II.5.6. Le problème du coût
vérité du traitement des déchets
La Commission Européenne l'a bien compris, il faut en
priorité « s'attaquer au problème des marchés,
des prix, des taxes et des subventions qui ne reflètent pas les
coûts réels de l'utilisation des ressources et qui enferment
l'économie dans une logique non durable ». Pour
résumer, les produits actuellement en cours sur le marché
n'intègrent pas dans les mécanismes de fixation des prix la
valeur de leur traitement une fois devenus déchets. Cette partie du
coût global des produits est pour l'instant ignoré par les
producteurs, qui se reposent sur l'obligation de la collectivité de
gérer l'ensemble des déchets pour des raisons de santé
humaine et d'environnement. Ainsi, les subventions dommageables à
l'environnement représenteraient 1.000 milliards de dollars par an. La
Commission préconise de les supprimer d'ici 2020 en proposant un
calendrier précis. Les Etats membres devront les recenser d'ici 2012,
afin d'établir les plans et des calendriers de suppression (2012/2013).
La directive 2008/98/CE apporte aussi une nouvelle donne à travers la
Responsabilité Elargie des Producteurs (REP) et l'analyse globale du
cycle de vie des produits. Les réflexions à ce sujet en sont
encore à leurs prémices, le défi des pouvoirs publics
étant dans de faire porter la responsabilité de l'ensemble du
cycle
de vie des produits sur les producteurs. La commission
Européenne cherche à créer ce qu'elle appelle une
« symbiose industrielle », basée sur le principe de fin de
vie des déchets où les déchets des uns deviennent la
matière première des autres.
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