Possibilité d'une stratégie de relance de l'élevage bovin en Afrique( Télécharger le fichier original )par Michaël BASHIZI TULINABO Univesité de Kinshasa - Gradué 2010 |
0.1. PROBLEMATIQUEL'agriculture est un facteur essentiel dans l'amélioration de conditions socio-économiques des habitants d'un pays, quel que soit le degré de développement de celui-ci. Dans les pays en développement, à l'instar de la RDC, l'activité agricole occupe le plus grand nombre de la population active et constitue la clé de tout développement. Le développement socio-économique passe nécessairement par celui de l'agriculture.1 Par son étendue, sa diversité géographique, végétale et climatique, la RDC est un pays à grandes potentialités agricoles et plus de 70% de sa population est rurale. Elle peut donc fonder son développement sur l'agriculture, considérée comme la principale source de croissance et de sécurité alimentaire.2 L'élevage, l'une des activités agricoles, est d'une importance capitale pour le développement socio-économique par la transformation des milieux ruraux, la création des emplois, la production de viande, de lait et de l'engrais nécessaire à l'activité agricole d'une part et, d'autre part, il, peut servir de source d'approvisionnement en matières premières pour les industries (par la fourniture de la viande, la graisse, lait concentré...), par la fourniture de la peau pouvant être utilisée dans la fabrication des chaussures, sacoches, ceintures... Avec ses vastes étendues d'herbages et de savanes boisées, la RDC offre de grandes possibilités pour développer son élevage. Alors que le pays a un potentiel pastoral important estimé entre 30 à 40 millions de bovins, il compte à peine 1 à 1,3 million de têtes de gros bétail. C'est dans l'Est du pays que le potentiel est le plus grand, notamment dans le Kivu et en Ituri dans la Province Orientale. Mais la pauvreté généralisée et l'importation massive des produits 1 TIKER TIKER , Cours d'Economie Rurale, G3 Economie, Faseg, Unikin, 2003 2 Idem. carnés congelés (poissons, abat, etc.) de basse qualité à des prix défiant toute concurrence (à peu près 1 USD/Kg), ronge ce secteur et empêche son développement.3 Selon Donald J. PRYOR, « L'élevage a été l'enfant oublié de l'agriculture dans la plupart des pays en voie de développement, et son potentiel a été encore plus négligé que celui des champs et des rizières ». C'est l'une des raisons pour lesquelles l'élevage, en général et dans le district de l'Ituri en particulier reste encore traditionnel jusqu'à ce jour. Depuis l'époque coloniale, le district de l'Ituri était très connu pour ses activités agropastorales. C'est pour cela que l'Etat colonial y avait implanté des infrastructures zoo sanitaires, des dappings, des paturages collectifs, une laiterie à Libi et un centre de recherche zootechnique à Nioka. A la veille de l'indépendance, en 1960, butée à des difficultés de tout genre, en l'occurrence le manque de mesures d'accompagnement, la difficulté d'accès au crédit et de gestion, l'absence de soins vétérinaires et surtout la recrudescence de violence suivie de pillage des richesses, l'activité des petits éleveurs ne donnait que de maigres résultats. Il serait utile d'examiner et d'analyser les voies et moyens pouvant nous permettre de faire croître notre économie et arriver à la croissance économique à partir du développement de l'élevage bovin, dans la mesure où une fois atteint un certain seuil de croissance, il pourrait avoir un effet positif sur beaucoup de secteurs de l'économie ainsi que sur le bien être de la population. Les questions principales qu'on se pose sont :
33 Eric Tollens, Défis : Sécurité alimentaire et culture de rente pour l'exportation, Alliance Belgo-congolaise, Leuven, 2004, P.27 0.2. HYPOTHESEL'hypothèse est une réponse anticipative à la question spécifique de recherche ou encore une affirmation qui doit être vérifié. Il serait possible de relancer les activités d'élevage et d'accroitre le cheptel bovin en RDC si l'autorité de l'Etat est restaurée et que la sécurité est rétablie sur l'ensemble du district, si les éleveurs sont dotés d'un stock important de produits vétérinaires stratégiques au prix subventionné. La prise en compte de tous ces facteurs contribuerait, à amorcer le développement du secteur agricole et par ricochet, celui de l'ensemble des secteurs du pays. 0.3. METHODOLOGIEToute recherche ou tout travail scientifique doit être effectué au moyen de méthodes et techniques appropriées en vue d'un accompagnement rationnel de ses objectifs. La méthodologie est définie comme étant un ensemble de méthodes et des techniques utilisées d'une part pour trait les résultats des investissements et d'autre par pour rassembler les données4 et pour les traiter L'outil d'analyse qui nous conduit dans l'élaboration de
ce travail est la Nous avons recouru à la technique documentaire. La technique documentaire nous conduit à consulter les revues, les mémoires, d'autres travaux de fin de cycle et certains ouvrages ayant trait à notre étude. 4 GOMA NDAMA, Initiation à la recherche Scientifique, notes de cours inédits, UPC, Kinshasa, 1993. 4. INTERET DU SUJETL'élevage tient une place importante dans le développement socioéconomique d'un pays. C'est là, la raison qui motive le choix porté à ce sujet. L'ituri est un district agropastoral qui regorge de nombreuses potentialités. Il demeure le district à vocation pastorale par excellence. L'élevage du gros bétail y est appelé à connaitre un essor considérable. Il nous a paru intéressant d'analyser, dans la mesure de nos connaissances, les moyens et possibilités de le développer. Nous espérons que si toutes les recommandations de ce travail sont appliquées, notamment l'introduction de nouvelles races bovines, l'organisation des marchés à bétail et des campagnes de vaccination, il y aura relance des activités et il s'en suivra un engouement des éleveurs avec comme conséquence une remontée de l'effectif bovin, une augmentation de la production carnée congelée, une réduction de la pauvreté, et des maladies dues au manque de protéines animales. Dans cette esquisse, nous croyons humblement que le lecteur trouvera quelques éclaircis, étant donné que ce travail entend en quelque sorte évaluer les efforts, les réalisations d'un projet de développement de l'agriculture en RDC. Le secteur d'élevage est l'un des secteurs pouvant apporter à la RDC des devises si celle-ci le met en valeur et s'occupe des moyens pouvant relancer ce domaine, notamment la main d'oeuvre et tous les moyens susceptibles d'accroitre la production qui a des influences sur la croissance économique. 0.5. DELIMITATION DU SUJETNotre étude portant sur les possibilités de relance de l'élevage bovin se limite aux zones du territoire national qui exploitent cet élevage. 0.6. CANEVASNotre travail comporte trois chapitres, outre l'introduction générale et la conclusion générale. Le premier chapitre fournit les informations générales sur l'élevage bovin. Le deuxième indique les stratégies pouvant être appliquées pour relancer l'élevage bovin en RDC. Le troisième analyse les principaux défis auxquels une stratégie doit faire face pour réussir.
