Chapitre II. Le rôle du droit international de
l'environnement dans l'approche de prévention et de gestion des risques
naturels au Burundi.
Section 1. L'inventaire des risques naturels du
Burundi
+ Quelques cas de risques naturels survenus au Burundi
Le Burundi reste malheureusement très vulnérable
face aux risques naturels et catastrophes associés aux changements
climatiques : Entre les années 1961 et 1964, le lac Tanganyika a
provoqué des graves inondations à ses abords, son niveau s'est
élevé de 4 mètres, le point critique fut atteint en mai -
juin 1964 avec 777,6 mètres. Les quartiers actuels de la ville de
Kinindo bas, Kibenga, Q.Asiatique, Q.Industriel, le port de
Bujumbura, la route Bujumbura-Gatumba, la route
Bujumbura-Rumonge-Nyanza-Lac furent systématiquement inondés.
Cette hausse de niveau proviendrait de la construction du premier barrage de
régulation sur la rivière Lukuga, émissaire du lac
Tanganyika (qui se déverse vers le fleuve Congo). Par la suite, ce
barrage fut dynamité en partie pour ramener le lac à son niveau
normal, car les activités économiques été
considérablement perturbées.
Des inondations ont eu lieu à Kajaga en 1991 et ont
provoqué des déplacements importants de la population
sinistrée ; en 1983 et 1986, Bujumbura a connu de graves inondations
liées aux crues de la rivière Ntahangwa. Les dommages ont
été entre autre la destruction des maisons dans les quartiers de
Buyenzi, la détérioration des machines et des équipements
de la zone industrielle, la destruction des stockes des entreprises COGERCO,
RAFINA, BRARUDI, SEP et du port de Bujumbura.
Des pluies diluviennes de deux semaines, durant la
deuxième semaine de mai 2009 (11.05.2009), ont menacé
sérieusement la plaine de l'Imbo aux abords du lac Tanganyika, le
Mumirwa qui surplombe la plaine, la région de Buyenzi à la
frontière du Rwanda, et le Centre-Est du pays dans les régions du
Mugamba et du Kirimiro. Les pertes en vie humaines par noyades ou à la
suite des écroulements des maisonnettes d'habitation, des incendies
déclenchées lors des courts-circuits électriques, 425
personnes mortes au total. Des dégâts importants en terme de
destructions de maisons, d'écoles, de ponts et de champs, ont eu lieu.
Depuis l'accession du Burundi à l'indépendance en 1962, ce fut la
première fois qu'un cimetière (de Mpanda) soit emporte par des
pluies torrentielles, où 142 tombes ont exigé une nouvelle
inhumation. Les causes principales : les cinq rivières sur les huit qui
traversent la plaine de l'imbo, n'avaient pas été
nettoyées depuis une bonne dizaine d'années, et ces
rivières ont dévié de leur lits, la vitesse des eaux a
été plus grande que d'habitude sur les flancs des collines et en
outre la déforestation des aires protégées autour de la
plaine pendant la période de guerre civile a favorisé
l'écroulement des sols.
