II.2. Le maintien et l'amélioration de la
diversité biologique
La conservation de la diversité biologique est l'un des
objectifs principaux du Programme National d'Aménagement des ForJts
(PNAF). De ce fait, le plan d'aménagement qui sera mis en place devra
tenir compte de la nécessité d'améliorer la richesse
floristique et la santé des espèces de la forest.
En effet, sur les 39 espèces presentes dans la forest,
seules 6 ont des proportions superieures à 5 % et cela témoigne
de la faible représentativité d'une grande partie des
espèces. Il s'agit d'Acacia dudgeoni (12,70 %), Anogeissus
leiocarpus (9,15 %), Combretum glutinosum (5,25 %), Combretum
nigricans (26,69 %), Combretum velutinum (12,09 %) et de
Vitellaria paradoxa (8,03 %). Les espèces les plus mal
representees c'est-à-dire celles qui ont des degres de presence
inferieurs à 1 %, sont au nombre de 24. Parmi elles, on peut citer
celles qui ont une valeur socio-economique, que ce soit dans la localite que
dans le reste du pays. Ce sont Adansonia digitata, Afzelia africana, Boscia
senegalensis, Diospyros mespiliformis, Sclerocaria setigera, Tamarindus
indica et Ximenia mucronata. Pour ameliorer la presence des
espèces dans la forfft, l'aménagement devra prendre
également en considération la bonne santé des
espèces.
La bonne sante des arbres de la forest devra estre amelioree
et maintenue. A ce titre, mesme si l'état sanitaire des arbres est dans
l'ensemble acceptable, l'aménagement devra travailler à garder la
composition floristique de la forest. Il devra eviter la disparition des
espèces ayant leurs individus parasites ou morts sur pied. De toutes les
espèces de la forest, 29 ont plus de 50 % de
leurs individus qui sont sans défaut visible. Les 10
autres restant, sont soit émondées, soit parasitées, soit
brûlées, ou mort sur pied. Parmi les 10, il y a Adansonia
digitata, Afzelia africana, Balanites aegyptiaca, Boscia senegalensis et
Diospyros mespiliformis qui ont une valeur socio-économique et
alimentaire. Ces individus devront être, dans le cadre de l'exploitation
du bois, coupés et remplacés par de jeunes plants. Ainsi, la
création de pépinières villageoises permettra de produire
de jeunes plantes grâce aux semences récoltées dans la
forêt et en même temps, créer des emplois. Ces semences sont
satisfaisantes, car au regard des espèces qui ont une valeur
socio-économique, les proportions des individus semenciers vont de 22,72
% à 64,70 %. Il s'agit de Vitellaria paradoxa (37,73 %), Tamarindus
indica (60 %), Andansonia digitata (100 %), Lannea microcarpa (39,13 %),
Diospyros mespiliformis (40 %), Detarium microcarpum (22.72 %), Balanites
aegyptiaca (42,5 %), Anogeissus leiocarpus (38,75 %), Combretum nigricans
(28,06 %), Pterocarpus erinaceus (64,70 %) et d'Acacia gourmaensis
(34,66 %).
En somme, les enjeux pour garantir la durabilité du
type d'aménagement qui va ~tre mis en place dans le cadre d'un
éventuel aménagement de la future forêt sont
essentiellement la prise en compte des besoins traditionnels des populations,
la préservation, la restauration ainsi que l'amélioration de la
productivité des ressources forestières et fauniques. Les enjeux
concernent également le renforcement des capacités
organisationnelles des populations, la prise en compte du genre, l'utilisation
de techniques appropriées dans la gestion des ressources
forestières, la valorisation des produits non ligneux et la gestion
efficiente des ressources financières et matérielles. Tous ces
paramètres, s'ils sont pris en compte, permettront de faire des
propositions d'aménagement à mrme de garantir la gestion durable
des ressources de la fort. Mais, au regard des facteurs de dégradation
des ressources naturelles et des projections qui ont été faites,
il faut arriver à la proposition de solutions de gestion plus globales
et intégratives jà l'échelle communale.
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