Ce chapitre esquisse un aperçu général sur l'élevage bovin et analyse les différents modes et techniques d'élevage bovin, les races et l'alimentation bovine, certains paramètres de la reproduction, la structure d'un cheptel, la production bovine et l'organisation de marché. 1.1 ELEVAGE BOVIN, MODES ET TECHNIQUES1.1.1. ELEVAGE BOVIN1.1.1.1. DéfinitionD'après le dictionnaire usuel, l'élevage est la " production et l'entretien des animaux domestiques, en particulier du bétail ".5 L'élevage bovin est la production et l'entretien des boeufs. L'espèce bovine est l'ensemble des animaux engendrés par le taureau et la vache domestiques. 1.1.1.2. Origine " Les espèces d'animaux domestiques sont les produits d'un long processus de domestication qui a débuté il y a environ 12.000 ans à partir des ancêtres sauvages ".6 En effet, c'est grâce au processus de domestication des animaux sauvages que nous avons aujourd'hui les animaux que les hommes élèvent. Depuis la préhistoire, l'homme pratique la chasse pour obtenir la viande, la peau, les fourrures, etc. Cette activité a fait de lui un nomade car il devait en permanence rechercher les lieux où les gibiers peuvent être disponibles. 5 Dictionnaire Usuel, Librairie Larousse, Paris, 1987, P.113 6 KANKONDE M. et TOLLENS E., Sécurité alimentaire au Congo-Kinshasa, l'Harmattan, Paris, 2000, P.127 Avec la sédentarisation et la croissance démographique l'homme chasseur fut amené à aménager autour de lui une place pour les animaux sauvages en leur assurant la protection et les soins de tout genre, pour satisfaire les besoins de la communauté en viande, peau, etc. Ce fut le début de l'élevage. " Ce processus de domestication a joué un rôle vital dans le développement des civilisations humaines. Depuis 10.000 ans avant Jésus-Christ, l'homme pratique l'élevage pour se nourrir, se vêtir ou travailler : la bête peut servir de force motrice faisant office de tracteur ".7 " Le boeuf, en petit troupeau, a été introduit depuis quelques années dans les régions où il était presque inconnu auparavant. Dans certaines zones tropicales ou équatoriales naturellement peu favorables à cet élevage - climat trop humide, mouche tsé-tsé - on a introduit des races assez vigoureuses pour s'y acclimater : Ndama,... ".8 L'introduction des bovins aurait suivi les Grands Lacs du Nord au Sud jusqu'au Zambèze. Ces animaux auraient ainsi traversé l'Ouganda, le Rwanda, le Burundi, et la RDC jusqu'en Zambie. Ils ont dû ainsi porter les noms des tribus pasteurs des régions traversées. Il en est ainsi de la race Lugbara, nom de tribu Lugbara du territoire d'Aru ; la race Alur, nom de tribu Alur du territoire de Mahagi ; la race Bahema, nom de la tribu Bahema du territoire de Djugu ; la race Bashi, nom de la tribu bashi et d'Irumu et les autres races. Donc, ces différents types de bovins ont été introduits en RDC par les pasteurs Alur, Lugbara, bashi, Bahema et autres au cours de leurs migrations ancestrales. 1.1.1.3. Organisation de l'élevage BovinAvant de parler du mécanisme d'acquisition du bétail, de l'organisation technique de l'élevage, du mode de production et de l'organisation du marché, il convient de répondre d'abord à la question de savoir pourquoi élever. 7 Dorling KINDERSLAY, Encyclopédie de la nature, éd. Milan, 1999, P.94 8 J. ERNOUL, Agriculture petit élevage en zone tropicale, éd. Saint Paul, 1966, P.80 1.1.1.4. Importance de l'élevageL'élevage bovin procure le prestige social, l'alimentation et les vêtements ; la fertilisation du sol et la force motrice. Fruit d'un héritage ou des efforts personnels, la vache procure au pasteur un prestige social non négligeable. Ainsi, l'éleveur est fier de voir son bétail, il admire la marche et le rythme de son cheptel. Consommer ou vendre l'une de ces bêtes devient accessoire. Pour un éleveur attaché à son bétail, autant apprendre une nouvelle naissance procure la joie, autant apprendre le décès d'une bête fait l'objet d'un deuil, car il voudrait voir son cheptel grandir indéfiniment. L'élevage fournit la viande, le lait, la peau et la laine. La consommation de la viande bovine procure à l'individu des protéines animales. Il constitue une source d'approvisionnement en matières premières pour les industries agroalimentaires, textiles et de fabrication de chaussures, sacoches, ceintures, etc. La terre de Kraal et le fumier enrichissent le sol en humus et sels minéraux nécessaires à l'activité agricole. Cet humus provient du mélange des excréments et de la paille qui, après pourrissement, fertilise le sol. Un boeuf bien dressé peut servir de force motrice car pouvant tracter pour le transport des biens et des personnes. Il peut servir à l'aménagement du sol ou au labour pour les semailles. 1.1.2. MODE D'ELEVAGE BOVINIl existe plusieurs critères de classification de modes d'élevage bovin parmi lesquels on peut citer la taille de l'exploitation, les moyens utilisés, la nature des produits d'élevage et de l'alimentation. Ici, nous optons pour la taille d'exploitation, les moyens utilisés et la nature des produits. 1.1.2.1. Mode d'élevage d'après la taille d'exploitationSelon la taille d'exploitation les bovins forment deux sous-familles dont l'une est sauvage et l'autre est domestique. Deux genres ont été domestiqués : Bos (boeuf, zébu, gaur, gayal, banteng, yack) et Bubalus (buffles d'Asie) et d'autres sont sauvages. Les bovins sauvages vivent en troupeaux (hardes) de taille variable ; d'une dizaine d'individus à plusieurs centaines chez, par exemple, le buffle d'Afrique, qui vit dans les savanes ouvertes. Ces hardes sont le plus souvent composées de femelles et de jeunes des deux sexes. Les mâles se tiennent à proximité, en groupes également, à l'exception des plus âgés qui sont généralement solitaires. La femelle met au monde un jeune tous les ans à deux ans, après une gestation de neuf mois en moyenne. Les principales espèces domestiquées de ce genre, en termes de nombre, sont l'espèce bovine (boeuf, taureau, vache) donc Bos taurus et le zébu (Bos indicus). Le premier est surtout représenté dans les régions tempérées. Le second, mieux adapté aux climats chauds, est répandu dans les régions tropicales d'Afrique, d'Asie et d'Amérique du Sud. Du point de vue de l'élevage, il possède cependant un rendement moindre en viande et en lait -- des croisements ont été effectués avec l'espèce bovine pour tâcher de combiner résistance et productivité. Parmi ces races nous avons les vaches jersiaises, les gaurs, les gayals...
Bovidé asiatique sauvage, le gaur (Bos gaurus) vit dans les zones herbeuses des forêts d'Inde, du Népal et de Malaisie. Cet animal aux yeux typiquement bleus est l'un des plus grands bovidés au monde, les mâles pouvant mesurer 2,20 m au garrot. C) Les Gayals Originaire de la région de l'Assam (Inde), le gayal est un bovidé semidomestique. On pense qu'il dérive du gaur, ou bien d'un croisement entre le gaur et le banteng, deux bovidés sauvages d'Asie. On trouve plusieurs autres espèces du genre Bos, sauvages ou semidomestiques, sur le continent asiatique. Le yack (Bos grunniens) se rencontre en Chine et en Inde, le banteng (Bos javanicus ou Bos banteng) et le gaur (Bos gaurus ou Bos frontalis) vivent en Inde et en Asie du Sud-Est ; tous les trois sont menacés par la chasse, la dégradation de leur habitat, l'expansion de l'agriculture, et les maladies issues des bovins domestiques. Le gayal, espèce semi-domestique d'Inde, serait issu du croisement du gaur et du banteng, ou simplement une race du gaur. Le kouprey (Bos sauveli), bovin sauvage des forêts caduques et des prairies, est dans une situation critique : il ne subsiste probablement plus que quelques dizaines d'animaux, en quelques points forestiers du Cambodge ; il semblerait qu'il ait totalement disparu de Thaïlande, du Laos et du Viêt Nam au cours des années 1990. En définitive, la dynamique d'exploitation des ressources animales dans la région suggère des possibilités d'amélioration. Pour les ruminants les stocks actuels montrent qu'il est possible d'accroître le taux d'exploitation de plus de 10 points sans préjudice à la reproduction des systèmes d'élevage. Par exemple, si en 2003, le taux d'exploitation des bovins était de 22 % (soit une augmentation de 10 %), la production régionale de viande bovine augmenterait de 80 % par rapport à la valeur de 911 260,6 tonnes. Il en est de même pour les autres espèces élevées, toutes choses égales par ailleurs. Les conditions d'accroissement du taux d'exploitation des ressources animales dans la région doivent nécessairement être intégrées à l'ensemble de mesures et dispositifs pour rendre la chaîne d'offre plus efficace. 1.1.3. Mode d'élevage d'après les moyens utilisésSelon ce critère, on distingue deux modes d'élevage : > Élevages traditionnels, > Élevages modernes. Notons que ces modes d'élevage sont différents les uns des autres et ont plusieurs formes chacun. 1.1.3.1. Elevages traditionnelsCe sont les modes les plus répandus dans la plupart des pays sousdéveloppés et qui sont pratiqués par les paysans éleveurs. Leur caractéristique principale est que les moyens utilisés dans la pratique de ces élevages sont trop rudimentaires, sans aucune amélioration des conditions de travail des éleveurs et des bêtes. Les races bovines exploitées sont des races indigènes qui ont un faible rendement en viande du fait de leur difficulté d'engraissement et ne sont pas profitables. Dans ce type d'élevage, les animaux se nourrissent de l'herbe qui pousse sur les pâturages naturels. Le pasteur et son troupeau sont à la recherche de l'herbe tendre et fraîche de façon permanente. C'est la transhumance. L'éleveur n'a pas de place fixe pour nourrir son bétail et ne lui apporte que des soins rudimentaires notamment une distribution rare en compléments minéraux sous forme de blocs à lécher. Il s'ensuit donc un rendement faible dans la mesure où l'éleveur fait de son activité un simple motif de prestige et d'autoconsommation sans calculs économiques. 1.1.3.2 Elevage moderneIl est pratiqué sur de grandes surfaces aménagées où le pasteur apporte à son cheptel tous les soins nécessaires : les soins vétérinaires, les soins de gardiennage, la lutte contre les tiques, les soins d'abreuvage, la nourriture, etc. moyens matériel, humain et financier. On les rencontre le plus souvent dans les pays développés où la spécialisation en élevage de boucherie et la production laitière est très développée. On en retrouve également dans certains pays sousdéveloppés où ils se développent principalement dans le cadre de coopération, soit tenus par des sociétés privées étrangères ou des missionnaires. Les races bovines utilisées sont des races améliorées ayant un rendement considérable en viande du fait de leur facilité d'engraissement et de leur conformation. Ce sont des élevages très profitables par rapport aux modes précédents du point de vue économique. On distingue l'élevage fermier intensif et l'élevage extensif. A) Elevage fermier intensif Les animaux sont entretenus soit sur des pâturages artificiels ou naturels améliorés, soit en claustration plus ou moins permanente. Ils reçoivent une alimentation suffisante en quantité et équilibrée. Les animaux sont souvent en stabulation libre dans une étable ouverte sur un ou plusieurs enclos dans lesquels, en liberté, ils ont à leur disposition :
B) Elevage extensif ou élevage en ranching Le ranching est une technique d'élevage qui se pratique dans les régions où la végétation est du type savane ou steppe, dans laquelle les troupeaux sont entretenus sur une étendue de pâturage avec un minimum de gardiennage. L'objectif de cet élevage est d'utiliser de façon rationnelle la végétation naturelle. Bien qu'il soit une technique d'origine importée, le ranching s'adapte bien aux conditions locales des pays africains des zones à climat guinéen en général et en particulier en RDC. C'est ainsi que la plupart d'exploitations d'élevage bovin en RDC sont de type ranching. 1.1.3.3. Mode d'élevage d'après La nature des produitsLes formes d'élevage bovin peuvent aussi se distinguer selon le but poursuivi, à savoir la multiplication des bêtes bovines, la production de jeune bétail, l'engraissement ou l'entretien des vaches laitières.
