II.1.9 DIRECTIVES POUR
L'ADMINISTRATION DES ANTI-RETROVIRAUX
CHEZ LES FEMMES
ENCEINTES
Les femmes enceintes répondant aux indications
d'une mise sous traitement à la trithérapie, doivent le recevoir,
il s'agit des femmes répondant aux critères nationaux
d'éligibilité aux ARV plus celles avec un taux de CD4 inferieur
à 350/mm3.
Les molécules à prescrire sont celles de
la première ligne de traitement à savoir AZT+3TC+NVP et D4T+3TC
+NVP en cas d'anémie (Hb <7gr/dl)
II.1.10. PREVENTION DE LA
TRANSMISSION DU VIH LIEE A L'ALLAITEMENT MATERNEL
Il convient d'être clair sur les risques de
transmissions du VIH propre au lait maternel. Si le lait maternel est toujours
le meilleur pour les enfants nés des mères non contaminés,
il est toujours dangereux en cas de séropositivité VIH de la
mère. Un des principaux facteurs de différence entre les taux de
transmissions observés en Europe et en Afrique réside dans
l'allaitement maternel qui est responsable à lui seul de 14% de
transmission (valeur moyenne) qui peut s'élever à 30%.
Face à cette situation, la seule solution qui permet
d'annuler ce risque est l'alimentation artificielle. Cependant, les conditions
socioculturelles et économiques de la famille peuvent rendre impossible
le choix de cette alimentation; une alternative possible réside alors
dans l'allaitement maternel à condition qu'il soit exclusif et court
c'est-à-dire que le servage complet du fait du complément
quasi «obligatoire» qu'une personne souvent autre que la
mère peut donner à l'enfant. Or, il faut savoir qu'une
réaction inflammatoire du grêle d'origine allergique se produit
dès que des protéines étrangères sont
données à l'enfant et que cette réactions augmente la
perméabilité du grêle (en particulier au virus si
l'allaitement est mixte).
De ce fait, l'allaitement mixte est le plus dangereux et
devrait être proscrit chez les enfants nés des mères VIH
positives.
Il faut savoir que la PTME n'aura atteint son objectif que si
l'enfant n'est pas contaminé. En cas d'infection, l'évolution de
l'enfant se fait selon deux modes :
- une forme grave (5 à 20% des cas) qui correspond le
plus souvent à une transmission in utero. Elle est mortelle dans 80% de
cas avant 3 ans.
- une forme usuelle (80% à 95% de cas) qui
évolue lentement comme chez l'adulte.
La PTME plus : il est important de toujours situer le
couple mère enfant dans l'intégralité de son environnement
et de partir de ce couple pour prendre en compte les autres enfants de la
famille, le conjoint etc. Tous devront bénéficier d'une prise en
charge globale, c'est ce concept qu'on appelle PTME plus.
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