SIGLES ET ABREVIATIONS
ACOOPOLI : Association des Coopératives
de l'Ituri
ETP : Equivalant Temps Plein
FAO : Organisation des Nations-Unies pour
l'Alimentation et
l'Agriculture
MAE : Ministère d'Agriculture et
d'Elevage
PIBA : Produit Intérieur Brut Agricole
RB : Race Bovine
R-D : Recherche et Développement
RDC : République Démocratique du
Congo
RDT : Rendement
RI : Ratio d'intensité de la
recherché agricole
SIAE : Service de l'Inspection de l'Agriculture
et d'Elevage
SNRA : Services Nationaux de Recherche
Agricole
0.1. PROBLEMATIQUE
L'agriculture est un facteur essentiel dans
l'amélioration de conditions socio-économiques des habitants d'un
pays, quel que soit le degré de développement de celui-ci. Dans
les pays en développement, à l'instar de la RDC,
l'activité agricole occupe le plus grand nombre de la population active
et constitue la clé de tout développement. Le
développement socio-économique passe nécessairement par
celui de l'agriculture.1
Par son étendue, sa diversité
géographique, végétale et climatique, la RDC est un pays
à grandes potentialités agricoles et plus de 70% de sa population
est rurale. Elle peut donc fonder son développement sur l'agriculture,
considérée comme la principale source de croissance et de
sécurité alimentaire.2
L'élevage, l'une des activités agricoles, est
d'une importance capitale pour le développement socio-économique
par la transformation des milieux ruraux, la création des emplois, la
production de viande, de lait et de l'engrais nécessaire à
l'activité agricole d'une part et, d'autre part, il, peut servir de
source d'approvisionnement en matières premières pour les
industries (par la fourniture de la viande, la graisse, lait
concentré...), par la fourniture de la peau pouvant être
utilisée dans la fabrication des chaussures, sacoches, ceintures...
Avec ses vastes étendues d'herbages et de savanes
boisées, la RDC offre de grandes possibilités pour
développer son élevage. Alors que le pays a un potentiel pastoral
important estimé entre 30 à 40 millions de bovins, il compte
à peine 1 à 1,3 million de têtes de gros bétail.
C'est dans l'Est du pays que le potentiel est le plus grand, notamment dans le
Kivu et en Ituri dans la Province Orientale. Mais la pauvreté
généralisée et l'importation massive des produits
1 TIKER TIKER , Cours d'Economie Rurale, G3
Economie, Faseg, Unikin, 2003
2 Idem.
carnés congelés (poissons, abat, etc.) de basse
qualité à des prix défiant toute concurrence (à peu
près 1 USD/Kg), ronge ce secteur et empêche son
développement.3
Selon Donald J. PRYOR, « L'élevage a
été l'enfant oublié de l'agriculture dans la plupart des
pays en voie de développement, et son potentiel a été
encore plus négligé que celui des champs et des rizières
».
C'est l'une des raisons pour lesquelles l'élevage, en
général et dans le district de l'Ituri en particulier reste
encore traditionnel jusqu'à ce jour.
Depuis l'époque coloniale, le district de l'Ituri
était très connu pour ses activités agropastorales. C'est
pour cela que l'Etat colonial y avait implanté des infrastructures zoo
sanitaires, des dappings, des paturages collectifs, une laiterie à Libi
et un centre de recherche zootechnique à Nioka.
A la veille de l'indépendance, en 1960, butée
à des difficultés de tout genre, en l'occurrence le manque de
mesures d'accompagnement, la difficulté d'accès au crédit
et de gestion, l'absence de soins vétérinaires et surtout la
recrudescence de violence suivie de pillage des richesses, l'activité
des petits éleveurs ne donnait que de maigres résultats.
Il serait utile d'examiner et d'analyser les voies et moyens
pouvant nous permettre de faire croître notre économie et arriver
à la croissance économique à partir du
développement de l'élevage bovin, dans la mesure où une
fois atteint un certain seuil de croissance, il pourrait avoir un effet positif
sur beaucoup de secteurs de l'économie ainsi que sur le bien être
de la population.
Les questions principales qu'on se pose sont :
· Quelles stratégies peut-on mettre en place pour
développer ce secteur ?
· Quelles en seraient les effets sur l'économie ?
33 Eric Tollens, Défis :
Sécurité alimentaire et culture de rente pour
l'exportation, Alliance Belgo-congolaise, Leuven, 2004, P.27
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