Chapitre III. PRESENTATION,
ANALYSE ET INTERPRETATION DES RESULTATS DE L'ETUDE EMPIRIQUE
3.1. Origine de la
population de Kahunga-Karama
La population de Kahunga-Karama est originaire de la
cité de Kiwanja à 50% soit 18 enquêtés sur 36, puis
suivent les autochtones 13 sur 36 enquêtés soit 36%, les
originaire de Rutshuru représentent 5% soit 2 enquêtés, 9%
soit 3enquêtés viennent d'autres milieux de la région qui
ont été transformés en aire protégée
`'Parc'' (cfr. Figure 5).
Ceux qui viennent de Rutshuru et Kiwanja, nous indiquent
qu'ils se sont rapprochés de leurs champs pour reprendre les
activités champêtres car leur situation socioéconomique
devenez de plus en plus difficile. Pour les autres, il fallait rentrer occuper
leurs terres traditionnelles car ayant du mal à vivre à Kiwanja
qui devenait de plus en plus Nande (acculturation). En moyenne, ils y sont
revenus depuis 30ans.
Figure 5. Origine de la population de Kahunga-Karama
(en %)
3.2. Principales sources de revenu de la population de
Kahunga-Karama
L'agriculture est la principale source de
revenu de la population de Kahunga-Karama. Elle est pratiquée par 28 sur
36 enquêtés soit 78% à elle seule. Toute fois, elle est
associée à d'autres activités génératrices
de revenu comme la carbonisation 1 enquêté soit 3% de la
population, la charpenterie 3 enquêtés soit 8% et 4 soit 11% y
associent le petit commerce comme la vente des produits de l'agriculture
transformés à l'exemple du chikwange et d'autres produits
manufacturés. L'élevage du petit bétail est de
subsistance.
Figure 5. Les principales sources de revenu de la
population de Kahunga-Karama (en %)
3.2. La perception
des avantages du Parc et de la ZT par la communauté
Au regard de cette figure la population de Kahunga-Karama ne
reconnait que l'avantage écologique du DCR/Parc et de la ZT 36
enquêtés sur un total de 36 soit 100% de la population locale.
Pour ce qui est d'autres avantages (socioéconomique) seulement une
dizaine soit 28% de la population locale, tous membres des familles des
garde-parc qui affirme que le parc leur est bénéfique car
octroyant de l'emploi au mari, frère, cousin, neveux, fils de l'emploi.
Un seul indique qu'il trouve bon nombre de médicament pour se soigner en
cas de maladie, tout en indiquant qu'il y extrait frauduleusement. Au niveau du
SAP le constat est similaire et même plus, il indique qu'il y aucune
raison valable de conserver le DCR qui leur prive de leurs terres arables.
Figure 7. Les avantages tirés DCR et de la
zone tampon.
3.4. La perception d'inconvénients du Parc et de la ZT
par la communauté
Figure 8. Inconvénients du Parc/DCR et de la
ZT
La population de Kahunga-Karama indique à 100% que les
principaux inconvénients du Parc/DCR sont la déprédation
des leurs cultures par les animaux sauvages surtout les éléphants
qui surgissent la nuit et l'insécurité suite à la
présence des bandits armés incontrôlés dans le parc.
19 soit 53% fustigent la perte des terres qu'ils cultivaient à leur
jeune-âge dans le DCR.
Le SAP quant à lui, indique à 100% soit 26 sur
26 enquêtés que les principaux inconvénients sont la
déprédation des cultures par les animaux sauvages du parc surtout
l'éléphant et l'insécurité suite à la
présence des bandits armés incontrôlés dans le parc.
Il montre à 26 sur 26 enquêtés soit 100% que la cession des
terres qu'ils cultivaient à leur jeune-âge dans ce qui est devenu
le DCR aujourd'hui ne respecte pas les accords et le considère sous
forme d'une escroquerie organisée par l'Etat congolais via l'ICCN.
Pendant que l'ICCN montre que la déprédation est basée sur
le non respect des mesures de lutte apprises à la population en cas de
menace des bêtes sauvages.
Les autres catégories reconnaissent la
déprédation comme le problème majeur à
résoudre mais le parc en soi via le DCR et sa zone tampon à
Kahunga suit les normes pour sont établissement et ne présente en
ce terme aucun inconvénient 9 sur 30 membres d'associations oeuvrant
dans la ZT soit 30% et un agent sur 5 du WWF soit 20%.
L'insécurité suite à la présence des bandes
armées incontrôlées dans le parc n'est pas démise
(un agent sur 5 du WWF soit 20% et six sur 30 membres d'associations oeuvrant
dans la ZT soit 20% l'ont exprimé).
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