L'engraissement s'applique à des boeufs (jeunes, adultes ou âgés), à des génisses, à des vaches stériles, à des taureaux de divers âges, aux vieilles vaches et parfois à des veaux. Il peut être fait au moyen de l'herbe des pâturages, en prairie, en enclos, à l'étable en donnant aux bêtes soumises à l'engraissement des fourrages cultivés ou achetés. D) Exploitation laitière Elle est la forme d'élevage où le fourrage donne le plus haut rendement. Les dépenses sont le plus rapidement remboursées et rémunérées en donnant un profit élevé grâce à la vente du beurre et du lait. L'élevage laitier se pratique souvent à proximité des villes pour faciliter la vente du lait. Il ne demande que peu de terrains mais des cultures fortement fumées et parfois irriguées, donnant par hectare de grandes quantités de fourrages. Les étables laitières ne sont composées que d'un petit nombre de vaches n'atteignant pas une cinquantaine. L'exploitation laitière peut se faire sans autre forme d'élevage. Le laitier achète, soit des vaches en pleine lactation ou sur le point de mettre bas et vend les vaches lorsque leur production laitière a faibli.
1.2.1. Races BovinesLa connaissance des races bovines est importante pour tout éleveur qui veut entreprendre cette activité, car le rendement de son activité et donc son profit dépend en grande partie du choix de la race. Il y a des races de boucherie et des races de laiterie, des races indigènes et des races améliorées, des races précoces et des races tardives, des races qui s'engraissent facilement et donnent beaucoup de rendement en viande tandis que d'autres sont le contraire, des races de petite taille et d'autres de grande taille, etc. Notons que les races bovines se comptent par centaines à travers le monde et présentent de variétés innombrables. Cette diversité s'explique essentiellement par trois facteurs importants qui sont : > L'influence des climats, > L'alimentation, > Et la sélection ou le croisement. De ce fait, nous nous limitons à énumérer les principales races bovines et leurs caractéristiques. En gros, il existe quatre grandes races bovines qui sont : > Le Bos taurus ou les taurins ; > Le Bos Indiens ou les Zébus ; > Le Bos Bubalus Bubalus ; > Le Bibos Sondaicus. Parmi ces quatre grandes races, les principales sont les deux premières, notamment les Taurins et les Zébus. La plupart des autres races dérivent de ces deux races. 1.2.2. Alimentation BovineComme nous l'avons dit précédemment, les bêtes se nourrissent de l'herbe des pâturages. La quantité journalière requise pour un bovin varie entre 20 et 40 kilogrammes d'herbes. Ainsi, est-il demandé au bouvier de faire paître les bêtes le plus longtemps possible afin d'atteindre cette quantité requise. Pendant la saison sèche, les bouviers laissent brouter les animaux à partir de six heures et pendant la saison de pluie à partir de huit heures et ce, jusqu'au soir. Pour suppléer aux carences en sels minéraux des pâturages, il est conseillé de donner aux bêtes des blocs à lécher, sachant qu'une bête adulte consomme environ 2 Kg par jour, alors qu'un veau en consomme 1. Le bouvier doit poser ce bloc à un endroit où les bêtes peuvent lécher facilement. Les bêtes doivent disposer d'une eau courante pour boire et non de marécage car elles peuvent s'y infecter. Le bouvier conduit les animaux à la source chaque jour vers midi. 1.3. HYGIENE ET ENVIRONEMENT1.3.1. Hygiène : Santé et MaladieL'hygiène des bêtes est d'une importance non négligeable, au point de devenir une condition de réussite pour les exploitations d'élevage de bovin. En effet, le taux de mortalité qui influe directement sur le taux d'accroissement du troupeau dépend grandement de l'hygiène des bêtes. De sorte qu'un troupeau mal entretenu peut propager des maladies à l'ensemble des autres troupeaux de l'exploitation et entraîner des pertes énormes. Pour cela des mesures préventives et curatives doivent être prises en vue de lutter contre les maladies. Parmi ces mesures, on peut citer : > L'inspection journalière des troupeaux, > La désinfection, > L'hygiène des pâturages. 1.3.2. Elevage bovin et environnementL'élevage bovin joue un rôle important dans la protection de l'environnement comme rempart contre la désertification progressive des campagnes, dans la prévention des risques naturels (déluges) et comme régulateur écologique. Les vaches qui broutent l'herbe entretiennent en effet, naturellement la végétation en " tondant " les pâturages et en les enrichissant de leur fumier. Mais dans les élevages intensifs, les déjections des vaches participent à la pollution des eaux de surface ou des nappes phréatiques. On cherche aujourd'hui à maîtriser la gestion des énormes quantités de fumier produites par ce type d'élevages. 1.4. REPRODUCTION ET STRUCTURE DE CHEPTEL1.4.1. Paramètres d'évolution du cheptelCe sont des paramètres qui contribuent de manière positive ou négative à l'accroissement du troupeau. Ces paramètres sont nombreux parmi lesquels on peut citer la fécondité, la natalité, la reproduction, la précocité, la réforme, l'émigration ou l'exploitation, l'immigration, la stérilité, l'avortement, etc. Mais dans ces paragraphes, on n'analyse que deux paramètres, à savoir la natalité et la mortalité. Tableau 1 Evolution du cheptel bovin de 2000 A 2009
Source : Ministère de l'Agriculture et Elevage, Rapport Annuel, 2010, P127 Il ressort de ce tableau depuis 2000 le cheptel bovin accusé une baisse progressive mais nous remarquons aussi que vers l'année 2005 il ya eu légère reprise. 1.4.1.1. MortalitéLa mortalité contribue négativement à l'évolution du cheptel. Elle est mesurée par le taux de mortalité qui est le rapport du nombre de décès au cours de l'année et du nombre moyen de toutes les bêtes au cours de la même année. Ce taux varie selon certains facteurs comme les maladies, l'alimentation, la variation des saisons, les fauves, les serpents, les plantes vénéneuses, la structure par âge, etc. Ainsi, la mortalité est très forte chez les jeunes animaux. C'est particulièrement durant la 1ère année où l'on peut constater un taux variant entre 20 et 40% de mortalité et parfois même plus dans les élevages traditionnels. Ces taux diminuent avec l'augmentation de l'âge des bêtes et atteint 10% à l'âge de 1 à 2 ans et moins de 5% à l'âge adulte.9 1.4.1.2. NatalitéLa natalité est un paramètre qui contribue positivement à l'accroissement du troupeau. Elle est le nombre de veaux (mâles et femelles) nés au cours de l'année considérée. Ce nombre est exprimé généralement en pourcentage qu'on appelle le taux de natalité. C'est le rapport du nombre de veaux nés au cours de l'année sur le nombre de femelles en âge de reproduction. Ce taux est fonction de plusieurs facteurs comme les caractères raciaux, l'alimentation, l'état des animaux (avortements dus à des maladies), la précocité, le nombre de taureaux par troupeau de femelles, l'âge de femelles, la fécondité, la stérilité, le nombre de vaches, etc. Si nous considérons les caractères raciaux, il y a des races très fécondes et donc qui ont une natalité très élevée. C'est le cas des taurins dont leur taux de fécondité peut atteindre 80% dans les meilleures conditions d'élevage traditionnel. Alors que le taux de fécondité chez les Zébus ne varie qu'entre 60 et 70%. Ces taux varient d'une exploitation à une autre. Toutefois, il est recommandé qu'une vache en âge de reproduction ait un veau chaque année, ce qui ferait un taux de natalité de 100%, chose qui ne se réalise généralement pas dans la réalité, mais un taux de natalité de 70 à 80% est déjà intéressant, car le nombre de bêtes peut doubler en 3 ou 4 ans. 1.4.2. Structure normale d'un cheptelLe troupeau d'élevage est composé généralement de deux catégories d'animaux : le bétail reproducteur et le bétail de remplacement. 9 Ministère de la coopération et du développement Français, Mémento de l'agronome, 4e éd., Collection « Technique rurale en Afrique », Paris, 1991, P.1126 1.4.2.1. Bétail reproducteurIl est composé des taureaux, des vaches et des génisses de deux ans et plus. Toutes ces bêtes forment la base de l'exploitation dont le succès dépend.
Le bénéfice de l'exploitation dépend surtout de la haute fécondité de femelles. Pour cela, l'exploitant ne doit conserver dans son troupeau que des vaches qui se reproduisent régulièrement. Il doit tenir un registre si possible, où chaque bête est pourvue d'un numéro, reproduit sur l'animal lui-même. On note chaque année, le produit donné par chaque vache et on note aussi le taureau dont il provient et ce que sera devenu le veau (vendu ou conservé pour l'élevage), conformation, valeur laitière, etc. Ces annotations sont importantes pour apprécier la valeur reproductrice des taureaux et des vaches afin de pratiquer une sélection sérieuse. 1.4.2.2. Bétail de remplacementCe bétail est composé d'un certain nombre de jeunes mâles et femelles ou génisses arrivés à l'âge où ils pourront être employés à la reproduction. Ces animaux doivent être choisis parmi les meilleures bêtes qui sont nées et ont été élevées à la ferme car, leur prix de revient est faible. Elles peuvent venir d'ailleurs pour éviter des graves inconvénients de la consanguinité. Ce troupeau doit comprendre des animaux d'âges et des sexes différents afin de pouvoir fournir chaque année des bêtes assez adultes pour prendre la place de celles réformées ou vendues. De ces catégories dépendent le développement du troupeau et le profit de l'exploitant. Dans un élevage dont le bétail est de race précoce et bien nourri, de sorte qu'une jeune vache commence à produire à 2 ans, il suffira trois catégories d'âges de troupeau de remplacement : bêtes de l'année, bêtes d'un an et de deux ans. Dans le cas d'une race tardive, les génisses n'entrent dans le troupeau des vaches qu'à trois ou quatre ans, il faudra une ou deux catégories d'âges de plus et le bétail de remplacement sera plus nombreux. Ce dernier cas constitue une perte pour l'exploitation lorsqu'on sait que ce bétail doit être entretenu en permanence pour éviter une diminution du nombre de reproducteurs. Donc, entretenir beaucoup de bétail de remplacement est un manque à gagner pour l'entreprise. Cette composition doit tenir compte de certaines hypothèses qui ont été formulées à la suite d'une longue expérience dans les élevages de brousse.10 L'on suppose : > Un taureau pour 25 ou 30 vaches, > Un taux de natalité de 68% par an, > Un taux de mortalité de 5% par an, > Un taux de réforme de 12,5% par an. Précisons que ces taux sont purement indicatifs, car dans la réalité, il y a toujours des modifications qui s'écartent de ces différentes proportions. Toutefois, il n'en demeure pas moins important que ces taux soient suivis si l'on veut vraiment rentabiliser son exploitation.