Selon Burundi/environnement : en décembre 2010, des
pluies diluviennes se sont abattues sur la ville de Bujumbura, et de nombreuses
inondations étaient apparues un peu partout. L'aéroport
international de Bujumbura a été affecté par les crues de
la rivière Mutimbuzi ; vendredi, 11 février 2011, 7 milles
familles sur 11 milles familles de la commune Kiganda, Province Muramvya ont vu
leurs champs de cultures vivrières abîmé par des pluies
torrentielles ; du 20 mars au 03 avril 2011, des pluies torrentielles se sont
abattues sur Bujumbura, la capitale, trois communes urbaines : Ngagara,
Cibitoke et Kinama ont eu de graves inondations, 137 maisons
ont été détruites laissant beaucoup de familles dans la
détresse, 30 cas de choléra ont eu lieu dans la localité
de Sabe de la commune Ngagara, due à un manque d'eau potable et aux
conditions précaires d'hygiène de la population
déplacée vivant dans la promiscuité; depuis 1998, la
sécheresse fut et constitue actuellement une menace réelle sur la
majeure partie du pays. Dans les provinces du nord, plus
particulièrement Muyinga et Kirundo, la situation s'est empirée
à partir de l'an 2000. La sécheresse a atteint le seuil d'une
catastrophe nationale lorsqu'on a compté plusieurs morts et
déplacés de la famine. Des populations se sont exilées au
Rwanda et en Tanzanie pour cause de famine. Les communes de la Province Kirundo
qui furent durement touchées sont Bugabira, Busoni, Bwambarangwe et
Gitobe ; pour survivre, la population (qui est restée sur place)
mangeait soit des racines d'arbres, soit de la bouillie préparée
à base de la bouse de vache. Au début de 2005, ce désastre
s'est généralisé dans certaines communes des provinces
Muyinga et Ngozi ; Mardi, le 09 Août 2011, plus de 50 Ha d'herbes et de
savanes sont parties en fumée à cause des feux de foret qui a
éclaté sur la chaîne de montagne de Mpungwe surplombant la
chef-lieu de la Province Ruyigi ; selon SNPGRC(2007), en 1996, la capitale
politique et économique du pays, Bujumbura, a failli être
coupée du reste du pays par des éboulements de Nyaruhongoka sur
la route nationale no4, des coupures de la route nationale no1 par
les ravinements de Vuma au PK23, 300 et de Nyamuvoga au PK23, 900 et de Vyambo
au PK29,900 et enfin l'énorme solifluxion qui bloqua la circulation des
biens et des personnes sur la route nationale no 7 au PK30. En
réalité, toutes les routes qui passent par les escarpements de
failles des régions naturelles Mirwa et de la crête Congo-Nil sont
régulièrement exposées aux éboulements et aux
glissements de terrain pendant la saison pluvieuse, il s'agit de la Rukonwe
(commune Nyanza-Lac vers Makamba), de Honga au Sud du pays et de la route
nationale no 16 au nord du pays (Mabayi-Kayanza) ; selon SNPGRC (2007), le
Burundi est sur la ligne du rift valley occidental et il existe une nette
corrélation entre les foyers de tremblements de terre et le tracé
du rift plus particulièrement dans la zone de Bujumbura. Un violent
séisme du 22 septembre 1960 a causé de nombreux
dégâts au Burundi, il avait été
précédé par beaucoup de prémonitoires et son
épicentre était près de Bujumbura.
Au Burundi, sept risques naturels principaux dont l'origine
est liée aux caractéristiques physiques de l'environnement sont
prévisibles : la sécheresse, les inondations de plaine, les crues
torrentielles, les chutes de blocs/éboulements, les glissements de
terrain, les séismes et les feux de forêt. D'autres risques
naturels avec une origine biologique (les épidémies et les
pandémies, les invasions biologiques) existent aussi.
Notre sujet se concentrera sur les risques dont l'origine est
liée aux caractéristiques physiques de l'environnement.
A la fin des années 60, quand le souci de
protéger l'environnement s'est amplifié, la protection de
l'environnement était souvent opposée au développement. Le
lien de plus en plus étroit entre environnement et développement
se retrouve sous le terme « développement durable ». Celui-ci
se rapporte au développement qui cherche à satisfaire les besoins
des générations présentes tout en respectant
l'environnement pour les besoins des générations futures. Ce
concept a été défini dans le rapport de la commission
mondiale pour l'environnement et le développement (1987).
Selon A. C. Kiss 2006, pour les représentants du tiers
monde, la protection de l'environnement était considérée
comme un combat contre la pollution causé principalement, si ce n'est
exclusivement par l'industrie. C'était donc une « maladie de riche
» qui ne concernait pas les pays pauvres, dépourvus de croissance
industrielle. Puis, une meilleure compréhension des nombreux aspects de
la détérioration de l'environnement a démontré que
la désertification, la pénurie d'eau potable, l'érosion,
la déforestation et tous les problèmes causés par le
développement rapide des zones urbaines, affectaient les pays du sud
autant, voire plus, que les pays du nord.
D'après A. C. Kiss (2006), le droit international de
l'environnement est entièrement fondé sur la reconnaissance de
l'environnement comme valeur fondamentale de l'humanité. Le principe 2
de la déclaration des Nations Unies sur l'environnement (Stockholm
1972), corrobore cela comme suit : « les ressources naturelles du globe y
compris l'air, l'eau, la terre, la flore et la faune, et
particulièrement les échantillons représentatifs des
écosystèmes naturels, doivent être préservés
dans l'intérêt des générations présentes et
à venir par une planification ou une gestion attentive selon que de
besoin ».
