1-3-Les risques de sous alimentation
Le déficit énergétique inévitable en
début de lactation est maximum quantitativement en 2ème semaine
ont déjà :
Les exportations lactées ont déjà atteint
leur haut niveau à cause de l'augmentation rapide du volume de
production et de la forte concentration initiale de la sécrétion
lactée, spécialement en lipides.
L'appétit, à l'égard de la ration de
base, qui est descendu à son minimum à l'époque du
vêlage, ne progresse ensuite que modérément (60 à 80
% en moyenne) et lentement puisqu'il ne parvient à son pic
qu'après 1 à 2 mois au mieux avec des fourrages de très
bonne qualité.
L'adaptation de la microflore à son substrat qui
demande 2 à 3 semaines est particulièrement perturbée
à cette phase de grand changement de régime concernant aussi bien
le niveau alimentaire , la structure physique ( rapport
fourrage/concentré), la nature chimique ( proportion des glucides
facilement fermentescibles...).
La reconstitution des villosités ruminales,
après leur régression qui accompagne la sous-alimentation
relative en période de tarissement, n'est totalement qu'en 5 à 6
semaines de rationnement plus intensif. De la sorte, la résorption
ruminale notamment des acides gras volatils ne retrouve sa pleine
efficacité qu'environ 1 mois après vêlage (en admettant une
préparation alimentaire de 2 à 3 semaines avant vêlage).
S'il est excessif, ce déficit énergétique
expose à une sous-production laitière, à la cétose
et à l'infertilité
Les sous production laitière, par rapport à la
courbe théorique de lactation, peut apparaître dès 15-18
jours après vêlage. La pic de lactation est plus hâtif mais
plus bas de 1 à 3 kg/j, suivi par une décroissance plus rapide,
allant de paire avec de risques accrus de cétose et
d'infertilité, cette perte de production laitière est d'autant
plus grave qu'il est plus précoce ; mais réciproquement elle se
prête alors à une récupération plus vive et plus
complète si le rationnement est bien corrigé. Chez les vaches
à productivité moyenne (< 6000 kg/lactation), la persistance
de lactation (normalement voisine de 89-90 % chez les multipares et de 91-92 %
chez les primipares) est en bonne corrélation avec la fertilité,
toutes deux témoignant d'une bonneconduite de l'alimentation. Ches les
vaches à haute productivité, la très forte
sécrétion somatotropinique en début de lactation rend
encore davantage prioritaire la production laitière, quitte à
exagérer l'amaigrissement pour mieux soutenir celle-ci. Une bonne
persistance initiale de la production laitière n'est donc plus garante
d'une alimentation adéquate, elle peut même résulter d'un
amaigrissement abusif. Par conséquent, la plus grande aptitude des
VLHP-DL à mobiliser leurs graisses de réserves pour
mieux exprimer leur potentiel génétique entraîne en
contrepartie une augmentation de cétose et d'infertilité.
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