1.5.1. Production d'élevage bovinLes productions d'élevage bovin sont les suivantes : > La production de viande, > La production de cuir, > La production laitière, > Le travail animal, > Les matières organiques, etc. Dans cette section, nous ne parlons que de la production de viande pour la simple raison que c'est celle-ci qui est très développée dans notre pays. 1.5.1.1. Production de viandeLa plupart d'exploitations d'élevage de bovins de pays sous-développés a comme objectif principal la production de viande. Par la production de viande on sous entend le nombre de têtes bovines sur pieds exprimé en unités de gros bétail ou la quantité de viande exprimée en Kilogramme après abattage. 1.5.1.2. Rendement de la viandeLe rendement de la viande désigne le poids de la carcasse par rapport au poids vif de l'animal. La connaissance de rendement de la viande est indispensable, car le prix de vente qui détermine le profit est fixé par rapport au poids vif ou au poids de la carcasse, de l'alimentation et de mode d'embouche bovine. 1.5.1.3. Embouche bovineL'embouche bovine n'est rien d'autre que l'engraissement de bovins. C'est le fait de mettre certaines bêtes dans de meilleures conditions d'alimentation en vue d'accroître le rendement de la carcasse en quantité et en qualité. L'embouche bovine revêt une importance non négligeable, car la rentabilité de l'élevage bovin est liée au prix de revient de la viande produite, qui dépend en grande partie de l'embouche. Il suffit pour s'en convaincre de considérer l'écart de prix de vente entre le poids de l'animal maigre et celui de l'animal bien engraissé. 1.5.2. Organisation de marchéLe marché est à la fois le lieu de rencontre entre offreurs et demandeurs de bétail et les conditions permettant aux offreurs de céder leurs bêtes. Le vendeur peut être un paysan, un missionnaire, une coopérative ou propriétaire d'un cheptel. En effet, tout détenteur d'une ferme peut, pour une raison ou un autre être amené à vendre une ou plusieurs bêtes. Les clients se recrutent parmi les paysans, les commerçants provenant des grands centres urbains, etc. C'est pour résoudre un problème familial (mariage, constitution d'une dot, décès, maladie, frais de scolarité ...), gagner de l'argent afin de renouveler son outil de production ou payer les salariés et effectuer les investissements nouveaux que le fermier vend ses bêtes. L'achat d'une bête s'effectue pour répondre à certains besoins notamment : la revente, la consommation, la constitution de sa propre ferme (investir). Le marché se conclut à n'importe quel endroit pourvu que le vendeur et l'acheteur s'accordent sur le prix. En raison des prix intéressants pratiqués dans les différents centres urbains, certains éleveurs préfèrent aller vendre ou abattre leurs bêtes de boucherie sur les marchés urbains à l'exemple de Bunia, Beni, Butembo, Bukavu, Kisangani et autres. Ainsi, le marché n'est pas nécessairement un lieu géographique déterminé mais aussi les conditions qui mettent d'accord l'acheteur et le vendeur. La vente peut se faire de trois manières : > Soit qu'il vend sa bête sur pied au comptant aux bouchers, qui, à leur tour, iront la revendre abattue ; > Soit qu'il abat lui-même au village et le vend à ses voisins ; > Soit enfin, qu'il va lui même l'abattre sur le marché. La vente peut se faire également par troc. Par troc, nous entendons l'échange pouvant s'effectuer entre détenteur d'un taureau et d'une vache sachant bien que cette dernière coûte plus cher que le premier, d'une part, et d'autre part l'échange d'un bien et une certaine quantité de viande de boeuf. La cession d'une bête ou de la viande par l'éleveur à un bénéficiaire peut aussi se faire moyennant un prix qui est l'expression monétaire et la valeur du bien cédé. Tableau 2 : marchés à bétail de 1996 à 2005
Source: Association Coopérative des éleveurs de l'Ituri, Rapport Annuel, 2005, P.128 L'analyse des données statistiques du tableau 2 révèle que les ventes de bétail ont accusé de très fortes baisses au cours de ces dix dernières années. La moyenne de ventes annuelles se situe à 9.374 bêtes vendues. Les meilleures ventes ont été effectuées en 2001, avec 208.660 bêtes vendues, sans doute les éleveurs ont profité de la petite accalmie, après la première guerre de « libération » pour écouler leurs bêtes ; tandis que les plus faibles ventes ont eu lieu en 2007, avec 22.876 bêtes vendues. Il en est de même pour le nombre de bêtes présentées aux marchés, la tendance générale est aussi très baissière, avec une moyenne de 148.130 bêtes présentées aux marchés. Le nombre de bêtes le plus élevé acheminé aux marchés est de 272.638 en 2001 et le nombre le plus bas est de 43.325 en 2008.
Une stratégie est l'art de coordonner des actions, de manoeuvrer habilement pour atteindre un but.11 A partir de la définition de la stratégie de la sécurité alimentaire donnée par le Professeur MOKONDA BONZA12, nous retenons qu'une stratégie est un ensemble de moyens que se donne un pays, une collectivité, un groupe... en vue d'arriver à une meilleure maîtrise d'une situation donnée ou d'atteindre des objectifs spécifiques. La relance quant à elle est une action de donner un nouvel élan, un essor à quelque chose. Dès lors, nous pouvons entendre par stratégie de relance de l'élevage bovin, un ensemble de dispositions à conduire un ensemble d'actions à mener en vue d'assurer à cet élevage bovin un mouvement dans le sens du progrès. Dans ce chapitre nous allons étudier un certain nombre de stratégies pouvant permettre la relance de l'élevage en République Démocratique du Congo. 2.1.1. La reforme juridique2.1. Les stratégies de la relanceLe cadre juridique actuel, caractérisé par l'absence de loi ou leur inadéquation au contexte socio-économique et au rôle assigné aux coopératives, ne peut favoriser leur éclosion. Il devrait alors être modifié en intégrant les éléments suivant : > la tutelle : il devrait être précisé les institutions de tutelles administratives et technique permettant aux éleveurs et aux paysans d' 11 Bertrand EVENO, Larousse encyclopédique illustré, 1997, P.1548 12 MOKONDA BONZA, Economie alimentaire, Cours de 2e Licence, Ecorur, FASEC, UNIKIN, 2006 harmoniser leur travail d'élevage en fixant les limites de leurs attributions ; > la constitution : les conditions à remplir pour obtenir les statuts d'éleveurs devraient être clairement définies par rapport aux autres formes d'entreprises et d'agent de développement ; > les procédures administratives : elles devraient être spécifiées et allégées envie de permettre aux personnes désirant pratiquer ce métier d'éleveur d'en devenir ; > la place dans l'économie : le rôle à jouer par les éleveurs dans l'ensemble de l'économie devrait être spécifié (droits, devoirs et limites de compétences). 2.1.2. Recherche et renforcement de partenariat avec l'extérieur Toute action isolée de son contexte environnemental est voué à l'échec : elle devrait mettre à profit les opportunités de son milieu. Pour ce faire, il faudrait que se développe, entre les éléments de l'environnement, des relations diverses, à travers un réseau de forces motrices éparses. 2.1.3. Création des coopérativesLa coopérative est une forme avancée d'organisation ou association paysanne. La coopération est un système de pacte social entre des personnes qui visent une activité économique ou de service, qui sont engagées solidairement, conviennent d'un mode d'administration du groupe et de distribution de la valeur ajoutée. La coopérative est tout à la fois une entreprise et une organisation professionnelle. Une société coopérative peut être définie comme « un contrat par lequel des agriculteurs ou éleveurs, et éventuellement des organisations agricoles en général , ayant décidé de mettre en commun tout ou partie de leur activité professionnelle dans le but de faciliter, d'encourager et d'améliorer le rendement technique et économique de leurs exploitations, créent à cet effet entre eux un être moral collectif qui sera leur mandataire gratuit pour la réalisation de cet objet. »13 Dans les pays où la coopérative agricole est très développée et mieux structurée, de l'objet des coopératives peut découler la classification suivante ; 13 VALL E., DONGMO NGOUTSOP A.L., ABAKAR O., MEYER C., 2002. La traction animale dans le Nouveau contexte des savanes cotonnières du Tchad, du Nord-Cameroun, et de la Centrafrique. I. Diffusion de la traction animale et sa place dans les exploitations. . Méd. trop Pays, P117-128. > les coopératives de production, de transformation, conservation et vente des produits agricoles ou d'élevage dont l'objet est de commercialisation des produits des membres soit à l'état brut, soit après leur avoir donné une transformation ; > les coopératives d'approvisionnement qui achètent pour le compte de leurs membres des produits ou matériels pour leurs exploitations : aliments pour bétail, les machines pour les pâturages, etc. ; > les coopératives de services qui ont pour mission de fournir à leurs membres divers services autres que la commercialisation ou d'approvisionnement (utilisation en commun du matériel d'élevage) 2.1.4. Influence d'une politique agricoleLa République Démocratique du Congo doit avoir une politique agricole efficace qui permet une influence positive sur l'agriculture en général et l'élevage en particulier. Une politique agricole n'est qu'une facette et sans doute la plus ancienne de la politique économique des pouvoirs publiques. Elle peut être définie comme l'ensemble de décisions ou mesures cohérentes et systématiques prises par un gouvernement visant à promouvoir le développement de l'agriculture et/ou d'élevage, de manière à lui faire jouer son rôle historique14. 2.1.4.1. Rôle d'une administrationUne politique agricole ne peut être exécutée avec beaucoup de succès que si un certain nombre de conditions sont réunies. Il s'agit, en plus des aspects de l'éducation, de la formation et de la recherche déjà abordés cidessous, de la volonté politique des dirigeants, de la stabilité des institutions et de la mise au point d'une organisation institutionnelle efficiente. 2.1.4.2. La volonté politique des dirigeantsElle doit être traduite dans les faits par les mesures concrètes ayant un impact sur la production et sur le niveau de revenu des populations agricoles. Etant donné que l'élevage est une activité non seulement coûteuse, mais à rentabilité différée, la plupart des gouvernements préfèrent accorder leur 14 MOKANDA BONZA, Cours d'Economie Rurale, Unikin, G3 FASEG, P93. priorité à des secteurs à rentabilité immédiate, comme l'exploitation minière, l'exploitation forestière, industrie manufacturière ou les bâtiments. 2.1.4.3. La stabilité des institutions politiquesTant que cet aspect fait défaut, il n'est pas possible de concevoir et de mettre en oeuvre un programme de développement d'élevage, encore moins de mesurer son efficacité qui nécessite un minimum de cinq ans. Une décision prise au niveau du Ministère requiert la contribution de plusieurs personnes à différents paliers pour son exécution optimale. Il faut du temps à un Ministre pour concevoir un programme d'élevage, le formuler, le mettre en oeuvre, l'évaluer, afin de rectifier, si nécessaire, la trajectoire. 