La sécheresse constitue un aspect normal et
récurent du climat. La sécheresse, c'est un
événement temporaire résultant directement d'une
réduction de la quantité de précipitations tombant au
cours d'une période étendue, correspondant le plus souvent
à une saison ou même plus. Elle entraîne des pénuries
d'eau pour certaines activités ainsi que certains groupes ou secteurs
environnementaux. Le risque de sécheresse est un concept multiforme dans
la mesure où il porte sur des sphères diverses, telles que
l'agriculture, le cheptel et l'eau, et il évolue constamment avec le
temps et d'une région géographique à l'autre.
La gestion : la sécheresse est un
phénomène de caractère transversal dont les impacts se
manifestent au-delà de la limitation de l'espace, du temps et des
secteurs. La gestion de catastrophes liées au climat est un processus
continu, il faut : l'atténuation, pour empêcher que les dangers du
climat ne se transforme en catastrophe, ou peut réduire les impacts
négatifs de catastrophes lorsque celles-ci surviennent ; la
préparation, consistant à mettre en place des plans d'action pour
affronter efficacement les impacts d'événements dangereux
vraisemblables, imminents ou actuels ; l'intervention, pour mobiliser les
services d'urgence nécessaires dans la zone frappée par la
catastrophe et finalement le relèvement, pour rétablir la zone
affectée à son état antérieur.
La prévention : Il est impossible de contourner les
processus naturels donnant lieu aux dangers de sécheresse et qui
relevant de perturbations ou d'anomalies dans le profil des circulations
atmosphériques de la planète. Néanmoins, il reste
possible, en améliorant la résilience, de prévenir les
catastrophes par sécheresse, d'atténuer leurs impacts, et de
réduire les risques planant sur les vies humaines et les moyens de
subsistance. Si les effets directs ou physiques initiaux d'une catastrophe par
sécheresse sur les différents secteurs qui dépendent de
l'eau peuvent être semblables quel que soit le type d'économie,
les conséquences à long terme de chaque événement
de ce type dépendront de circonstances locales spécifiques. Pour
les cas d'impacts directs, on peut mentionner une chute de la
productivité agricole et de l'élevage, et une diminution des
ressources en eau de consommation ou de production électrique ; et pour
les cas d'impacts à long terme, on peut mentionner une diminution des
revenus des agriculteurs et des éleveurs et une perturbation des moyens
de subsistance, ainsi que des conflits sur l'usage des eaux et d'autres
ressources naturelles, des émigrations forcées, de la famine, et
l'apparition et la propagation de maladies de l'homme et du cheptel.
L'inondation est une submersion, rapide ou lente, d'une zone
habituellement hors eau. Le risque d'inondation est la conséquence de
deux composante : l'eau qui peut sortir de son lit habituel d'écoulement
et l'homme qui s'installe dans l'espace alluvial pour y planter toutes sortes
de constructions, d'équipements et d'activités.
Les inondations de plaine, la rivière sort de son lit
mineur lentement et peut inonder la plaine pendant une période
relativement longue. La rivière occupe son lit moyen et
éventuellement son lit majeur. L'occupation des zones inondables par les
bâtiments (cas de la ville de Gatumba, commune Mutimbuzi, la nappe
phréatique est près de la surface. Le ruissellement pluvial
urbain (les crues rapides des bassins périurbains),
l'imperméabilisation du sol (bâtiments, voiries, parkings,...)
limitent l'infiltration des pluies et accentue le ruissellement, ce qui
occasionnent souvent la saturation et le refoulement du réseau
d'assainissement des eaux pluviales. Il en résulte des
écoulements plus ou moins importants et souvent rapides dans les rues.
Villes de Bujumbura (tous les quartiers), Rumonge, Ngozi, Gitega, Muyinga,...
Maîtriser l'urbanisme.
La gestion : l'inondation est un risque prévisible dans
son intensité, mais il est difficile de connaître le moment
où il se manifestera.
