3.6. Végétation et faune
3.6.1. Végétation
La végétation comprend deux composantes :
la végétation naturelle de la région et les
plantations forestières.
Végétation naturelle
La végétation naturelle de la Lama est une
forêt dense semi-décidue. Cette forêt a été
notamment dégradée par les populations Holli venues des
départements de l'Ouémé et des plateaux.
Entre 1957 et 1988, elle a été détruite
à la vitesse de 300 ha / an (Ganglo et Trainer, 1992). Sa composition
floristique a été notamment étudiée par Paradis
& Houngnon, (1977) et Akoegninou (1984).
D'après ces auteurs, la physionomie de la forêt
est marquée par la prédominance des espèces : Dialium
guineense, Drypetes floribunda, Diospyros mespiliformis, Memecylon afzelii,
Celtis brownii, Mumusops andongensis, Ceiba pentandra Afzelia africana...
Les principales formes de dégradation de la
végétation sont les suivantes :
Les champs cultivés
Les cultures pratiquées sont souvent le maïs
(Zea maize), le Gombo (Hibiscus esculentus), les
légumes gluants (Corchorus sp). D'autres légumes
(Celosia sp, amarantus sp, solanum macrocarpum)... sont
également cultivés. Les adventices qu'on retrouve dans ces champs
sont souvent des Poacées et des Cypéracées :
Eragrostis tenella, Digitaria horizontalis, Rottboellia exaltata,
Mariscus cylindristachyus...
Plantations forestières
Les plantations forestières ont été mises
en place dans le périmètre du projet bois de feu entre
1988 et 1996. Depuis 1996, les plantations se limitent au
remplacement ou à l'enrichissement des peuplements exploités.
Selon la conception initiale du projet bois de feu, seules les essences
à vocation de bois de feu et accessoirement de bois de service devaient
être introduites dans la Lama. Au cours de la première campagne en
1988, les espèces utilisées sont : Acacia auriculiformis,
Eucalyptus camaldulensis, Leucaena leucocephala.
Les plantations couvrent une superficie totale de 2400 ha
environ.Elles sont sujettes à des actions de dégradation sous
forme de feux sauvages et de coupes frauduleuses qui concourent à faire
reculer les plantations. Parmi les espèces plantées, Acacia
auriculiformis, Gmelina arborea, Khaya senegalensis, meurent des feux
violents à jeunes âges. D'une manière
générale, les infiltrations sont importantes et
inquiétantes et doivent faire l'objet d'un contrôle plus
rigoureux.
3.6.2. Faune
Sous la pression humaine, la faune sauvage est
réduite aujourd'hui aux petits gibiers composés de rongeurs
(aulacodes, rats), singes, antilopes, potamochères et écureuils.
A cette liste d'espèces animales, il faut ajouter des oiseaux
(guêpiers, éperviers, etc.), des reptiles (lézards,
pythons, couleuvres etc.), et des insectes (abeilles, fourmis, termites, etc.).
(PAP, forêt de la Lama, 2010)
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