4-5/ La conférence de Jomtien
Rappelons que l'éducation est un droit fondamental de
l'être humain et que Togo est cosignataire de la Déclaration
Mondiale sur l'Éducation pour tous, Conférence tenue à
Jomtien en Thaïlande en 1990. Elle stipule, dans son article 3, le
principe de l'universalité, de l'accès et de la promotion de
l'équité. Il est dit ce qui suit : «pour être
équitable, l'éducation fondamentale doit offrir à tous les
enfants, à tous les adolescents et à tous les adultes la
possibilité d'atteindre un niveau d'instruction satisfaisant et de s'y
maintenir» (Conférence mondiale sur l'éducation pour
tous, 1990). Tous les pays sont concernés par le problème de
l'échec scolaire. À l'issu de cette Conférence, il a
été recommandé à toutes les nations
confrontées à ce fléau d'avoir la ferme volonté de
le combattre. L'éducation doit être un bien pour tous. La
Conférence mondiale sur l'éducation pour tous a
déclaré que l'éducation fondamentale «doit donc
être axée sur l'acquisition effective et les résultats de
l'apprentissage, et non pas sur le seul fait de s'inscrire à une
formation, de la suivre jusqu'à son terme et d'obtenir le certificat qui
la sanctionne» (Article 4). La Conférence de Jomtien a tenu
dans sa déclaration finale à mettre en évidence un certain
nombre d'objectifs dont la priorité sera essentiellement basée
sur la réduction de l'échec scolaire à l'école
primaire. En effet, «l'amélioration des résultats de
l'apprentissage, telle qu'un pourcentage convenu d'une classe d'âge
déterminée (par exemple 80% des jeunes de 14 ans) atteigne ou
dépasse un certain niveau d'acquisitions jugé
nécessaire». La Conférence de Jomtien, approuvée
par la plupart des pays en développement et des bailleurs de fonds
internationaux, a focalisé son attention sur le redoublement et
l'abandon en tant qu'obstacles essentiels à l'amélioration de
l'accès à l'éducation et du niveau d'instruction. Les taux
de redoublement élevés sont souvent en corrélation avec un
taux d'abandon important, ce qui contribue, dans de nombreux pays en
développement, à caractériser comme inefficaces les
systèmes d'enseignement primaire (Windham, 1989).
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