La prévention : des mesures collectives et
individuelles doivent être prises à l'endroit des populations dans
la gestion des cours d'eau domaniaux. Pour les cours d'eau : Curage
régulier du lit pour rétablir ; entretien des rives leur
appartenant ; le cours d'eau dans sa largeur et sa profondeur naturelles ;
enlèvement des embâcles et débris pour maintenir
l'écoulement naturel des eaux et assurer la bonne tenue des berges ;
aménagement des cours d'eau ou des bassins versants en vue de
contrôler le déroulement et les conséquences de la crue,
information préventive.
Les torrents sont des cours d'eau à pente forte
(supérieure à 6%) présentant des débits
irréguliers et des écoulements très chargés. Ils
sont générateurs de risques d'inondation accompagnée
d'érosion et d'accumulations massives de matériaux. La formation
rapide de crues torrentielles consécutives à des averses
violentes : les crues des rivières torrentielles et des torrents.
Lorsque des précipitations intenses tombent sur tout un bassin versant,
les eaux ruissellent et se concentrent rapidement dans les cours d'eau,
d'où des crues brutales et violentes dans les torrents et les
rivières torrentielles. Le lit du cours d'eau est
généralement rapidement colmaté par le dépôt
de
sédiments et des bois morts peuvent former des barrages,
appelés embâcles. Lorsqu'ils viennent à céder, ils
libèrent une énorme vague, qui peut être mortelle.
Sur les cours d'eau les aménagements (ponts, ponceaux,
enrochements) et le défaut chronique d'entretien de la part des
riverains, aggravent l'aléa.
La gestion : l'entretien des cours d'eau (curage,
recalibrage,...) est une nécessité pour éviter
l'aggravation des inondations.
La prévention : les travaux de correction active pour
réduire le transport solide en provenance du lit et du bassin versant,
l'entretien du lit et de berges des ruisseaux, torrents, fossés, drains,
la réalisation des ouvrages de protection par les propriétaires
riverains pour les cours d'eau non domaniaux, protection passive des zones
exposées par des travaux techniques (enrochements, endiguements,
pièges à matériaux, plages de dépôts), le
respect des règles d'urbanisme et des règles de construction
définies dans les dossiers de zonage réglementaire des risques,
information préventive.
Le Risque de mouvements de terrain : les mouvements de terrain
regroupent un ensemble de déplacements, plus ou moins brutaux, du sol ou
du sous-sol, d'origine naturelle ou anthropique. Les volumes en jeux sont
compris entre quelques mètres cubes et quelques millions de
mètres cubes. Les déplacements peuvent être lents (quelques
millimètres par an) ou très rapides (quelques centaines de
mètres par jour). Au Burundi, on a des mouvements lents et continus de
glissement de terrain, qui se produisent généralement en
situation de forte saturation des sols en eau. Ils peuvent mobiliser des
volumes considérables de terrain, qui se déplacent le long d'une
pente (toutes les formations se trouvant le long de la crête Congo-Nil,
de Makamba à Cibitoke, sur la route Bujumbura-Bugarama, la route
Bujumbura-Ijenda). L'exiguïté des terres cultivables a fait que la
majorité de ces terres soient occupés presque totalement par des
maisons et des champs de cultures.
On a aussi, des mouvements rapides et discontinus du genre
écroulements et chutes de blocs : l'évolution des falaises et des
versants rocheux engendre des chutes de pierres (volume inférieur
à 1dm3), des chutes de blocs (volume supérieur
à 1dm3) ou des écroulements en masse (toutes les
formations se trouvant le long de la crête Congo-nil, de Makamba à
Cibitoke, sur la route Bujumbura-Bugarama, la route Bujumbura-Ijenda). On a
aussi des coulées boueuses et torrentielles (sur les formations de
roches altérées, un peu partout dans le pays). Elles se
caractérisent par un transport de matériaux sous
forme plus ou moins fluide. Les coulées boueuses se
produisant sur des pentes, par dégénérescence de certains
glissements avec afflux d'eau. Les coulées torrentielles se produisant
dans le lit de torrents au moment des crues. Voir envasement du lac Tanganyika,
les différentes rivières du pays et des rivières
(affluents du lac) et d'autres cours d'eau.
