain et qui dépend beaucoup plus de
l'homme luimême. C'est pourquoi le présent travail cherche
à vérifier et à comprendre, si les dépenses
publiques en infrastructures de base (éducation, santé)
permettant l'amélioration de la qualité de la santé, de
l'éducation influencent-elles réellement l'accroissement du
capital humain ?
Pour atteindre cet objectif, les dépenses publiques en
infrastructures de base seront subdivisées en plusieurs
catégories à savoir : l'éducation, la santé etc...
Ainsi, il sera déterminé l'impact des dépenses publiques
en infrastructures de base (éducation, santé, etc....) sur
l'indicateur du développement humain (IDH). Le choix des variables
exogènes s'explique par l'impact direct qu'elles ont sur le mode de vie,
le niveau de vie et le niveau d'instruction des populations. Pour notre part,
les dépenses publiques, surtout sociales, amélioreraient les
conditions d'existence des populations et par conséquent devraient
renforcer le capital humain.
Notre logique prendra appui sur les variables ci-après
:
L'IDH, l'Indicateur de Développement Humain, est le
meilleur indicateur permettant d'évaluer les impacts des dépenses
publiques d'investissement, puisqu'il prend en compte l'accès à
la santé, l'accès à l'éducation et le
mieux-être des populations. Il permet de voir le développement qui
se fait au niveau de l'être humain, l'homme, qui sera une main d'oeuvre
productive.
DPIE : Dépenses publiques en infrastructures de
l'éducation. Le choix de cette variable s'explique par le fait que
l'éducation joue un rôle primordial dans le processus de
développement. Ainsi, en investissant dans le secteur éducatif,
on formerait des cadres compétents qui seront utiles pour le
développement économique de la nation.
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L'éducation représente aujourd'hui une
dépense qui doit produire demain un supplément de richesse et de
bien-être.
DPIS : Dépenses publiques en infrastructures
sanitaires. L'état de santé en tant que composante du capital
humain joue manifestement un rôle de premier plan dans la marche vers le
développement durable. Une population bien nourrie et bien
soignée est un facteur déterminant de la croissance
économique. C'est ce qui justifie le choix porté sur la variable
« dpis ».
DPISO : Autres dépenses publiques en infrastructures
sociales. Ces dépenses prennent en compte toutes les autres
dépenses du secteur social à savoir : les dépenses de
l'environnement, de l'habitat et autres dépenses qui relèvent du
social.
La collecte des données, vise à recueillir une
majorité de documents pour la compréhension du thème de
l'étude ainsi que les données nécessaires à
l'estimation des modèles. A cet effet, les principales sources
ci-après ont été identifiées :
- les centres de recherche, et de documentation (ENEAM, INSAE,
MPDEPPCAG) pour toutes les informations spécifiques relatives à
la question;
- toutes les données sur les dépenses publiques
sont obtenues à la DPIP (Direction de la Programmation des
investissements publics);
- toutes les données sur l'indicateur du
développement humain sont obtenues au centre de documentation des
Nations Unies ;
- les données de 1985 à 1989 pour l'IDH et les
données de 1985 à 1988 pour les dépenses publiques ont
été recalculées de la manière suivante :
Premièrement : le taux d'accroissement annuel de
chacune des variables; Deuxièmement : le taux d'accroissement moyen de
chaque variable en faisant la division de la somme des taux d'accroissement
annuel par le nombre d'observations.
Troisièmement : ce taux moyen a été
appliqué à la première valeur (celle de 1989
pour les dépenses publiques et celle de 1990 pour l'IDH)
pour trouver celle de l'année antérieure, et, ainsi de suite.
- l'IDH est compris entre 0 et 1 alors log(IDH) est
négatif. Comme le montre la revue de littérature, tous les
modèles utilisant cette formulation ne sont pas valides. Pour corriger
cet état de chose et interpréter les coefficients comme des
élasticités, nous allons utiliser la forme approximative de
l'IDH, c'est-à-dire, log(1+IDH). En effet pour h voisin de 0, log(1+h)
est voisin de h. Remarquons que l'IDH est compris entre 0 et 1 et qu'au
Bénin l'IDH a toujours été inférieur à
0,5.
Justification des signes attendus des différentes
variables
L'éducation et la santé sont les moteurs d'un
meilleur capital humain ; par conséquent le signe attendu ici pour
chacune des variables DPIE et DPIS, est le signe (+).
Etant donné que la fonction première des DPISO,
est d'améliorer et d'accroître le capital humain, on devrait
s'attendre à ce que celles-ci aient un impact positif sur l'indicateur
du développement humain. Le signe attendu ici est également le
signe (+).
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