2.1.5. La transhumance de l'élevageTous les auteurs du thème élevage s'accordent sur le rôle central de la transhumance dans les systèmes de production de la région. Selon eux, cette pratique est la mieux adaptée pour valoriser correctement une ressource pastorale variable dans le temps et dans l'espace. C'est aussi la meilleure pratique pour l'évitement des contraintes sanitaires saisonnières (recrudescence des tiques...) et surtout pour la recherche de l'eau. Le grand pastoralisme pose cependant un certain nombre de difficultés aux familles d'éleveurs pour la scolarisation des enfants, l'accès aux services de santé... Ces deux composantes de l'élevage transhumant, technico-économique (sécurisation de la mobilité, de l'accès aux ressources) et sociale (organisation des éleveurs, garantie de leurs droits de citoyens...) devront être prises en compte conjointement dans les stratégies de développement du secteur élevage pour entretenir le désir des jeunes éleveurs à poursuivre cette activité et à l'adapter à l'évolution du contexte. Dans l'esprit de nombreuses personnes, la transhumance reste synonyme de nomadisme et finalement d'un mode d'élevage extensif à très faible productivité inadapté pour les objectifs de développement des pays concernés. Cette conception erronée de la transhumance doit être combattue. La transhumance est un mode d'élevage qui peut autoriser une intensification poussée (l'élevage ovin transhumant de la plaine de Crau dans le sud de la France qui pratique 2 agnelages par an en est un bon exemple). Actuellement, les éleveurs rencontrent de plus en plus de difficultés dans leurs déplacements en raison d'une poussée de l'agriculture qui ne tient pas toujours compte des zones traditionnelles de pâturage et des pistes où passe le bétail. Le développement dans certaines zones de décrue a privé l'élevage de précieux parcours de saison sèche. Ces contraintes de déplacement se traduisent par un cantonnement des troupeaux sur les parcours libres d'accès pouvant à la longue provoquer des effets de surpâturage (diminution du couvert herbacé, entraînant une réduction de l'effet des feux favorisant l'envahissement par les ligneux)15. Une autre composante essentielle des systèmes d'élevage de la région soulignée par l'ensemble des auteurs est le droit de vaine pâture des résidus de culture. Cette pratique se traduit au niveau du paysage agraire par des champs ouverts, c'est-à-dire non clôturés. Seignobos, cité par Klein fait remarquer que traditionnellement on n'enclos pas, même ses propres parcelles, pour ne pas montrer que l'on se défit de ses voisins. Ainsi, au droit d'usage individuel des parcelles pour l'agriculture en saison des cultures se substitue un droit d'usage collectif des résidus de récolte durant la saison sèche. Ce droit de vaine pâture concerne tant les ressortissants des terroirs concernés (agro-éleveurs) que les transhumants de passage. Ce libre accès n'exclu cependant pas l'établissement de contrats entre éleveurs transhumants et les communautés villageoises, afin de préciser les ayants droits et les règles d'usage.
L'intégration agriculture élevage apparaît comme une forme d'intensification visant à sécuriser et à augmenter la rentabilité des activités agricoles par le biais des échanges d'énergie entre l'agriculture et l'élevage (traction animale), de la valorisation des résidus de culture dans l'alimentation animale (embouche et lait) et du maintien de la fertilité des sols grâce à la fumure animale. Awono et Assana montrent bien les limites de ce concept dans le cas des grandes exploitations équipées de boeufs de trait du Nord-Cameroun : faible valorisation du disponible fourrager, très faible valorisation de la fumure animale. D'un autre côté, les auteurs montrent une contribution significative de l'élevage de trait sur le revenu du ménage grâce à la location 15 LANDAIS E., L'élevage bovin dans les zones tropicales du sud du Tchad. In Actes du Colloque international sur les recherches de l'élevage bovin en zone tropicale humide, Ed. Alfort, France 1997, p. 589-599. des animaux et à la réforme en fin de carrière. La production laitière reste marginale et mériterait d'être appuyée en relation avec des thèmes d'intensification de la production fourragère. La réflexion en cours sur les systèmes de culture sous couverture invite les acteurs concernés par le développement de l'élevage à reconsidérer les formes de cette intégration à l'échelle du terroir et non plus de l'exploitation individuelle. L'introduction de ces systèmes dans les terroirs nécessitera à la fois de protéger les couvertures végétales des parcelles qui seront donc soustraites des espaces de vaine pâture et de trouver des compensations fourragères ailleurs. L'enjeu est de taille puisqu'il touche à la fois au régime agraire et aux droits d'usages traditionnels. La gestion du pâturage à l'échelle des terroirs devra être adaptée en fonction des solutions retenues par les paysans. Plusieurs pistes faisant appel à une gestion concertée des ressources sont envisagées, comme le développement de cultures fourragères sur des espaces dévolus à l'élevage, le pâturage contrôlé sur les « mulchs », l'amélioration des jachères, etc. Les grands éleveurs suggèrent que l'introduction dans les systèmes de culture d'espèces fourragères sélectionnées pour leur intérêt agronomique. Labonne signale que la culture fourragère et la production de foin commencent à intéresser quelques éleveurs et suggèrent une approche en fonction des types d'élevage ciblés. Dans cet esprit, les travaux d'Assonguewed-Awa et Onana sur la production et l'utilisation du Mucuna pruriens et de Calopogonium muconoïdes apportent des références techniques utiles pour le développement.16 2.1.7. Couplage renforcé entre la recherche et l'innovationPlusieurs auteurs le signalent (Labonne, Awal, Awono et Assana...), l'opulente production scientifique et technique ne s'est traduite que par des appropriations très limitées chez les éleveurs. Les raisons sont multiples : insuffisante adaptation, déficience de vulgarisation, et, pour les cultures fourragères, épineux problème foncier. Une réflexion doit donc être conduite sur le couplage entre recherche et innovation. S'agissant des points d'entrée des innovations, dans le futur les organisations de producteurs émergentes, supportées par des projets de développement, devraient occuper des positions remarquables avec lesquelles ce couplage paraît envisageable moyennant un 16 LANDAIS E., 1977. L'élevage bovin dans les zones tropicales du subsaharienne. In Actes du Colloque international sur les recherches de l'élevage bovin en zone tropicale humide, Bouaké, Maisons Alfort, France, p. 589-599 renouvellement profond des pratiques de recherche et des relations entre les équipes de recherche et celles du développement. L'émergence d'un nouvel ordre socio-économique place la recherche face à de nouvelles questions et faces à de nouveaux acteurs (OP, privés, ONG). Là où il s'agissait antérieurement de mettre au point des principes et des normes techniques en relation avec un projet ou une société de développement, il faut aujourd'hui comprendre les évolutions institutionnelles, saisir les évolutions techniques, économiques et sociales ainsi que leurs conséquences sur les pratiques des éleveurs et leurs systèmes de production. Les acteurs concernés devront participer activement à l'orientation des travaux de recherche, fournir les critères de légitimité des innovations et préciser les cahiers des charges des commandes passées à la recherche. Sur le plan des pratiques des chercheurs une telle approche induit de profonds changements. Tout d'abord elle prend du temps, car les équipes de chercheurs devront jouer un rôle actif dans la construction d'un partenariat avec les utilisateurs des produits de la recherche. Ensuite, il convient d'insister sur la nécessité d'une approche globale des questions, donc pluridisciplinaire, pour couvrir l'ensemble du champ de la recherche induit par ce type de pilotage par l'aval de l'activité scientifique. Enfin, cette approche relevant de la recherche-action, requiert une chaîne opératoire itérative, bouclant sur elle même, pour traiter les sujets de recherches : > reconstruction de la demande et identification des besoins et des voies possibles d'innovations (construction des partenariats) ; > conception et tests de nouveaux procédés, d'outils d'aides à la décision, d'outils de normalisation... ; > développement des produits de la recherche et socialisation des résultats ; En règle générale, les équipes concentrent leurs efforts sur les deux premiers points de la méthode (diagnostic puis test d'innovations). Les résultats sont brièvement restitués aux paysans et éleveurs ayant participé aux essais. En proposant la mise en place d'un conseil à l'élevage, inspiré des principes du conseil de gestion, ont testé une méthode d'accompagnement de l'innovation au moyen d'un programme de formation annuel calé sur le calendrier agricole qui conduit le paysan à s'approprier des techniques en connaissance de cause. 2.1.8. Financement d'un élevage bovinUn des problèmes majeurs auxquels se butent les coopératives et les Institutions de Micro-finance dans leur fonctionnement et même leur mise en place, est celui de manque des capitaux du fait de la pauvreté des adhérents ou des épargnants. La promotion des coopératives et des Institutions de Micro-Finance voudrait que des fonds remboursables à moyens ou long terme soient alloués aux coopérateurs et aux demandeurs des crédits pour servir de capital initial reparti équitablement entre les différents membres. Les pouvoirs publics devraient davantage s'engager sur cette voie pour sauvegarder l'autonomie des coopératives et des institutions de micro-finance. Des institutions de crédits telles que B.C.A, SOFIDE, devaient être réhabilitées pour procurer des capitaux frais aux coopératives à des conditions préférentielles : taux d'intérêt, délai, pénalités... Toutefois si les besoins de capitaux sont une condition nécessaire à la relance des coopératives, il n'en est pour autant pas le problème fondamental « ce n'est pas l'argent qui donne un sens à la coopérative... seul un homme sensibilisé sait aller aux sources de l'argent... »17 Le pouvoir public en place doit créer les institutions de Micro-finance dans le milieu rural où se pratique l'élevage pour permettre aux éleveurs de bénéficier des microcrédits leur permettant de relancer leurs activités d'élevage qu'ils rembourseront avec des modalités avantageuses. Ces microcrédits permettent aux éleveurs non seulement d'étendre leur activité mais aussi à pratiquer un élevage modernisé. 2.1.9. Assistance techniquePour que les coopératives bénéficient d'un appui technique extérieur, des conditions relatives à leur identification, à la connaissance de leurs problèmes, à leur accessibilité, à la compétence juridique... doivent être remplies. Les éleveurs, à travers les coopératives, doivent déterminer les problèmes qui les empêchent à accroitre leur production et moderniser leur activité. Le gouvernement doit créer les industries qui sont en amont de 17 Alpha actuelle, Education des adultes et développement, forum Nord-Sud, Association Allemande pour l'éducation des adultes, Alpha Actuelle n°34, mars 1990, p.73 l'élevage et fournissent aux éleveurs des biens de consommation en élevage et celles placées en aval pour la transformation et la conservation des produits d'élevage qui seront destinés aux marchés tant nationaux qu'internationaux.