La gestion : le cloutage de falaises, purges,...
destiné à limiter l'apparition du phénomène, faire
des digues, filets pare-blocs... construits directement en amont des zones
à protéger et destines à arrêter la propagation des
blocs, La complexité géologique des terrains concernés
surtout ici au Burundi, rend délicat le diagnostic du
problème.
La prévention : cartographie l'aléa pour sa
prise en compte dans l'urbanisme, identification des paramètres
favorables au déclenchement des processus d'instabilité
(géologie, conditions météorologiques, sollicitations
sismiques,...) maîtriser l'urbanisme, construction adaptée,
aménagement des pentes ou des bassins versants, plantation des arbres,
information préventive.
Le Risque sismique. Ce risque est présent partout
à la surface du globe, son intensité varie d'une région
à une autre. C'est l'une des manifestations de la tectonique des
plaques. Cette activité sismique se concentre le long de failles, en
général à proximité des frontières entre ces
plaques.
La gestion : le risque sismique est l'un des risques majeurs
pour lequel on ne peut agir sur l'aléa ni sur la probabilité
qu'un événement se produise et son intensité. La seule
manière de diminuer le risque est d'essayer de prévoir les
séismes et d'en éliminer les effets.
La prévention : l'analyse de la sismicité
historique (récurrence des séismes), de la sismicité
instrumentale et l'identification des failles actives, permettent de
définir l'aléa sismique d'une région, c'est-à-dire
la probabilité qu'un séisme survienne mais les signes
précurseurs d'un séisme ne sont pas identifiables. Ailleurs, il
existe des conditions auxquelles doivent satisfaire les constructions (des
règles de constructions parasismiques) pour les zones à risque
suivant la nature du sol, la qualité des matériaux
utilisés et la conception générale des ouvrages (qui doit
allier résistance et déformabilité), l'assemblage des
différents éléments qui composent le bâtiment
(chaînage) et la bonne exécution des travaux.
Le risque feux de forêt. On parle d'incendie de
forêt lorsqu'un feu concerne une surface minimale d'un hectare d'un seul
tenant et qu'une partie au moins des étages arbustifs et/ou
arborés (partie haute) est détruite. Ces incendies concernent
aussi des formations subforestières de petite taille, des formations sur
sols acides, formations fermée et dense sur sol siliceux, formation
ouvertes sur sol calcaire et landes. Au Burundi, Quoi que les incendies de
forêt soient moins meurtriers que la plupart des catastrophes naturelles,
ils n'en restent pas moins très coûteux en terme d'impact humain,
économique, matériel et environnemental. L'impact environnemental
d'un feu est considérable en terme de perte biologique (faunes et flores
habituelles des zones boisées). Aux conséquences
immédiates, telles que les disparitions et les modifications de paysage,
viennent s'ajouter des conséquences à plus long terme, notamment
concernant la reconstitution des biotopes, la perte de qualité des sols
et le risque important d'érosion, consécutif à
l'augmentation du ruissellement sur un sol dénudé.
La gestion: l'Etat et les collectivités locales ont un
rôle de prévention, qui se traduit notamment par une
maîtrise de l'urbanisation pour les communes les plus menacées,
une politique d'entretien et de gestion des espaces forestières,
principalement aux interfaces habitat/forêt, ainsi que par des actions
d'information préventive. Cependant, la population tout comme les
propriétaires de terrains boisés, ont un rôle essentiel
à jouer pour que cette prévention porte ses fruits. La population
doit adopter un comportement approprié en cas de survenance d'un feu,
tandis que les propriétaires de terrains boisés doivent mettre en
oeuvre tous les moyens existants afin de prévenir les incendies sur les
terrains privés.
La prévention : face au risque feu de foret, la
prévention consister en une politique globale d'aménagement et
d'entretien de l'espace rural et forestier : la maîtrise de l'urbanisme
dans les zones exposées au risque feu de foret, obligation de
défrichage autour des habitations et voiries, refuser des constructions
dans des zones pouvant être soumises aux incendies, bannir la
présence diffuses d'habitations en zones forestière qui
accroît la vulnérabilité des populations face à
l'aléa feu de forêt, tracer des coupe-feu et créer des
zones tampon entre les zones de forets et les zones d'habitat. Chaque citoyen
doit prendre conscience de sa propre vulnérabilité face au risque
de feu de foret et pouvoir l'évaluer pour la minimiser.
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