4.4. Structure de
gestion participative proposée
4.4.1. Proposition d'une structure de mise en
oeuvre
Communauté locale
ETAT
ONG de développement
Partenaires
Conservation du PNVi et développement de la population
riveraine de celui-ci
Gouvernement provincial
ICCN
L'assemblée provinciale
Partenaire de l'ICCN
Administration publique locale
ILD
SAP
La structure de mise oeuvre consiste en un schéma
d'interaction entre acteurs de la mise oeuvre de la stratégie. Cette
structure doit impérativement être inclusive et non exclusive
comme l'a fait voir la population de Kahunga-Karama par nos enquêtes.
Cette structure n'est qu'un ouvrage pour une gestion
participative avec approche inclusive. La participation est basée sur un
partenariat entre tous les acteurs de la société autour d'un
intérêt commun qui est la conservation du PNVi et le
développement de la population riveraine de celui-ci. Le mode de gestion
participatif des ressources naturelles est le mode idéal dans le cas de
notre réflexion, car le mode d'accès aux ressources naturelles du
parc a des répercutions sur sa conservation et le développement
des sa périphérie. Le cas typique est du SAP qui se voit exclus
et constitue de ce fait la plus grosse embuche pour la conservation du DCR.
S'inspirant de l'ORTPN du Rwanda et d'UWA de l'Uganda, il y a
eu création du CaCoPEVi mais qui ne fait pas des preuves sur terrain
(Bagurugumwe, 2011).
Les différents acteurs formant ainsi une sorte
d'institution que j'appellerais consortium pour une gestion durable du
PNVi/DCR, doivent se mettre d'accord sur le mode de conduite de tout un chacun.
Nous inspirant de Ostrom E. (2010) qui pense qu'il soit possible de
déterminer les ressources nécessaires et suffisantes pour des
institutions durables, étant donner que faire fonctionner des
institutions requiert une volonté fondamentale de la part des individus
impliqués. Nous faisons ainsi recours aux Principes de Conception
Communs aux Institutions Durables de Ressource Communes qui sont entre
autre :
1.
Des limites être clairement définies
Les
individus ou ménages possédant des droits de prélever des
unités de ressources d'une ressource commune doivent être
clairement définis, ainsi que les limites de la ressource commune en
tant que telle ;
2.
La concordance entre les règles d'appropriation et de fourniture et les
conditions locales.
Les règles qui restreignent en termes de temps,
d'espace, de technologie et/ou de quantité l'appropriation des
unités de ressource sont liées aux conditions locales et aux
obligations en termes de main-d'oeuvre, de matériel et/ou
d'argent ;
3.
Des dispositifs de choix collectif
La
plupart des individus concernés par des règles
opérationnelles peuvent participer à la modification des
règles opérationnelles surtout en cas de nécessité
pour la poursuite d'objectifs poursuivis qui pour nous est la conservation du
PNVi et le développement durable des populations de sa
périphérie.
4.
La surveillance
Les
surveillants qui examinent les conditions de la ressource commune et le
comportement des appropriateurs, rendent compte aux appropriateurs ou sont les
appropriateurs eux-mêmes ;
5.
Les sanctions graduelles.
Les
appropriateurs qui transgressent les règles s'exposent à des
sanctions graduelles (en fonction de la gravité et du contexte de
l'infraction) par les autres appropriateurs et/ou des agents travaillant pour
compte des appropriateurs ;
6.
Des mécanismes de résolution des conflits
Les
appropriateurs et leurs représentants disposent d'un accès rapide
à des arènes locales bon marché pour résoudre les
conflits entre appropriateurs ou entre les appropriateurs et leurs
représentants ou agents ;
7.
Une reconnaissance minimale de droit d'organisation
Les
droits des expropriateurs d'élaborer leurs propres institutions ne sont
pas remis en cause par les autorités gouvernementales externes.
Pour
les ressources communes appartenant à des systèmes plus
grands :
8.
Les entreprises imbriquées
Les
activités d'appropriation, de fourniture, de surveillance, d'application
des règles, de résolution des conflits et de gouvernance sont
organisées par de multiples niveaux d'entreprise imbriquées.
Pour
que ces principes constituent une explication crédible de la
pérennité de ces ressources communes et de leurs institutions, il
convient de démontrer qu'ils peuvent influencer les incitations de
manière à ce que les appropriateurs soient disposés
à s'engager à se conformer aux règles
opérationnelles élaborées dans ces systèmes,
à veiller au respect des règles par les uns et les autres et
à maintenir les institutions de ressources communes de
génération en génération.
4.4.2. Description de la
stratégie
a.
Vision de la stratégie
Du fait que la gestion
participative ou inclusive des ressources naturelles est une stratégie
de conservation qui doit dépasser les décisions individuelles, la
présente stratégie est fondée sur le concours de toutes
les parties prenantes (Bakongo, 2008) ; on l'appellerait comité
local de développement et de conservation de la biodiversité, de
développement durable en un mot. Vu le nombre élevé de
parties prenantes, de normes, d'intérêt et des conflits ouverts,
cette stratégie constitue l'unique possibilité de gestion durable
du PNVi/DCR. Le seul préalable demeure l'évacuation des
différents groupes armés nationaux et internationaux.
Cette stratégie
vise la promotion du PNVi/DCR et de sa zone tampon à Kahunga-Karama,
groupement de Bukoma ainsi que la promotion
socioéconomico-écologique à l'échelle du territoire
de Rutshuru. Amener tous les acteurs (ONG de toutes catégories
confondues, les politiques, la SAP, les ILD, l'ICCN et ses partenaires)
à agir pour cette finalité c'est-à-dire qu'elle est
fondée sur une démarche participative mobilisant les efforts
endogènes et exogène.
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