Introduction générale
Le Burundi est un pays de l`hémisphère sud
appartenant aux pays d'Afrique des Grands Lacs. Il a une superficie de 27
834Km2 dont 25 200Km2 terrestres (le lac Tanganyika
occupant = 2 310Km2) et une population totale de 8 038 618 personnes
(d'après le recensement général de la population de 2008),
il a une densité démographique de 280 habitants au Km2
pour un accroissement annuel de l'ordre d'environ 2,96%. Il s'étend
entre 29.00 et 30.54 Est et les parallèles 2.20 et 4.28 Sud. Il est
entouré au Nord par le Rwanda, à l'Ouest par la République
Démocratique du Congo, à l'Est et au Sud par la Tanzanie (voir en
annexe, la carte physique du Burundi). Sa position au centre de l'Afrique, sa
topographie, son territoire combinant à la fois des terres fermes, des
terres aquatiques et une diversité des conditions éco-climatiques
lui confèrent une grande richesse d'espèces
végétales et animales et d'écosystèmes naturels
diversifiés. Selon Nzirikwa, A. (2005), le Burundi possède 13
aires protégées, sur une superficie de 127 662 Ha, dont les parcs
nationaux (parc de la Ruvubu de 50 000 Ha, parc de la Kibira de 40 000 Ha) et
les réserves forestières naturelles. Quatre grands cours d'eau :
la Rusizi, la Malagarazi, l'Akanyaru et la Ruvubu font l'essentiel du
réseau hydrologique du pays auxquels s'ajoutent plusieurs affluents.
Au niveau de la géologie, le Burundi est formé
de terrains cénozoïques à quaternaires et de terrains
précambriens, dont un socle archéen de roches migmatitiques, de
gneiss granitiques, de métaquartzites et de roches basiques. Les
formations cénozoïques à quaternaires comprennent
essentiellement des sédiments fluvio-lacustres meubles de la plaine de
la Rusizi et quelques coulées basaltiques récentes du Nord Est.
Les tourbières et les alluvions de fonds de vallées dans
l'intérieur du pays sont aussi de cet âge. La tectonique du rift
qui a affecté le Burundi a donné naissance au couloir
d'effondrement Est-Africain qui caractérise l'Ouest du Burundi. Cette
région est formée de dépressions allongées (dont la
plaine de la Rusizi) bordées par des montagnes élevées du
horst. Beaucoup de rivières permanentes descendent des contreforts de la
crête Congo-Nil, leurs bassins versants sont érodés,
d'où des crues violentes et un transport important de matériel
solide. Cette pente se réduit à l'entrée dans la plaine,
ce qui provoque la sédimentation du matériel solide
transporté et des inondations pendant les périodes de crue. Au
centre du pays, on a des formations burundiennes composées de roches
suivantes : schistes, quartzites, roches basiques,
granites gneissiques, phyllithes, micaschistes et
métaquartzites ; à l'Est du pays dans la région du Mosso,
on a les formations malagarasiennes.
Le Burundi vit essentiellement de l'agriculture à plus
de 90%. Depuis 1993 à 2005, ce pays a connu une guerre interne qui a
détruit l'environnement sous plusieurs formes. Pendant cette
période, la responsabilité juridique effective de l'Etat a
manqué dans beaucoup de secteurs environnementaux: au niveau des
boisements protégés, des forêts et réserves
naturelles, il y a eu déforestation intensive et des feux de forêt
fréquents qui ont fait que la faune et la flore ont péri.
L'érosion accrue a eu lieu sur des espaces découverts, ce qui a
diminué le pouvoir de fertilité naturelle des sols (le pays est
fait de plateaux et de montagnes en grande partie). Au niveau des exploitations
minières artisanales, les fonds des valets ont subis des exploitations
anarchiques (or, argile, minéraux alluvionnaires) destructrices. Des
exploitations irrégulières des sable, des graviers et des
moellons de rivière et des cours d'eau dans les lits des rivières
et cours d'eau ont conduit à des destructions des infrastructures ainsi
que des éboulements des flancs des montagnes surplombant ces cours
d'eau. Le pays possède les fabriques artisanales des huiles de palme
pour les populations vivant tout au long du lac Tanganyika et quelques usines
naissantes (surtout dans la capitale Bujumbura), les déversements des
déchets résiduels de ces huiles de palme ainsi que les produits
chimiques provenant de ces usines se font en grande partie dans ce lac
Tanganyika, ce qui nuit à sa faune et sa flore, salit l'eau que la
grande partie de la population de la capitale et d'autres villes riveraines
consomment.
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