Les coopératives devraient étendre la consommation des services de base en élargissant le champ de collaboration avec les fournisseurs. Cela serait possible dans le domaine de santé, d'éducation, de transport... Elles s'ouvriraient aussi à la consommation de leur produit par l'extérieur : extension des débouchés. L'information sur l'existence des différents services d`amont et d'aval est une existence de cette réalisation.
La technicité pour l'éclosion des coopératives socialement et économiquement rentables devrait provenir de l'extérieur, étant donné la faiblesse d'instruction et de formation des coopérateurs. L'appui technique à fournir par l'extérieur devrait comprendre les aspects suivants :
Bien que le rôle des partenaires extérieurs dans la création d'un environnement favorable au progrès du mouvement coopératif soit considérable, l'initiative de la mise en place de ses organisations devrait relever de la base. La participation active de la base est un aspect crucial pour le dynamisme du mouvement coopératif. Elle concerne les éléments suivants : > organisation : les adhérents devraient organiser la structure et l'administration de la coopérative : le service, les organes et leur attribution, les objectifs escomptés en fonction de leurs aspirations, l'élaboration des statuts. > Les droits et devoirs : les membres doivent exercer leurs droits, accomplir leurs devoirs inhérents à la nature de l'organisation coopérative : participation au capital, aux décisions, contrôle de l'entreprise, accès à toute information, etc. > La responsabilité : chaque membre doit se sentir responsable de la coopérative au point de lui fournir tout rapport supplémentaire vital, même non prévu dans le statut. D) Gestion et fonctionnement En matière de gestion, l'accent devrait être mis sur l'aspect « entreprise » de la coopérative. Les méthodes devraient être adaptées au niveau d'instruction des membres, tout en assurant la responsabilité de l'entreprise. Le sens du respect du bien commun devrait être élevé dans la gestion. Le contrôle devait être interne d'abord, contrôle mutuel, administratif et externe en suite. Sur le plan interne, l'effort de relance mettra l'accent sur la participation effective des coopérateurs au choix des actions et des procédures à mener pour le développement. Il visera aussi l'établissement d'une gestion saine et transparente, capable d'assurer le bon fonctionnement et la continuité de l'entreprise. CHAPITRE TROSIEME :ANALYSE DES PRINCIPAUX DEFIS AUQUELS UNESTRATEGIE DOIT FAIRE FACEAvec ses vastes étendues d'herbages et de savanes boisées, la RDC offre de grandes possibilités de développement de l'élevage. Pourtant le pays compte à peine 1 à 1,3 millions de têtes de gros bétail, alors que son potentiel pastoral est de 30 à 40 millions de bovins. C'est surtout à l'est du pays (Ituri et Kivu) que le potentiel est le plus grand. Mais la pauvreté généralisée et l'importation massive des produits carnés congelés (poisson, abat, etc.) de basse qualité à des prix défiant toute concurrence (à peu près 1 USD/kg), empêchent le développement de ce secteur. C'est surtout l'élevage du petit bétail et de la volaille qui a pris de l'importance, surtout en exploitation urbaine et périurbaine où il est destiné à l'autoconsommation et à la vente en ville. Le rôle de la recherche en appui à la production animale, la transformation et la commercialisation est de rendre disponible les produits animaux à des prix abordables et d'assurer que seuls les produits sains atteignent les marchés locaux, régionaux et étrangers. 3.1. DEMANDE DEFICITAIRELa principale contrainte au développement de l'élevage en RDC se situe donc au niveau de la demande. Les produits carnés de production locale ont une élasticité revenu élevée, car de bonne qualité et coûtent donc trop cher en comparaison avec les produits importés. De plus, la consommation de viande bovine a beaucoup diminué depuis 1975. Selon les enquêtes budget consommation, la consommation de viande à Kinshasa (3,3 kg/tête) a diminué de 50% depuis 1975, tandis que celle de poisson (frais et conservé, notamment le mpiodi) s'est maintenue à 10-11 kg/capita18. Le meilleur remède pour développer ce secteur est donc une croissance économique forte et soutenue, partagée largement par la population. 3.2. IMPORTATION DES PRODUITS D'ELEVAGELes mutations profondes des systèmes pastoraux traditionnels nécessitent une capacité d'adaptation importante : la croissance démographique renforce la demande et fait pression sur les capacités de production ; cependant la concurrence déloyale exercée par les viandes importées (« dumping ») entrave la compétitivité de la production locale. Les importations constituent un frein pour développement de notre production et la qualité d'élevage. Il est difficile, pour des raisons sociales, de freiner les importations de viande et de poisson de basse qualité à des prix relativement bas. Cependant une certaine protection contre ces importations bon marché s'impose si l'on veut encourager une production locale de bonne ou de moyenne qualité. Pareille protection existe déjà officieusement, mais elle est souvent contournée sous plusieurs formes: procédure d'enlèvement d'urgence, procédure de transit, fausse classification des produits19, etc. Le rôle de l'Etat en matière d'élevage, à part les services d'appui au développement de l'élevage (recherche, vulgarisation, formation, appui à la commercialisation), est surtout de: > faire respecter la législation en vigueur concernant les importations (douane, taxes) et le contrôle sanitaire; > veiller à la couverture sanitaire, la lutte contre les épizooties et la prophylaxie médicale (traitement préventif contre les parasites, lutte contre les glossines, vaccination, ...). Ce rôle est vraiment essentiel, même dans une économie libéralisée. Il comprend la réhabilitation des laboratoires vétérinaires, l'approvisionnement en intrants vétérinaires et d'élevage, etc. Il faut noter que dans le passé, la prophylaxie et les soins vétérinaires au Kivu et en Ituri se faisaient à travers des associations ou coopératives d'éleveurs. Un certain appui à ces structures paraît de nouveau nécessaire. 19 Des oeufs de consommation courante sont importés des Pays-Bas comme des oeufs a couver, exempt de toute taxe ou droit de douane. 3.3. LA RECHERCHE EN ELEVAGELes services nationaux de recherche agricole (SNRA) doivent aborder ces questions en organisant le processus de recherche pour qu'il réponde à la demande sociale en tenant compte des exigences du marché (systèmes d'approvisionnement, systèmes de motivation/récompense). Cependant, audelà des difficultés et des contraintes budgétaires généralisées des structures nationales de recherche agricole dans presque chaque pays subsaharien, force est de constater que les programmes de recherche-développement (R-D) en élevage restent les moins dotés en ressources tant financières que matérielles et en personnel. Le Nigeria garde une position privilégiée sur ce plan car on y investit 34% du niveau global des fonds allouées à la R-D en Afrique de l'Ouest. Le total des dépenses publiques engagées dans la recherche agricole en tant que pourcentage du produit intérieur brut agricole (PIBA) -- défini comme ratio d'intensité de la recherche agricole (RI)--est un indicateur courant des investissements réalisés dans la recherche et qui permet de placer les dépenses consacrées à la R-D agricole d'un pays dans un contexte comparable au niveau international. En 2000, le continent africain a investi 0,70 dollar pour chaque 100 dollars du produit intérieur agricole (en dollars internationaux de 1993), chiffre inférieur à 0,95 dollar de 1981. Les ratios d'intensité allaient de 0,20 % ou moins pour la Gambie, le Niger et le Soudan à plus de 3,00 % pour le Botswana, Maurice et l'Afrique du Sud. En 1995, l'année la plus récente pour laquelle les données mondiales sont disponibles, le ratio d'intensité (RI) moyen de la recherche agricole en Afrique subsaharienne était légèrement supérieur (0,79 %) et également plus élevé que le ratio moyen de l'ensemble des pays en développement (0,62 %). L'Afrique de l'Ouest encore sur ce point traîne derrière le RI moyen de l'Afrique de l'Est ; moins du 1/5e de celui de l'Afrique australe et reste inférieure à la moyenne continentale en 1981, 1995 et en 200020. 