B-3 Effet de type de concentré :
La nature des glucides de la ration a aussi une influence sur le
taux butyreux : aux conditions habituelles de rationnement, les
concentrés riches en amidon (blé, orge, maïs) favorisent
plus le taux en butyreux en favorisant les fermentations butyriques au
détriment des fermentations acétiques que les concentrés
riches en parois (pulpe sèche de betterave drêche de
brasserie,...etc). A fort taux de concentrés riches en parois Dans ce
sens, plusieurs études ont cherché à comparer l'effet des
parois (pulpe sèche de betteraves, drêches de brasserie,...) et
des sources d'amidon (blé, orge, maïs). A forts taux de
concentrés (+ de 50%), ce sont les céréales qui
entraînent des chutes plus importantes de taux butyreux. Suite à
la consommation de quantités élevées d'amidon, la
fermentation au niveau du rumen donne lieu à des quantités
importantes de propionate, ce qui se répercute positivement sur le taux
protéique et non sur le taux butyreux. Toutefois, cette influence
dépend du type d'amidon (et de la forme de distribution de ces
aliments). L'orge et l'avoine, dont l'amidon est rapidement
dégradé par la microflore ruminale influencent plus le taux
butyreux que le maïs dont la dégradabilité de l'amidon est
plus lent.
B-4 Effet de la nature des concentrés
Le mode de présentation des aliments semble avoir un effet
sur le taux butyreux. La réduction des aliments en particules plus fines
se traduit par une diminution du taux butyreux (Norgaad,
1983). des études ont montré une corrélation
positive entre l'indice de fibrosité d'une ration (temps de mastication
à l'ingestion et de rumination) et le taux butyreux, le hachage fin des
fourrages conduit à une diminution du taux butyreux, surtout lorsqu'il
est associé à un apport important de concentré.
B-5 le mode de présentation physique des
aliments
De façon générale, la réduction des
aliments en particules de plus en plus fines se traduit par une diminution du
taux butyreux comme dans le cas des régimes riches en aliments
concentrés.
Des études ont montré une corrélation
positive entre l'indice de fibrosité d'une ration (temps de mastication
et de rumination) et le taux butyreux.
Le mode de présentation des aliments semble avoir un effet
sur le taux butyreux. La réduction des aliments en particules plus fines
se traduit par une diminution du taux butyreux (Norgaad,
1983). des études ont montré une corrélation
positive entre l'indice de fibrosité d'une ration (temps de mastication
à l'ingestion et de rumination) et le taux butyreux, le hachage fin des
fourrages conduit à une diminution du taux butyreux, surtout lorsqu'il
est associé à un apport important de concentré.
Tableau : Effet de la finesse de hachage d'une ration (55% de
foin de luzerne - 45% de concentré) sur les performances des vaches
laitières (Grant et al.1990).
HACHAGE
|
FIN
|
CROSSIER
|
Lait (Kg / j)
|
28.3
|
28
|
T butyreux (g / Kg)
|
29
|
37
|
T protéique (g / Kg)
|
30
|
31
|
Qualité ingérées (Kg /
|
23
|
22.4
|
Ms / j)
|
|
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B-6 Effet de certains fourrages a/ les fourrages
Les fourrages contribuent dans l'augmentation du taux butyreux du
lait par le biais des micro-organismes qui fermentent la cellulose et
l'hémicellulose en acétate et butyrate, précurseurs de la
fabrication de la matière grasse du lait.
b/ Ensilage de maïs
L'ensilage de maïs donne un lait riche en matières
grasses en comparaison avec d'autres ensilages (tel que l'ensilage d'herbe),
car il est relativement bien pourvu en matières grasses (environ 4% MS)
et favorable aux fermentations butyriques. L'apport d'ensilage de maïs est
aussi souvent associé à des taux protéiques
élevés, en raison de sa valeur énergétique
élevée.
Les comparaisons faites entre ensilages et foins montrent que le
foin est plus efficace dans l'élaboration d'un taux butyreux
élevé par rapport au même fourrage ensilé,
même s'ils présentent la même quantité de fibres.
c/ Les pulpes de betteraves et les drèches de brasserie
:
L'introduction de l'un de ces aliments dans des rations qui
entraînent une composition normale du lait en matière grasse (3.7
à 3.9 %) de MG) n'engendre pas de modification sensible de cette
composition. Mais lorsqu'ils sont ajoutés à des régimes
qui provoquent des taux butyreux élevés, les pulpes et les
drêches de brasseries peuvent entraîner une diminution du taux
butyreux (Labare, 1994).
d/ La luzerne déshydratée
Elle tend à diminuer le taux butyreux lors d'un apport de
2.5 kg MS dans une ration d'ensilage de maïs. Au-delà le taux
butyreux n'évolue plus et le taux protéique diminue.
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