II.3. L'ACTIVITE BANCAIRE EN RDC
La République Démocratique du Congo est au
regard de ses 2,5 millions de km2 de superficie et d'une population
de plus de 60 millions d'habitant, l'un des marchés au plus grand
potentiel du continent. Sa situation géographique et son appartenance
à plusieurs zones économiques sous-régionales, telles que
la SADC et le COMESA ou encore la CEEAC, lui confèrent un rôle
centrale de nature à favoriser la circulation des personnes, des biens
et de services sur son territoire.
Depuis 2001, la RDC s'est engagé sur la voie de la
stabilité et de la croissance. A la faveur d'une option plus
libérale pour son économie, le gouvernement congolais a
entamé la mis en oeuvre d'importantes mesures destinées à
promouvoir les échanges, à assurer la liberté
d'entreprise, et à garantir la stricte protection des droits de
propriété privée.
A titre d'exemple, on citera l'adoption d'un régime de
change flottant, la réduction de taux de fiscalité
intérieur, la reprise de la coopération avec les institutions
internationales, la libéralisation des secteurs miniers, forestier et
pétrolier ; la promulgation de nouveaux codes (investissement,
minier, forestier, du travail), le réchauffement des relations avec ses
pays voisins. Autant de facteurs à l'origine d'un nouvel attrait de la
part des investisseurs internationaux.
En dépit du ralentissement de l'activité
économique en 2008, le secteur bancaire a fait preuve d'un dynamisme
notable et l'ensemble des ses acteurs témoigne d'excellentes
performances sur cette période. Dans la pratique, les banques
congolaises ont pour la plupart, l'avantage de recourir à
l'épargne locale et de s'appuyer sur l'économie réelle.
Elles sont, de ce fait peu exposées aux risques de contrepartie sur les
bourses de valeurs internationales.
Enfin, au regard du faible taux de bancarisation à
l'échelle nationale, et d'une forte concentration de l'activité
bancaire sur les grands comptes, d'autres institutions financières
congolaises sont amenées à intégrer les besoins des PME et
d'une plus large frange de la population dans leur réflexion
stratégique.
Pour être à la hauteur de ces nouveaux
défis, les banques on consenti à des efforts notables en
matières de la communication et de sensibilisation. Elles sont aussi
fortement investies dans l'extension de leurs réseaux d'agences et se
sont dotées des terminaux de paiement distants, principalement dans les
zones d'activités les plus importantes.
Sur le terrain bancaire, la somme de ces constats est une
forte visibilité sur les perspective de croissance se traduisent par
l'arrivée d'un nombre sans cesse croissant d'acteur. Il semble acquis
que cette nouvelle concurrence aura une influence positive sur l'efficience du
secteur et favorisera une plus grande couverture du marché.
Le secteur bancaire devrait également
bénéficier de l'aboutissement de l'initiative PPTE. En effet, les
bailleurs de fonds internationaux devraient accorder à la RDC une
réduction substantielle de sa dette extérieure durant
l'année 2010, avec pour résultante une plus grande marge de
manoeuvre budgétaire pour l'Etat congolais. Cette nouvelle situation
favoriserait le financement des programmes de développement et
l'apurement des engagements internes mais devrait aussi avoir un impact positif
sur la consommation, l'épargne et l'investissement privé, avec
naturellement, un effet d'entraînement sur le système bancaire
national.
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