20 www.asti.cgiar.org/pubs-africa.htm 3.4. LA DECROISSANCE DE LA PRODUCTION BOVINENous assistons aujourd'hui en République Démocratique du Congo à une baisse de production due à plusieurs facteurs notamment les guerres, le manque des instruments d'élevage, manque des marchés pour l'écoulement des produits bovins comme la viande, le lait, le cuir et tant d'autre. Durant la période de guerre, suite à l'insécurité dans la région, ces quelques marchés ne se tenaient que sporadiquement autour de la ville de Bunia. Nous constatons néanmoins, une reprise timide des marchés à bétail à partir de 2004, ce nombre est passé de 20 marchés contrôlés en 2003 à 24 marchés en 2004. Les ventes sont faites aux enchères après pesée des animaux. Le vendeur ayant toute latitude de se retirer si l'offre la plus élevée ne le satisfait pas. Les marchés par principe du regroupement des animaux permettant aux acheteurs d'avoir un plus grand choix et aux vendeurs d'obtenir de prix de vente plus élevé 4. LA BAISSE DU CHEPTEL BOVIN EN ITURIAnalysant les tableaux ci-haut, on remarque que depuis 1991, l'effectif des bovins évolue décroissant. D'après le responsable du service de l'inspection de l'agriculture et de l'élevage de l'Ituri, cette baisse est causée par la rupture de la coopération entre le Zaïre à l'époque et ses partenaires extérieurs. Ceuxci ont également rompu le soutien aux projets agro-pastoraux existants, appui financier, matériel et aussi en produits (phytosanitaires, vétérinaires, etc.). Depuis plus d'une décennie, la RDC est confrontée à une crise politique et socio-économique qui a connu sont point culminant avec les deux guerres déclenchées successivement en 1996 et en 1998 et dont les effets néfastes se traduisent par une désarticulation de l'économie, le dysfonctionnement de l'administration publique, le délabrement des infrastructures de production et la généralisation de la pauvreté. Toutes les régions du pays sont affectées par la crise multiforme qui paralyse tous les secteurs de la vie nationale. Au cours de huit dernières années, le district de l'Ituri a été le théâtre de graves frictions politiques et ethniques qui se sont traduits par des conflits ouverts entre divers groupes armés occupants diverses portions de ce vaste district. Ces conflits se sont soldés par de nombreuses pertes en vies humaines, le déplacement massif des populations de leur milieu d'origine, la fragilisation du tissu social, la destruction de l'outil de production et le délabrement des infrastructures sociocommunautaires de base. En République Démocratique du Congo et particulièrement en Ituri et Kivu, suite aux différents affrontements entre factions rebelles ; la terre, principale source de conflit a été abandonnée dans la plupart des territoires notamment Irumu, Djugu, une partie de Mahagi, Mambasa, Walungu, Kabare et Masisi. Les attaques répétées et l'insécurité causée par les milices sur les villages ont poussé la population à se déplacer massivement et à chercher un terrain d'asile ailleurs. Au fil de temps, les conflits armés se sont présentés comme la principale cause de la baisse de la production bovine ainsi que de la population agricole. Si la guerre de 1996 a contribué à la destruction des infrastructures de base, aux pillages, aux vols, aux viols, celle de 1998 est allée encore plus loin. Non seulement elle a contribué à la destruction des infrastructures mais elle a aussi décimé les bêtes, détruit les villages, causé des déplacements massifs, anéanti des familles, laissant des blessés, des malades... Les bêtes étaient fusillées, déportées, brûlées vives, pillées, massacrées, aujourd'hui on estime leur nombre à moins de deux cents mille têtes. Les marchés publics que l'administration organisait à travers le district, rassemblant plusieurs villages premièrement sur le gros bétail (vente aux enchères) et ensuite tous les autres produits, n'existent que dans des villages avoisinant la ville de Bunia à cause de l'insécurité dans la région. 3.5.1. Au plan de l'organisation des services vétérinaires« Les services agricoles, conçus sous le régime colonial, dont les structures sont actuellement désorganisées semblent ne plus répondre aux besoins de la nation »21. Les services de production et santé animales du district sont caractérisés par : ~ un manque de personnel compétant, ~ une absence quasi-totale de moyens logistiques appropriés, ~ une pénurie de produits vétérinaires, pharmaceutiques et de moyens de déplacement. 21 www.memoireonline.org, consulté le 22/11/2011 Cet état des choses a fait de l'agent vétérinaire même compétant un simple agent dont le rôle ne se réduit uniquement qu'au recensement du cheptel bovin et des éleveurs, au lieu d'aider ou de promouvoir les kraals par un encadrement zootechnique efficace des éleveurs. C'est ainsi que presque tout éleveur préfère assurer les fonctions du service vétérinaire en recourant à la médecine traditionnelle et quelque fois aux produits vétérinaires modernes quand ils sont disponibles sur place. 3.5.2. Au plan biophysiqueLa présence de nombreux parasites internes (vers intestinaux) et externes (mouche tsé-tsé, tiques...) diminue la productivité du cheptel. La présence de saisons sèches longues et marquées diminue là encore la productivité du cheptel et rende plus difficile dans un contexte traditionnel une production laitière organisée. La présence d'animaux sauvages dans le parc de la SEMLIKI s'avère à l'occasion, un véritable foyer d'infections pour le bétail domestique. 3.5.3. Au plan socio-économiqueAu plan socio-économique on doit faire face à : > la proximité des pays limitrophes (Ouganda, Rwanda, Soudan), sans barrières naturelles ni contrôles adéquats de certaines maladies à caractère épidémique, favorisent la contamination du bétail ; > la nécessité d'importer la totalité des produits et médicaments vétérinaires ainsi que le matériel d'élevage et les difficultés conséquentes d'approvisionnement dans un pays ou les devises sont rares, > la forte densité de population dans la zone centre qui entraîne des conflits entre agriculteurs et éleveurs pour
l'exploitation de ces terres, zootechniques appliquées dans l'environnement
immédiat du district, éleveurs certains services au développement de leur élevage. 3.5.4. Pâturages traditionnelsen pâturage et ce dernier fait constituer un écueil sérieux contre toute amélioration envisagée en agro pastoralisme en faveur des petits éleveurs qui sont en disparition. 3.6. LES MALADIES ATTAQUANT L'ELEVAGE BOVINDans l'élevage bovin, les maladies comme les autres contraintes constituent aussi un frein majeur pour l'amélioration de la production bovine. Parmi elles nous pouvons citer : Kaufmann, Pfister, Claxton, Leperre, la trypanosomiase qui est une affection parasitaire due à une trypanosome (genre de protozoaire flagellé, parasite du sang des vertébrés, généralement transmis à ceux-ci par des insectes vecteurs)22, etc. Nous allons étudier ce dernier type en quelques lignes. 3.6.1. Effectifs et répartition géographique Les zones affectées par la trypanosomiase animale africaine sont principalement situées en Afrique intertropicale humide et subhumide et possèdent, en matière d'élevage, un potentiel très important. En effet, si l'on reprend la classification en grandes régions naturelles de l'Afrique proposée par la FAO (1986) et les dernières statistiques disponibles (FAO, 1991a), la situation de l'élevage en Afrique tropicale peut, malgré de grandes disparités au sein des régions, se résumer ainsi: 3.6.1.1. Afrique soudano-sahélienne.La région compte 28 pour cent du cheptel bovin sur 37 pour cent des terres. Si l'on exclut les zones désertiques très arides et arides, la densité du cheptel y est très - certains pensent - trop élevée. La contrainte majeure au développement de l'élevage reste le manque de ressources alimentaires. 3.6.1.2. Afrique orientale subhumide et montagneuse.On compte 36 pour cent du cheptel bovin sur un territoire qui ne représente que 11 pour cent des terres. La densité bovine y est donc très élevée, et les projections à moyen terme de la FAO (1986) pour estimer les besoins en terres pour les cultures, l'élevage et les forêts révèlent que, sous peu, ces besoins dépasseront de plus de 30 pour cent la superficie totale de la région. 22 Petit Larousse, Edition 2010 3.6.1.3. Afrique australe subhumide et semi-aride.On compte 20 pour cent du cheptel bovin dans une zone qui représente 25 pour cent des terres. Si l'on déduit les zones désertiques très arides et arides (22 pour cent de la région), la densité animale y devient relativement élevée. De plus, les projections de la FAO indiquent qu'à moyen terme les besoins totaux en terres dépasseront de près de 20 pour cent la superficie totale de la région. 