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Dépenses publiques en infrastructures de base et indicateur de développement humain (IDH) au Bénin

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par Ulysse Vital Arthur NANGBE
Université d'Abomey Calavi- Bénin - Diplôme de technicien supérieur en statistique 2010
  

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SECTION3:PROBLEMATIQUE, OBJECTIFS DE L'ETUDE ET HYPOTHESES

1.1 Problématique

Diverses études montrent que, pour réduire la pauvreté, les gouvernements ont recours

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Réalisé et soutenu par Ulysse Vital A. NANGBE

à plusieurs stratégies nécessitant d'énormes financements. L'une des sources de financements est les dépenses publiques. Celles-ci se subdivisent en trois sous groupes : les dépenses de fonctionnement, le paiement des intérêts de la dette publique et les dépenses d'investissement. Ces dernières se réalisent généralement par la mise en place des infrastructures fournissant des services publics aux populations. Cependant selon l'OCDE (2006) plus d'un milliard d'individus de par le monde n'ont accès à aucune route, 1,2 milliard ne sont pas approvisionnés en eau potable, 2,3 milliards ne disposent pas de sources d'énergies fiables, 2,4 milliards sont privés d'installations d'assainissement et 4 milliards ne bénéficient d'aucun système moderne de communication.

Les infrastructures, qu'elles soient économiques ou sociales, offrent de nombreux avantages aux populations. On peut lire dans la SCRP 2007-2009, « Les infrastructures économiques jouent un rôle stratégique dans le processus de développement. Leurs caractères transversaux contribuent au développement de tous les secteurs et ont un impact direct sur toutes les couches de la population». La Banque mondiale (1994), dans son rapport sur le développement dans le monde consacré aux infrastructures, a aussi fait des infrastructures un défi majeur pour l'économie de développement : ce rapport décrit en effet les infrastructures comme le moteur de l'activité économique et de l'amélioration des conditions de vie des populations. Mais elles restent encore très insuffisances dans les pays en développement comme le Bénin.

Les infrastructures, moteurs de l'activité économique, sont aussi importantes dans la formation du capital humain nécessaire à la croissance économique. Hansen (1965) affirme que la fonction des infrastructures sociales (ou infrastructures de base) est d'entretenir et de développer le capital humain. Pourtant au Bénin, malgré les efforts fournis pour accroître les dépenses publiques consacrées au secteur social, le capital humain semble ne pas être impacté par ses efforts.

En effet, 54,2% de la population béninoise âgée de 15-59ans ne sont pas scolarisés3.
Ce qui pose le problème de la qualité et de l'employabilité du capital humain
disponible. Ce problème de qualité trouve un début de solution depuis la mise en

3 EMICoV 2007

oeuvre de la gratuité de l'enseignement maternel et primaire, laquelle gratuité a induit une hausse de la propension des ménages à scolariser et une amélioration de la rétention des enfants dans le système éducatif empêchant du coup, la présence des enfants sur le marché du travail. Ainsi on note une baisse remarquable du pourcentage de la population en âge de travailler (10 ans et plus) passant de 63% en 2006 à 53% en 20074.

Autant que le sous secteur éducation, le sous secteur santé influence le capital humain. Les infrastructures sanitaires sont davantage plus importantes en zones rurales quand on sait que presque dans toutes les communes une grande fraction de la population est éloignée des chefs lieux de commune où sont implantés les hôpitaux. En effet, on ne peut parler de main d'oeuvre de qualité si cette dernière ne jouit d'une bonne santé. Il est donc nécessaire que les dépenses en infrastructures sanitaires contribuent à rapprocher des populations les centres de santé et à leur fournir des soins de qualité. Mais force est de constater qu'au Bénin la distance entre le domicile et le centre de santé constitue un problème pour près de deux femmes sur cinq (38%). Cette situation touche particulièrement les départements comme l'Atacora, les Collines et le Borgou5.

En général, il ressort que le développement du capital humain demeure un véritable problème au Bénin. A quoi cela tient-il ? Est-ce l'orientation des dépenses publiques ? Est-ce une mauvaise programmation ou affectation des dépenses publiques ? C'est aux fins d'apporter un temps soit peu des approches de solutions à la résolution de ces problèmes que nous avions choisi de travailler sur le thème : «DEPENSES PUBLIQUES EN INFRASTRUCTURES DE BASE ET INDICATEUR DE DEVELOPPEMENT HUMAIN ».

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"En amour, en art, en politique, il faut nous arranger pour que notre légèreté pèse lourd dans la balance."   Sacha Guitry