3- La compétitivité mexicaine :
a- Les économies d'échelles et la relation
avec le commerce extérieur :
Selon M.E Porter (1991), puisque l'objectif principal d'une
nation est de produire un niveau de vie élevé pour ses citoyens,
la compétitivité est donc liée à la capacité
à obtenir le bien être. La libéralisation du commerce
extérieur, du système financier et des investissements
étrangers et l'orientation de l'économie vers les marchés
extérieurs facilite la recherche et l'apprentissage des
opportunités d'affaires.
Le commerce international produit aussi donc des effets
directs et indirects sur le marché du travail et l'emploi à
travers le processus d'ouverture commerciale. Selon la théorie du
commerce international reprise par Paul Krugman et Maurice Ofstede
xiv, une économie doit s'ouvrir aux échanges
dès lors qu'elle propose une offre de biens différenciés.
Ainsi, le modèle Mundell Fleming dit « IS LM » du
marché des biens d'une économie ouverte démontre
l'intérêt d'appliquer une politique de relance par la demande
étrangère. Mettant en avant les relations
d'interdépendances et les risques de contagions conjoncturelles, ce
modèle prône que la hausse des exportations permet un effet
multiplicateur sur le revenu national. La hausse de la demande
étrangère augmente le produit intérieur brut et
améliore la balance commerciale (excédent commercial). Une
économie qui laisse se déprécier la monnaie peut dans ces
conditions augmenter cet effet multiplicateur.
Il faut remarquer que les relations d'interdépendances
du Mexique ont été nécessaires pour combler des besoins
politiques, économiques et culturels. Par le biais de nombreux accords
stratégiques et de l'accord de libre échange
nord-américain ratifié en 1994, le pays s'est trouvé des
partenaires dans le monde entier. Les institutions mexicaines du commerce
extérieur interviennent dans le développement
économique par l'intermédiaire de facilités
et incitations dont le but est l'amélioration des conditions de
travail.
Par ailleurs, de nombreux modèles
économétriques ont démontré que la
spécialisation et l'urbanisation sont des facteurs de croissance et de
création d'emploi. Ajouté au réseau d'accords de
libre-échange, le Mexique dispose des conditions pour devenir une
économie compétitive sur le plan mondial.
Le groupement d'entreprises ou les alliances permettent de
consolider les organisations et d'apporter toujours plus d'innovation par effet
de synergie. Le regroupement des entreprises par la formation de cluster est un
modèle qui permet d'augmenter la compétitivité mexicaine
en créant des économies d'échelles externes. Rappelons que
pour M.E Porter, un cluster est un groupe d'entreprises et d'institutions
partageant un même domaine de compétence, proches
géographiquement, reliées entre elles et complémentaires.
Ainsi, il y a un lien entre le choix de la localisation industrielle et les
processus industriels, la organisation d'entreprise et l'innovation
technologique. Le cluster permet de profiter des nouvelles innovations de
procédés comme le Just-in-time et la flexibilité.
Enfin, selon l'économiste américain Paul Krugman
reprenant les bases de l'analyse régionale d'Alan Marshall en 1920, une
économie qui développe une spécialisation dégage
des économies d'échelles externes dites dynamiques. En effet, le
choix de la localisation permet de bénéficier d'une main d'oeuvre
qualifiée, de fournisseurs spécialisés et de transfert de
connaissances assurant la croissance du secteur. Cette
concentration de l'activité caractérisée par la
présence d'un petit nombre de firmes souligne les effets positifs de la
concurrence parfaite. La taille critique du marché et donc du cluster
industriel permet de réduire le coût unitaire de production. Il se
passe un commerce souvent intra branche avec des importations et exportations
entre entreprises du même domaine d'activité stratégique
localisés dans des pays de même niveau de développement.
Les entreprise décident de s'implanter selon des critères comme
les programmes d'incitations, la taille des industries, le coût de
transport, les salaires, le coût de l'énergie ou encore les
impôts.
|