B-3- Déficit énergétique et
cyclicité ovarienne Postpartum :
Des résultats expérimentaux (figure 5) montrent
cependant que la première ovulation peut survenir alors que le
déficit énergétique est encore très négatif,
tout en étant plus tardive sur les vaches dont le bilan
énergétique reste longtemps très négatif(
ENJALBERT) figure 5.
Plus précisément, le moment auquel intervient un
éventuel pic de déficit énergétique à une
importance capitale dans la reprise d'une activité ovarienne normale. Il
existe une corrélation forte (r = 0,75) entre l'intervalle vêlage
-première ovulation est intervalle vêlage-pic de déficit
énergétique [CANFIELD et al, 1990]. Cette corrélation est
retrouvée par BEAM et al (1997), qui rapportent une augmentation
significative de la production l'oestradiol chez les follicules dominants.
Gestion des contraintes nutritionnelles autour de velage
ELBOUICHOU
Dossier Technique
~uillet 2008
S e main e d e lactation
3 4 5 6 7 8 9 10 11
P re m iè re ovulation à
2 à 3 sem. 3 à 6 sem. > 6
sem.
2
1
Deficit energetique (UFL/j)
0
-1
-2
-3
-4
-5
-6
Figure n°5 : Effet du déficit
énergétique sur la date de première ovulation (Lucy et
al., 1992).
S e maine de lactation
1 2 3 4 5 6 7 8 9
2
Reprise d'activ ité ov arie nne
à
< 6 sem. 6 - 9 sem. > 9 sem.
Deficit energetique (UFL/j)
-10
-2
-4
-6
-8
0
Figure n° 6: Effet du déficit
énergétique sur la reprise d'activité ovarienne (Staples
et Thatcher, 1990).
Le pic de déficit énergétique intervient
en moyenne 10 à 15 jours après le vêlage dans plusieurs
études, la première ovulation s'est produite elle-même 10
à 14 jours après le pic de déficit
énergétique [CANFIELD et al 1990].
Une balance énergétique négative affecte la
fertilité de la vache laitière principalement en retardant le
délai de la première Post-partum ; la reprise précoce de
l'activité ovarienne étant un facteur majeur de la
réussite à l'insémination.
B-4-Déficit énergétique et
mortalité embryonnaire :
La progestéronémie augmente du
1èr au 3ème cycle ovulatoires post-partum
avec une augmentation moins forte chez les vaches au déficit
énergétique plus marqué, et ce relatif défaut
hormonal pourrait limiter les chances de survie de l'embryon [VILLA60DOY et al
(1988)].
Une étude montre que les vaches maigrissant le plus
après vêlage ont de plus forte taux de mortalité
embryonnaire tardive [Silke et al 2002].
|