CONCLUSION
Il est difficile à ce jour de citer des
résultats concrets de la participation des réseaux culturels au
sein de l'Agenda car le processus de consultation est long. Principalement dans
le secteur culturel oü le dialogue est ralenti car les sujets, comme
l'accès à la culture ou le dialogue interculturel, ne sont pas
aussi objectifs que pour le secteur industriel. Il n'est pas évident de
mettre en accord les personnes de différents pays sur ces termes
très larges qui englobent des notions vagues et qui véhiculent
beaucoup de subjectivité. Les résultats actuels que nous
constatons sont les recommandations rédigées dans le document
politique, qui fixera, nous l'espèrons, une ligne directrice des
politiques culturelles de l'Union européenne. Les prochaines
étapes de la plateforme seront d'inclure l'ensemble du secteur dans le
processus de consultation et d'approbation du document, d'identifier les
actions prioritaires et de positionner ces objectifs dans la politique globale
européenne.
Ceci dit, pour les réseaux culturels, les objectifs de
l'Agenda sont loin d'être le reflet des réalités des arts
et de la culture. Ils devraient fournir les besoins nécessaires dans le
droit pour tous les Européens à l'accès à la
culture. De plus, l'absence de représentation de toutes les disciplines
artistiques dans les plateformes et le problème de transparence dans le
choix des réseaux nous interroge sur la volonté des politiques
des institutions européennes. La Commission européenne a pourtant
nommé sa stratégie Çdialogue structuré avec les
acteurs de la société civile È. Or, ici seule une minime
partie est concernée. Le système de consultation des
réseaux n'est-il pas une manière de se donner bonne conscience
alors que dans les faits elle est très restreinte? Dans tous les cas,
une évolution du système de consultation incluant d'avantage
d'acteurs sur le terrain est à envisager et d'autres stratégies
telles que
celles qui sont évoquées dans ce mémoire
doivent être développées. Sans perdre de vue que pour
s'engager pleinement dans la réalisation de l'Agenda et éviter de
rester dans une théorie qui serait inapplicable, les
responsabilités sont à prendre à tous les niveaux. Il est
essentiel de s'investir sur le plan local, national et européen; de
sensibiliser également les décideurs sur le territoire afin
d'établir une communication réellement structurée entre
tous les acteurs au service de la culture. Un rTMle spécifique doit
être déterminé au Parlement européen. C'est par la
prise en compte de ces différents niveaux que nous pourrons
réellement faire intervenir la société civile.
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