3.6.1.4. Afrique occidentale et centrale.Ces deux régions possèdent proportionnellement peu d'animaux, avec 16 pour cent des effectifs bovins élevés sur plus de 6 millions de km2, soit 27 pour cent des terres. Seules ces deux dernières régions ont, grâce à l'espace, aux ressources alimentaires et en eau dont elles disposent, la possibilité d'augmenter à la fois les effectifs et la productivité par tête, seule combinaison permettant de faire face à la demande croissante de l'Afrique tropicale en produits d'origine animale. Evidemment, si un tel potentiel de développement existe encore en Afrique occidentale et centrale, c'est en grande partie dû à un environnement pathologique relativement difficile, lié principalement à la présence de la trypanosomiase. Toutefois, ces régions possèdent un bétail (bovins, ovins et caprins) dit «trypanotolérant» qui contribue déjà, mais peut contribuer beaucoup plus, à leur mise en valeur. Cet article présente la situation actuelle, puis les productions potentielles du bétail trypanotolérant. Il aborde également les priorités que doivent se fixer la recherche et le développement pour permettre la concrétisation du potentiel d'élevage dans les régions qui possèdent du bétail trypanotolérant et qui sont affectées par la trypanosomiase.23 3.6.1. Production et productivitéEn termes de productions, seuls la viande et le lait et, dans une moindre mesure, la traction animale sont analysés. Les autres productions comme le fumier et les cuirs et peaux, bien qu'importantes sur de nombreux plans, sont considérées comme faisant partie des avantages qu'il y a à élever des animaux 23 FAO, Proc. Expert Consultation on the Genetic Aspects of Trypanotolerance, 1991, P3-4 plutôt que comme faisant l'objet d'une demande propre. Les résultats présentés ci-après sont extraits de Shaw et Hoste (1987). 3.6.2.1. Production Viande.Vouloir quantifier la production de viande en Afrique est un exercice périlleux. En effet, beaucoup de petits animaux sont autoconsommés et seuls les grands animaux, notamment les bovins, font l'objet de transactions commerciales. Comme celles-ci ne sont pas toutes officiellement enregistrées, il a semblé préférable d'estimer la production de viande à partir des effectifs des populations animales, des taux d'exploitation et des poids à l'abattage. 3.6.2.2. Production Lait.Seule la production laitière des bovins est prise en compte. En effet, à quelques exceptions près, les ovins et caprins Djallonké ne sont pas traits. Estimer la production de lait des bovins est encore plus difficile que d'estimer les productions de viande. Cela tient d'abord aux grandes variations observées dans la pratique de la traite dans les troupeaux traditionnels selon les pays, ensuite aux différences dé production de lait, même au sein d'une race, selon le système de production. Le tableau ci-dessous présente les productions de lait extraites pour la consommation humaine. Les bovins trypanotolérants produiraient au minimum 145 000 tonnes de lait par an, mais ces quantités sont vraisemblablement très sous-estimées. 3.6.2.3. Force de traction.La traction animale est relativement répandue dans la zone d'origine de la race N'Dama, en particulier au Sénégal et en Gambie où plus de 6,5 pour cent du troupeau national serait constitué de boeufs de traction. La traction animale s'est développée très rapidement en Sierra Leone au cours de ces dernières années, et un processus similaire apparaît en Guinée-Bissau. Bien que les races trypanotolérantes puissent parfaitement être utilisées pour la traction, les métis zébus taurins sont toujours très recherchés pour cet emploi.24 24 Hoste, C.H., Bétail trypanotolérant et trypanosomiase animale africaine. 1987, P: 41-50 Tableau n°3 : Productions annuelles des
populations trypanotolérantes
Source : D'après Shaw et Hoste, 1987. Il ressort de ce tableau 3 les bovins produisent près de 100 000 tonnes de viande par an. En ce qui concerne les petits ruminants, les 95 000 tonnes de viande ovine et caprine produites annuellement doivent être considérées comme un minimum, compte tenu des difficultés de recensement de ces espèces et des quantités autoconsommées. CONCLUSION GENERALENous voici à terme de notre étude intitulé possibilité d'une stratégie de relancer de l'élevage bovin en Afrique. Dans notre problématique, il est question de démontrer que l'agriculture en général et l'élevage en particulier est un des facteurs essentiels dans l'amélioration des conditions socio-économiques et que cette activité occupe un grand nombre de la population active mais aussi constitue la clé de développement d'un pays. Il s'avère d'une importance capitale pour le développement socio-économique par la transformation du milieu rural, la création des emplois, la production de la viande, de lait et l'engrais nécessaire à l'activité à l'activité agricole mais aussi il peut servir comme source d'approvisionnement en matières premières pour les industries de la place. Ces dernières pouvant servir comme voies et moyens permettant de contribuer à la croissance de l'économie en général. Pour ce faire, nous nous sommes fixé comme objectif d'étudier les possibilités de relancer l'élevage bovin en Afrique en général et République Démocratique du Congo en particulier si l'autorité de l'Etat est restauré et que les éleveurs sont dotés des moyes et des stocks importants des produits vétérinaires stratégiques au prix subventionné. La vérification de cette hypothèse s'est articulée en trois chapitres. Le premier fournit les informations générales sur l'élevage bovin. Le deuxième est consacré aux stratégies pouvant être appliquées pour arriver à la relance de l'élevage bovin. Le troisième enfin est celui de l'analyse des principaux défis auxquels une stratégie doit faire face pour réussir. L'élevage bovin en RDC est dans une situation affligeante. Nous avons trouvé que l'évolution du cheptel bovin est décroissante suite à une mauvaise politique menée par le Ministère de l'Agriculture et d'Elevage le gouvernement. Nous espérons que cette contribution va aider à rétablir le secteur d'élevage en RDC en particulier et en Afrique en général. L'Etat a un rôle essentiel à jouer dans le
développement de l'agriculture. Par s'investir dans la recherche et développement, dans la vulgarisation de l'élevage, dans la formation des agents éleveurs et la commercialisation des produits d'élevage. Cet Etat doit faire respecter la législation en vigueur concernant les importations dont la douane et les taxes mais aussi s'intégrer dans le contrôle sanitaire. L'Etat doit instaurer : > La réhabilitation des laboratoires vétérinaires ; > L'approvisionnement en intrants vétérinaires et d'élevage ; > Des microcrédits aux éleveurs. Enfin, l'Etat doit protéger les producteurs nationaux contre les importations bon marché et encourager la production locale de bonne et moyenne qualité en vue de promouvoir le développement. BIBLIOGRAPHIEI.OUVRAGES GENERAUX
II.COURS, MEMOIRE, DOCUMENTS INEDITS
III.WEBOGRAPHIETABLE DES MATIERESEPIGRAPHE 2 DEDICACE 3 AVANT - PROPOS 4 0. INTRODUCTION GENERALE 6 0.1. PROBLEMATIQUE 6 0.2. HYPOTHESE 8 0.3. METHODOLOGIE 8 4. INTERET DU SUJET 9 0.5. DELIMITATION DU SUJET 10 0.6. CANEVAS 10 CHAPITRE PREMIER 11 GENERALITES SUR L'ELEVAGE BOVIN 11 1.1 ELEVAGE BOVIN, MODES ET TECHNIQUES 11 1.1.1. ELEVAGE BOVIN 11 1.1.1.1. Définition 11 1.1.1.2. Origine 11 1.1.1.3. Organisation de l'élevage Bovin 12 1.1.1.4. Importance de l'élevage 13 1.1.2. MODE D'ELEVAGE BOVIN 13 1.1.2.1. Mode d'élevage d'après la taille d'exploitation 14 1.1.3. Mode d'élevage d'après les moyens utilisés 16 1.1.3.3. Mode d'élevage d'après La nature des produits 18 1.2. RACES ET ALIMENTATION 19 1.2.1. Races Bovines 19 1.2.2. Alimentation Bovine 20 1.3. HYGIENE ET ENVIRONEMENT 21 1.3.1. Hygiène : Santé et Maladie 21 1.3.2. Elevage bovin et environnement 21 1. 4. REPRODUCTION ET STRUCTURE DE CHEPTEL 22 4.1. Paramètres d'évolution du cheptel 22 1.4.1.1. Mortalité 22 1.4.1.2. Natalité 23 1.4.2. Structure normale d'un cheptel 23 1.5. COMMERCIALISATION DU BOVIN 26 1.5.1. Production d'élevage bovin 26 1.5.1.1. Production de viande 26 1.5.1.3. Embouche bovine 26 1.5.2. Organisation de marché 27 CHAPITRE DEUXIEME 29 STRATEGIES POUVANT ETRE APPLIQUEES POUR RELANCER L'ELEVAGE BOVIN EN RDC 29 2.1. Les stratégies de la relance 29 2.1.1. La reforme juridique 29 2.1.2. Recherche et renforcement de partenariat avec l'extérieur 30 2.1.3. Création des coopératives 30 2.1.4. Influence d'une politique agricole 31 2.1.5. La transhumance de l'élevage 32 2.1.6. Rénover le modèle d'intégration d'élevage à l'agriculture 33 2.1.7. Couplage renforcé entre la recherche et l'innovation 34 2.1.8. Financement d'un élevage bovin 36 2.1.9. Assistance technique 36 2.1.10. Autres services 37 2.1.11. Besoin d'assistance technique 37 CHAPITRE TROSIEME : 39 ANALYSE DES PRINCIPAUX DEFIS AUQUELS UNE STRATEGIE DOIT FAIRE FACE 39 3.1. DEMANDE DEFICITAIRE 39 3.2. IMPORTATION DES PRODUITS D'ELEVAGE 40 3.3. LA RECHERCHE EN ELEVAGE 41 3.4. LA DECROISSANCE DE LA PRODUCTION BOVINE 42 4. LA BAISSE DU CHEPTEL BOVIN EN ITURI 42 3.5.1. Au plan de l'organisation des services vétérinaires 43 3.5.2. Au plan biophysique 44 3.5.3. Au plan socio-économique 44 3.5.4. Pâturages traditionnels 44 3.6. LES MALADIES ATTAQUANT L'ELEVAGE BOVIN 45 3.6.1. Effectifs et répartition géographique 45 3.6.1. Production et productivité 46 CONCLUSION GENERALE 49 BIBLIOGRAPHIE 51
| "L'imagination est plus importante que le savoir" |